Trois fois

Hiérarchie

Je comprends très bien les débats qui animent médias, blogs et réseaux sociaux depuis la sortie de Jean-Luc Mélenchon sur David Pujadas…

Je comprends très bien les débats qui animent médias, blogs et réseaux sociaux depuis la sortie de Jean-Luc Mélenchon sur David Pujadas…

(…)

Je n’aime pas spécialement les insultes : « larbin », « laquais », « salaud ».

Mais je ne fais pas semblant de ne pas avoir compris ce que signifie la colère froide de Jean-Luc Mélenchon dans la séquence du film de Pierre Carles, lorsqu’il est confronté aux images de Xavier Mathieu, le délégué CGT des Continental de Clairoix, sommé (oui sommé) par David Pujadas, à trois reprises,  on y reviendra, de dire s’il regrette le saccage de la sous-préfecture de Compiègne (le 21 avril 2009).

La plupart des experts de la chose médiatique, comme Emmanuel Berretta, prennent plutôt le parti du journaliste et parlent de « technique d’interview vieille comme le journalisme » : « Le leader du Parti de gauche semble ignorer qu’offrir l’ouverture d’un JT de 20 heures à Xavier Mathieu lui permet au contraire de dérouler son point de vue avec le plus de pertinence, le rôle du journaliste étant, dans ce cas, de se faire l’avocat du diable ».

Mais c’est là, justement, qu’à mon sens, il y a un petit quelque chose qui cloche.

« L’avocat du diable »…

Je la connais bien celle-là.

Berretta a raison.

Dans la plupart des médias, cette vieille « technique » est effectivement utilisée.

Elle permet la plupart du temps au journaliste ou au questionneur de s’abriter derrière des formules qui sont pour lui comme autant de leurres ou de paravents.

Mais je crois qu’il y a des circonstances où l’on peut (où l’on doit ?) procéder différemment.

User d’empathie par exemple.

C’est ce qu’écrit justement Daniel Schneidermann ce matin dans son billet quotidien : « ‘On comprend [bien sûr] votre désarroi' » dit Pujadas à l’ouvrier en lutte, avant de tenter, à trois reprises, de l’amener à désavouer ses camarades, qui viennent de dégrader la sous-préfecture de Compiègne. »

Trois fois.

Trois fois.

Trois fois.

Du coup, j’ai une seule question.

Pourquoi David Pujadas qui « entend », nous dit-il, la « colère » de Xavier Mathieu et qui « comprend » son « désarroi », ne l’interroge-t-il pas d’abord et trois fois sur ce qui peut conduire des Hommes à une telle colère et à un tel désarroi ?

Juste une affaire de hiérarchie



46 Commentaires

  1. « On comprend votre désarroi », c’est de la même encre cynique que « j’entends les manifestants » du Fion.

    Mais la question de DS est aussi rosse que juste. Car dans le larbinisme, Drucker est plus efficace que Pupu.

  2. Ha, Pierre Carles ! Ca ne m’apprend rien…. Je sais depuis longtemps regarder tous les JT (toutes chaînes confondues) et voir comment ils arrivent à nous faire avoir une opinion plutôt qu’une autre…

    Une bonne chose à savoir, le pouvoir a peur de la rue. Le journaliste du 20 heures et du 13h pense (à juste titre ?) qu’il a une responsabilité dans l’histoire (Histoire). Il se range volontier du côté du pouvoir afin d’éviter tous débordements et il le fait avec une extrême bonne conscience. D’autant plus que Pujadas ne veut pas être Président. Je suis même persuadée que Pujadas a le sentiment d’être objectif. Ca m’amuse.

  3. Ce que vous écrivez à cette déclaration effarante de Legrand à Aubry avant l’été : notre métier c’est d’être de droite avec vous et de gauche avec un invité de droite.

