Une minute et trois secondes…

Ligne de fuite

J’en ai vu des images, depuis hier. En direct ou en différé. À la télévision ou sur le net. Au milieu de ces heures, avalées au kilomètre, il y a des perles enfouies…

J’en ai vu des images, depuis hier. En direct ou en différé. À la télévision ou sur le net. Au milieu de ces heures avalées au kilomètre, il y a des perles enfouies…

(…)

J’ai pourtant décidé de ne retenir qu’une courte « prestation » vidéo (1’3″) de Dominique Paillé (pour UMP-TV).

Parce que ces images montrent mieux que de longs discours, le décalage entre le résultat d’hier soir, plus largement l’état d’esprit de nos compatriotes, et le ressenti  exprimé par l’un des leaders de l’UMP. Et pas n’importe lequel, puisque Dominique Paillé est l’un de ceux qui est chargé de porter la parole du parti du Président.

La phrase clé est comme « fichée », à 31 secondes du début : « Je note que si les français ont voulu nous transmettre un message, nous allons réfléchir à son contenu, car il n’est pas des plus clair(s), il faut le dire…« 

Bah, pourtant, il m’a semblé qu’il n’y avait rien de plus clair comme message.

L’UMP a pris une rouste.

Tous les ministres candidats sont au tapis.

La gauche a gagné (comme en 2004, on a vu la suite…).

Le Front national, notamment remis en selle par le « débat » sur l’identité nationale, revient en force.

Si l’on ajoute le désaveu envoyé par la masse des abstentionnistes, il y a effectivement de quoi réfléchir.

Alors, depuis hier soir, j’écoute les UMPistes autorisés à réfléchir penser à voix haute, tous autant qu’ils sont.

Et voilà ce que j’entends  : « Les français veulent plus de réformes », « C’est la faute de la crise », « Il faut continuer », « Il faut revenir aux fondamentaux »…

Autant de « formules » politiques éculées, discernables et discernées bien avant le scrutin, qui montrent, de manière spectaculaire, qu’ils n’ont effectivement ni capté, ni reçu le message des urnes.

Alors, il serait vraiment dommage de manquer le symptôme que nous offre Dominique Paillé, en une minute et trois secondes, pourtant apparemment inutile(s).

Car tout a un sens dans cette vidéo…

Jusqu’à la fuite de Paillé, à peine son dernier mot prononcé : « atouts« …

13 Commentaires

  1. C’est marrant comme à l’U.M.P, les jours sont comme les nuits. Obscurs!

  2. Vu la tête, il a dû vouloir dire : « Je note que si les français ont voulu nous transmettre un message, nous allons tenter de réfléchir à son contenu, car nous ne sommes pas des plus clair(s), il faut le dire… »

    http://tinyurl.com/67j7vy

  3. Le plus inquiétant dans le discours des proches du gouvernement, c’est le dénie de la parole populaire. Puis, surtout venant de Fillon et surtout de Hortefeux, une sorte de menace démocratique en minimisant l’importance des régions et parlant de grandes réformes sûrement pour essayer de recentrer le pouvoir.

  4. Ce que disent souvent les UMP, c’est que « nous (le gouvernement) avons été mal compris (au sujet des réformes par exemple), par un manque de pédagogie de notre part ».
    Nos réformes sont bonnes, nous allons vous les expliquer à nouveau (parce que vous êtes cons) mais avec des mots plus simples, à 2 syllabes maxi..

  5. « Nos réformes sont bonnes, nous allons vous les expliquer à nouveau (parce que vous êtes cons) mais avec des mots plus simples, à 2 syllabes maxi.. »

    Par exemple, « tonfa » et « cogner ».

    Mais je ne ferais que tomber dans la « flicophobie » si justement dénoncée par Synergie-Officiers :
    http://www.synergie-officiers.com/

    (note pour ce syndicat : et si c’était juste à la « flico-connerie » que les Français devenaient allergiques ?)

  6. Je rêve ou pour la corses, il parle d’un « troisième tour » ?

  7. Une « rouste » qui est, en fait, un nouveau craquement de notre « totalitarisme mafieux » :

    http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/

    Mais, comme tout totalitarisme, le nôtre aura une fin, d’ailleurs proche, car la corruption provoque des dysfonctionnements financiers, économiques, sociaux, puis politiques, pour entraîner ensuite de très graves crises de société.

    Et nous en sommes là.

    Jean-Charles Duboc

  8. GB aka l’homme qui parlait à l’oreille des urnes…

    Je pense que le gouvernement a parfaitement saisi le « message des urnes », sont quand même pas plus cons que les commentateurs politiques de comptoirs, mais qu’ils n’en ont rien à cirer. Et d’ailleurs, comment leur donner tort, constitutionnellement rien n’oblige la majorité à changer de politique, donc je ne vois pas pourquoi ils se gêneraient!

  9. Donc si j’ai bien compris, le message des urnes n’est pas très clair, mais ils ont déjà compris qu’il fallait poursuivre les réformes. C’est sûr que c’est d’une évidence absolue, que les Français veulent des réformes, qui suppriment les tribunaux, les hôpitaux et maternités et les militaires qui faisaient vivre les petits bourgs,
    sans oublier la suppression de la taxe professionnelle qui va augmenter les impôts locaux, et sans doute bientôt la TVA sociale qui va augmenter le coût de la vie.
    L’autisme total.

    http://anthropia.blogg.org

  10. Effectivement, le message n’est pas clair.Mettez-vous à sa place. Ne sont-ils pas assez à droite pour recueillir les voix du FN ? Ne sont-ils pas assez à gauche ? Quoiqu’il en soit c’est une claque pour la politique de Sarkozy. Un Sarkozy qui a toujours été à contre-courant d’ailleurs…

  11. Ah, Dominique Paillé… ce cher sénateur représentant des Français de l’étranger! ;-)) Pardon, c’est vrai il n’a pas été élu… comme c’est cruel un Français de l’étranger.

    Charles.

  12. Lui s’interroge sur le contenu du message, c’est à dire le « pourquoi », quand toi tu t’attardes sur le résultat, c’est à dire le « comment » ( « L’UMP a pris une rouste » « Tous les ministres candidats sont au tapis »)
    Donc faux-problème à mon point de vue.
    Les deux questionnements sont légitimes, ça dépend du point de vue…et de ce que l’on veut en faire.

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

22 Mar, 2010

Épicerie ouverte

Prenez votre temps…

Conserves

Images

« Y’en a un peu plus, je vous l’mets quand même ? »

Miller, les juifs, la France, la morale, le fond et la forme

Miller, les juifs, la France, la morale, le fond et la forme

Tout a commencé avec une tribune de Gérard Miller publiée dans Le monde, titrée "Jamais autant de juifs français n'ont perdu à ce point leur boussole morale". Pour moi, rien n'allait dans cette expression "juifs français". Reprenant l'écrit fulgurant de mon regretté...