Un certain Jean louis Masson, sénateur de son état, propose de supprimer la latitude laissée à chacun de bloguer sous son vrai nom ou sous un pseudonyme. Fini l’anonymat pour ceux qui le souhaitent ?
Un certain Jean louis Masson, sénateur de son état, propose de supprimer la latitude laissée à chacun de bloguer sous son vrai nom ou sous un pseudonyme. Fini l’anonymat pour ceux qui le souhaitent ?
(…)
Je n’ai pas besoin de vous dire que mon identité numérique correspond à mon état civil.
C’est mon choix.
Je comprends, cependant, très bien que tout le monde ne soit pas dans la même situation que moi.
Ainsi, Maître Eolas explique très bien les raisons pour lesquelles, lui, par exemple, tient à son pseudonyme : « Si je n’étais pas anonyme, je n’écrirais pas différemment, mais je serais lu différemment. Et le premier réflexe sur le Web, par exemple sur Rue89, c’est de prendre un pseudonyme, Internet est un bal masqué. C’est aussi une garantie d’égalité : ce qui compte, c’est ce qu’on dit, pas qui on est. Mon métier et mon blog sont deux choses séparées. Sur mon blog, je ne vais pas à la pêche aux clients, je ne parle pas des affaires que je plaide. D’ailleurs, on ne sait même pas si je suis un bon ou un mauvais avocat. La base de ma crédibilité, c’est que je ne me mets pas en valeur. »
Ces raisons sont totalement recevables, mais j’ai tendance à penser qu’il n’est même pas nécessaire d’avoir des raisons pour garder l’anonymat !
Surtout, si une loi remettait en cause l’anonymat des blogueurs, pourquoi tolérer, par exemple, celui des auteurs (pour ne parler que de celui-là) ?
Éditeur, il m’est arrivé à de nombreuses reprises de protéger l’anonymat d’auteurs de livres.
J’aimerai bien, d’ailleurs, que certains qui s’insurgent ou s’élèveront contre la proposition de loi du sénateur Masson soient cohérents ; et qu’ils se souviennent des « chasses à l’homme » – virtuelles – déjà organisées sur le net, pour savoir qui se cachait derrière un pseudo.
Récemment, c’est « Cassandre », auteur d’un livre indigent contre Dominique Strauss Kahn, qui a fait les frais de la poursuite.
En l’occurrence, la situation est particulière puisque l’éditrice du livre, Muriel Beyer avait avancé que Cassandre serait le pseudonyme d’une proche de l’équipe de DSK : « Elle fait partie de entourage direct de DSK, pas proche, mais disons de la dizaine de personnes qui l’entourent ».
Ce qui ne serait évidemment pas fair play, c’est que Muriel Beyer ait menti sur le pedigree de son auteur.
Dans ces cas là, il vaut mieux ne rien dire.
Ainsi, lorsqu’en 2005, j’ai édité, chez Privé, Monsieur X, l’auteur (toujours inconnu) d’Au secours Lionel revient, j’ai toujours affirmé, et je le répète (cinq ans plus tard), qu’il s’agissait bien d’un élu national, membre de l’appareil dirigeant du Parti socialiste.
Si on veut jouer à « cache-cache », il ne faut pas mentir sur les faits et transformer un livre d’observateur en témoignage de l’intérieur.
Ça je ne le ferai jamais. Et je ne l’ai jamais fait.
J’avais dû prouver ma bonne foi – contestée -, en présentant, sous le sceau du secret des sources, Monsieur X à Christophe Barbier (voir ici ).
Mêmes travers, et à deux reprises, sur internet, lorsque l’auteur du blog « François Mitterrand » n’était pas encore connu (Bruno-Roger Petit).
Un bon camarade, blogueur (j’ai la délicatesse de ne pas le citer…), n’hésita pas à « outer » Bruno ; rapidement suivi par Daniel Schneidermann et bien d’autres (par ici ou par là, quelques bribes de cet outing contre-productif et, pour tout dire, malsain).
Lorsqu’en 2008, éditeur quelques temps chez Ramsay (triste souvenir), je décidais de publier un livre avec l’auteur du-dit blog, la corrida recommença.
