La « potion magique » c’est de la merde !

Dopé

Le sport seulement ?
Le sport seulement ?

(…)

Yannick Noah a provoqué et récolté l’irritation, en demandant de manière provocante que « tout le monde » bénéficie de ce qu’il nomme la « potion magique ».

Noah parle évidemment sport et dopage.

J’ai tendance à croire qu’il a probablement raison sur le verdict.

Mais le dopage ne se limite pas du tout au milieu sportif.

La culture de la performance obligée, du résultat à tout prix avec ses multiples conséquences dramatiques ne se limite pas au sport.

Loin de là.

La drogue a envahi tous les secteurs de la société.

L’extraordinaire documentaire de Charles Ferguson Inside Job le montre à propos des milieux de la finance

Si vous ne l’avez pas vu, regardez-le en entier.

C’est mon cadeau du dimanche.

Concernant justement l’usage immodéré de la drogue dans les milieux d’affaire (et ses effets), regardez vers la minute 45 le témoignage de Jonathan Alpert, psychothérapeute des financiers de Wall-Street

lire ici aussi)…

 

 

Et si la fameuse « potion magique » pouvait aussi contribuer à comprendre les graves manquements et les comportements délirants de certains de ceux (politiques, financiers, etc…) qui « gouvernent » le monde ?

Je ne suis donc pas pour que tout le monde en profite.

Ni dans le sport.

Ni ailleurs.

C’est juste de la merde.

 

44 Commentaires

  1. …et c’est comme cela que Marine Le Pen sur Europe 1 traite Noah de déserteur…

  2. Ce Yannick Noah ressemble à Cohn-Bendit qui croyait à l’égalité des chances de tous les coureurs du Tour sous prétexte qu’ils se dopaient.

    http://bit.ly/aCSu99

    Sans voir que ce sont les meilleures équipes qui ont les meilleurs chimistes, les meilleures filières, les meilleurs comptes en banque etc…

  3. L’alcool est une drogue,voilà pourquoi on parle d’ivresse du pouvoir.

  4. Il jette un joli pavé dans la marre, j’aurai aimé qu’il arrive plutot à la même conclusionq que toi! La potion magique c’est effectivement de la « mer-2 »

  5. Très bon billet qui pose les vraies questions ! Et que dire des cadres, des dirigeants qui carburent aux cachetons, à l’alcool, voire à la coke pour quelques-uns, aux anxiolitiques, aux anti-dépresseurs pour ne pas craquer, ne pas perdre leur job, encaisser les humiliations et les pressions déplacées. Le nombre est en croissance hallucinante et les cabinets de psys peuvent en témoigner ! Si enfin on se respectait et on cessait de cultiver des valeurs de compétition absolue, on aurait sans doute moins de dérives. Y compris dans le sport où les mecs doivent se charger s’ils veulent continuer leur carrière avec succès. Je suis personnellement effarée par cette violence non-dite qui amène chacun à avaler des pilules pour tenir le choc et ne pas sortir de la course. Ca se passe dans les entreprises et c’est terrible

  6. et c’est la que Chatel, notre grand ministre de l’éducation, a merdé en disant préférer Astérix à Babar. Astérix est un drogué notoire

  7. Noah soulève une question concernant le sport espagnol qui ne date pas d’hier. Mais il est totalement inconscient des conséquences de sa proposition.

    et puis le sport espagnol, on s’en branle ! ce n’est pas ce qui a empêché ce pays de s’enfoncer dans la merde (remarquez on n’est pas très loin)

  8. Ah oui, il y a de quoi occuper son dimanche… Il faudra que je repasse 😉

    En attendant d’ingurgiter cette potion-là, je tiens à faire part de mon désarroi : mais-où-est-donc-passée-la-têtière-damned ?

  9. Sans parler de nos fonctionnaires dopes aux jours de maladie et aux antidepresseurs

  10. Une modeste vendeuse de chez H&M prend de la coke pour asseoir une légitimité d’endurance. La coke n’est plus la potion magique des élites friquées. Un étudiant prend de la coke pour tenir le marathon des examens. Pour être un winner faut sniffer. Ardisson a établi sa fortune sur ce principe, Delarue capitalise sur sa déchéance. Il est établi scientifiquement que le Tour de France réclame des efforts surhumains, c’est-à-dire des capacités extraordinaires, que l’être humain le plus performant ne peut pas accomplir. Celui qui gagne c’est celui qui ne se fait pas prendre.

