Animal on est mal

Culte

Manset avait tout dit…
Manset avait tout dit…

(…)

Dès 1968…

 

 

On pond ses œufs dans le sable
Et quand on passe à table
Les chevaux-vapeurs
On pris peur
De se retrouver loin de leur étable.

24 Commentaires

  1. Ce dont on ne parle pas ou moins c’est que nous ne sommes plus capables de reconnaitre un aliment à sa saveur, à son gout etc… Nous nous sommes habitués à avaler du gloubi-boulga les yeux fermés pourvu qu’une étiquette nous conditionne à croire qu’on mange du bœuf alors que c’est du cheval ou que sais je encore ! 🙂
    J’en suis le mauvais exemple par nature puisque en bon agoraphobe doublé de la fainéantise inouïe du célibataire des temps modernes je me fais livrer chaque mois par Picard et Auchan direct (j’ai horreur des hypermarchés)!
    Alors bien sur les plats cuisinés j’en connais un rayon lorsqu’il s’agit d’établir une liste pour le mois permettant un minimum de variété entre produits surgelés à cuisiner et plats touts faits supposés faire gagner du temps (cette course contre le temps qui finira bien par nous empoisonner un jour) !
    Je suis dans une rage folle parceque que comme nos amis anglais je ne mange pas de cheval en principe et si je paye pour manger du bœuf c’est pas pour avaler du cheval à mon insu !
    C’est donc le consommateur, le gogo dont je suis qui est floué et j’attends d’ailleurs de savoir s’il est prévu un remboursement pure et simple sur les produits incriminés ! Je n’ai rien entendu à ce sujet bien entendu !
    S’il n’y a pas de traçabilité sérieuse dans toute cette mafia immonde j’observerais que les cartes de fidélité, les livraisons par internet sont quant à elles bien tracées et avec un historique d’achat bien détaillé !
    Moi qui vantait mes bons produits Picard jusqu’à les conseiller à des amis et proches j’ai bien l’air bête !
    J’ose espérer que ma succulente purée aux truffes c’est avec de la vraie truffe dedans et que penser de mes cuisses de canard du sud-ouest ? C’est à vous rendre anorexique des histoires pareilles ! A cet égard, la Ministre de la Santé Marisol Touraine, habituellement plus inspirée, a tort de balayer trop vite un risque sanitaire (ou sur la santé) puisque « la psychose » ou le grand doute sur ce qu’on nous vend joue sur notre santé psychologique d’une certaine manière ! L’empoisonnement est déjà moral !
    Je ne vais surtout pas aller m’en plaindre dans ma famille car je n’ai vraiment pas envie d’entendre la litanie sur les bienfaits de la viande hallal et touti quanti !! (on y aura droit dans le débat bien sur : ça sera la cerise sur le gâteau)
    Cette affaire nous parle du monde dans lequel on vit : ça traverse l’économique, le social, le culturel, l’environnemental ! Tout : y compris la vie des internautes addict et adeptes de ce genre de plats micro-ondables !

  2. Et ce sujet est inépuisable tant j’attends depuis au moins 10 à 15 ans qu’éclate un scandale sur la nature exacte du contenu des « kebabs » par exemple (j’ai toujours eu le réflexe de ne jamais avaler ce genre de magma à l’aspect plastique) ! Je parle là de la « bouffe » quasi-quotidienne de tant de jeunes (tous milieux sociaux confondus) addict à ce genre de « nourriture » !
    Comment peut on accepter d’avaler ce genre de chose puisqu’on voit bien à l’œil nu des blocs de « viande » non identifiable sortant de je ne sais où ?
    Paradoxe ou note d’espoir c’est qu’on n’a jamais autant vu d’émissions supposées redonner gout à la bonne cuisine (autant un diner presque parfait que marsterchef ou autre top chef)ou encore les escapades de Petit-Renaud pour les puristes sans parler des Babeth de Rozieres et Julie Andrieu !
    Depuis Jean Pierre Coffe à Périco Legasse on ne peut pas dire que la question de la mal bouffe portée par ailleurs sur le plan politique par des José Bové n’ont pas fait leur chemin !
    Et pourtant…

  3. C’est là qu’on est content de vivre près de l’éleveur de bestiaux où on voit son steack qui broute peinard en attendant votre assiette.
    C’est là qu’on est content d’aller chercher soi même ses fruits et légumes dans les petites fermes bios du coin.
    Le beurre, le lait, les oeufs, la farine…pareil.
    La ruralité, c’est l’enfer des abandons du service public, du désert médical, éducatif ou culturel mais on peut facilement bouffer des trucs sains et totalement traçables en limitant l’impact sur l’environnement comme nos bobos urbains adorent.
    Bouffer bio pour pas un (gros) radis, c’est le privilège de la ruralité aux bottes crottés.