Et nos bons amis de 20 minutes, notamment, se vautrèrent lamentablement, en tentant d’identifier l’auteur qu’ils confondirent stupidement avec le patron de la maison d’édition…
Ces exemples de tentatives récurrentes (je ne parle pas de Corrine Lepage, grimée en Catherine Médicis, parce que là franchement, c’était tellement cheap…) montrent qu’il n’est pas nécessaire d’être sénateur et UMP pour vouloir tenter de dénoncer celui ou celle qui se cache(nt) derrière une identité numérique ou un pseudonyme.
Il faut reconnaître de ce point de vue une belle cohérence intellectuelle à Jean-Michel Aphatie qui jeta (en 2008) le livre de François Mitterrand à la poubelle, dans le Grand Journal.
Il a fait, dans le même sens, il y a quelques jours, sur son blog, une grande sortie à propos de l’anonymat de Cassandre.
Aphatie n’a – en partie – raison que sur un point, déjà évoqué ; l’anonyme ne doit pas mentir sur son « profil » et prétendre qu’il est par exemple un « proche de » alors qu’il ne serait « que » journaliste. Imaginez notre déception, si nous découvrions qu’Eolas est commissaire de police ou grutier et pas avocat…
En tout cas, ces jours-ci, une blogueuse du Post.fr (Jess) a bel et bien perdu son emploi, car elle a été identifiée par son employeur.
Ce qui tend à prouver, si besoin était, que la fin de l’anonymat des blogueurs ne serait pas une broutille que l’on peut traiter à la légère.
Bien sûr, techniquement, une loi serait sans doute contournable.
Il suffirait, probablement, de faire héberger son blog à l’étranger, pour éviter de devoir s’identifier (à vérifier par les spécialistes).
Quoi qu’il en soit, je promets solennellement ici à mes nombreux amis qui bloguent sous pseudo(s) que j’ouvre un blog anonyme à la seconde où une telle proposition devient sérieuse.
Et, croyez-moi, ce ne sera pas pour publier des recettes de cuisine !
Je rejoindrais alors, fier et la tête haute, le club des blogueurs anonymes.
Certes, ce sera totalement en contradiction avec le tout premier de mes principes : mon Marxisme, tendance Groucho : « Please accept my resignation. I don’t want to belong to any club that vill accept people like me as a member* » (Telegram to the Friar’s Club of Beverly Hills, to which he belonged, as recounted in Groucho and Me, 1959, p. 321.).
Mais s’ils veulent la guerre, ils l’auront…
* « Veuillez accepter ma démission. Je ne veux pas appartenir à un club qui accepte des gens, comme moi, comme membre ».
Je signe des deux mains, Guy. Je pense que ce que ne supporte pas ces pipoles, c’est précisément d’entendre, de lire les anonymes. Jusqu’à présente, le sens de la com’ allait du haut vers le peuple, là tout à coup, le peuple devient audible, il réagit à ce que disent les pipoles, en gros, ces gens dans les feux des projecteurs ne sont plus intouchables, ils doivent rendre des comptes en direct, en temps réel.
Et bien sûr, il y a ceux qui trouvent ça insupportable, ceux qui ont mis tant de temps à gagner leur célébrité, et ceux qui jouent le jeu de l’interactivité.
Je pense que notre société n’a jamais été aussi horizontale, et la charge pour revenir à la transcendance est forte.
http://anthropia.blogg.org
Prem’s (presque…).
On est d’accord ! Mais tu cites des gens ou des exemples connus, dans le milieu des médias ou de la politique. Mais il y a ces dizaines de milliers de braves gens ou de pauvres andouilles qui prétextent l’anonymat pour raconter n’importe quoi.
Ben oui,pourquoi avoir à se cacher de ce que l’on pense ? Je me suis bien posée la question plusieurs fois… Mais on oublie pourquoi : les homosexuels se cachaient derrière une vie de famille. On oublie pourquoi les petits enfants juifs se faisaient appeler Bruno. On oublie les préjugés sociaux qui interdisent de fait la parole et les révélations à visage découvert.
C’est un autre anonymat que je défend. C’est l’anonymat dû au manque de tolérance et de largeur d’esprit. Que peut bien faire Elisa Jacques pour soutenir « qu’elle n’est pas folle et qu’elle ne fera jamais 30 ans d’asile malgré un délire érotomaniaque » devant une humanité entière qui a peur de la folie ?
Absolument !
il y a aussi des braves gens comme moi qui trouve un certain plaisir à bloguer sans double triple casquettes qui ne troll pas non plus …sans anonymat je ne bloguerais pas car je ne veux pas que mon entourage me reconnaisse cela me donne une plus grande liberté je ne cherche pas à être connu ni reconnu ni repérable anonyme parfois c’est bien agréable.
