Le sourire pour tous

Burlesque

Quand l’atmosphère est morose…Quand l’atmosphère est morose…

(…)

… L’actualité lourde, les nerfs à vif, les échanges tendus…

Je préfère, et de loin, chercher des motifs de sourire ailleurs.

Loin dans le passé…

24 mars 1949 (au passage, le réalisateur est Gilles Margaritis).

22 Commentaires

  1. Merci pour ce moment de rire dans ce monde de brutes, et bravo à ces « ancetres » de groland..Particulièrement la course Paris Lille des « jumeaux » et le cross country de Melle Loiseau, disqualifiée pour sa méchanceté…

  2. Thank you so much

  3. Ces images de l’après guerre nous présentent sous forme de clin d’œil l’atmosphère du début des 30 glorieuses meme si on doit garder à l’esprit que quelques années plus tard il y eut l’hiver 54 et l’appel de l’abbé Pierre !
    Ce ministre de la reproduction, professeur Tournesol, traitant de l’interdépendance entre chats et rats est désopilant 🙂
    Ça me rappelle les entractes dans les salles de cinéma de ma petite enfance !
    Je comprends qu’on veuille prendre de la distance avec l’atmosphère délétère qui règne en maitre aujourd’hui ! Le climat est si tendu meme si je trouve paradoxal l’incapacité à y trouver une issue révolutionnaire suffisamment radicale pour en découdre, pour en sortir ! C’était pourtant la journée rêvée, le jour idéal pour que depuis notre capitale se croisent deux franges opposées de notre société pour que le début du feu d’artifice fasse son œuvre !
    Tout le monde est tendu, énervé, à bout de nerfs mais on se garde bien d’aller plus loin !
    Dont acte !

  4. Le réflexoviseur l’espoir de demain ?.

    Il nous faudrait reprendre cette subtile étude en tentant de conclure les essais, nous pourrions dès lors éviter de finir dans le décors..sinon nous devrons nous en remettre aux sourciers….ou bien de guerre lasse, faire un élevage de petits chats, rue de l’impasse, avec Henriette Loiseau, car c’est quand m^me, de loin,la meilleure…
    😉
    Gratcios GB

  5. Cet après-midi c’était plutôt gaz lacrymo pour tous. Larmes pour tous.

    Gaz lacrymo pour les enfants et les mères de famille à la Manif pour tous.
    Il y en a un qui m’a particulièrement énervé, c’est Pierre-Henry Brandet, le porte-parole de l’Intérieur interrogé par téléphone sur iTélé à lire sur mon blog.

    Charles.

  6. Oui Charles c’est lamentable et quand je lis les commentaires de mes camarades de gauche se réjouissant de ce gazage je m’inquiète encore plus du climat !
    Tout le monde perd la tête décidément !

  7. Voir des gamins gazés, ça m’a pas fait rire.
    Lire le contentement de certains à voir ces gamins malmenés m’a fachée.
    Comme Malbrouck, je suis inquiète. On est à un vrai point de rupture là.
    Se marrer en matant des gamins en pleurs…Féliciter les CRS…
    Hier, je me suis sentie franchement mal à l’aise.

  8. Personnellement, je n’applaudis en aucun cas l’envoi de gaz « lacrymo » sur des enfants. Pas plus que je ne prends position dans ce « débat », qui fait rage depuis des mois. J’observe simplement la stratégie de « communication » de Frigide Barjot, qui vise à se faire passer, depuis le début, elle et sa « grande famille », pour des martyres… (Rappelons que c’est ce statut de martyr qui fit tout le succès des premiers chrétiens… mais dans des circonstances radicalement différentes)
    Ainsi, depuis le premier jour, je les entends dénoncer partout la « censure des médias dominants », alors que toutes les caméras (ainsi que de très nombreuses tribunes de presse) leur sont grandes ouvertes, pour pouvoir le dire… Je n’oublie pas non plus le budget faramineux de leurs manifestations, puisqu’elles mobilisent au moins autant de fric que d’êtres humains.