  4. @ Malbrouck….Les produits retirés par Picard sont-ils de leur propre marque ou bien des produits Findus ? Il me semble avoir vu des emballages de cette marque dans leurs frigos. Jusqu’à preuve de contraire je pense, en toute innocence sans doute, que Picard est fiable.

  5. Danielle,

    c’est au détour de cette affaire mafieuse que j’ai appris que Picard (autant que Findus d’ailleurs) s’approvisionnent tous chez un certain Comigel 🙂
    eux n’y sont pas pour grand chose sauf à considérer que tout acteur de cette chaine invraisemblable se devrait de tester les produits à toutes les étapes !
    Je sens que ça va finir par couter très cher les barquettes puisque la seule réponse viable ce sera du contrôle à tous les étages !

  6. oui As c’est pas faux 🙂 le monde rural, celui des terroirs est à priori davantage à l’abri et c’est tout le débat de la « relocalisation » face à ce monde global permettant tout et n’importe quoi !
    La question est complexe tant elle bouscule sur tant d’aspects l’utopie universaliste chez le républicain 🙂
    Et que dire de l’utopie européenne etc…
    Tout pousse à du réflexe nationaliste, à du réflexe local et il s’agit de ne pas laisser le champs de toutes ces réalités là au seul FN !
    En cela le positionnement de Montebourg et au delà de Mélenchon m’apparaissent plutôt clairvoyants !
    L’autre question est celle du rapport au temps puisque ces plats cuisinés (souvent micro-ondables) ont aussi pour objet de libérer du temps ! A quel prix ?
    Les uns pourront dire que c’est une crise de civilisation et que chacun doit réapprendre à se mettre à la cuisine là où d’autres défendront l’idée du temps libre pourvu qu’on puisse démocratiser la confection « artisanale », sure fiable et de qualité de plats cuisinés préparés par les boucheries de proximité (autant dire des traiteurs) ! Se pose alors la question des revenus, des moyens, du cout, du pouvoir d’achat 🙂

  7. Malheureusement, ce n’est pas parce qu’on vit près d’un éleveur de bestiaux qu’on mange bien et sainement. D’une parce qu’il faut que ledit éleveur fasse de la bonne viande, de deux que l’acheteur ait les moyens de l’acheter et de trois (ce qui rejoint le deux) que l’acheteur ait la culture de la bonne mais chère chaire.
    Ce n’est pas une affaire de ruraux/urbains mais encore une fois de riches/pauvres.
    On trouve d’ailleurs de très bons produits en villes et de très mauvais en campagne.
    Ce sont plutôt les notions de proximité et de saisonnalité qu’il faudrait réintroduire.

  8. Pas si facile de trouvez su Manset sur le web.

    La vie rêvée des cochons, veaux, vaches, poulets….et chevaux.

    On nous refilait déjà depuis longtemps des filets de dindes en lieu et place du poulet, hier c’est du bourrin pour du beauf (et plus certainement de la bonne vache laitière ). Hier, lasse de tous ces scandales agro, pharmaco, je méditais sur : par quoi on pouvait bien nous commuter, les filets et morceaux de dindes, je n’ose imaginer et du reste je ne vois pas quel daube pourrait bien remplacer cette super daube quand elle est « élevée » en batterie…

    Un dossier à pic dans la revue Sciences Humaines de décembre

    « Faut il encore manger de la viande »

  9. @Mayfield
    Suffit d’acheter à plusieurs familles et de demander à visiter l’élevage. Le bouche à oreille des anciens est aussi une aide précieuse.
    Les bons n’ont aucun problème à expliquer, montrer leur méthode d’élevage y compris de l’usage (ou non) des antibiotiques. Sont toujours contents de voir qu’on s’intéresse (enfin) à leur boulot.
    Mon pouvoir d’achat est plus que limité y compris pour bouffer et je m’en sors mieux avec les prix des producteurs locaux qu’à aller dans la grande surface située à 20 bornes de chez moi.
    On troque beaucoup. Des produits alimentaires, des services, de l’aide administrative…
    Bref,un drôle de concept social d’échanges sans que jamais un centime d’Euro n’entre dans l’équation.
    Pas d’argent, une densité de population faible nous pousse instinctivement à réutiliser des méthodes ancestrales de survie: L’union et le troc.
    Oui ça prend du temps.
    Oui, j’ai un congélateur énorme et je passe beaucoup de temps à transformer les matières premières pour aboutir au résultat final. Le même que promet Findus en 30 min au micro-ondes.
    Mais de la farine pour la pâte, à la tomate en passant par la viande, je connais absolument tout sur chaque produit utilisé.
    Prendre le temps sans avoir l’impression de régresser à l’ère du « Tout, tout de suite ».
    Mais il me semble faux de penser que c’est un problème de richesse. A la campagne, on pratique beaucoup l’achat groupé. Les liens sociaux se nouent aussi dans cette union pragmatique. L’achat direct au producteur évite les surcoûts des intermédiaires qui pèsent très lourds dans le prix final des produits retrouvés dans les rayons des GMS.