  4. Manque : »me fait penser ».
    Vous aurez corrigé.

  5. Une chose est sûr, journalistes et politiques font se faire un plaisir de ratiboiser la gueule de Mélenchon à coup de syndrome « Georges Marchais » et de déontologie journaliste qui a, pourtant, tendance à se faire rare en ce moment.
    Heureusement pour Mélenchon, il a les reins visiblement solides.
    Toute la tension sociale et politique actuelle se ressent dans les médias où on n’assiste plus à des débats mais à des invectives avec des insultes ou des mots vidés, usés de toute la force de leur sens.
    Tout cela fatigue les gens qui sont déjà hérissés par le sentiment d’injustice sociale et d’une montée des extêmes et du communautarisme.
    Je crois qu’on est à deux doigts du burn-out et personne ne s’en rend compte ou alors tout le monde s’en fout.
    J’espère que les citoyens ne referont pas le coup d’avril 2002 pour forcer les politiques et les élites à se réveiller et à les regarder enfin en face. Malheureusement le bruit de la rue, de nos campagnes résonne de colère et elle n’est jamais bonne conseillère.

  6. Pardon pour les fautes, on est Lundi et mes yeux ne sont définitivement pas en face des trous.

  7. Oui, il y a en effet cette insistante question qui sème le trouble, mais pas que. Vous aurez noté que Xavier Mathieu n’intervient pas seul a l’écran. On voit a l’antenne, simultanément, le délégué CGT à gauche de l’écran et les scènes de casse à droite. Ces images spectaculaires avaient pourtant déjà été diffusées juste avant l’intervention de Xavier Mathieu… Reconnaissons a Pujadas un certain talent dans la mise en scène du « méchant ».

  8. Au théâtre, on ne dit pas « Trois fois », on dit « Trois coups », mais bon, comme chacun (ne) sait (pas), le théâtre est partout sauf au théâtre.

    Je m’en vais de ce pas réécouter Piaf, tiens.

  9. « Je suis même persuadée que Pujadas a le sentiment d’être objectif. Ca m’amuse. »
    Ce matin Nicolas Poincaré a reçu Mélenchon puis Pujadas. Je pense qu’il est possible de réécouter ces interviews. Cela en vaut le détour… apparemment il y aura un tome 2 de son premier livre « Vous subissez des pressions ? »… il m’a fait rire.

    Dans cette interview, Pujadas s’accorde avec vous, GB, sur cette nouvelle (?) la violence dans les propos à l’égard des journalistes par les politiques. Mais selon moi, les journalistes se rendent seulement compte aujourd’hui de cette violence à leur égard. Lors de certains mouvements… si vous n’étiez pas d’accord la démarche qui était entreprise par certains, ces personnes pensaient que vous étiez des « journalistes »… cela m’avait étonnée à l’époque surtout dans la violence des propos émis.

    « Pourquoi David Pujadas qui “entend”, nous dit-il, la “colère” de Xavier Mathieu et qui “comprend” son “désarroi”, ne l’interroge-t-il pas d’abord et trois fois sur ce qui peut conduire des Hommes à une telle colère et à un tel désarroi ? »

    Je n’ai pas en mémoire tous tous les sujets (articles ou interviews) sur cette affaire, mais je pense que cela aurait été bénéfique (sur le long terme). Cela aurait permis de mieux appréhender et saisir ces revendications et enjeux nouveaux qui motivent ces actes contre les institutions (préfecture).

  10. PS : c’était sur France Info ce matin avec Nicolas Poincaré.

  11. Cher(s) Amis,

    Le deuxième épisode de la bataille parlementaire au Sénat est arrivé : http://www.dailymotion.com/video/xf4pib_bataille-parlementaire-contre-la-re_news

    Dans le cadre de la lutte contre le projet de loi sur les retraites, nos sénateurs du Parti de Gauche ont mis en place un dispositif permettant à tous de suivre les débats au Sénat. En effet, les sénateurs sont appelés à se prononcer sur ce texte qui remet en cause le droit à une retraite à 60 ans à taux plein depuis le mardi 5 Octobre.

    Au Parti de Gauche, comme au Front de Gauche, le cœur de notre projet politique est la « Révolution citoyenne ». Ainsi, nous pensons qu’il est important que tous les citoyens qui le souhaitent puissent s’impliquer activement dans ce débat sur les retraites, symbole de notre contrat social.

