De « l’avilissement de la personne » en matière de presse…

Pastiche


Vous connaissez peut-être Le Monte
Vous connaissez peut-être Le Monte

(…)

C’est un pastiche du Monde qui gratte, qui fait mal, qui moque, qui imite, qui caricature, qui déforme, qui désosse, qui insulte, qui massacre, qui bashe… Qui ne respecte rien. Ni personne. Qui tape. Qui choque. Sans discernement. Ni respect. Ni précautions. Ni préventions. Mauvaise foi. Mauvais esprit.

C’est généralement énorme, totalement loufoque. Totalement barré. Lourdingue.

Souvent, ça (me) fait rire. Parfois non. Mais c’est la loi du genre. Le titre ressemble à son « âme damnée », Stéphane de Rosnay. Stéphane peut être énervant, injuste, imbuvable ; d’ailleurs je m’engueule parfois avec lui sur Twitter et je ne suis pas le seul !

Créé il y a six ans, Le Monte avait un « agrément » de la Commission Paritaires des Publications et Agences de Presse (CPPAP), jusqu’en 2016.

Pourtant, voici le courrier que vient de recevoir sa direction.

Ce retrait anticipé du « certification d’inscription » à Le Monte provoquerait très probablement la disparition du titre.

Les arguments utilisés et invoqués : « avilissement de la personne contraire à la dignité et d’une indécence incompatible avec une lecture sur un mode humoristique » (!!!) sont stupéfiants.  Idem quand on apprend, quelques lignes plus loin, que « la démarche éditoriale de ce titre apparaît s’inscrire dans une recherche de la gaudriole, de la provocation et de la farce non justifiés par la nécessité d’information du public et excédant le registre de la satire« .

Ces critères sont évidemment totalement subjectifs ; lisez de près, notamment, le paragraphe où il est reproché au Monte de « proposer de manger ses enfants » !!!

Mais surtout, au regard de l’Histoire de la presse satirique, ces admonestations sont plus qu’inquiétantes.

J’ai en ma possession de vieux numéros de Charlie ou de Hara Kiri avec des « unes » et des caricatures à l’intérieur qui rendraient fous la CPPAP !

Par ailleurs, quand je lis ce que je lis toutes les semaines dans les hebdos les plus « officiels », je me demande vraiment où est l' »avilissement de la personne » ?

J’avais alerté sur le sort du Monte en 2008, lorsque Le Monte moquait un président qui s’appelait Nicolas Sarkozy.

Ici et .

Je continue en 2013, lorsque Le Monte moque un président qui se nomme François Hollande…

!

37 Commentaires

  1. Le rejet qui aussi me saisit malgré mon refus de la censure est certainement à mettre en corrélation avec l’enfer de cette décennie, de cette crise factieuse, de la souffrance des gens qui n’ont plus la capacité de rire de ces grossièretés, (je crois que pour rire, y compris de l’auto dérision, il faut être en forme) parce que c’est pas mieux qu’avant avec les socialistes au pouvoir, que la sentiment de trahison n’est pas loin, et que, certainement, je le déplore, le dégout précède …la révolte.

    ps : ce n’est pas la crise qui inquiète durement, me priver collectivement pas de problème, mais, c’est cette crise, gérée par des soit disant socialistes qui inquiète, déboussole, génère de l’angoisse. Cette gestion libérale, euro banquiste, de nos politiques, fait naitre un sentiment de trahison, il explique le découragement, le plus envie de rire, ….et je n’évoque pas le Mali

  2. Dans les milieux de déconneurs que je fréquente on appelle ça une attaque des « biomormons », le biomormon abhorre tout ce qui relever du second degré, de l’ironie ou de la satyre, il est incapable de le comprendre de toute façons.

    Il y en a qui ne reconnaissent que la bonne morale républicaine à papa aussi, ça c’est les laïcards biomormons.

    Il y a des catégories 🙂

  3. « Relève » pas relever, argh !

  4. J’attends de connaître un peu mieux les pratiques de cette étrange « Commission » (cas analogues et précédents, listes des bénéficiaires et des refusés…) et surtout, j’attends d’avoir fini de traduire ce courrier, au style si délicatement imbitable…

    Mais en ce qui concerne la « proposition de manger ses enfants », faut-il rappeler ici la parution en 1729 d’un pamphlet satirique de Jonathan Swift (l’immense auteur des Voyages de Gulliver…), qui déjà ‘justifiait’ cette pratique ?!!

    http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/modeste-proposition.html

  5. “Les lois sont semblables aux toiles d’araignées, qui attrapent les petites mouches, mais laissent passer guêpes et frelons.”