Notre cher sénateur twittesque Alain Lambert qui est pourtant du même bord que le susdit Masson, nous laisse sous-entendre qu’il est à la limite de l’alien voire du crétinisme. Et tout seul à vociférer dans son coin. Sur la forme peu d’inquiétude à avoir, sur le fond, les tentatives récurrentes pour limiter la liberté d’expression sont quand même inquiétantes.
« …le Bureau d’information souhaite que chaque internaute ne puisse donner son opinion en ligne qu’en donnant sa véritable identité. Commentaires aux articles, messages sur des forums de discussion : toutes les formes d’expression personnelle devront être associées à une carte d’identité… »
http://ecrans.fr/Internet-en-Chine-Pekin-peut-faire,9791.html
trouvent et trollent……
Comme l’a dit Elisa Jacques, l’anonymat est un refuge pour conserver sa liberté d’expression, contre l’intolérance, le politiquement correct qui font de plus en plus la norme de nos jours. Même dans le domaine scientifique, les débats chauds se règlent moins à coup de résultats mais plus par appel aux politiciens (climatologie) ou par procès judiciaires (plaintes déposées contre scientifiques favorables aux OGM).
Est-ce vraiment une situation de débat normal, lorsqu’une prise de position est considérée comme acceptable et que son adversaire est forcément considérée comme intolérable ?
Cela ne peut qu’empirer avec la proposition Masson.
Jean-Louis Masson est sénateur non-inscrit. C’est à dire qu’il n’appartient à aucun groupe politique, et pourtant il a le choix :
http://www.senat.fr/grp/
Je me demande si ça n’est pas une forme « d’anonymat des convictions »…
J’aime bien BRP mais je ne sais pas si j’aurais pris autant de plaisir à lire son « Mitterrand » si j’avais su que c’était lui l’auteur…Peut être un plaisir secret de lire un auteur secret.
Allez, zou t’es dans le pearltree : http://www.pearltrees.com/yannsavidan/6003316/
85% des français n’ont pas les moyens de s’offrir un avocat ou de même de payer une signification d’huissier.
dans le cas de la blogueuse Jess ou est l’égalité entre le groupe Accord et son fondateur sénateur UMP réfugié fiscal en Suisse devant la Justice et les frais de justice ?
jess s’est vu promettre une aide du Post, Attendons.
Les bonnes âmes qui exigent la fin de l’anonymat appartiennent simplement à la minorité qui jouit des moyens financiers de la liberté d’expression.
En contrefeu, réclamons la levée de l’anonymat en matière de déclaration fiscale. Je suis persuadé que le sénateur Masson y souscrira 😉
Il y aura une ruée vers les cafés internet ou bornes d’accès libre de la Mairie pour bloguer anonymement. Bref, nos libertés fondamentales sont piétinées, pour le coup je vais rejoindre les apéros Facebook pour faire la nique à l’ordre établi.
Pourquoi ne pas lever aussi l’anonymat des personnes interrogées par les instituts de sondage.
Ces milliers d’irresponsables qui donnent leur avis pour un oui et pour un non, qui infléchissent les décisions politique ou les votes.
Mieux encore, retirer les isoloirs dans les bureaux de vote. Tiens, organiser les élections nationales à mains levée lors de grands apéritifs facebook.
La police encourage aux témoignages anonymes, elle dit que ça protège les témoins potentiels
Protégés -puisque le police le jure, manquerait plus que la police mente.
Et ce qu’elle ne dit pas, c’est que ça « décomplexe » aussi les témoins : l’anonymat sert aussi à « se lâcher » (oui, ce n’est pas joli joli de vouloir que l’on « se lâche », l’expression est fidèle à l’idée que l’on peut s’en faire).
Reste que « se lâcher » au service de la police, tiens, tiens.
Enchanté Me Eolas (je blague, on s’est vu, n’est-ce pas, et on s’est compris à demi-mots)
Me Eolas : « ce qui compte, c’est ce qu’on dit, pas qui on est ». Me Eolas a bien l’intention de foutre le bordel, si on devait s’attacher maintenant aux idées plutôt qu’à celui qui les émet, que ferait l’animateur de Vivement dimanche -préservons son anonymat et sus à ceux qui oseraient prétendre que ce ne sont que ses « avis » qu’il donne- à la télé et ce n’est pas parti pour s’arrêter.