  10. La réalité comme toujours finit par dépasser la fiction : nous en sommes à parler de minerai de viande et de trading ! Je vais arrêter de lire les articles, faire une pause : trop d’écœurement ! J’ai meme entendu dire que si c’était du chien ou du chat on ne s’en rendrait pas compte ! Cette affaire va peut être finir par bouleverser nos modes de consommation ? C’est peut être l’ultime goute d’eau ? Nous voilà conscientisés 🙂

  11. De la boucanisation du monde et de esprits

    je viens de lire le billet du huf, j’adore la chute …

    depuis lavache folle ou les petits pots de bébés étaient fait avec autant de rigueur (financière) que le lasagne findus, je sais que le mot confiance est fait pour les sots dont je fus, le seul maitre mot pour les armes, la drogue, la bouffe, la prostitution, les médocs, etc etc c’est le fric, nous ne sommes rien pour eux sinon un revenu, mes potes qui bossent au risque alimentaire à Bruxelles sont bien plus paranos que moi….et je suis soft.

    Les réglementation et les lobbys européens permettent cette situation point barre

    Aux USA des scandales d bouffe, de viandes avec mort de mômes , ont et sont bien plus cyniques que chez nous, un exemple, des hachés pour cantines qui avaient fait des morts dans une région, la fabrique fut condamné mais dans un état et elle continuait à vendre le m^me produit dans un autre…volatilité, violatilité. Nous copions et vivons les m^mes aberrations crimes, se relocaliser se re- territorialiser, c’est se ré humaniser, se re identifier et créer ainsi une formidable mondialisation à l’opposer de ce monstre mortifère que cette pseudo mondialisation des voyous….

  12. J’adore cet artiste. Il y avait aussi Royaume de Siam et Il voyage en solitaire

  13. J’aime aussi Manset, et même les Spanghero (rugbymen reconvertis dans la viande mais qui n’ont plus rien à vir avec cette affaire Findus : ils ont vendu leur entreprise et donc leur nom en 2009, fatale erreur), bref de Manset il y a aussi, entre autres, le magnifique « Comme un Lego » repris ensuite par Bashung dans son ultime album

    http://languedoc-roussillon.france3.fr/2013/02/11/viande-de-cheval-laurent-spanghero-rappelle-que-sa-famille-n-plus-rien-voir-avec-l-entreprise-198007.html

  14. Stéphane Le Foll, apprenti ministre de l’agriculture : « Je découvre la complexité des circuits et de ce système de jeux de « trading » entre grossistes à l’échelle européenne ».

  15. Tout en nous est animal, tout en nous est angèlique !

  16. Je suis végétarienne depuis l’âge de 12 ans. Tout va pêter et c’est tant mieux, enfin les gens vont boycotter toutes ces brasseries qui servent des barquettes 30 secondes au micro ondes 12,99 le menu entrée plat ou dessert sous des appellations flatteuses. Et je ne parle même pas des nems chinoises…

  17. Merci, bon post d’Eric Mettout. J’aime bien le compliment sur le critique qui lit un livre avant d’exprimer son opinion dessus.
    Cela dit sur la « promo » on peut se poser des questions. Si vous aviez maintenu l’invitation et, du fait qu’il a l’âge de Benoit XVI, évité de le lancer sur les sujets qui fâchent, personne n’en aurait entendu parler. Alors que là ça peut partir en buzz, donc effectivement faire la pub de ce monsieur.

  18. Non cela s’appellerait de la lâcheté. Son livre est truffé de saloperies. Il aurait été totalement lâche et scandaleux de passer à côté. Donc non. Nous (pas moi) faisons notre job en l’écartant du micro.

  19. Je ne suis pas convaincu mais je reconnais que c’est le plus confortable pour tout le monde : la lutte contre le fascisme l’emporte, et ceux de l’autre bord peuvent élaborer sur leur martyrologie. Le souci vient de l’internet qui leur permet de s’exprimer, et qui un jour appellera peut-être à ce qu’on montre qu’on peut les combattre sur les idées en face à face (le modèle étant Matzneff pris au piège sur Arte en 1994 dans une émission sur la pédophilie, où, alors qu’il dénonçait le tourisme sexuel pour tous, le journaliste lui a demandé : « quelle différence avec vous », question suivie d’une demi minute d’un silence impressionnant).

    Cela dit du fait de cet incident j’ai appris que vous interveniez sur Europe1, que Christian Millau avait écrit un bouquin impolitiquement incorrect…et la lutte pour ou contre le racisme ou le mariage homosexuel n’a guère avancé. Là où vous avez fait votre boulot c’est en lisant le livre, comme vous en félicite Monsieur Mettout.

  20. Le seul sujet, c’est de lire et de décider en équipe de ce que l’on fait. Le reste c’est de l’écume.

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11 Fév, 2013

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