  11. Et le jour où ce ne sera plus de la merde? Si il n’y a plus d’effets lourds indélébiles sur l’organisme? Let’s go?

    Je lis la revendication ouverte de Noah, ignorant ou non, comme un aveu que le milieu sportif croit qu’on en est arrivé là, et donc que la seule menace qui plane sur eux si ils se dopent est de se faire pincer.
    La lutte anti-dopage c’est montrer le coût pour les sportifs du dopage. Mais aux repentis qui avouent s’être dopés, on fait exhiber leurs médailles et on affiche leur santé et leur aisance matérielle.
    Les non-dopés exhibent leurs blessures, leurs articulations en compote, la vie de famille en vrac, et des tas de renoncements qui ont autant rétrécit la peau de chagrin que si ils avaient utilisé un peu d’aide médicale..

    Dans le milieu du travail, la médecine du travail est en peine pour tout, ça ne serait pas moral non plus de la réanimer simplement pour sauver les cadres qui sniffent.

  12. C’est un peu léger de s’appuyer sur les bons résultats actuels de l’Espagne en matière sportive. La Franc a longtemps été sans rien gagner dans les sports collectifs. Et puis elle a été championne du monde en Handball, à plusieurs reprises, au foot. Au basket, elle se débrouille pas mal. Aux JO, la France a remporté quelques titres. Il y a eu les Douillet et Cie en judo. L’escrime. Est-ce qu’on disait que c’était parce qu’on était une nation de dopés ? Non.
    L’Espagne semble avoir mené une politique sportive qui l’a menée vers les sommets en matière de résultats sportifs. Sans étude sérieuse, rien ne permet de conclure au dopage institutionnalisé.

    À part ça, « la drogue c’est de la merde », qui ruisselle de moraline bien gluante, me rappelle ce qu’a fait de pire Gainsbourg dans sa carrière.

  13. Vive la démocratisation.
    Avant la drogue c’était pour l’élite. Aujourd’hui le prolo y a accès.
    Les socialauds la veulent maintenant en vente libre.
    Idem pour le cul.
    Le sexe est à portée de main de monsieur et madame Michu.
    Vive les clubs échangistes qui prolifèrent dans nos provinces.
    Du cul, du cul, du cul comme disait je ne sais plus qui.

  14. Vas-y Yannick c’est bon, vas-y Yannick c’est bon bon bon. Et oui. Enfin dans le sport, la décharge physique plutôt, enfin j’imagine, puisque c’est dans le sport, la prestation culturiste plutôt, que l’on se shit le moins ! Pourtant ça fait des ravages et pas que chez le sieur  »c’est à l’insu de mon plein gré ! Là ou on se merde la tête et la queue, 24/24, c’est dans les cercles de nos élites politiques. Dominique Strauss-Kahn étant le dernier flocon de la dernière neige, au choix : eau cristallisée par la température, Ô cristallisée par la température, tombée sur l’iceberg. Et on attend fébrile la fonte des 7 septièmes, en filtrant bien, il y a de quoi fournir la cinquième armée pendant dix ans. On va dire vingt. Parce que la dope de nos édiles fait dans le 13% de D9-THC c’est ce que l’on trouve dans le show-bizz, non je ne parle pas des yeux de lapin russe d’Harry Potter, puisque nos accrédités du polit-buro eux les huiles, s’expansent à la 60% de D9-THC. Non je ne parle pas de celui qui gesticule tout le temps. N’empêche que la fourniture vient bien de quelque part, que ce soit de la Sinsémilia », The « Skunk », Super-skunk » la « BC Bud » et la « Quebec Gold » sans oublier le fin du fin la Nether-Weed enrichie 20% de D9-THC, ça ne se trouve pas dans une péniche du pont de l’Alma 40 mètres sur 5 c’est pas assez ! Il faut pas moins de 200 hectares à la louche. Si le coca veut bien pousser un peu serré, le pavot, il lui faut de l’aise et de la musique,  »gentil coquelicot » non je ne parle pas de not’ président, pourtant coquelicot, et le cannabis du volume.
    Et j’suis déçu ! J’ai toujours pensé que ce qui faisait d’une personne normale, un abrutis irréversible, c’était les charpentes en plomb des hémicycles. Pourtant Saturnin, c’est bien p’tit nicolas.
    http://youtu.be/wNjdEN3NcLE