    [ Jonathan Swift ] – Extrait de l’ Essai critique sur les facultés de l’esprit

  6. Ça me rappelle une histoire de guignols …
    « En 1996, un sketch montrant Raymond Barre nu suscite une polémique. Les conséquences de cette controverse donnent lieu à deux sketches. Le premier, Raymond Barre nu en slip, et l’autre, avec Alain de Greef, directeur des programmes à cette époque, qui doit expliquer au CSA un sketch mettant en scène Mickael Kael, avec le fameux « ‘Cule un mouton ». » (source Wikipedia)

    http://www.dailymotion.com/video/x9ad8o_guignols-kulunmouton_fun#.UTt9lNEnDfZ

  7. Si j’ai bien tout compris on lui annonce que son journal satirique ne sera plus subventionné par l’État ? (régime économique de la presse)
    Sur fond de crise, à l’heure des coupe-budgetaires, je ne suis pas surpris de voir que les premières victimes de la rigueur et de l’austérité soient présentées tels des nuisibles, des inutiles etc…
    Je le vois comme ça : une rigueur budgétaire qui de fil en aiguille viendra tout justifier !

  8. Sans y connaître grand chose, je lis qu’il ne s’agit pas, à proprement parler, de « subventionner ».

    « Ce régime comprend essentiellement deux types de mesures : des tarifs postaux préférentiels et des allègements fiscaux (TVA au taux réduit de 2,1 % sur les recettes de vente au numéro et par abonnements) » (cppap.fr)

  9. La première de ces deux mesures, par exemple, concerne donc surtout le budget de la Poste… qui préfère peut-être proposer des tarifs préférentiels, plutôt que de ne plus palper d’oseille – du tout – si les journaux crèvent…

  10. Quant à la deuxième mesure, c’est sûr que le manque à gagner est ici colossal…

  11. Faut voir quel est le tarif TVA hors régime spécial ! 😉 Je n’y connais rien non plus et pas envie de « chercher » à vrai dire… ça n’a peut être aucun rapport mais on finira tout de meme bien par observer les répercussions ici et là des coupes budgétaires tout au long de l’année 2013 et 2014 !
    La grogne parvenu à son paroxysme en matière d’impôts et taxes va obliger à la réduction drastique des budgets !
    Et on commence toujours par éliminer ce qui peut apparaitre, ou être présenté comme « inutile » : les intermittents du spectacle sont eux aussi régulièrement dans le collimateur par exemple !

  12. parvenue ! Grrrrrrrrrrrrrrr

  13. Je serais curieux de connaitre la décision du Tribunal Administratif de Paris s’il se trouve sollicité pour trancher sur l’excès de pouvoir !
    Mieux vaut parfois compter sur des « jurisprudences » providentielles 😉

  14. Revenir à ses « marottes », en toutes circonstances…

    Ma curiosité rejoint cependant la vôtre, au sujet de d’une éventuelle décision du Tribunal administratif (points de suspension…)

  15. Seul forme d’avilissement désormais autorisée et encouragée celle de Nicolas Demorand qui en tant que directeur de la marque Libération rachetée par le Capital, vient plaider la politique des compromisards, la semaine ou officiellement on prétendait rendre hommage à un fils spirituel des Camisards Stéphane Hessel

    Comment s’étonner ?

  16. Sauf erreur la saisine du tribunal administratif n’aura aucun caractère suspensif. Il faut saisir le juge des référés après avoir déposé ce recours ce que la lettre se garde bien de mentionner et l’espoir est mince Même en ayant gain de cause, le journal n’en sera pas moins mort avant la décision. Et le liquidateur ne poursuivra d’ailleurs pas la procédure jusqu’à son terme. C’est un vrai couperet. La censure imparable qui mouille pas: Ni le président de la République, ni son ministre de l’intérieur

  17. En synthèse on peut estimer que la censure imparable, bien plus efficace ou visible sous Hollande que sous Sarkozy, consistera peut être à user et abuser du motif de la crise et de sa rigueur budgétaire ?
    C’est imparable parceque nombre d’observateurs, d’analystes, d’experts n’ont eu de cesse que d’en appeler à cette fameuse rigueur budgétaire !
    Tout le monde y va de son couplet pour renchérir sur la nécessité de la rigueur budgétaire et une fois mis au pied du mur chacun s’arrange bien entendu pour nous expliquer que ce n’est jamais la bonne rigueur qui est mise en œuvre ! C’est d’un pénible ce serpent qui se mord la queue !
    Nous paierons collectivement la facture d’une telle schizophrénie ambiante !

