L’expérience inédite

Test

Ce soir il y a rugby…
Ce soir il y a rugby…

(…)

Tout le monde n’aime pas ça.

Je vous propose donc une expérience inédite.

M’expliquer ce film de Lynch que je n’ai JAMAIS compris.

Je lis vos analyses demain…

 

27 Commentaires

  1. Film pourtant limpde. Simple tranche de vie. Désarroi du nouveau parent, bébé qui a la rougeole, dîner crispant chez les beaux-parents, poulet pas assez cuit, etc.

    Note que je l’ai vu à sa sortie, que je suis sorti assez halluciné, et qu’il m’a fallu quelques décennies pour comprendre 😉

  2. ce n’est pas un film qui se résume en un recit mais comme
    une experience,avec des glissements de climat psychotique
    du personnage et ses métamorphoses , »kafka?’,
    le film est connecté au mental du spectateur.

  3. 🙂

  4. Plutôt des ressentis qui vont et viennent comme quand on regarde une photo sans légende, un tableau ou quand on écoute de la musique sans pour autant écouter les paroles. Merci à Albatros pour le lien, comme quoi Lynch a peut-être fait le premier film écolo en allant récupérer les bandes sons dans les poubelles…

    Par contre, je veux bien une explication pour « La taupe », j’ai pigé que dalle.

  5. Après un plateau-repas sympa pour regarder France-Irlande au chaud, qui s’est finalement réalisé avec Arte (extraordinaire docu sur l’écriture Maya et les scribes… Tiens, tiens…), je n’ai regardé que 2’58 » du film de Lynch.
    Ne s’agit-il pas d’un Pierrot désespéré qui, rêvant au clair de lune, explore un trou noir à la recherche d’une galaxie perdue ?…

    Bon je n’ai jamais vu le film et j’ai la flemme, à 23h23 et quelques. C’est sans doute la culture Maya qui m’a influencée 😉

    http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=8830

  6. Les films de Lynch sont de cinéma, ils sont donc au-delà du langage, dans le ressenti du spectateur. Il faut se lacher et renoncer à réfléchir !
    🙂

    #CaMarchePasATousLesCoups

  7. Faut pas vendre la peau de l’ours M Guy !

  8. Les cinéfiques n’ont pas encore d’explications formelles sur les trous noirs cinématographiques.
    Certains émettent cependant l’hypothèse que la poésie surréaliste intense empêche toute forme d’explication de s’en échapper.
    Voilà. De rien.

  9. J’ai vécu l’annulation de ce match comme un signe Lynchien…

  10. Combien pour ce signe Lynchien dans la vitrine ?

  11. Le problème, c’est que je n’ai plus le temps, là… Et les films de David L. exigent du temps de cerveau disponible.

    Y a-t-il eu un lynchage au stade de france hier soir, après l’annulation du match de ruguebi ?

    😉

  12. Arrêter de nous harceler, tout est expliqué dans wiki.

    Si on s’intéresse à l’étrange, au fantastique, pour affuter sa capacité à rationaliser, effectivement ce film nous résiste.
    Mais pourtant le film finit de la façon la plus rationnelle du monde, je cite wiki:
    « Puis, tout devient noir, le générique commence signifiant la fin du film. »

  13. Pour le rugby, je suis sûre que les supporters étaient contents.
    Ils ont vécu l’événement, ont été retransmis, ont hurlé dans des wagons entiers de moultes trains, ont rodé affublé de bérets et vétus de couleurs improbables étalant leurs physiques anti-sport.
    Ils étaient juste un peu surpris, estomaqués, ça s’est joué très vite ce match, et alors pas un point marqué, et l’arbitre n’a pas beaucoup sifflé, c’est quand même rare, on peut pas dire.

  14. Il n’y a rien à comprendre de la fidélité numérique dans l’incohérence de l’infidélité des nodules d’argent dans la gélatine, de la filtration des couches sensible d’une émotion, de l’envie noyé dans le bromure. Le numérique interdit tout transfert de la matière. Quel Eluard pincé dans la vitre opaque, quel Buffet, quel Soulage.
    Il n’y a rien à comprendre de la fidélité numérique qui interdit le temps nécessaire à notre strip-tease, effeuillage de notre convenance, nécessaire à notre mis à nu. Pour voir Lynch, il faut l’initiation de la dame au sésame, de l’ouvreuse, de l’alignement des sièges de feutrine rouge, de l’odeur et du sourire des autres, du rideau noir qui s’ouvre et le découvre. Alors la lumière des nodules d’argent fragmente nos nodules d’argent, les filtres sensibilisent notre émotion, photon conte photon, intimité contre secret. Le rideau refermé, chacun retourne à ses urbanités. La seule chose à comprendre est qu’il est là. Ici. Toujours. Comme Eluard fait toutes nos femmes.

  15. C’était un signe Lynchien, forcément ! C’est déraisonnable de faire déplacer 80000 supporters dans un Stade de France qu’on pouvait imaginer gelé surtout à une heure si tardive non ?
    Et ça vaut également pour cette brave Whitney Houston qui aura décidé de s’inviter avec fracas aux grammy awards : Eraserhed c’est une manière de filmer le bonheur que constitue le suicide pourvu qu’on ait eu le temps d’être suffisamment épouvanté pour savourer et presque attendre le soulagement final ! 🙂

  16. Je ne sais même pas si c’est de l’arrogance cette manière de vouloir forcer le destin comme hier soir au Stade de France ! On est dans le champs de la croyance, notre système de valeurs, notre fameuse civilisation qui nage allégrement entre rationnel et irrationnel ! Idem pour notre Tour de France lorsqu’on fait mine d’être étonné que les vainqueurs puissent se doper ! On voudrait que l’homme civilisé fasse du vélo à l’allure d’une moto et si possible en grande montagne bien entendu, on voudrait que la ferveur des supporters dégèle le stade de France en période de grand froid sibérien ! Les surhommes que nous rêvons d’être sont vite rappelés à la réalité toujours est il ! 🙂

