La possibilité d’une cruche…

Macho

De deux même… De deux même…

(…)

Valeurs actuelles accueille parmi ses chroniqueurs un sacré bougon réac, pour qui j’ai de l’affection ; même si je ne suis d’accord avec à peu près rien de ce qu’il dit ou écrit, Denis Tillinac.

La fin de la dernière livraison de sa prose m’a, comment dire, un peu peiné…

Soudain, mon acrimonie rend les armes : deux minettes qu’on croirait peintes par Botticelli se pointent dans la brasserie, court vêtues, fraîches comme la rosée et armées d’un sourire d’avant le péché originel. Ou de juste après. Elles sont modernes, sans doute, et peut-être un peu cruches sur les bords. Peut-être pas. Aucune importance : en m’offrant gratis le spectacle merveilleux de leur féminité, ces deux grâces du genre étudiantes en goguette m’ont enjouvencé les neurones.

Certes, notre civilisation agonise, mais tant qu’il y aura aux abords de la Seine un Louvre pour recadrer l’idée du beau, et alentour des splendeurs printanières pour en incarner les saveurs, rien ne sera perdu.

Bon…

« Peut-être un peu cruches sur les bords », les « minettes », « courts vêtues« .

« Peut-être ».

Ou « peut-être pas » d’ailleurs. « Aucune importance » écrit-il.

Mais alors pourquoi cette présomption de cruchisme ?

Oui, pourquoi Denis ?

17 Commentaires

  1. Et bien moi j’opine, associez à l’emporte prose l’Idée du beau picturale et les beautés féminines est un amalgame positif. Des fois il y en a

  2. A propos de cruche et de machisme, connaissez-vous, Guy, cette expression: « tant va la cruche à l’homme qu’à la fin, elle se case »?

    Charles.

    Sinon à Jean-Pierre Michel qui aime à citer Clémenceau (la filleule de Patricia m’a envoyé un mail outré par les propos du sénateur PS à l’encontre des Vendéens), sinon donc JPM qui aime à citer le Tigre, je rappellerais la formule de ce dernier à propos de Liautey: « Voilà un homme admirable, courageux, qui a toujours eu des couilles au cul… même quand ce n’étaient pas les siennes. »
    Que vaudrait aujourd’hui à Clémenceau, à l’heure du délit d’homophobie, un tel outing?

  3. … Parce qu’entre les deux, son coeur bat l’anse ?

    Et parce que pour lui, comme pour beaucoup d’hommes d’âge avançant, inconsciemment, l’idée qu’une pure et fraîche beauté soit dotée de quelques neurones est un sombre présage d’inaccessibilité, de défaite, d’impuissance.

  4. Pourquoi ?…parce que c’est un jaloux et pis c’est tout.

  5. Des nymphettes fraîches et au paraître un peu cruches, c’est pas ce qui manque.
    L’innocence, l’inconscience sont pour certains de charmantes naïvetés. Pour d’autres ce sont d’insupportables crucheries.
    Pour Tilinac, cette présomption de bêtise à l’encontre de ces jeunes filles visiblement charmantes, est sans doute l’expression cynique du vieux-beau qui ne peut plus que se rincer l’oeil.
    Laissons lui l’illusion d’une quelconque supériorité sur cette jeunesse.
    Si cela lui apporte un regain d’optimisme et de verdeur sans grand préjudice pour autrui.
    Ne castrons pas nos vieux cochons.

  6. Vieux machin chiraquien libidineux et machiste;ça fait beaucoup.

  7. Bien vu As 😉 Elles sont si cruches qu’elles ne peuvent avoir l’idée de lui sauter au cou ! Le macho se rassure comme il peut !

  8. Et la présomption est encore plus machiste puisqu’elle sous entend que la femme reste belle et à convoiter en toutes circonstances qu’elle soit sotte ou intelligente c’est secondaire, le macho est ici très égalitariste, généreux voire compatissant 🙂

  9. Tillinac, vieux réac machiste… rien de bien nouveau sous le ciel de la France naphtalinée

  10. ça me fait penser à certaines élèves à l’ école quand il fait beau.

  11. Boticelli n’a pas peint des minettes.
    On n’est pas au printemps.
    Le Louvre n’est pas le mètre étalon du beau.
    C’est beaucoup plus de marches qu’ailleurs entre les étages. C’est des portes en pagaille dans les murs. Il y a des téléphones, des trucs dedans. Et cette porte au milieu d’un escalier, petite et derrière une rampe. C’est derrière qu’on veut aller.