    Mais surtout, dans le cas bien précis qui nous intéresse aujourd’hui, juste un petit bémol

    https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/315898982910025728/photo/1

    Et un autre petit bémol [écoutez bien, à 3:57]

    http://www.youtube.com/watch?v=rsWTXszlKz0&feature=youtu.be&t=3m57s

  9. Un grand merci à Guy Birenbaum pour ce « Sourire Pour Tous »
    C’était drôlement bien vu.

  10. #ManifdeLaHonte

    Nicolas Obrist ‏@nobr_ 1 h

    #ManifDeLaHonte »On va mettre les enfants devant » lance un père de famille après que les CRS aient commencé à gazer http://youtu.be/rsWTXszlKz0

  11. Vers 4.00

  12. Je ne dédouane pas l’attitude de certains parents qui voulaient utiliser les gamins comme boucliers, c’est de la même mouture pour moi à savoir de la merde.

    Dés que j’ai appris que la préfecture voulait parquer la manif, la divisant à coups de « zones interdites », j’ai su que cela allait mal se passer.
    Empêcher la circulation d’une telle masse de gens en l’entourant d’une masse de CRS, c’est prendre des risques de débordements. Pas besoin d’être un pro de la sécurité pour savoir ça.
    C’est un excellent moyen pour jeter le discrédit sur une manifestation dont je ne soutiens absolument pas le point de vue mais dont je ne peux nier l’importance (Si on rigole du chiffre avancé par les organisateurs, on hallucine devant l’estimation de la préfecture).

    Mais envoyer du gaz sur des familles entraînées par des mouvements de foule, c’est juste surréaliste.
    Pire encore, les ricanements et les commentaires lus sur le web des partisans du projet.
    J’ai eu honte, vraiment. Comme si le fait de soutenir une cause (que j’estime légitime) permettait de se réjouir qu’un gouvernement socialiste autorise qu’on gaze des enfants.
    Qu’importent les conséquences, ce sont les enfants de salauds!
    Cela m’a sidérée de lire ce flot d’immondices, ces blagues pathétiques de la part d’individus se réclamant de la tolérance et de l’acceptation de tous.
    Je suis toujours pour ce projet mais j’y mets maintenant une certaine distance.
    Il y a des choses qu’on ne devrait pas voir et des tensions inutilement excitées des 2 côtés dans un pays au bord de la crise de nerfs avec les extrêmes tapis dans l’ombre et des taux d’abstention aux élections qui pètent le plafond.

    http://www.europe1.fr/Politique/Oise-courte-victoire-de-l-UMP-face-au-FN-1459057/

    Bref, hier n’a pas été un jour glorieux. D’un côté comme de l’autre.
    Mais si le fameux changement et la réunion de tous les français, c’est gazer des gamins…faut pas compter sur moi pour féliciter le gouvernement.

  13. @As

    oui mais…

    « Rien à foutre des consignes »
    http://www.europe1.fr/France/Rien-a-foutre-des-consignes-1459267/

    C’est dans l’air du temps de se croire au dessus-des lois, à droite ? C’est vrai que leur héros a montré l’exemple ce WE ! (et même durant son quinquennat d’ailleurs).

  14. Je vais faire plus claire:

    Boulette de la préfecture qui met des consignes débiles consistant à parquer des milliers d’individus dans des espaces clos entourés de zones interdites et de cordons de CRS.
    Boulette du gouvernement qui envoie comme image « Nous, on gaze les mioches »
    Boulette d’une poignée d’excités et autres tarés extremistes qui ont cru que mettre des gosses en avant leur permettraient de déborder les CRS.
    Boulette des partisans du projet qui se sont comportés sur le réseau comme les merdes qu’ils sont censés dénoncer
    Boulette des opposants au projet qui ont cru pouvoir gérer les tarés en manifestant dans de telles conditions.

    C’est la distribution des boulettes et des bonnets d’âne. C’est une collégiale…mes félicitations.

  15. Certaines images du rassemblement de mères molestées et de pères gazés vont amener encore plus de monde aux prochaines dates. Ces familles sont peu habituées à descendre dans la rue, il faut s’interroger sur un mouvement de masse qui ne revendique pas le maintien d’un acquis social mais défend des valeurs inhérentes à une éducation judéo chrétienne: pas de marchandisation des enfants, pas de traitements dégradants pour les femmes…

    Je suis passée la veille de la manif sur le lieu de rassemblement, avait été érigé un ghetto pour les manifestants avec des barricades qui formaient un cercle, je n’avais jamais vu ça. Une volonté manifeste des pouvoirs publics de contraindre la liberté d’expression du peuple. Une erreur et une faute.