  15. Oui c’est vrai Dominique la drogue, l’alcool, les médocs c’est excellent, tout le montre…

  16. Je réclame qu’on arrête de dire que le PS est pour la dope ou le cannabis. Ca n’est hélas pas le cas.
    Je le saurais !
    Je ne suis pas fier de carburer au cannabis depuis 30 ans au quotidien. Je suis malade, en effet. Et si c’est de la merde pour certains, c’est aussi une bouée de sauvetage pour d’autres, dont moi.
    Noah ne dénonce pas que les Espagnols : entre les lignes, chacun est supposé comprendre que les nageurs français aussi sont susceptibles de.. En prenant les Espagnols, plombés par l’affaire Puerto (Nadal a été cité), saisis de vertige devant la bidoche speedante de Contador, il ne pensait surement que Douillet allait faire une Sego en s’excusant au nom de la France, déclenchant une marée de messages de haine à son encontre.
    S’il avait évoqué les nageurs français, il n’avait plus à choisir de se casser de France, c’est certain.

  17. Guy dit :
    20 novembre 2011 à 17h38

    « Oui c’est vrai Dominique la drogue, l’alcool, les médocs c’est excellent, tout le montre… »

    J’ai jamais dit ça. Mais je dis pas qu’un petit joint de temps en temps, c’est pas pire qu’autre chose si on a besoin de se détendre en toute convivialité. C’est même mieux, je pense, que se bourrer la gueule ou somatiser. Même si l’on sait que toute drogue a des effets non désirés. La notion de plaisir, ça vous cause ? Se conduire en adulte responsable, ça vous cause ? Dire « la drogue c’est de la merde », de façon globale, sans faire aucune distinction entre les drogues, c’est une connerie monumentale. Désinformer, comme le fait le ministère avec des campagnes globalisantes, c’est criminel. C’est comme ça qu’on en arrive à ce que des mômes prennent aussi bien du LSD ou de l’héro plutôt que du shit, puisque c’est tout pareil pour les irresponsables chargés « d’informer ».
    Je comprends que vous avez les boules d’être tombé dans le panneau de Noah qui a lancé une grosse provoc’ en disant qu’il était pour le dopage généralisé (il a réussi : le débat est lancé). Mais faut rester zen, ce n’est qu’un débat.

  18. Nous vivons hélas à une époque où la performance n’est pas obligatoire sinon qu’elle devient loi culturelle.
    Toujours plus grand, plus haui, plus fort, battant record sur record…
    Gagner, toujours gagner.
    Les dealers, laboratoires pharmaceutiques, et autres fabriquant de boissons(poisons?)énergétiques le savent trop bien.

  19. Belle contribution de Guy au mois de l’Economie Sociale et Solidaire, qui programme ce doc un peu partout (en Bretagne, au moins) jusqu’à la fin novembre.

  20. à dominique
    « c’est comme ça qu’on en arrive à ce que des mômes prennent aussi bien du LSD ou de l’héro plutôt que du shit, puisque c’est tout pareil pour les irresponsables… »
    voila un autre discour irresponsable de comparer le LSD à l’héro,…, tant de gens crèvent tous les jours de l’hero (ou de la rabla)… le Lsd et les champis sont nocifs certe, mais à ma conaissance n’ont jamais tué personne (du moins pas directement)

  21. nb : la rabla est une héroine « coupé », et donc bien moins cher (20 E le gr) ; et le Lsd est la synthétisation des champignons que l’on trouvent partout dans nos champs.

  22. Assez d’accord avec Godin pour nuancer, et aussi avec son avis sur cette fameuse chanson – pourtant j’adore Gainsbourg !

    Il n’empêche que depuis des années, j’entends beaucoup de jugements à l’emporte-pièce sur ce sujet, autant chez les POUR que chez les CONTRE.

    En revanche j’aime assez ce qu’en dit Michel Serres, dans ses « Petites Chroniques du dimanche soir » (Volume 1), en moins de sept minutes, soit deux pages.

