Hey Bulldog

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=0WBelmO65J4[/youtube] If you’re lonely, you can talk to me…

If you’re lonely, you can talk to me…

(…)

 


Vous savez où sont les Beatles

3 Commentaires

  1. Nous sommes le 15 août.

    Comme tous les matins, je vais faire un tour sur le site de Guy Birenbaum. De là, j’irai sans doute, sur mon fil twitter, sur quelques blogs et dans mes fils RSS de sites d’infos mais je sais bien que je privilégierai plutôt les espaces communautaires. Je retrouverai les avatars auxquels je me suis attachée, ceux qui sont toujours à dénicher le lien drôle ou insolite ou encore les acharnés de l’indignation politique sans oublier les jeunes filles dont le narcissisme m’amuse et qui ne manquent jamais une occasion de faire partager leur joliesse physique par une twitpic adéquate. Je réagirai parfois, mais au final, je me contenterai surtout de lire. S’il me vient l’envie de sortir, j’emporterai mon iPhone avec moi, pour suivre le fil de ma Time Line depuis un café et si j’ai le courage de braver la foule des touristes de la capitale pour visiter un quelconque musée, ce sera en reportant à mes followers toute la beauté de ce que je vois par quelques tweets descriptifs et si possible spirituels.

    On me répondra, peut être, peut être même qu’on me fera la gentillesse d’un RT qui amènera de nouveaux followers à mon compte déjà bien fourni que j’accueillerai d’un bienvenu cordial et sincère. Ma boîte mail aura quelques mentions que je m’ empresserai de lire.

    Comme tous les matins, comme tous les jours depuis plusieurs années, je serai au plus proche de mon réseau invisible, gorgée des mots qui défilent sur ma Time Line, guettant le twitclash qui pourrait l’animer ou l’info dénichée et exposée là avant tout le monde, avant que les rédactions paresseuses et en jachère pour la journée, ne la reprennent demain, heure officielle de reprise des masses laborieuses.

    Comme tous les matins, à un moment, je lèverai la tête de ce flot continu d’êtres en mouvement et en tribune qui m’abreuvent de jeux de mots bien sentis et me donnent la marche plurielle du monde. Je jetterai un rapide coup d’oeil autour de moi, sur l’appartement où je suis là, assise sur une chaise, à suivre, en temps réel, les soubresauts virtuels du monde.

    Et comme tous les matins, mon regard bref, tellement plus rapide que celui que je dédie aux individualités électroniques qui peuplent l’écran de mon ordinateur, me donnera l’image, d’un appartement vide, d’une vie de femme sans famille, d’un divan sur lequel je suis seule à venir m’asseoir, d’une cuisine où je ne cuisine que des portions pour consommateur célibataire, d’un avenir dénué de contacts humains réels et que j’oublie quotidiennement dans le flux illusoire du net.

    Les villes sont trop petites, hélas.

  2. Qui m’a appellé ? C’est pour quoi ?

  3. Formidable le premier commentaire… vraiment…

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15 Août, 2011

Épicerie ouverte

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