    Pour ce faire, nos sénateurs Marie-Agnès Labarre et François Autain vous invitent à vous rendre sur le site du Parti de Gauche, http://www.lepartidegauche.fr, pour suivre tous les deux jours des comptes-rendus de la bataille parlementaire au Sénat (en haut à droite sur le site). En effet, tous les deux jours, sur les coups de 20h, sera mise en ligne une petite vidéo revenant sur l’évolution de la discussion au Sénat. Cette petite série s’intitule « Chronique de la bataille parlementaire contre le projet de loi sur les retraites ».
La première vidéo est d’ores et déjà en ligne.

    Vous pouvez aussi la retrouver sur dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xf4pib_bataille-parlementaire-contre-la-re_news

    Sacha Tognolli

  12. Il n’a y rien de blogs, réseaux sociaux, de langue 2.0, dans les mots laquais, larbin, salaud, ces mots étaient clamés par Georges Marchais et repris par tous dans les manifestations contre les pouvoirs en place, et par l’Humanité, qui portait très bien son nom, pas toujours, rarement ses actes.
    David Pujadas n’est que la langue pathétique, surtout pastiche, du pouvoir en place, on approche, le un et surtout le zéro du pouvoir. On est bien le 11 octobre 2010.
    Immatérialité obligeant, nous ne sommes plus dans la manipulation par le pouvoir, alors le média industrialise ce que doit retenir le téléspectateur d’un conflit social. Il le met en danger. Alors oui, comme ses pairs, Pujadas, est un serviteur du pouvoir.
    Mais heureusement dans téléspectateur il y a spectateur, il y a spectacle, représentation et que tout redevient normal une fois le rideau tombé. et on reste avec en tête « David as-tu du cœur » et « S’il me plaît à moi d’être battu » et oui.

    Pujadagynie à part, Méluche avait raison
    Il y a les larbins, on en trouve à foison
    Dans la lucarne ils se pressent
    Il y a les laquais, un peu plus raffinés
    Et puis, très nettement au-dessus du panier
    Y a les salaudenliesses

    David , à lui seul, sur tous surenchérit
    il relève à la fois des trois catégories
    Véritable prodige
    larbin, laquais, salaudenliesse itou
    il passe, il dépasse, il surpasse tout
    Il salauenliesse, vous dis-je

    Il n’a y rien de blogs, réseaux sociaux, de langue 2.0, dans les mots laquais, larbin, salaud, ces mots étaient clamés par Georges Marchais et repris par tous dans les manifestations contre les pouvoirs en place, et par l’Humanité, qui portait très bien son nom, pas toujours, rarement ses actes.
    David Pujadas n’est que la langue pathétique, surtout pastiche, du pouvoir en place, on approche, le un et surtout le zéro du pouvoir. On est bien le 11 octobre 2010.
    Immatérialité obligeant, nous ne sommes plus dans la manipulation par le pouvoir, alors le média industrialise ce que doit retenir le téléspectateur d’un conflit social. Il le met en danger. lors oui, comme ses pairs, Pujadas, est un serviteur du pouvoir.
    Mais heureusement dans téléspectateur il y a spectateur, il y a spectacle, représentation et que tout redevient normal une fois le rideau tombé. Et on reste avec en tête « David as-tu du cœur » et « S’il me plaît à moi d’être battu » et oui au fond une p’tite chanson qui va pour tout

    Pujadagynie à part, Méluche avait raison
    Il y a les larbins, on en trouve à foison
    Dans la lucarne ils se pressent
    Il y a les laquais, un peu plus raffinés
    Et puis, très nettement au-dessus du panier
    Y a les salaudenliesses

    David , à lui seul, sur tous surenchérit
    il relève à la fois des trois catégories
    Véritable prodige
    larbin, laquais, salaudenliesse itou
    il passe, il dépasse, il surpasse tout
    Il salauenliesse, vous dis-je

  13. Désolé pour le doublon, ça crapote sur ma ligne.

  14. Méluche a été génial au grand jury, face à Aphatie, il a le courage de ses opinions, et son discours s’inspirait autant d’Audiard que de Clemenceau. Encore une fois, il m’a bluffé, comme quand il s’opposait à Marc Touati dans ce mémorable débat sur @si.