    C’est juste une base. En gros :

    1. Le phénomène de la drogue n’est pas nouveau (Dionysos, extases, possessions, etc.), mais à présent il prend une importance nouvelle : c’est une catastrophe majeure pour le monde entier.

    – Aucune concentration financière qui ne soit touchée par l’argent sale. Les marchands de drogue feront de nos gosses des esclaves.

    2. Comment définir l’assuétude ? Où ça commence ? Qui ? Avec quoi ?

    – Définition : prise quotidienne à heure fixe. (Travail, télé, musique, sport, somnifères, sexe, écriture, Internet…)

    3. Qu’est-ce que l’homme ?

    – Contrairement à nos cousins les animaux, qui sont des automates génétiques, l’homme développe des processus d’apprentissage parfois difficiles, douloureux.

    – Il n’est pas complètement adapté, programmé, ni déterminé par des conduites données : situation permanente de porte-à-faux qui demande autant qu’il permet l’apprentissage.

    – Ce décalage fait peur, fait craindre le réel, d’où la volonté de fuir (« les épines du réel »).

    4. Constat : il n’existe aucune culture sans drogue.

    – Liaison profonde entre drogue et apprentissage ?

    – La ligne de partage est la mort.

    – L’assuétude positive est celle qui fait vivre.

    Bref, merci l’épicier pour le documentaire de Ferguson.

    A suivre…

    DISCLAIMER : euh, non-non, rien…

  23. Aucune culture sans drogue? Pour les inuits, quelle est le produit?
    Pourquoi une distinction animaux/humains? Je ne sais quel cervidé s’en va grignoter des baies qui le mettent dans un état pas possible. Et il y retourne régulièrement le bougre!
    Les drogues, ce sont des produits qui sont analogues à des molécules biologiques du système nerveux. Rien de propre à l’homme. Les systèmes nerveux les plus basiques font circuler un courant en ouvrant des canaux entre l’intérieur et l’extérieur du neurone et sont susceptibles d’être sensibles à des molécules, drogue ou poison, qui se fixent sur les récepteurs de ces canaux.
    On peut shooter une mouche.

    C’est pas très rigoureux la description de Serres.
    Il voit la drogue comme une fatalité pour l’humain. Un truc auquel il ne peut pas échapper. Quoi de pire que cette vision?

    La drogue, tout le monde sait ça, c’est des petites chèvres qu’aiment tellement la vie qu’elles cassent la corde et s’enfuient pour goûter l’odeur des prairies de montagne, et après le loup les mange, elles sont mortes. C’est nos petites chèvres préférées, les plus douées, qui veulent vivre à fond et paf le loup.
    Une solution aux difficultés, c’est comme ça qu’elle est vendue parfois, c’est une affirmation marketing. Mais ce n’est pas toujours cette image qu’a eu la drogue. Plusieurs imaginaires s’opposent, selon les générations, les expériences.
    Le dopage, c’est différent.
    J’ai du mal à croire que c’est l’amour du sport qui motive. Encore moins une réponse à la difficulté de vivre, à la crainte du réel, cf Serres. C’est une réponse à la souffrance. C’est une adhésion à un système. C’est le sport qui est la drogue.

  24. Mais putain,quelqu’un va-t-il oser avouer qu’il n’a jamais rien pris,
    Il n’y a pas de drogue sincère ni de fidèle innocent.
    La drogue plus absolue est l’écriture. C’est ce qui ce dit. Lorsque l’on voit les dégâts, du plaisir aux ravages de la dépersonnalisation, ça peut.

  25. rien prit,

  26. Bien reçu Poisson, merci beaucoup !

  27. @ clèm

    « le Lsd et les champis sont nocifs certe, mais à ma conaissance n’ont jamais tué personne (du moins pas directement) »