Me Eolas (plus avant) : « c’est une garantie d’égalité (et là, on se traduit à soi-même) que de pouvoir être pris par ses points de vue plutôt que par sa fonction ». A voir, vu que sous un pseudo peut se cacher un menteur comme si un menteur pouvait avoir des points de vue -des façons de voir la vérité- quand il n’a en tête que mensonges, des contrevérités-laissons de côté pour l’instant le diffamateur qu’évoque M.Masson qui a vraiment l’esprit mal tourné- ce que la police n’a pas l’intention de croire avec ses témoinsanonymes -une fonction comme Me Eolas est avocat- c’est bien parce qu’ils sont anonymes selon la PN qu’ils ne peuvent pas mentir ; à voir, sachant que ces balances s’expriment en privé, tandis que Me Eolas s’exprime en public, qui doit cependant avoir une connexion, le haut-débit est conseillé.
Etincelle (bougies encrassées, oui, ce n’est pas trop tôt) : « La base de ma crédibilité, c’est que je ne mets pas en valeur ». La PN est donc maline quand elle invite la balance à se cacher. Cependant, elle suppose que sa balance n’a pas envie de se mettre en valeur. Que son ambition se limite à sa fonction de dénonciateur (au passage, la reconnaissance de la PN lui suffirait, voilà encore une vocation contrariée). Me Eolas se contente-t’il de sa fonction, lui ? Non, dit-il.
Vous avez « tendance à penser qu’il n’est même pas nécessaire d’avoir des raisons pour garder l’anonymat ». Est-il donc possible d’agir sans raison ? Et la peur ? Vouloir dire ce que l’on sait (vérifié, ça va de soi) de la vie publique et qui ne ne vaut intérêt pour soi comme pour les autres que si on le partage puisque ça concerne tout le monde, n’est-ce pas prendre le risque d’être l’objet d’une « chasse à l’homme » (si elles n’étaient que « virtuelles »…). Sachant que ce que l’on dit sous le masque ne doit pas être dit, « au vu des conséquences car les lecteurs ne lisent pas ce que l’on écrit, mais ce qu’ils veulent bien lire » -les chenapans- dirait peut-être Jean-Dominique Merchet.
Vous « (avez) toujours dit que (M. X) était un élu national membre de l’appareil national du PS » : pour que M. X soir « pris au sérieux », il a fallu dire sa fonction ? C’est vrai que Me Eolas la dit, lui aussi, mais promet que sur son blog, il ne faut pas faire le rapprochement avec ses idées. Les points de vue de M. X ne suffisaient pas tout à fait ? Admettons qu’il faille s’adapter aux usages… tout en observant la plus grande prudence (celle que M.Masson veut lever, hé hé).
« Jouer à cache-cache à condition de ne pas mentir sur les faits » : c’est la condition (bien autre chose que le minimum).
« pour (la fonction du « et », c’est bien ça ?) ne pas changer l’intention de l’auteur… et par ricochet de son éditeur) : observer (et éditer un livre d’observations) et non témoigner (faire la porte-beurrée, avoir assez à plaindre du traitement que l’ « on » vous a réservé pour balancer en disant qui est « on »). Oui (bilinguisme naturel), mais pourquoi l’avoir géolocalisé ? (les… indices sur sa fonction). Pour que ses observations puissent être prises en considération, allez dire après ce qu’il a écrit qu’il aurait dû chausser des lunettes, essayez, pour… voir. Il faut donner quelque gage, l’observateur n’a pas joué le romancier, il n’a rien inventé. C’est la condition pour être cru ? Non, pour être lu ? Si, pour être « cru », sinon, se lancerait-on à la chasse de celui qui n’est pas « bien placé » pour observer ? Se lancerait-on à la chasse du romancier ? A la chasse de celui qui est aussi proche que loin de la vérité, sans que rien ne permette ne dire s’il brûle ou s’il refroidit.
« Prouver (sa) bonne foi à Monsieur Christophe Barbier » : quand Monsieur Christophe Barbier (autant avec Me Eolas, on s’est croisé, autant pas avec M. C.B., pas une fois) atteste, tout le monde le croit donc ? Re-tiens, tiens.
Si ça se trouve, la horde de 20mn voulait « identifier l’auteur » parce que ça l’excitait bien (oui, c’est très proche de plaisirs ô combien honorables, voire fondateurs, comme c’est curieux). Une horde de flics convaincus que lorsque l’on se cache, c’est que l’on a intérêt à avoir honte de son forfait, oubliant que les flics « es qualité » (source : Jean-Dominique Merchet à @si sur ce blog) misent sur les témoins anonymes supposant qu’ils ont bien plus peur qu’ils n’ont honte.