    Cependant, si je suis un inconditionnel du style, je ne suis pas toujours d’accord avec les idées.
    Pujadas n’est peut-être pas un salaud, il a peut être juste des idées de droite, ce qui n’est pas pire que d’avoir des idées de gauche, en ce qui concerne la déontologie journalistique.

    Il me semble que pour être vraiment objectif, il faut s’extraire de ses propres préjugés, de son propre conditionnement… Mais l’objectivité et la neutralité sont vite ennuyeuses, comme une dépèche d’Associated Press.
    Je préfère quand le journaliste introduit sa subjectivité, sa sensibilité, et quand son article devient une histoire, comme ceux que pondait Kessel, qui n’était jamais vraiment objectif mais le revendiquait, parce qu’il s’attachait plus au facteur humain qu’à l’aspect factuel des choses.

    Pujadas est-il un salaud ? Non certainement pas.
    Pujadas est-il un laquais ? Tout salarié est le laquais de celui qui le paye… Est-ce si exceptionnel ?

  15. Si l’on suit la logique calibre 38 de Berretta, lorsqu’il dit : « le rôle du journaliste étant, dans ce cas, de se faire l’avocat du diable”, le diable est en l’occurrence la sous-préfecture, ou éventuellement Continental. Diaboliser les pouvoirs publics et/ou le capital, c’est un début prometteur. Hélas, on peut douter qu’il se soit rendu compte de ce qu’il disait au sens littéral.

  16. Prendre Pujadas pour Kessel, c’est comme prendre Donnedieu de Vabre pour Malraux.
    Ceci étant, un journaliste est la boîte à paroles de son patron. Même un plombier n’en a pas le droit. Et Pujadas corrompt la réflexion que peut avoir le spectateur sur un fait. Tt jamais dans une démocratie nécessité fait loi.

  17. Pujadas – Satanas il y a quelque chose mais quoi?
    Vas t-en satan, tu pues l’hareng.
    Vas t-en Pujad, …?
    Tiens j’ai vu Poivre d’Arvor à Roland Garros accompagné d’une jeune femme, sa fille ou autre, snobant totalement Eric Woerth et Roseline Bachelot qui pourtant se penchaient à tomber de leur chaise. ça fait plaisir de voir un journaliste retrouvant sa liberté. On verra, l’année prochaine, si un David vaut un Patrick.

  18. C’est bon Martingrall, je ne compare pas Pujadas à Kessel, je parle de principe. L’objectivité est-elle possible et souhaitable ? moi je ne crois pas, c’est tout le sujet de mon commentaire.

  19. l’interview de Pujadas faisait (classiquement) suite à un reportage sur le sujet; peut-être faudrait-il au minimum (re)voir ce reportage avant de critiquer l’interview, au cas, peu probable, ou les raisons de cette colère y ait été explicitées ?

  20. @rimbus, je pense que la télévision d’état, antenne 2-France télévision doit être objective. Il est important que les « gens » sachent ce qui se passe vraiment. Et le journaliste, ni son patron ne doivent faire passer leurs idées, ni politiques ni confessionnales. Pour ça il y a le privé. TF1 télé d’opinion ne me gène pas.

  21. Mélenchon (« bien j’té mon gars ») fait preuve de la même condescendance à l’égard du syndicaliste que Pujadas. Les deux se valent je trouve.