  18. François Bayrou fut l’un des grands instigateurs de cette façon de penser : le grand réaliste qui agita la question de la dette et de la nécessité de faire des coupes budgétaires et qui face à chaque réalité concrète apparaissait tel un grand protecteur d’un État Providence qu’il venait de vilipender ! Ça fait plus de 10 ans qu’on est dans cette folle contradiction ! Ça commence à bien faire !
    Je préfère avoir à combattre une Thatcher qui annonce clairement la couleur plutôt que tous ces schizophrènes sociaux démocrates occupant tout l’échiquier politique et incapables d’assumer un cap en l’annonçant publiquement !
    Viendra l’heure où nous n’aurons plus qu’à choisir entre FN et Front de gauche : au plus vite au mieux dès lors que j’y vois un processus démocratique absolument logique !

  19. Les journalistes qui ont relayé cette idéologie ? Des FOG, des Ghislaine Ottenheimer, des Alain Duhamel et meme un JF Kahn (et j’en passe) : tous apparaissant fort pertinents, réalistes, honnêtes, pragmatiques, parlant vrai supposés porter le fer face aux politiques (on en ferait presque un gouvernement) ! Sauf que tous sont malheureusement contradictoires sinon schizophrènes puisqu’ils répètent exactement la meme litanie depuis des lustres : nécessaire rigueur budgétaire au début du propos et grand humanisme des Lumières d’un État Providence forcément couteux en conclusion ! Bonjour le grand éclairage messieurs dames ! Ce discours tant chez nos politiques que leurs relais je n’en puis plus ! Je veux avoir à faire à des ultra-libéraux qui m’annoncent fièrement la fin de tout État Providence face à quoi je veux voir des vrais socialistes défendant le contraire ! Pas de méli-mélo trompant l’électeur ! Zut à la fin !

  20. Pardon d’avoir trop squatté le lieu et rien de mieux pour conclure que d’écouter le chef de file du double langage : Alain Minc sur France 5 va définitivement m’éclairer 🙂

  21. « Plus efficace ou visible sous Hollande que sous Sarkozy », cette « censure » dont vous parlez ? … Vous rigolez ?

    Primo, nous pataugeons déjà dans cette « rigueur budgétaire », depuis presque cinq ans ! Vous parlez d’un alibi…
    Ensuite et surtout, c’est oublier un peu vite, par exemple, la liquidation en 2010 (mais préparée de longue date) de Didier Porte et Stéphane Guillon… dont les chroniques n’étaient pas « tirées » confidentiellement, une fois tous les deux mois, à 35 k exemplaires (comme c’est le cas du Monte)… mais attendues et relayées quotidiennement, dès potron-minet, par des millions d’auditeurs !

    Hormis cela, je rappelle votre première réaction, qui commençait ainsi :

    Si j’ai bien tout compris on lui annonce que son journal satirique ne sera plus subventionné par l’État ?

    Je ne reviendrai pas sur l’utilisation du terme « subvention », dont il a déjà été dit qu’elle était sans doute inappropriée (car la pratique de cette « écriture automatique », que vous revendiquez, entraîne peut-être parfois à jongler si vite avec les mots, qu’on finit par en perdre jusqu’au sens).

    En revanche, au sujet de ce « tout » que vous supposiez avoir « bien compris », j’aimerais, si vous le permettez, émettre rapidement deux hypothèses.

    Soit (A)

    Ce « tout » désignait la somme suivante :

    – le courrier de la CPPAP reproduit plus haut
    – sa présentation et son commentaire par GB
    – les différents liens insérés en caractères rouges et gras

    Dans ce cas (A), en effet, je serais tenté de dire que vous n’aviez pas  » bien tout compris » ! Et je vous inviterais au passage à « bien tout relire ».

    Soit (B)

    Ce « tout » laissait entendre que vous imaginiez de façon plus générale avoir « tout compris », tout simplement… dès lors qu’il s’agissait de revenir à l’un de vos thèmes « fétiches », et ce quel que soit le sujet abordé.

    Dans ce cas-là (B), je vous répondrais donc : pas faux !