Pourtant, le mobile de la horde et celui du témoin anonyme, c’est tout pareil : dénoncer. Si les flics sont (sensés) protéger le dénonciateur, le journal des autres chasseurs les protège : il « assume, lui » (tan tan tan tan).
Monsieur Apathie aurait « en partie raison » sur le « profil » et vous posez l’hypothèse « imaginez que (Me Eolas soit Eolas tout-court) », que celui-ci soit en réalité celui-là, qu’alors que l’on croyait qu’il avait annoncé sa fonction pour se plier aux usages (le minimum évoqué ci-dessus) : être lu (1er luxe) et faire éventuellement partager ses analyses (2ème luxe), alors donc que l’on croyait qu’il avait tout dit sur sa fonction, il ait menti. Imaginez qu’il ne soit même pas ce qu’il prétend être (mais qu’il ait bien compris l’intérêt de le faire croire). Imaginez qu’il soit vraiment un anonyme (grutier, ok, mais commissaire de police, comment vous y allez Monsieur), imaginez que sa fantaisie soit d’écrire ce qu’il pense (pourquoi pas) et que ce plaisir, en tout cas, ne vaille rien quand il est solitaire. Lui non plus (voir plus haut).
Chouette billet Guy
ceci dit on peut avoir un pseudo sans être anonyme, ainsi mon pseudo est inscrit au registre du commerce, a la suite de mon nom véritable.
Toi qui connait mon vrai nom, tu te rend compte qu’il est difficilement utilisable par quelqu’un qui écrit, sous peine de paraître prétentieux.
Bon, si tu prends un pseudo, tu prendras lequel ?
question piège 😉
Tout le monde sait que nous ne sommes pas vraiment anonyme sur internet. Le « hou la menteuse » adressé à Morano en commentaire d’une vidéo en est un exemple.
Que se passera-t-il alors ? Certains utiliseront un proxy pour se cacher, ou d’autres iront surfer grâce aux accès wifi public, ou d’autres pirateront la connexion wifi d’un autre, mais c’est oublié ce que prévoit la loi absurde Hadopi, de sanctionner pour défaut de sécurisation, comme c’est le cas en Allemagne, pour finalement obliger la majorité des profanes de l’informatique, à s’installer un mouchard (sorte de carte d’identité virtuelle qui vous trace partout). Le neuneu moyen dira qu' »il n’a rien à cacher » !!
« 100 euros d´amende pour mauvaise protection Wi-fi »
http://www.zataz.com/news/20220/amende-protection-wi-fi.html
Mais la question de la sécurisation ne peut pas se séparer de celle du rôle des FAI vis-à-vis de la neutralité du net. Car ce flicage du net ne peut se faire sans eux.
« La Ligue Odebi « s’inquiète d’une mise en place d’un flicage généralisé des internautes » et demande des informations aux fournisseurs d’accès à Internet. »
Des « essais de filtrage » ?
La première interrogation porte sur les données enregistrées par les FAI lors de l’accès au réseau. « On sait que les FAI conservent les adresses IP [qui identifient un internaute, NDLR], mais ils pourraient également conserver un historique des sites consultés… », s’interroge Aurélien Boch.
La lettre s’arrête ensuite sur le « logiciel de sécurisation de l’accès prévu par l’Hadopi » et sur les potentiels « essais de filtrage de nature à interdire l’accès à des contenus ». « On sait par exemple que lors de l’accès à YouTube sur le réseau Orange, l’internaute subit de gros ralentissements », note le membre de la Ligue Odebi.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20100511.OBS3799/les-fai-interroges-sur-leur-gestion-des-donnees-personnelles.html
Au fait, faudra-t-il aussi décliner sa véritable identité, adresse et tél sur les sites de rencontres, monsieur le sénateur ? Je ne sais pas si vous imaginez une seconde la dangerosité d’une telle mesure. Combien de femmes risqueraient d’être harcelées en dévoilant leurs données personnelles sur la place publique ?
Non parce qu’il faut savoir : ça concerne tous les domaines ou simplement le politique ?
