Ceci est un exercice…

Crash

C’est intéressant…

C’est intéressant…

(…)

Hervé Pargue est intervenu au Bourget, il y a deux semaines, lors d’un colloque sur les médias et la sécurité aérienne. Pour parler com de crise et médias sociaux.

Il pense que, lors d’une éventuelle future catastrophe aérienne, Youtube, Facebook et Twitter tiendront une place de premier plan, à la fois comme canal d’informations et comme espace de cristallisation de l’opinion publique.

Pour appuyer son propos, il a réalisé avec ses étudiants de Paris 1, une vidéo pour figurer la manière dont Facebook, Twitter et Youtube pourraient être utilisés durant l’épisode.

Votre avis l’intéresse…

 

20 Commentaires

  1. Merci à Guy d’avoir relayé cette vidéo.

    Pour la France, la dernière catastrophe aérienne d’ampleur, fut le crash en juin 2009, du vol Rio – Paris. A l’époque, Facebook et Youtube existaient certes déjà mais n’avaient pas encore le poids et la place qu’ils ont aujourd’hui. Quant à Twitter, il ne comptait en France qu’à peine un million de membre. Il y en a 6 fois plus aujourd’hui.

    Lors de la prochaine catastrophe aérienne, Youtube, Facebook et Twitter tiendront une place de 1er plan à la fois comme canal d’infos et comme espace de cristallisation de l’opinion publique.

    Présentée durant un colloque professionnel au Bourget le 14 mai dernier, cette vidéo s’efforce de sensibiliser les acteurs du transport aérien afin que ceux ci perçoivent mieux la manière dont nos concitoyens se servent désormais des médias sociaux.

    Cette vidéo est une œuvre de fiction conçue à partir de séquences existantes glanées ici et là sur Youtube.

    La vidéo s’efforce de simuler la manière dont la prochaine catastrophe aérienne pourrait être vécue et retransmise en temps réel sur les 3 principales plateformes que sont Facebook, Twitter et Youtube.

    Depuis les derniers check-in, séquences photos ou vidéos faites dans l’aéroport par les passagers juste avant d’embarquer, en passant par les premières images prises par les témoins du crash, les premiers tweets et messages d’inquiétudes des proches, l’idée a été de montrer concrètement comment nos concitoyens pourraient se servir des médias sociaux pour partager l’info, se renseigner, faire part de leur inquiétude, etc. tout ceci en sollicitant les autorités, les compagnies aériennes, ADP, etc.

    Il n’est pas impossible que les passagers soient eux même « producteur » d’infos lors d’un accident. Toute chose égale par ailleurs, nos Smartphones viendraient utilement compléter la boite noire !

    Lors de la prochaine catastrophe aérienne, youtube, Facebook et Twitter auront un rôle de 1er plan à la fois comme canal d’information mais aussi peut être comme espace de cristallisation de l’opinion publique.

    Pour répondre aux attentes des nos concitoyens mais également dans leur intérêts propre, les acteurs du transport aérien doivent saisir la mesure de ces enjeux.

    Que pensez vous de cette vidéo ? Au plaisir d’échanger avec vous sur le sujet

  2. Un contre-pouvoir.

  3. La vidéo est foudroyante de réalisme. Elle décrit très bien les mécanismes tentaculaires et immédiats des réseaux sociaux.
    La réactivité et la vitesse de propagation ont anéanti tous les vieux schémas de communication de crise, pulvérisé les notions de temps et les possibilités de distanciation ou de filtres.
    La maîtrise de l’image et de l’information des Etats ou des entreprises lors d’une crise apparaît alors comme une gageure complexe.
    Comment maîtriser l’événement alors que les 1ers témoins posteront les images alors que les secours ne seront même pas encore là?
    Comment gérer l’effet boule de neige, l’émotivité de l’opinion publique qui débouche naturellement vers la colère douloureuse et aveugle?
    La nature (humaine) a horreur du vide et plus encore en cas de crise, elle cherchera toujours des réponses qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
    Les réseaux sociaux ont détruit toutes notions d’attente, on veut des réponses tout de suite, à tout y compris l’insoluble.
    On réfute le temps nécessaire à apporter des réponses, les contraintes de la réalité n’ont plus de prise. On veut tout aussi vite que l’on clique avec des frustrations d’enfants ne maîtrisant pas encore les notions temporelles ou pratiques.
    Comment aurait-on vécu le 11 septembre avec Twitter et Facebook? Aurait-on évité toutes les théories du complot? Les crispations auraient-elles été accentuées par l’émotion provoquée par la multiplication des images de mort et de désolation?
    Les réseaux sociaux ont un tel pouvoir qu’on peut même se demander si l’Histoire des USA ou même du Monde n’en aurait pas été changée.
    Comment gérer la communication quand on ne maîtrise plus ni le temps ni l’image?

    Whaou! sujet passionnant mais pour lequel je me sens démunie à apporter des réponses convaincantes.

  4. Mçme pas en r^ve,

    Pour comprendre ce qui ce passe quelques minutes avant la mort, il y a tant de lieux dans les hôpitaux pour l’étude, l’approche (sans réponse), pas besoin de facebook….sinon ce qui me vient à l’esprit c’est voyeurisme …

    Il y a des moments dans la vie qui sont de l’ordre de l’intime, sauf comme le réalisateur dont j’ai oublié le nom qui fit un film sur ces derniers jours, là nous sommes dans une autre dimension,la sensation de la naissance nous ne le saurons jamais et la technique ne rendra pas plus ce mystère individuel et intime, qui nous étreint à la fin, m^me pas en r^ve, la technique, la science, ne s’approchera jamais de l’âme de la chair de la vie de la mort…

  5. @ Hervé Pargue,
    Est-il possible de vous demander pourquoi un avion et pas un bateau: le Costa concordia?