  22. C’est le même David Pujadas qui a relancé 3 fois Nicolas Sarkozy pour savoir pourquoi ce dernier employait le terme « coupables » à propos des protagonistes de l’affaire Clearstream lors de l’Itw conjointe Pujadas-Ferrari à New York…

    C’est effectivement une très bonne méthode journalistique de relancer ainsi l’invité que David Pujadas emploie toujours à bon escient sans faire de hiérarchie entre ses invités! 🙂

    Charles.
    http://lepost.fr/perso/charles-ex-hautetfort/

  23. Ben zut! lorsqu’on lit voici. ça fout les jetons.
    Claire Chazal est la deuxième femme la plus influente de France
    La présentatrice de TF1 est perçue par les Français comme la deuxième femme la plus influente de France. Juste derrière Martine Aubry
    Tiens Imagines of the pipole
    David Pujadas est le deuxième homme le plus influent de France
    Le présentateur d’antenne2 est perçu par les Français comme le deuxième homme le plus influent de France. Juste derrière Nicolas Sarkozy. ‘..tain vas’y Méluche vas’y, vas-y Méluche c’est bon bon bon.

  24. Soyez ceux qui pourront dire j’y étais.
    Réserver votre essai. Pour le prochain ITW Pujadas/Mélenchon.
    Réservation auprès de Michèle Allale, secrétaire générale d’Antenne.
    Préciser son nom, prénom, adresse et numéro de téléphone …. France 2 – 7 esplanade Henri de France – 75907 Paris cedex 15 …tél 08 90 71 02 02 (0,15 €/mn).
    tension! vous n’avez jamais entendu parler de moi. Moi aussi je veux passer à la télé.

  25. MÉLENCHON est égal à lui même, et coutumier du fait, l’insulte facile, il hait les journalistes, et chaque fois qu’il est « surpris » il tente des explications oiseuses (cf l’étudiant en journalisme de Science Po..) c’est vrai qu’il parle bien, qu’il dit des choses intéressantes et souvent pertinentes, mais je le trouve bien dédaigneux (cf la vidéo dans le métro au moment du référendum européen..)

  26. J.-L. Mélenchon me laisse amer.

    Bien que me sentant très proche de ses idées, je le tiens pour quelqu’un de trop intelligent pour que soit crédible son petit numéro de vierge effarouchée quand on vient lui demander des comptes sur ses déclarations à propos des médias, dont il sait pertinemment l’effet auto-amplificateur. Même la séquence de Pierre Carles me semble déja surjouée. Par ailleurs il est un personnage public et on se contrefout de sa parole soit disant libre et entière, on veut de lui une parole responsable. Cela rend des émissions comme le grand jury RTL d’hier soir complètement schizos : passionnant dès qu’il parle du fond, il est consternant dès lors qu’il s’enferme dans son rôle de victime des méchants-médias-bourgeois.

    On a été vent debout, et lui le premier, pendant des années contre la moindre des déclarations de travers de certains hommes politiques que nous détestons tous. On a lu des tribunes à n’en plus finir sur le fait que ces paroles outrancières révélaient le fond d’une personnalité inquiétante. Et maintenant, parce que c’est lui, il faudrait tout lui passer, parce que certes-il-parle-un-peu-fort-mais-il-est-du-côté-des-gentils ? ou parce qu’on-regarde-le-doig-et-pas-la-lune ?

    J’achète pas, je trouve ça même lamentable, et au final, je me demande de quel côté est le mépris. En résumé : je défends les pauvres donc j’ai le droit de parler comme un charretier ? On est où là ?
    Est-il en train de nous dire que l’on ne saurait défendre ses idées sans violence verbale ? Mais quelles seraient de telles idées ?

    Hier soir, sur RTL il a assumé avoir insulté : « oui oui c’est vrai, mais après tout c’est tout ce qu’il méritait », a-t il dit précisément. Ca me révulse, car on n’insulte pas un journaliste fut-il mauvais, on démontre qu’il a tort.

    Et son petit numéro de victime, mais il croit qu’il gruge qui ? Les lituaniens : traquenard des médias ! le journaliste apprenti : traquenard des médias ! Pujadas : traquenard des med..ah non, cette fois on va assumer, c’est trop énorme.