à Rimbus: c’est toi ton vrai nom ? Rocco Siffredi ?
j’en suis
@ borneo, Déjà, la déclarations intégrale des revenus émoluments, indemnités, salaires, de tous les élus nous ferait un bien fou. Et surtout, les quelques éconocroques au départ et les fortunes à l’arrivée, il y a bien une loi qui les y oblige, mais . Tiens on va demander à Masson de leur faire entendre un rappel à la loi.
Alors avec Masson plus de Surf anonymes, pourtant ils chantaient et le marteau du Masson et puis sa cloche.
<param name="movie" value= Alors commençons. Pas de pseudo ni de pseudo. le vrai nom des surfs est Rabaraona,ils sont six malgaches. le vrai non de Bruel, le vrai nom de montant, de Pierre Desproges, Dany Brillant, Georges Brasens, Georges Moustaki, Raymond Devos, coeur de pirate, et bien sûr sans oublier le colonel de gendarmerie à la retraite, Jean-louis Masson
Bonjour.
Ce n’est pas tant la perte de l’anonymat qui m’inquiète, au contraire, je trouve qu’il est normal d’assumer ce que l’on dit et qu’il faut aussi prendre ses responsabilités. Néanmoins, c’est la dérive qui en découle qu’est la perte d’une certaine liberté d’expression. Cette liberté qui ne sera alors plus qu’utilisée par ceux ayant les moyens au tribunal de la défendre. Cela revient à ce que dit @Borneo.
La deuxième chose revient à la sécurité autour de l’écriture, sans abuser de notre liberté d’expression, sans entrer dans le cadre de la diffamation, du troll et autre; dès que l’on exprime une opinion, on se voit confronter à quelqu’un qui sera opposé et parfois à quelqu’un qui en plus d’y être opposé, le fera de manière virulente. Si il faut alors laisser nos coordonnées (adresse, téléphone …) on prend le risque de se voir « attaquer » via le téléphone, puis même physiquement à notre domicile …
Il me semble normal que l’on puisse retrouver quelqu’un via les coordonnées qu’il laisse à son hébergeur mais qui ne peuvent pas être communiqué à un tiers; exception faite de la justice en cas d’activité illégale (mais là on va se retrouver avec le débat, de trouver la limite légale de la liberté d’expression …)
Je suis d’accord avec @Anthropia sur le fait que désormais nous avons les moyens de nous exprimer et que « l’élite » n’est plus la seule à pouvoir se faire entendre et qu’au lieu de légiférer pour tenter de récupérer ce pouvoir il devrait s’y adapter (pour d’autres lois, je pense la même chose) mais c’est encore un autre débat.
Cordialement
@ Lovely : merci de bafouer mon anonymat, tu es en avance sur le sénateur Masson. Bravo.
Donc je m’appelle fantômas je suis tout vert et je viens de la planète Mars. Si je venais de Vénus je serais fantômette et serais toute bleue. Donc Jean-Louis Juve à quatre, à nous douze. mais ‘tention j’ai Maud avec moi, et puis le bedeau, et puis le professeur.! tiens soeur, du couvent qui pianotte sur facebook avec son pseudo ‘soeur’ faudra qu’elle donne son nom en vrai à tout le monde, comme Zorah la meuf obusière aux bleus par le pied gauche! Mais alors faudra savoir le vrai nom de dieu, dont elle est l’une des épouses, Oh!!? Ah :))
Sans allez jusqu’à ces absurdités sécuritaires et liberticides qui doivent chatouiller tous les politiques qui se sentent en danger avec cet outil qui libère des puissances à la lettre comme aurait dit Deleuze, il faudra bien trouver un cadre car sans lois c’est celle du plus fort qui triomphe c’est la loi de la jungle et si Baloo triomphe c’est dans nos rêves la réalité est plus crasse, alors si on veut que ce merveilleux outil perdure il faudra bien accepter des règles et ce dire aussi, comme pour les radios libres, que nous mangeons notre pain blanc
http://blogs.lexpress.fr/attali/2009/04/oracle-et-sun.php
Ben le gendarme, jean-louis est gendarme si j’ai bien tout lu, n’est peut-être pas un abruti complet. certes gendarme mobile ça laisse des traces, mais. Le Sieur Masson, en jouant du tambour quand aux avatars et autres pseudos qui croyons nous nous protègent alors qu’il n’en est rien!!!! avec un minimum de vélocité dans le clavier et le petit programme qui va bien et en libre service sur le net, chacun peut savoir le nom de l’abonné. Et donc sans passer par la case justice, ordonnance de référé, surfer sur et à la place de l’inavoué. si je me souviens, à la belle époque, il y en a un qui savait jusqu’à mon mot de passe. Et puis lorsque facebook et twitter sont convaincus de fraude, et offraient nos adresses et noms au marché du quiquenveut. Et comme une nouvelle ne venant jamais sans la très bonne, On attend un éditeur qui amalgamera nos posts en tout impunité. Pour nous.:)
@martingrall
la peur est plus efficace que n’importe quelle loi on peut contourner une loi, la défier prendre des risques et s’en justifier devant des juges, mais la peur une foi bien vrillée dans nos cervelles, fonctionne aussi surement qu’une puce placé au beau milieu de celle là.. à tout prendre, je préfère des lois aux menaces
Oui.