    Comment trouvez-vous la communication à l’origine de la mise en cause (dans un premier et long temps) des sondes pitot lors du crash Rio-Paris?
    C’était plutôt bien jouer en terme de guerre éco., non?
    Mais au final, on s’est aperçu qu’il y avait les folles soirées des navigants à l’origine de la mort des passagers.

    Je pense que les fabricants de composants (électroniques et autres) participant à l’élaboration d’un avion devront eux-aussi travailler à leur communication de crise.

    Charles.

    Le vrai problème (en dehors des morts, bien sûr) de la communication de crise, c’est que c’est une « communication » pas l’énoncé d’une vérité (avec des faits recoupés, archi-recoupés): partant de là, peuvent s’élaborer toutes les théories du complot possible.

  6. Compliqué d’être léger après cela… Je relève malgré tout le défi : http://youtu.be/KqF3J8DpEb4

    #Combo!

  7. Hervé Pargue,

    Cette œuvre de fiction est drôlement bien faite ; je trouve cependant dommage que vous ayez fait l’impasse sur d’autres médias qui font pourtant partie intégrante de l’interconnexion d’ensemble !
    Je comprends bien que le sujet veuille attirer l’attention sur les réseaux sociaux sauf que ces derniers se nourrissent également de tous médias confondus !
    Cette omission, voulue ou pas, pourrait laisser entendre qu’il existerait d’une part internet et d’autre part des médias présentés comme vieillots et hors tout champs médiatique ! On sait bien que c’est un ensemble et qu’il n’y a pas à l’internet au reste mais plutôt à les prendre en compte de manière globale (telle que ça fonctionne dans la réalité)
    Ce genre d’événement catastrophique nourrit l’internet aussi et souvent à partir des chaines d’info en continue (et des radios) meme s’il existe désormais un aller-retour en matière d’information également depuis les internautes acteurs et producteurs d’information le cas échéant (y compris la rumeur et compagnie)
    Penser le tout média, le multimédia n’est pas interdit (c’est un ringard telephage, radiophage et internaute qui vous le dit) 🙂

  8. (erratum) …il n’y a pas à isoler l’internet du reste… (chacun aura compris l’idée) 😉

  9. On rajoutera d’ailleurs le numéro vert ou numéro spécial à l’intention des familles en utilisant ce qu’on appelle toujours et encore un téléphone ! N’ayons pas peur des mots !
    Si c’est un tout c’est un tout !
    Meme s’il ne s’agit que d’une fonction, en pareille circonstance, je vous épargnerais la blague sur les signaux de fumée (je plaisante ) 😉

  10. (d’une fiction) désolé

  11. Notre avis intéresse Hervé Pargue. Une réponse de sa part m’intéresserait aussi.

    Sinon, toujours heureux de rendre service! 🙂 Et d’avoir permis à ce monsieur de préparer son prochain cours!! 🙂

    Charles.

  12. J’espère qu’en bon pédagogue il est déjà couché à ces heures pour internautes insomniaques (à ce propos un crash en pleine nuit ça n’a pas le meme impact que le jour y compris sur les réseaux sociaux)

  13. Je suis certain qu’Hervé Pargue va vous répondre.

  14. @Malbrouck vous avez raison mais la vidéo est déjà longue : 5m40 🙁 et nous avons du faire des choix, nécessairement arbitraires. on a donc privilégié les 3 principales plateformes en terme d’usages et d’audience. C’est un partis pris que j’assume. je ne visais pas dans cette vidéo à l’exhaustivité mais à faire figurer les « nouvelles » plateformes. Personne me semble t-il n’ignore qu’il existe le téléphone 🙂

  15. @Charles j’ai été invité à un colloque au Bourget devant les acteurs du transport aérien, des lors, parler du costa concordia aurait été un peu à côté de la plaque non ?!

    Quant à vos propos trés personnel sur les raisons du crash de l’AF447, je n’ai humblement aucun avis sur le sujet.

    HP

  16. Merci à Hervé Pargue pour sa réponse 😉
    Vous aurez compris que mon inquiétude s’appuie davantage sur l’idée qu’on se mette tous à opposer une technologie de l’information à une autre, par un parti pris somme toute irrationnel (conflit de génération ? conflit de pouvoir ?) , là où je continue à observer que dans la réalité il existe une complémentarité !

  17. Belle intervention de As, je trouve (hier à 18h59)
    Poser ces questions aussi bien, c’est déjà un peu y répondre.

  18. @ Hervé Pargue,
    Exact! 🙂 Je pensais que vous vous étiez d’abord intéressé au crash et à la communication autour de l’évènement puis que pour cette raison vous aviez été invité au Bourget.

    Charles.

  19. Bonjour,
    Cette video est une belle démonstration, mais il ne faut pas se limiter aux accidents. Même un incident aérien est diffusé par les réseaux sociaux à la vitesse de la lumière. Certains sites traquent les codes de détresse des avions, des internautes écoutent les communications radio, etc…

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