    Je crois que vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. Il n’y a pas que les conséquences fatales. J’ai connu des gars qui ont pris du LSD et qui ne sont jamais redescendu. Pour avoir fait l’expérience, je sais dans quel état ils peuvent se trouver.
    Parmi les plantes, il en est qui sont redoutables. La datura, par exemple, qui se trouve dans les clopes pour asthmatiques, c’est redoutable. Vous avez des hallus visuelles qui peuvent vous conduire à faire n’importe quoi si vous n’êtes pas surveillé quand vous prenez l’infusion. En plus, ça fait accélérer dangereusement les battements de cœur. Aucune drogue n’est anodine. Bien sûr, ce n’est pas le même bilan que pour l’héro. Encore faut-il savoir que la plupart des OD des héroïnomanes sont provoqués non pas par le produit lui même, mais par la différence de qualité d’une livraison à l’autre. Quand tout à coup débarque un produit particulièrement pur et que les toxicos prennent la dose habituelle, ça fait du dégât.
    C’est pourquoi je maintiens que l’attitude du gouvernement, qui consiste à tout amalgamer et refuser de faire une information véritable, est criminelle.
    Ceci dit, je suis contre le dopage dans le sport. Et je ne suis pas convaincu qu’il y a une véritable volonté politique de lutter sérieusement contre. Sinon les ministres du sport s’accorderaient pour imposer les mêmes normes et les mêmes politiques de contrôle à toutes les fédérations.

  28. Chère Poisson,

    J’aurais pas dû m’en remettre à Michel Serres, surtout en courant le risque de déflorer ou de trahir son propos ! et de surcroît en m’éloignant un peu du sujet du jour.

    J’ai franchement apprécié vos précisions, auxquelles il est difficile de répondre en détail, vu l’heure. Cependant mon commentaire visait certains « jugements à l’emporte-pièce » dont je constate que vous-même n’êtes pas toujours exempte (« La drogue, c’est des petites chèvres qu’aiment tellement la vie qu’elles cassent la corde et s’enfuient pour goûter l’odeur des prairies de montagne, et après le loup les mange, elles sont mortes »).

    Définition pédagogique toute en nuance 😉

    Mais qu’il s’agisse de drogue, de religion ou de sexe, de travail, d’internet ou de n’importe quoi d’autre…. Ne serait-il pas possible un jour de distinguer un peu entre ce qui, d’une part, améliore notre rapport au monde et à l’altérité, et d’autre part, à ce qui le détériore ? Non pas en partant de ces « produits » eux-mêmes – puisqu’ils agissent différemment selon les individus -, mais bien des comportements véritablement observés chez les uns et les autres ?

    Bien sûr, avant tout, il nous faut protéger les enfants, et donc des lois pour cela. Mais réduire la drogue à un poison, ou même à de la merde, est-ce que c’est suffisant, est-ce que c’est satisfaisant comme réponse ? Pour eux ? Pour nous ? Ne devrait-on pas continuer d’y réfléchir ailleurs qu’au tribunal, qu’à l’hôpital, qu’à la morgue, qu’à la crèche ?

    Je n’ai pas d’opinion arrêtée. Je ne cherche pas à me faire l’avocat des drogués, et encore moins des dealers-, j’espère que vous l’aurez compris.

    Ma réflexion se poursuit grâce à vous et je vous en remercie :]

  29. Le « retour », ce que récolte les médias en réponse à ce que dit Noah: une attaque contre Noah de tonton Nadal. C’est tout ce qu’ils ont à dire sur le dopage: Noah ça l’embête qu’on se dope, nous les espagnols, mais lui aussi et puis son fils peut-être ont eu affaire au dopage.
    Pas d’attaque hypocrite contre le dopage, au moins . Juste un appel à l’omerta, Noah tais-toi donc!. Vachement rassurant.

    Je ne suis pas d’accord avec M.Serres pour qu’on englobe tout. Ce qu’on fait à heure fixe n’est pas forcément une aliénation, une addiction. L’important c’est de s’épargner les comportements destructeurs et qui vous bouchent l’horizon de façon irréversible.

  30. Yannick Noah, a déjà jeté le pavé il y a u peu plus d’une dizaine d’année, dans ITW un truc du genre, – chez nous, (les tennismans) il faut voir les vestiaires de Roland-Garros) et ça n’avait pas rendu notre ministre des sports alcoolique pour autant. Mais autre temps autres moeurs. Est venu le temps de la sauvagerie, le temps des tueurs, est venu le temps pas très gaulois du rien ne peut exister en dehors de moi. Pour une fois les politiques ressemblent à leurs administrés.
    Cependant, la promotion sociale par le sport est le seul moyen de pouvoir sortir du tunnel de la société française, et pour en être et accepter la douleur le la performance, il faut prendre juste ce qu’il faut de médocs pour l’oublier, puis, puis, puis,….