    Et cela ne m’empêche pas effectivement de trouver que D. Pujadas a été mauvais dans son interview de X. Mathieu. Mais justement, J.-L. Mélenchon n’est pas X. Mathieu. Il n’a pas a endosser sans la canaliser la colère ouverte et légitime de ce syndicaliste. Il a à la transformer en parole politique. Et sur ce plan, J.-L. Mélenchon a trahi sa mission.

    Ca me désole de voir un homme défendre des idées si justes ( voir hier soir son analyse de l’augmentation de la productivité qui a séché E. Mougeotte sur place) et se révéler un individu imbu de lui-même et au final personnellement assez médiocre, ce qui n’est pas ici une insulte, mais un constat face à un responsable qui est juste incapable de dire : oui, c’est vrai, j’ai abusé cette fois, je vais essayer à l’avenir de composer avec ma personnalité et les devoirs que ma position de responsable de gauche me donnent. Il ne dit jamais ça, il vient toujours théoriser ses emportements comme des soi-disant signes éruptifs de son génie intuitif de l’à-propos et de l’analyse politique : ce travestissement, c’est précisément ce qui est médiocre.

  27. Rien ne justifie la violence des attaques de Mélenchon. Il a fait de son style, son fond de commerce, désormais pour faire uniquement du buzz !
    Dommage pour un mec très intelligent au demeurant mais totalement imbu de sa petite personne et je dois bien avouer que je reste béat de le voir distribuer les bons points et leçons de morale la semaine et vendre sa soupe chez Drucker le week end ! Il a peut-être fait illusion un temps … mais ce temps est révolu !

  28. Thomas a dit, en mieux, ce que je pense et que je voulais dire !

  29. Il est plutôt lettré, Mélenchon. Larbin, c’est le mot juste, non ?
    Là où je le suis tout à fait, c’est lorsqu’il explique sur son blog qu’on fait du réchauffé avec une affaire vieille de plusieurs mois alors que les critiques des confrères de Pujadas, qui le traitent d’incompétent, sont autrement plus violentes envers le speaker et ne suscitent aucune réaction :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/10/larbin-salaud-pujadas/

  30. Toujours aux sources de l’info Jean-Foutre Apathique, sur RTL, qui parle de « véhicule vandalisé » de Pujadas.

    « Il s’agit de quelques énergumènes mais ça s’est passé sans violence. J’ai dit ‘stop’ et ça s’est arrêté là »

    David Pujadas.

    Jean-micheton parle d’une vidéo visible sur internet du « véhicule vandalisé », est-ce que quelqu’un a vu cette vidéo ?

  31. @sylvia

    Les journalistes sont comme les chiens, il faut les dresser tout petits, sinon ils te mordent ou pire te prennent pour un lampadaire.

  32. @ Rimbus et Martingrall

    Il n’est pas question d’objectivité dans les JT et c’est aussi ainsi dans la presse. L’objectivité cesse dès l’AFP avec le fois des faits divers.

    A l’époque de Jacques Chirac, je pouvais jouer tranquillement à Mme Irma en regardant le JT. Il était facile de comprendre comment était orienté le JT avant toutes mesures présidentielles. Ainsi, avant de faire avaler la pillule à la population, la messe du 20h nous brossait déjà tous les mérites du peuple turc, du permis à point, etc… Très pédagogique, le JT de France 2 est une perle. Si j’avais fait de la politique, j’aurais pris le contre-pied. Mais voilà, le pouvoir ne m’intéresse pas.

  33. Isabelle, c’est la seule solution, une télé objective, pour se passer d’une e-volution qui elle sera totalement d’intérêts privés. Il nous suffit de les regarder pour savoir ce qui nous attend. Ne plus rien savoir. TF1 20 heures, entre 7 et 9 minutes d’info(dirigées) sur 30 les téléspectateurs ont droit à trois fois la météo, juste avant pendant juste après.
    Ce qui change, l’information en continue et vérifiée, quoi que l’on puisse en dire, sur internet pour la moitié des français. Et en bien. Voir et écouter les jeunes ados et la grève de demain est réjouissant, ils savent pour quoi et pour qui ils l’a font.