  12. Woutch youpi olé !♫♪☼
    M. Birenbaum bonne journée,
    Saperlipopette quelle surprise du tonnerre que le billet du jour-bonjour.
    L. de Funès en chasseur ou garde-champ^tre affublé de son chien Fou-le-camp je me souviens mais « légère et court vétue » c’ est une découverte. Un flim de Jean Laviron de 1953; j’ espère qu’ il y a un lien valide quelque part à l’ intérieur du dedans de le webinternetosphère pour regarder déguster cette douceur.Une minute cinquante c’ est trop peu.//
    J’ ai aimé lire les onze commentaires ci-avant du jour bonjour.
    Merci.

  13. Autre extrait de la « chronique » susmentionnée :

    « Chaque fois que je monte à Paris, je vais péleriner au Louvre. C’est la source de l’imaginaire occidental, depuis l’hellénisme jusqu’au romantisme en passant par le christianisme. »

    … Quid de l’Égypte antique ???… À laquelle est pourtant consacrée au Louvre, depuis deux siècles, un extraordinaire lieu de mémoire…
    Se planquerait-elle au fond de la « source », quand Tillinac débarque, ou sous un nénuphar ?

    Bah… c’est peut-être qu’elles sont trop habillées, selon les goûts de l’auteur, toutes ces gonzesses au profil prometteur… et surtout pas assez « cruches », qu’elles soient déesses, pharaonnes ou paysannes…

    Du reste, pourquoi se priver, lorsqu’on « monte à Paris », d’aller se rincer l’œil gauche sur du porno-soft inscrit au Patrimoine, quand on peut en profiter pour pleurer de l’œil droit sur notre pauvre « civilisation [qui] agonise » !

    http://www.furet.com/media/catalog/product/cache/1/image/400x/8a02aedcaf38ad3a98187ab0a1dede95/i/572/9782723484572_1_75.jpg

  14. * consacrÉ

  15. Juste un petit rajoutis, vite fait pour la route…

    Ce qui m’a vraiment énervé, dans la prose de ce monsieur (dont j’ignorais jusqu’à présent l’existence), c’est qu’il n’y était pas question de « tradition », ni même de « culture », mais tout simplement d’un « imaginaire occidental »… dont le Louvre serait la « source », mais d’où certains « départements » se verraient exclus !

    Qu’il aille faire un tour dans les collèges ou dans les écoles et demande un peu, aux professeurs d’Histoire, quelle est la partie du programme officiel qui enthousiasme le plus les élèves, toutes générations confondues, depuis le 19ème siècle… Bah oui, mec, c’est l’Égypte antique !

    Certains de nos meilleurs artistes « occidentaux », adulés à tout âge, ne s’y sont d’ailleurs pas trompés… De Théophile Gautier (Le Roman de la Momie) à Hergé (Les Cigares du Pharaon), de Goscinny (Astérix et Cléopâtre) à Barry Levinson (Le Secret de la Pyramide) … Et j’en passe ! … Imaginaire, quand tu nous tiens !

    Aussi suis-je un peu peiné, moi, par cet hommage de monsieur T au musée du Louvre… Car non content de faire l’impasse sur ses très riches collections égyptiennes, il a l’outrecuidance de faire passer cette impasse pour une autoroute…

    Et à propos d’autoroute : je suis surtout gêné, enfin, de voir ce bon paroissien se présenter lui-même comme un simple « pèlerin »… Comme s’il avait accompli le chemin à pied, de sa province jusqu’à Paris !

    Sérieusement…

    Que peut-il y avoir de commun par exemple entre ces braves gens, d’une part, qui viennent s’échouer en lambeaux, trempés, épuisés après des semaines de marche sous la flotte, dans un sinistre bled paumé comme Saint-Jacques de Compostelle… et ce « chroniqueur express », d’autre part, monté à Paris se recueillir au pas de course dans son musée, comme s’il visitait un parent malade (mais avec tout de même quelques compensations, voir plus haut)… avant d’aller s’encanailler dans un bistrot populaire pour y mater des petits culs « en goguette » ?

    Les mots ont un sens, bordel !

    (Next…)

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17 Jan, 2013

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