  31. Poisson,

    Puisqu’il me faut le répéter : je regrette d’avoir utilisé de cette manière un propos de Michel Serres que j’ai peut-être tronqué ou même dénaturé. Et je le regrette d’autant plus que cet auguste vieillard, du haut de ses 80 ans, est parfaitement capable de me retrouver et de me casser la figure ! Afin de lui rendre justice, je conseille donc de s’y reporter directement – c’est pour ma part ce que je vais faire dès que possible – mais en attendant, on ne m’y reprendra plus.

    J’ajoute que ses chroniques n’ont pas pour moi valeur de paroles d’évangiles, il m’arrive parfois d’être en total désaccord avec lui, mais à défaut d’y trouver pour chaque sujet une conclusion définitive, les questions qui sont soulevées ont le grand mérite d’y être toujours formulées avec précision et de m’apporter du grain à moudre, soit par leur approche originale du problème, soit par les objections qu’elles suscitent en moi.

    Il évoque aussi par ailleurs dans ce même recueil la question du dopage, mais je me garderai bien de répéter ce qu’il en dit… quitte à rester dans mon hors-sujet !

  32. Bonjour,

    Définitivement et tristement, nous sommes entrés dans l’époque du mieux ;

    Mieux être, Mieux manger, Mieux vivre (sa retraite, son argent, son chômage). Mieux se préparer pour l’hiver avant de mieux bronzer en préparation de l’été (un comble). Mieux vivre sa grossesse pour mieux vivre la naissance d’un enfant.

    Les sportifs biensur n’échappent pas à cette règle. Il leur faut se surpasser, faire mieux, toujours et encore, sans écouter leur corps aux abois ou, plutôt, en masquant le message de douleur et de limite atteinte grâce à des produits et méthodes plus ou moins légales.

    Il n’est pas normal qu’un sportif ait besoin d’être accompagné par une cohorte de médecins spécialistes en tout pour se « remettre » de sa performance sportive. Ce simple besoin, en lui-même, dénote d’un trop-plein ou, pour le moins, d’un abus contre la machine humaine.

    Sortons de cette quête insensée du mieux pour celle, plus humble mais à la portée de toutes et tous, du bien.

    Bien manger, Bien dormir. Bien faire du sport pour bien s’amuser. Prendre du bon temps, avoir de bons amis et atteindre ce summum de simplicité, d’authenticité et de bien être qu’on appelle … la vie.

    Je rêve du jour où on nous dira que l’on vit bien ou que l’on est en bonne santé sans chercher d’aucune manière à nous culpabiliser parce qu’on a quelques défauts (kilos en trop, cloppes en trop, …) qui nous font être ce que nous sommes, simples mortels pions d’un jeu dont nous ne connaissons pas les règles.

    Hymne au bien, ode à la simplicité. Soyons, simplement, dans notre imperfection et dans notre complexité. Hymne à la paresse, soyons, simplement et humblement.

    A quand remonte la dernière fois que vous avez humé le parfum d’une rose le matin alors qu’elle est recouverte de la rosée de la nuit ?

  33. Pas plus tard que ce matin, mais j’ai la chance de disposer d’une serre.

  34. « La drogue, c’est de la merde » ou « le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt ».
    En fait, le problème, c’est pas le dopage, c’est la compétition, qui induit le dopage. Dans le sport, les affaires, la politique.
    Je suis surpris qu’un brillant intellectuel comme Guy soit tombé dans le panneau.

  35. Dominique, apprenez à lire… Et de près.

    « La culture de la performance obligée, du résultat à tout prix avec ses multiples conséquences dramatiques ne se limite pas au sport. »

    Bisou…

  36. Oui, en passant, mais la conclusion c’est pas la dénonciation de la compétition, c’est le gainsbourien (dans sa période beauf aviné) « la drogue c’est de la merde ».