    … Alors bien sûr, il n’est pas défendu d’emprunter des chemins de traverse : Le « hors-sujet » dans ces colonnes est plus que largement toléré, nous en savons tous quelque chose ! Et je ne cherche en aucun cas à vous réduire au silence car croyez-moi, je m’en voudrais beaucoup et m’en trouverais le tout premier lésé…

    Mais j’estime simplement que vos biais rhétoriques – leur martèlement infatigable, leur déversement intarissable – viennent parfois brouiller l’écoute (…) en monopolisant un peu le « crachoir ».

    Et surtout, de temps à autre, je vous vois « hurler » vos réponses, tout en exclamations, avant même d’avoir entendu les questions… et sans la moindre précaution oratoire.

    Il me semblerait pourtant honnête, peut-être, d’afficher le caractère décalé, systématique de votre angle d’attaque, au lieu d’insinuer qu’il est celui d’un esprit fort qui a « bien tout compris » et qui se permet de conclure en « synthèse ».

    J’en fais peut-être beaucoup, en vous voyant foncer bille en tête dans des questions de budget, alors qu’il était plutôt question ici (excusez du peu) d’humour, d’ordre moral, « d’avilissement de la personne » (version deux poids deux mesures)…

    … ou même de l’ignorance crasse affichée par certains apôtres du bon goût et de la décence, qui ont droit de vie ou de mort sur un journal… (Cf. plus haut la référence à Swift)

    … Ben désolé, hein !

    Cordialement

  22. Pyrrhon,

    Je me trouve toujours confronté au meme problème sur internet et en meme temps je suis ravi de contribuer par du hors sujet à faire rebondir le débat !
    Tout me va : le silence absolu des lecteurs les plus assidus (et tout autant intéressés par le sujet) que ceux qui commentent y compris à coté et dont je fais partie !
    J’accepte donc les sempiternelles remontrances !
    Je réagis à ma manière dans le registre d’une réflexion générale à défaut d’une réaction faussement experte sur un sujet auquel je ne ne connais strictement rien !
    Le silence n’a rien de gênant dans le fond et ça ne signifie en aucun cas que les lecteurs (souvent les plus concernés) ne trouvent aucun intérêt à un billet…
    Mon bavardage ne remplit bien souvent qu’une case laissée vide et ne concerne sans doute que ma toute personnelle angoisse face au vide, face au silence (que je pense intelligent d’ailleurs) et n’est que l’expression compulsionnelle d’un gout pour « l’animation » voulant masquer par pudeur et de manière souvent maladroite un excès de sympathie pour un lieu, pour un travail, comme une manière de « supporter » une démarche ! Un banal et singulier tempérament parmi d’autres !
    Bref vous me prêtez une intelligence et un hypothétique objectif que je n’ai pas 🙂
    Je suis convaincu que les citoyens concernés par ce billet, y compris absolument restés silencieux en ce lieu, vont interagir par ailleurs entre eux, en réseau, pour réfléchir, pour agir concrètement dans la défense de leurs intérêts, de leurs croyances, de leurs valeurs !

  23. Ce n’était pas une « remontrance », arrêtez de jouer les victimes… Vous prenez plaisir à remplir des « cases vides », selon votre propre expression, mais vous remarquerez une chose : si on recule de quelques pas, on ne voit que les vôtres. Souffrez donc qu’on ose donner suite à tous vos longs discours, en nous efforçant d’en respecter l’humeur et la tonalité.

    Il se trouve que je lis vos commentaires depuis plusieurs mois, et qu’ils m’ont appris beaucoup de choses sur vous. Peut-être bien plus que vous ne le pensez. A ce titre, soyez assuré que j’ai pour vous, en tant que personne, ainsi que pour votre parcours, une véritable admiration. Même si certaines déceptions rencontrées en cours de chemin ont pu nourrir chez vous une certaine amertume, tirant davantage vers l’aigre que le doux.

    De plus, je crois que nous sommes tous deux de gauche. Et j’ai parfois plaisir à vous voir défendre certaines causes, avec beaucoup de talent. Mais je vous vois également propager à l’occasion, plus ou moins en dehors du « sujet », une vision misanthrope, prophétique, catastrophiste, et même paranoïaque du monde, dont il apparaît qu’elle a essentiellement été formée par la télévision. Et je trouve ça dommage, car de toute évidence, vous pourriez être vraiment brillant… je veux dire, bien plus que moi, par exemple (je le pense sincèrement).

    Vous appelez souvent de vos vœux une révolution, une guerre civile… persuadé peut-être que des circonstances troubles s’avéreraient profitables à vos qualités de tribun… Mais perso, si révolution il y avait, j’aimerais autant la voir menée par des personnes enthousiastes et nourries par de belles références, plutôt que par – je ne dis pas ça pour vous – une bande d’incultes gouvernée par la pire des mauvaises humeurs.