  16. Oui, As

    D’une part, c’était sans doute une boulette que d’envoyer des gaz lacrymo sur des manifestants qui forçaient des barrières de sécurité. Ça ne me fait pas marrer, moi non plus.
    D’autre part, avant cela, il était sans doute totalement irresponsable, de la part de ces manifestants furieux, de mettre en danger, voire d’instrumentaliser des enfants (voir documents plus haut)… surtout lorsqu’on commence à connaître leur prétention d’incarner « LA » vertu parentale absolue, protectrice de la sacro-sainte enfance… du « bien » contre le mal, etc.
    Plutôt cocasse, je dirais.

    Cela dit, je ne saurais me prononcer sur la volonté du gouvernement d’avoir « parqué », comme vous l’écrivez, cette seconde manifestation dans des limites plus réduites que celles du 14 janvier dernier (le champ était alors cette fois totalement libre, durant les débats à l’Assemblée, et je ne parle même pas de la couverture médiatique dont elle avait bénéficié).

    En revanche, il y a une chose qui m’arrête ici et que je note dans votre intervention.
    C’est qu’elle était essentiellement motivée, au départ, par cette « gène » que vous avez ressentie face à certains « ricanements », lesquels constituaient dans toute cette journée, pour vous, « le pire »…

    C’est cela, moi, qui me gène.

    Tenter de saisir et de comprendre une situation aussi complexe sur la base de quelques réactions primesautières ne me semble pas très constructif. Bien au contraire. Et j’en profite pour déplorer plus généralement cette très forte tendance, qui consiste à pratiquer la mise en abîme du « commentaire-sur-le-commentaire-sur-le-commentaire »…

    Confondre les faits et les points de vue. La caricature et son modèle. La proie pour l’ombre. Laisser couvrir l’imperceptible petite musique du réel, par ce bruit de fond d’actualités partisanes qui ravage tout sur son passage. Tout ramener, systématiquement, à ce qui est « à l’honneur », même quand c’est con (surtout quand c’est con), à ce qui occupe le premier plan et occulte tout le reste. Selon moi, c’est surtout l’esprit critique qui en fait les frais.
    Laissons les blagues aux blagueurs, si vous voulez.
    Elles n’autorisent pas les conclusions générales et définitives, pas plus que les jugements trop vite balancés, ni les raccourcis militants dépourvus de toute espèce de nuance.

    (Je ne parle pas ici de votre propre réaction, qui m’a semblé faire preuve d’un certain sens de la mesure, et que j’ai appréciée comme telle dans l’ensemble, mais d’autres lues ailleurs qui m’ont paru aller bien vite en besogne… Si je devais les retrancher de la cause qu’elles sont censées défendre, en faisant la même chose pour le camp d’en face, il ne resterait sans doute qu’un grand silence… qui permettrait peut-être de commencer à s’écouter)

    Enfin, toujours sans parti pris militant, je maintiens par ailleurs que ce dernier « scandale » en date, comme par hasard, épouse parfaitement une stratégie de communication bien définie (ainsi qu’une longue tradition de martyrologie), dont les « Gentils Organisateurs » de ce courant ont le secret… Et même un secret très professionnel (c’est leur boulot, quoi).

    Cette stratégie n’excuse en rien, bien sûr, les bêtises que l’on a pu entendre parfois dans le camp d’en face, si opportunément mises en lumière… (Ah, Pierre Bergé, quel bon client, face à Christine Boutin…). En tant que féministe convaincu, par exemple, je suis bien loin d’admirer les « Femen »… C’est pourquoi, histoire d’équilibrer un peu, j’en profite pour conclure là-dessus (car tout ça me fatigue d’une force…), avec un très bon papier.

    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-03-12-Femen

  17. Quand on met trop de contenant dans un contenu par essence limité, ça déborde.
    Soit le services de police ont gravement sous-estimé la participation soit ils l’ont fait exprès. C’est aussi simple que ça.