    (Renaud aussi, je crois, avait fini vieux con avec des ritournelles du même genre)

  37. Tout ça pour dire sans le dire que l’asterisque* s’adonne au pot belge.* en organisant son renvoi.

  38. LA PAELLA MAGIQUE

    (sans muscles édifiants et moules lénifiantes, pas de clameurs créatives de dieux du stade)

    La personnalité-la-mieux-aimée-des-Français, titre-concept, tiré du cerveau, en forme de bibi culturel, d’une sorte d’opiomanes de type nouveau et porteurs de colifichets éthiques, mixité, vivre-ensemble, égalité des chances, nécessaires au blindage de l’indécence de la Rente bouffie d’arrogance, exhibée en Vierge-du-bon-secours, a commencé à mal tourner. Elle crache de la mauvaise herbe dans la soupe française la plus populaire: le sport! Bienvenue chez les faux-culs. À cheval, sur le podium de l’avenir, ils chantent cet hymne folklorique: la gomme de choix, mais pas de langue alternative! Comment est-ce possible, pareille horreur crashante?
    En effet, cet individu-là adoré, sans preuves et plein de reproches, a jeté du poil à gigoter, dans le lit de l’amour douillet à la française, qui, lui, croit en lui, d’abord, et croit que plus le capital croît, plus c’est mieux. Ce plus-mieux très-sérieux, l’amour douillet, à qui le ciel a mis le feu, fait féroce, le recrache instantanément en franco-espagnol, meuglant qu’il peut faire mieux que l’or: être en or! En ordre de combat, dans l’arène imaginaire de tous les dangers publics proclamés. Jugulons-le! Jugulons-les! L’or patriotique est en danger!
    Cette méthode est exemplaire. Son besoin d’exemples ne tarit pas. Par exemple, un champion cycliste qui vomit dans la soupe tous les bons produits de la chimie la plus performante, devient une pédale! Une partie honteuse d’un tout insoupçonnable, qui se vante par ailleurs d’avoir un effet dopant sur la vie ordinaire. Sans lui, tout le monde resquille, roupille, la quille, bordel! Ce dopage surréaliste pour veaux nombreux est selon le principe ultra-simple qui vire mal est viré. Si maintenant, autre exemple, quand bien même sur le tard, et pour des raisons qui n’ont pas à être exposées ici, un ancien tennisman propose, au regard d’une concurrence qu’il juge olé, olé, le philtre d’amour, compétitif, pour tous, forcément, outre con comme une vache espagnole, c’est un type à la noix! Soyons plus ambitieux! Disons même plus et mieux! Cette proposition est parfaitement logique, car c’est la société toute entière qui est à la noix!

    (lire la suite sur 1847.overblog.com)

  39. J’ai bien aimé l’échange entre NK et Poisson sur cette question si complexe…J’ai tendance à avoir une approche globale donc je trouve pertinent d’avoir osé le lien entre le monde du sport et de la finance…Après tout un projet de société c’est une vision culturelle des choses et ici il s’agit bien de réfléchir aux liens étroits entre ambition et obsession de « la réussite » et les drogues (y compris l’alcool) ! Commencer à prendre conscience que nos sociétés sont devenues complétement folles c’est plutôt bon signe et Noah a le mérite de pousser sa logique manichéenne jusqu’au bout : il n’y a pas 36 solutions et soit on institue la drogue à tous les étages ou alors il s’agira de la combattre sans faille ! Si on se trouve réellement à la fin d’une époque, à la fin d’un cycle alors il n’est pas surprenant que cette question vienne sur la table ! Vivement le nouveau monde…

  40. Le problème quand on veut avoir le dernier mot dominique c’est que souvent on va chercher n’importe quoi…

  41. It’s a joke qui provient du site « œuf pondu su jour ». Faut se détendre. Vous devriez essayer un petit joint de temps en temps.

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

20 Nov, 2011

Épicerie ouverte

Prenez votre temps…

Conserves

Images

« Y’en a un peu plus, je vous l’mets quand même ? »

Miller, les juifs, la France, la morale, le fond et la forme

Miller, les juifs, la France, la morale, le fond et la forme

Tout a commencé avec une tribune de Gérard Miller publiée dans Le monde, titrée "Jamais autant de juifs français n'ont perdu à ce point leur boussole morale". Pour moi, rien n'allait dans cette expression "juifs français". Reprenant l'écrit fulgurant de mon regretté...