    A présent, je m’en vais relire cette éblouissante lettre de la CPPAP… qui vaut largement son « pesant de cacahuètes ».

  24. 🙂 Vous m’avez fait sourire Pyrrhon
    Excessif et parfois hystérique sans doute, voilà comme je me définirais : mais absolument inoffensif et bien trop agoraphobe pour me rêver en tribun de je ne sais quelle révolution !
    Sincèrement je pense que les bavards dans mon genre ont de bonnes chances de dire et d’écrire beaucoup d’âneries mais je garde à l’esprit que ce sont les silencieux qui sont « au pouvoir », à la manœuvre et qui eux ne manquent pas d’en faire des âneries 🙂
    Je profite ici d’avoir de la place pour vous confirmer que je suis hanté par l’idée d’une révolution sociale qui finirait malheureusement en une sorte de guerre civile : ça peut paraitre complètement disproportionné mais j’ai bien peur que ça finisse mal entre FN et Front des gauches parceque la configuration de la France porte en elle trop d’abcès et d’ingrédients explosifs ! J’en parle de moins en moins d’ailleurs tant je n’ai pas non plus envie de participer à un climat suffisamment anxiogène !

  25. … c’est pourtant exactement ce que vous faites régulièrement, à votre échelle, sur la Toile : participer à un climat anxiogène. Seulement par nature, rien n’est « inoffensif », comme vous dites, et surtout pas votre prose.
    Sans doute l’écrit accentue-t-il certains traits de caractère, parfois ça peut tourner au drame… Mais je n’ai pas dit que je vous trouvais totalement antipathique, autrement j’aurais pas pris tout ce temps à causer, ni à dériver du très bon sujet du jour, proposé plus haut, pour évoquer vos « angoisses ».
    Vous avez l’art et la manière de détourner n’importe quel sujet et de vous répéter en boucle, et de prétendre vous exprimer ici, avant tout, par pur altruisme envers le « lieu »… Rien que pour ça, ça valait le coup de faire un petit crochet, avant de replacer le curseur sur cette affaire de CPPAP.

  26. Je me demande si la sainte indignation serait la même face au même truc affichant des opinions d’extrême droite.
    Non, je connais la réponse. Je pense aussi qu’on s’attaque à ce journal à cause de la proximité de son titre avec celui du grand quotidien du soir. Peut-être aussi que les photos « choquent » plus que les crobards de « Siné hebdo » ou « Charlie hebdo ». « Hara Kiri » pourrait-il reparaitre de nos jours dans sa version choronnesque alors qu’un BHL nous enseigne qu’il est normal que la liberté d’expression se soit rétrécie depuis les années 70 ?

  27. On ne parle pas d’opinions ici armand. Grosse confusion. C’est de la farce. De la satire. Un pastiche. De la parodie.

  28. Et ce n’est pas tant ce journal qui vaut ici le détour, que la lettre de la CPPAP reproduite plus haut. Et ses arguments.

  29. Absolument.

  30. @Guy : la farce est toujours connotée culturellement en fonction des opinions des uns et des autres sur ce qui est drôle ou pas. Moi je trouve farce le bouquin d’Imad Lahoud que depuis le départ vous présentez comme un livre sérieux donnant le point de vue de son auteur.
    Voir aussi certaines interdictions de couverture du défunt « Hara Kiri », inversement une couverture sur le mariage d’homos qui ferait hurler les bien-pensants de nos jours, en particulier si la publication n’est pas classée à gauche.

  31. J’ai retrouvé la couverture sur le mariage homo d’Hara Kiri qui à mon avis ne passerait pas venant d’un journal satirique « identitaire » :
    http://palladio.free.fr/harakiri/HKM/img221-230/HK%20224%20mai%201980.jpg
    Dans le même ordre d’idées le « Charlie Hebdo » de Cavanna et « Hara Kiri » se moquaient régulièrement des déportés.
    Je dis juste que ce qui est culturel est aussi affaire d’opinion.
    Cela dit je soutiens votre combat pour « le monte » car ça créerait un précédent dangereux, notamment pour un des derniers journaux satiriques de France, « Siné hebdo » (créé du fait du lynchage médiatique de Claude Askolovitch, il n’y a pas que l’administration qui lutte contre la liberté d’expression).