    Je m’explique sur ma « gêne »:
    Je vous rejoins sur l’irresponsabilité de certains parents qui ont mis leurs gosses comme bouclier. Mais venant de neuneus extremistes, c’est pas plus étonnant.
    Quand on est débile, c’est 365 jours par an.

    Il reste qu’il y avait des familles souhaitant manifester pacifiquement, pas du tout disposées à se servir de leurs gosses qui se sont quand même faites généreusement aspergées. Police dépassée, ordres contradictoires, que sais-je encore mais on ne peut pas dire que tout a été fait pour que cela se passe dans de bonnes conditions.

    Lire des gens se marrer de la brutalité policière sur mineurs et des « dommages collatéraux », ça m’a choquée.
    Qu’on veuille ridiculiser le message des antis soit mais qu’on rigole de ses images sous couvert d’humour, c’est franchement limite.
    C’est pas une question d’être pour ou contre, on sort pas la lacrymo sur un groupe d’individus parqués dans un espace restreint et composé essentiellement de familles avec enfants.
    Des gros nazes qui se gaussent sur le visage en larmes d’un gamin sous prétexte que ses parents sont des cons, c’est pas glorieux sur le beau tableau supposé rassembleur des partisans du « mariage pour tous ».

    Des antis, on connaissait les ruses (ne croyait pas non plus que je sois dupe de leur martyrologie. C’est quand même un sport national. Ils n’inventent rien).
    Mais lire de telles bêtises de la part de gens supposés être du même avis que moi sur l’union des couples homosexuels, ça m’a fait tousser.
    Rien ne mérite qu’on se réjouisse à gazer des gosses.
    Y compris un désir de légitimité sociale dont encore une fois je souscris de tout coeur (le cas de la PMA et GPA étant un autre sujet autrement plus complexe que la reconnaissance civile d’une union homosexuelle mais ce n’est pas le sujet).

    C’est ça ma gêne : il n’y a aucune victoire délectable à voir les larmes d’un gamin gazé. C’est juste faire preuve de laideur.
    D’une mocheté aussi vilaine que celle de mettre son gamin devant soi, face à un CRS
    Et quand ça vient de mon bord, je trouve cela encore plus moche parce que je suis à chaque fois déroutée par le fait que la connerie est la chose la mieux partagée du monde. Le fait de se déclarer progressiste n’empêche pas d’être un parfait crétin.

    Cette évidence établie, je vous rejoins encore sur le fait qu’on assiste à un dialogue de sourds avec en tête de gondole des militants « stars » complètements pétés du bulbe mais j’y ajoute un gouvernement qui s’est planté en présentant fort mal ce projet et une opposition qui surfe sur la vague pour tirer sur le gouvernement qui coule dans les abysses de l’impopularité.

    J’aurais aimé plus de concorde et d’apaisement après l’ouragan Sarkozy mais même là le gouvernement se vautre. Notre société continue de se hérisser… On est pas aidé en fait.

  18. On se rejoint sur beaucoup de points, c’est sûr.

    Mais je relevais surtout ici votre façon de hiérarchiser les motifs d’indignation, avec au premier plan ces « ricanements » qui vous ont d’abord fait réagir, et que vous avez retenus au final comme étant le « pire » (je cite) de ce qu’on avait pu observer au cours de la journée.

    Ils vous ont donc beaucoup « choquée », au point d’occuper la tête de votre palmarès, et d’autant plus qu’ils provenaient de ce que vous considérez un peu comme votre propre camp.
    Mais premièrement, on n’explique pas tout par émotion (autrement, on ne pourrait plus rien dire); et deuxièmement, je trouve que faire la somme d’actes (intégristes) et de paroles (un peu lestes) ne revient, ni plus ni moins, qu’à additionner des carottes et des petits pois.

    Cela dit, je peux comprendre votre lassitude lorsque vous déplorez l’attitude de personnes avec lesquelles (c’est le comble) vous reconnaissez partager certaines idées.
    Pour ma part, soit dit en passant, je ne revendique aucune attache à quelque « bord » que ce soit, ce qui m’évite peut-être certains malentendus, et au final bien des colères qui viendraient s’ajouter à celles que je m’efforce déjà de maîtriser chaque jour. Il se trouve justement que l’humour et la dérision représentent des valeurs assez chères, historiquement, à ce même camp dont vous parlez, et pour cette raison-là entres autres il a parfois ma sympathie.