J’en ai fait un article récemment également http://lnk.sk/alk1 pour ceux que ca intéresse.
Cependant je dois ajouter que à mon avis, bien que Eolas dise le contraire, le fait de ne plus être anonyme forcera les blogueurs à s’autocensurer inconsciemment, malgré tout ce qu’ils peuvent dire et démentir.
La liberté d’expression en prendra un coup et les attaques personnelles vont fuser. Ne parlons pas des intimidations qui seront institutionnalisées (un créneau pour des boites ca).
Mais de toute façon c’est encore une loi inapplicable alors ..
D’accord sur le fond avec vous, Guy. Sauf sur un point : si Eolas était grutier, çà changerait quoi?
Si Eolas était grutier il mentirait sur les procès où il officie…
Raté, je suis coiffeur-visagiste.
Sinon, que devient l’usurpation d’identité lorsqu’il n’y a pas « d’idendité », ou une identité autre, ou une dissolution de l’identité ?
Puis-je écrire sous le pseudonyme de Guy Birenbaum ?
Qui est l’attaché parlementaire anonyme qui oeuvre pour JL Masson ?
Fichtre Masson est sénateur…
Bonsoir,
Je Blogue sous ma Vraie Identité, et publie des recettes de Cuisine depuis Janvier 2005 … je le vis très bien Merci !!! 🙂
J’ai juste du mal à comprendre la bio de ce JL Masson.
Il serait « Ingénieur en chef des mines » (comme je le lis sur les fiches du Sénat et de l’Assemblée) et/ou il aurait fait St Cyr Coetquidan pour intégrer la gendarmerie (comme je le lis sur la fiche wikipédia)?
Il serait « X » et devenu gendarme après avoir St Cyr?
Ou alors il y aurait deux JL Masson?
Ou alors c’est dimanche soir et j’ai l’esprit un peu vague à cause de la Pentecote? (c’est pas une attaque cathophobe, hein, je précise juste dès fois que BRP lirait ce présent com.).
Charles.
PS: JL Masson nique la blogosphère ou envisage de le faire? (oui, c’était facile… bon je vous quitte, je vais essayer de retrouver un Super Mario pour y jouer).
Ce qui est amusant c’est qu’auparavant les « anonymes » (par exemple dans la presse pour désigner les gens non riches non journalistes non people) étaient au moins représentés par un prénom. Le petit peuple devait rester à sa place, le journaliste larbin du pouvoir ou du microcosme parisien étant le seul habilité à s’exprimer.
Chez les trotskystes on a longtemps pratiqué le pseudo, mais par exemple sur leur excroissance « Mediapart » on pousse les gens à donner leur identité, c’est plus facile pour les « tenir ».
La CNIL de son côté recommande depuis longtemps l’anonymat aux internautes, et la récente affaire Facebook lui donne raison.
Si le peuple peut s’exprimer librement, les gouvernements pourront toujours l’endiguer par la censure, mais ceux qui vivent de diverses escroqueries intellectuelles se font légitimement du souci.
A suivre…
La confusion entre usurpation d’identité et anonymat n’est pas du niveau du vrai Maître Eolas 😉
@Albatros, dans toutes sociétés constituées la peur collective initiée par les pouvoirs en place ne tient pas longtemps. Et pour tout dire de moins en moins. Afrique, Chine, sud est asiatique. Et n’assoie aucune réminiscence des anciennes, K.K.K aux États-unis, militaires en Grèce.