  32. Et n’oubliez pas que tout ça c’est avec votre pognon….

  33. @CRAMS1 sur accord préalable de la censure et du microscome je suis prêt à lancer sur fonds publics un journal photoshop (licence payée) intitulé « A la hussarde » où l’on verrait Anne S se faire enc par Christian E pendant que Anne F serait l. par Julien D

    Naturellement mes journalistes auraient le droit au plein exercice de leurs droits syndicaux.

    Au préalable pour voir si j’ai des chances j’aimerais savoir :

    qui est le patron de « le monte » et quels sont ses copains dans la profession journalitico-politique ?

    d’où vient le pognon du journal ?

  34. De Rosnay n’a justement pas de copains…

  35. Hasard de calendrier ?

    L’excellent magazine Causette publie dans son édition du mois de mars (que je viens d’emprunter à la biblio) un article sur les pratiques plus que douteuses du patron de presse « real people », Frédéric Truskolaski…

    Exemples :

    – Histoires sordides et racoleuses totalement bidonnées, mais présentées comme vraies (« c’est illégal », estime Emmanuel Pierrat, avocat spécialisé dans le droit de l’édition, [car] cela peut être considéré comme un délit de fausse nouvelle […] et qualifié aussi de tromperie parce que le public pense acheter de la presse et pas de la fiction »)

    – Petites mains surexploitées (rémunération dix fois inférieure à ce qui se fait dans la presse), payées en « droits d’auteur » (seulement 8% de charges contre plus de 50% sur un salaire : aucun droit pour elles, très efficace pour gruger l’Etat)

    – Recours généralisé aux « numéros 1 » : un moyen de bénéficier d’importantes remises sur les frais d’invendus… (« Truskolaski détourne le système, qui est fait pour encourager l’initiative. Il flingue le système en étouffant les autres »)

    Bien sûr, Causette a essayé de contacter ce type… seulement voilà : « En attendant un contrôle de l’Ursaff ou de la direction des fraudes, il fait l’autruche. »

    Et pendant ce temps, le patron du journal Le Monte – auquel j’ai repensé direct – se débat comme un lion…

    L’Autruche et le Lion, beau titre pour une fable.


  36. Causette, n°33, Mars 2013, pages 26 à 28

  37. PUISQU’IL EST QUESTION DE CAUSETTE
    L' »excellent magazine Causette » se retrouve avec des problèmes divers et variés, parmi lesquels le tollé provoqué par un article sur la prostitution.L’humour, plus que douteux, a été apprécié à sa juste mesure par le lectorat féministe qui boude désormais le magazine.
    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les salariées de Causette, qui avaient demandé que l’article sur la prostitution ne soit pas publié, se sont mises en grève pour dénoncer leurs conditions de travail !
    Enfin,pour en finir avec cette pauvre Causette, Grégory Lassus-Debat, le directeur de Causette (qui avait déjà failli intenter un procès à Paul-ETTE) en a intenté un à Bridg-ET, une publication de Frédéric Truskolaski (il a de la suite dans les idées le petit Grégory). Mais l’avocate de Causette ne s’est pas présentée à l’audience du 3 décembre au TGI de Paris, alors que celle de Bridget y était ! Façon implicite de reconnaître que Bridget n’avait rien à se reprocher… si ce n’est d’être un magazine féministe.

    PRESSE ET TVA
    Quant aux taux de TVA, il existe une directive européenne sur la TVA (accessible sur le site de la Commission).

    Les choses sont claires :
    – la pratique de 2 taux de TVA différents pour la presse écrite et la presse en ligne n’est pas conforme à cette directive (celle-ci, rappelons-le, devant obligatoirement être appliquée dans la législation nationale qui doit, si nécessaire, être modifiée pour s’y conformer). La France est donc en tort quand elle différencie presse écrite à taux réduit et presse en ligne à taux plein.
    – quant à la CPPAP, cette commission CONSULTATIVE (si on peut dire), elle n’a évidemment aucune légitimité à décréter que telle ou telle publication de la presse écrite paiera une TVA à taux plein. D’ailleurs, si LE MONTE paye une TVA à 19,6%, se conformant ainsi aux décisions de la très mal nommée CPPAP, il me semble que Frédéric Truskolaski aussi !

    Il y a donc du ménage à faire en France, non seulement dans la législation, ce qui devrait être fait en janvier (merci Monsieur Plénel), mais également dans des pratiques peu conformes à ce qu’on attend d’une démocratie ! La liberté de la presse est précieuse, ce qui ne semble pas très bien compris par la France, pays des Droits de l’Homme.

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9 Mar, 2013

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