    Quant à la question du maintien de l’ordre public, venons-y. Ce n’est peut-être pas une chose aussi con qu’elle en a l’air… En tout cas, j’ignore totalement ce qu’il convient de faire quand des illuminés (plus qu’infiltrés) décident de foutre le bordel et de bafouer toutes les consignes fixées par les responsables de la manifestation à laquelle ils ont choisi de participer.

    Ce qui ne m’empêche pas, croyez-moi, d’être navré pour tous les innocents qui ont « mangé » à cause d’eux. Et qui savent peut-être maintenant à leur tour ce qu’il en coûte parfois, amalgame compris, de défiler aux côtés de n’importe qui… (sauf que n’importe qui, cette fois-là, ce ne fut pas des casseurs uniquement venus pour cogner ou piller, mais bien des extrémistes, dûment identifiés et homologués, dont les exactions elles-mêmes étaient manifestement programmées). A ce titre, et quitte à vous choquer, j’estime qu’entre ces trublions-là et certains autres badauds d’apparence plus paisible, la différence n’était pas toujours de nature, mais bien souvent de degré.

    Pour la plupart, quoi qu’il en soit, ce fut à n’en pas douter un sacré baptême du feu… Comme en a connu quiconque a participé à trois ou quatre manifs dans sa vie.
    La différence c’est que d’habitude, on N’y expose PAS volontairement des enfants pour faire le buzz quand ça tourne aux mouvements de foule incontrôlables. Le pur et simple dérapage de cette manifestation est en tout cas une hypothèse qu’on ne saurait exclure, et qui du reste n’aurait rien de surprenant dans ces conditions. J’aimerais donc bien savoir quelles auraient été vos préconisations, ou même vos ordres, si jamais vous aviez occupé une quelconque position de responsabilité dans ce bordel.

    Certes, vous auriez d’abord sans doute choisi un terrain plus grand, afin que tout ce beau petit monde puisse gambader, comme en janvier dernier. J’entends bien votre thèse du débordement sciemment organisé, mais c’est pourtant une thèse qui reste à démontrer.
    Pour ce qui est par exemple des négociations avec la Préfecture de police de Paris, je ne doute pas une seule seconde de la force de frappe du clan de Frigide Barjot, avec tout ce qu’il y a derrière.

    Surtout, il faudrait rappeler que l’Avenue de la Grande Armée, ce n’est pas non plus le stade du Heysel… pardon pour cette comparaison délibérément choquante, mais je n’ai pas encore vu d’images de foules pressées comme de la bidoche sacrifiée, pour qui la nécessité de briser les barrières et d’enfreindre la loi était une question de vie ou de mort.

    Amitiés

  19. Un certain genre de mariage se développe depuis quelques années en France : celui de la Droite et de l’Extrême-Droite. Mes pensées vont d’abord à tous les enfants de ce mariage-là.

    Ces enfants par exemple qui viennent d’être instrumentalisés de façon abjecte, je le répète, pour faire le buzz, pour faire des martyres, par une poignée de fanatiques remplis de haine.

    Je pense bien sûr ensuite aux enfants d’honnêtes citoyens présents sur place, dans la foule, et plus généralement enfin je pense à tous les enfants qui grandissent à l’intérieur de ces vaines « actualités », que des communicants nous servent jour après jour.

    On pourrait débattre à l’infini du choix du parcours de dimanche dernier. Aucun de nous n’a assisté aux négociations préliminaires. Ce n’est pas forcément « aussi simple que ça », comme on le verra plus bas.
    Rien n’empêche par exemple de supposer, pour aller à rebours d’un autre discours, que la préfecture de police de Paris avait proposé d’autres solutions plus raisonnables, mais que le clan de Frigide Barjot, en bon communiquant, les a toutes refusées; qu’il s’est accroché à son Arc de Triomphe, comme l’huître à son rocher.