  17. C’est un sujet politique de fond notre gout pour la compétition, pour le dépassement de soi qui rend la vie plus animée : c’est le libéralisme qui fait suffisamment rêver pour participer à transformer la société par une sorte d’esprit d’émulation collective ! Défier le temps, défier un terrain gelé c’est libéral : c’est choisir la vie à tout prix dans le fond !
    Un socialiste anti-libéral de mon acabit vous conseillera de rester au coin du feu plutôt que d’aller vous casser une patte sur le verglas ! C’est ennuyeux et immobile le socialisme mieux vaut le savoir ! C’est d’un sinistre le socialisme 🙂
    C’est un Sarkozy très agité, très animé qui fut élu en toute logique en 2007 : l’être humain a besoin davantage de libéralisme que de socialisme même si parfois, un peu fatigué, on se retourne sur la mollesse apaisante d’un Hollande !
    Le rêve est au libéralisme là où la sagesse d’un ennui profond est au socialisme ! Ni dopage, ni match en cas de grand froid sous le socialisme et comme tout est potentiellement dangereux que plus personne ne bouge : voilà mon programme 🙂

  18. Je plaisante à peine lorsque je songe à cette curieuse question de ré industrialisation par exemple : c’est en toute logique socialiste qu’on a désindustrialisé, afin de libérer l’homme du travail ! Accepter et assumer l’ennui, le vide d’une décroissance écologique ramenant l’homme à son état naturel « végétatif » et débarrassé d’artifices polluants ! Le rendre sage, immobile, épanoui et contemplatif à regarder les étoiles : socialiste 😉
    Sauf que les êtres y ont pris gout au libéralisme et à l’animation festive : le compromis sera social-démocrate, social libéral surtout si j’en juge par le paradoxe des militants du Front de Gauche dont le rêve ultralibéral reste le plein emploi bien salarié pour surconsommer si possible !
    Cette usine de voitures au Maroc offrant de l’emploi à des jeunes marocains qui n’iront pas se noyer ou qui ne finiront pas clandestins ça ne plait pas à un gauchiste écolo suffisamment schizophrène pour rêver de fabriquer et vendre 46 voitures par citoyen intra-muros !
    Un écolo gauchiste rêve d’une villa à la campagne au titre de quoi son emploi très bien salarié et très pollueur se doit d’être maintenu même si c’est inutile : le rêve écolo passe par la pollution productiviste !!
    Le débat n’aura jamais lieu puisque les invités sont tous mythomanes ! 😉

  19. Pour conclure sur ma vision confuse de cette chute de l’ultralibéralisme à laquelle je me suis toujours attendu, puisque je voyais bien que le système était fou, c’est d’avoir à observer qu’on aurait du revoir notre niveau de vie à la baisse depuis plus de 20 ans afin de fêter joyeusement aujourd’hui une généralisation européenne de la situation grecque actuelle (sans les aléas dramatiques j’entends) ! Sans cynisme aucun je trouve absurde qu’on ait pas organisé une décroissance tranquille et apaisée, en conscience citoyenne au titre d’un projet de civilisation en remplacement de quoi nous allons subir ses effets puissance 1000 !
    Ceux qui me parlent de « changement » ne s’aventurent jamais à me détailler le contenu concret du fameux changement ! Un changement qui ne changerait rien à leur vie libérale de consommateur invétéré ? La figure nous sera imposée alors et pas dans le bon ordre c’est tout ce que je vois !

  20. Le froid glacial a eu raison de notre intelligence.

  21. La leçon qui reste à découvrir c’est que les grecs sont historiquement à l’avant garde si j’osais dire et je me fie davantage au modèle grec qu’au modèle allemand pour réfléchir l’avenir : pas cynique du tout mais réaliste ! Je vois davantage de vérité dans la faillite grecque que dans le faste supposé de l’Allemagne !
    Anticiper, réfléchir un monde nouveau plutôt que d’implorer le mythe d’une croissance infinie qui nous a démontré ses limites ! Réinventer l’Europe depuis la Grèce voilà un bon projet européen ! Faire rêver les européens en reconstruisant une Grèce nouvelle, un modèle écolo-alternatif, le laboratoire européen d’un nouveau monde moins arrogant, moins dépensier, plus égalitaire, plus humaniste ! J’ai cette intuition là ! Il me manque un apport de 100 milliards pour changer le monde : je fais appel au don 🙂

  22. Si vous n’avez pas compris, je vais encore moins comprendre.

    Le modeste

  23. Il y’a autant de choses à comprendre dans ce film qu’il y’en a dans vos rêves/cauchemars.

    Si vous expliquez à quelqu’un ce qui vous est arrivé pendant la nuit, peu de chance qu’il ressente les choses à votre manières.

    Par contre, quand on le met en scène, là ça devient intéressant.

    Guy, je te renvoie à Artaud et son Théâtre Double où il explique que la création c’est la mise en scène de son aliénation.

    Voilà ce qu’il y’a à comprendre.

    Si tu essaies de comprendre pourquoi les poulets rotis suintent du goudrons, tu risques de te perdre dans un tube de Daffalgan.

    Par contre, si tu regardes ce film comme une sorte de manuel descriptif, ou mieux (mais plus dangereux) que tu le laisses agir au fond du palais comme un buvard de LSD, alors là, ça devient intéressant.

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11 Fév, 2012

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