  34. « Pourquoi David Pujadas qui “entend”, nous dit-il, la “colère” de Xavier Mathieu et qui “comprend” son “désarroi”

    Quand on comprend vraiment le désarroi de quelqu’un, on ne lui demande pas « si la fin justifie les moyens » précisément dans le cas présent.
    Je trouve que Xavier Mathieu et JL melenchon, dans ce qu’on voit là, sont bien moins vulgaires et bien plus dignes que Pujadas.

    un peu de promo:
    http://www.touscoprod.com/pages/projet/fiche.php?s_id=5162

  35. J’ai l’impression que pour certains, être objectif c’est être de gauche, ou du moins opposant. Ce qui est loin de l’objectivité.

  36. Mélenchon est plus violent avec les journalistes qu’avec n’importe lequel de ses confrères, même ministres, même sarkozystes; plus dur avec le larbin Pujadas qu’avec son (présumé) maître Sarkozy. Je trouve étonnante son attitude quand ses interlocuteurs lui parlent du Siécle… il a l’air de pas connaitre, lui ancien journaliste (v. son itw s/canal), ancien conseiller général, ancien sénateur pendant plus de dix ans, ancien ministre ou sous ministre de L. Jospin, député européen… Il inspire autant de confiance que G. Marchais en son temps.

  37. Moi dans le genre j’ai préféré Bernard Tapie ce matin sur France-Inter face à Cohen.

  38. Ben, on vient sur un blog tiers avec soi, normal qu’on soit subjectif. Et que l’on ne suive pas toujours le fil tendu par notre hôte. Si, très peu s’offusquent des « insultes »* de Mélanchon à l’endroit d’un liseur de prompteur adhérent du cercle où il se vautre dans tous et toutes les politiques, la grande majorité prennent parti pour la politique d’opposition de Jean-Luc Mélanchon non pas en ignorant ses écarts de language, mais en les justifiant. »Violence contre violence »

    *David Pujadas devrait comprendre la violence et l’agressivité de ses paroles et accepter ses effets boomerang. Ou alors pour être journaliste! télé et radio il faut être con. le traitement de l’affaire des Roms en est un exemple d’école. Et tout peut y passer. Tiens, je ne savais pas que Pujadas était né en Espagne et avait fait toutes ses classes journalistiques à « TF1 Bouygues du Frère à Not P’tit Nicolas. Bon j’vais regarder la bio de Calvi parce qu’hier c’était plus que limite. des fois que lui ait fait ses classe chez Nicolas Sarkozy.

  39. L’objectivité est une foutaise.

  40. @martingrall tu as sûrement lu aussi que David Pujadas a collaboré avec Patrick Buisson, authentique FAF, ancien conseiller de l’Elysée, ancien directeur de Minute, pour la rédaction d’un ouvrage. Ah non, c’est seulement mentionné sur la page de Patrick Buisson, tiens donc…

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Buisson

  41. Erratum, c’est pour la réalisation d’une émission intitulée 100% politique.

  42. C’est fou! je vais reprendre un carré de Lanvin. Celui avec des éclats d’orange confite.

  43. « L’objectivité est une foutaise. »
    Bon, le problème est réglé ! Les journalistes sont tous les complices du pouvoir et/ou le porte-voix de leurs actionnaires, donc il ne faut pas croire ce qu’écrivent/disent les journalistes …
    Déjà, qu’ils ne fallait pas croire les politiciens …

  44. «  »parlent de “technique d’interview vieille comme le journalisme” : “Le leader du Parti de gauche semble ignorer qu’offrir l’ouverture d’un JT de 20 heures à Xavier Mathieu lui permet au contraire de dérouler son point de vue avec le plus de pertinence, le rôle du journaliste étant, dans ce cas, de se faire l’avocat du diable”. » »

    Biensur technique que birenbaum et sa corporation utilisent, le meilleur exemple étant celui d’inviter Ripost Laïc … et de faire style « c’est pas gentil ». Résultat des courses ils ont imposé médiatiquement ce ripost laïc sioniste comme contre balancier au camp nationale qu’ils n’arrivent pas à prendre …

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