Et la France continuera son petit bonhomme de chemin avec ou sans la peur que se découvre le politique. Parce qu’en France ce sont les politiques qui ont peur. 70% de rejet du politique en général et du politique ne particulier, normal qu’ils aient peur.Et Jean-louis Masson meure de trouille. Parce qu’aujourd’hui n’importe lequel de ses collaborateurs peut mettre l’intégralité de ses intentions et dérives sur le net, comme l’impose la morale publique à un homme public. Alors si pour certains internautes, leur belle vie est finie. il en est de même pour l’intégralité des polichinelles. C’est peut-être par là que viendra la révolution. l’information nous permettant le choix de femmes et d’hommes politiques sincèrement engagé dans l’intérêt général. Alors adieu l’U.M.P.S.
@ Martin
Que dieu t’entende !!
🙂
« La fin de l’anonymat des blogueurs ne serait pas une broutille que l’on peut traiter à la légère ».Entièrement d’accord…
Pourtant, parcourant certains Top blogs à propos de cette grave question, j’ai bien peur que le j’men foutisme et un certain aveuglement ne l’emportent.
Ne pas non plus oublier que nombre d’Intellos dits de « Gauche » ( ces Intellectuels médiatiques qui ont la haine du Net ) se rangeraient carrément derrière ce Masson que la contradiction et le débat démocratique insupportent.
Je souscris des 2 mains et des 2 pieds… la fin de l’anonymat signerait la fin de mon blog…
Encore un politique qui, dérangé dans le pouvoir qu’il tient d’électeurs anonymes, souhaite l’utiliser à son profit et non à celui de ses électeurs anonymes à qui il inspire de la crainte et non le respect. Alors vive l’anonymat.
« Ne pas non plus oublier que nombre d’Intellos dits de “Gauche” ( ces Intellectuels médiatiques qui ont la haine du Net ) se rangeraient carrément derrière ce Masson que la contradiction et le débat démocratique insupportent. »
Il faut arrêter de les catégoriser comme « intellectuels de gauche », c’est généralement faux pour le « de gauche » et c’est bien trop d’honneur de les traiter d’intellectuels (n’est pas Bourdieu ou derrida qui veut).
Il faut désormais les appeler « éditocrates », car ce ne sont ni des journalistes (qui sont censés faire un travail d’enquête, recouper leurs sources, confronter les points de vues) ni des philosophes (où est la démarche intellectuelle quand on se borne à rabâcher des idées toutes faites ?)
Dans la ligne de cet appétit de transparence, ce bon MASSON devrait étendre la fin de l’anonymat à l’appartenance maçonnique des élus, fonctionnaires agents de l’autorité publique et dirigeants d’organisme et entreprises dépendant de l’argent public : cela en fera des fiches individuelles, toutes consultables…… sur Internet, sur le site Gouv.fr……par exemple ! on pourrait y joindre la liste des dons individuels faits à des groupes de lobbying subventionnées, comme les lobbys gay et pro euthanasie : ainsi la transparence serait complète.
Piqué dans le Salon Beige, et tellement vrai !
Nous remporterons cette bataille !! Nous avons le droit de dévoilé notre véritable identité si nous le souhaitons. Pour certaine personne s’exprimer dans l’anonymat reste le seul moyens d’être libre, de s’exprimer. Pour moi, rester anonyme me permet de me faire découvrir d’une autre manière, de montrer au personnes qui regarde mon blog qui suis-je réellement, de montre des déceptions, mes envies … Si je n’ai plus cette liberté, Alors j’emm***e ce petit je-ne-sais-quoi: Liberté, fraternité, égalité .. –‘ Parce que là, c’est vraiment se foutre la gueule du monde !!
Il y a quelques années, François Petit du Portofino.ca a fait affaire avec d’autres personnes (certains individus en prison maintenant) pour intimider une personne très honnête en le menaçant par les Hells Angels après son travail. Les Hells Angels ont sorti leurs mitraillettes par la fenêtre sans raison apparente.
Un moyen malade et continuer de lui baiser la poche (il est bisexuel). Yves Moreau est sa petite gouine. En passant ils connaissent : Pascal et Patrice Saint-Pierre dans un asile de fous à Montréal. Les deux malades mentaux qui ont changé le showbiz Québécois malhonnête à encore plus malhonnête.
Moreau est un chef de restaurant : hypocrite, pervers narcissique, obsédé du sexe, visage à deux faces, qui crache sur ses semblables et qui pense seulement à sa petite caquette (Scoreland), une âme moralisatrice dans les bibliothèques des écoles secondaires.
En terminant passe ton poignet et après passe la rondelle d’une équipe pro qui existeras jamais.