    Dans tous les cas, cela dit, on pourrait comprendre que Barjot & Co tenait absolument à profiter de ce symbole, en termes d’image(s) et de prestige. Peut-être notamment pour gommer la présence de certains participants, qui n’avaient pas forcément eu le temps d’apprendre par cœur tout le catéchisme envoyé par e-mail… [merci à GB pour le partage de ce document en décembre dernier]

    Et ils avaient les moyens de réussir, les bougres ! Car loin d’être une humble cause conduite par des persécutés, n’oublions pas qu’elle s’appuie sur une impressionnante puissance financière, des réseaux politiques et médiatiques aussi divers que variés, et surtout, sur une véritable machine de guerre de communication.

    [interlude : je rappelle au passage que l’avenue des Champs-Élysées n’accueille JAMAIS de manifestation d’initiative privée de ce genre d’ampleur. Uniquement la messe en mai dédiée au Travail, le défilé à la gloire de nos Armées en juillet, le Réveillon éthylique en fin d’année, sans oublier l’instant de liesse quand l’équipe nationale remporte un tournoi de football une fois tous les 150 ans. Et l’arrivée du Tour de France aussi, bien sûr, j’oubliais… Mais le reste du temps, hormis quelques micro-rassemblements vite dispersés, ce lieu est avant tout, exclusivement, un véritable monument du patrimoine mondial. Tout ce qui s’y passe peut quasiment s’observer depuis la Lune. C’est l’une des toutes premières zones terrestres spécialisées dans le secteur du tourisme international et du shopping de luxe. Point barre. Fin de l’interlude]

    Je trouve en tout cas plutôt aberrant, lorsque des responsables ne sont pas capables de faire eux-mêmes le ménage dans leurs propres rangs, d’accuser le gouvernement d’avoir ourdi un complot et planifié cet affreux dérapage… Car faut-il le préciser, ces mauvais éléments ne sont absolument pas « extérieurs au mouvement », bien au contraire. Mais peut-être qu’au rythme où vont les choses, on va bientôt apprendre qu’il ne s’agissait que de socialistes déguisés, et que leurs « enfants » étaient en réalité des gosses de la DDASS enrôlés de force…

    … Pause.

    * * *

    * * *

    En post-scriptum et contre-point, juste un commentaire que je souhaiterais mettre à l’honneur. Il prouve que parmi les opposants au projet, on pouvait aussi trouver des personnes auxquelles il faut bien reconnaître un minimum de sagesse, même si on n’est pas toujours d’accord.

    Je l’ai trouvé (2 clics) sous un article qui prétendait justifier la réquisition des Champs-Elysées avec quelques exemples de « précédents » (et avec pas mal de mauvaise foi, je dois dire, ce qui me semble plutôt emmerdant pour un blog qui se prétend « catholique laïque »…).

    Mais voici donc justement ce que répond un certain « Depassage » (!), le jeudi 21 mars dernier :

    « Il est vrai, cher Michel, mais les exemples [que vous donnez] ne sont pas des exemples avec un million (estimé) de manifestants et le temps nécessaire pour que ces manifestants arrivent et s’en aillent.

    « Sérieusement, si l’on arrêtait de parler des Champs Elysées pour donner un itinéraire autorisé et crédible (assez long) pour que tous s’y retrouvent dans la paix et la conviction ? Nous sommes à J moins deux et toujours rien.

    « La vérité c’est que l’on commence d’avoir peur et l’hésitation gagne les plus fragiles (les vieux », les jeunes parents, ceux qui viennent de loin et cherchent le point de ralliement…) Beaucoup ont besoin d’être rassurés.
    Que leur dire ? »

    … Leur dire que ce sont des martyrs ?

    Notons également plus bas qu’un certain Roger s’avoue très satisfait, après examen de la tournure des événements :

    « La manifestation du 24 ira du Pont de Neuilly, av du Général de Gaulle, porte Maillot, Av de la Grande Armée, Etoile, soit un parcours bien plus long que Etoile, Champ, Concorde.
    On mettra plus de monde et la perspective sera impressionnante.
    Une bonne nouvelle finalement. »

    … Mais juste histoire de rigoler, voici la conclusion d’un certain Jean Theis :

    Il ne fallait pas demander d’autorisation et agir comme en temps de guerre.

    … Salut à tous

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24 Mar, 2013

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