Je ne m’y attendais pas du tout…
Je ne m’y attendais pas du tout…
(…)
Soudain la phrase a jailli, comme une flèche, de la bouche de Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière.
Autant vous dire que pour moi ce fut une surprise, car je n’avais jamais imaginé qu’un jour, je pourrais me dire, après avoir entendu Jean-Claude Mailly, à la radio : « Bon sang, mais c’est bien sûr… Il a raison, le bougre ».
Vous vous demandez de quoi je parle ?
C’est tout simple.
Je ne sais plus quel jour c’était, ni qui l’interviewait, mais Mailly a lâché quelque chose comme : « Mais qui a décidé que parce qu’on vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps ? »
La phrase est descendue de mon cerveau jusqu’à mes pieds, alors en mouvement.
Puis elle est remontée doucement au cerveau, en passant par le bide, et, pour tout vous dire, j’ai même failli en arrêter de courir (car je courais)…
Mais c’est un peu couillon de s’arrêter, en plein effort, au milieu de la piste d’un stade.
Alors j’ai continué machinalement.
Mais pendant que je galopais, l’idée a trotté dans ma tête.
Et depuis, je suis convaincu.
Il a vraiment raison Mailly !
Au nom de quoi, parce que l’on vit plus longtemps, faudrait-il travailler plus longtemps ?
C’est le type même de la « fausse évidence » que, probablement, beaucoup ont intégré et accepté, comme moi, sans réfléchir !
Après tout, pourquoi le temps de vie gagné serait-il forcément dédié à du temps de travail en plus ?
Et pas à du repos, des loisirs, ou à bien d’autres choses ?
Ces bonnes questions méritent d’être posées, mais je n’ai pas le sentiment d’avoir beaucoup entendu de débats à ce propos.
En même temps, les débats, je ne les regarde/écoute pas, parce que je suis fatigué d’écouter les professionnels du commentaires commenter et s’empoigner, avant de partir, bras dessus, bras dessous, boire un coup au troquet du coin.
Et puis, je ne crois pas que ce type de questionnement est très légitime, assez consensuel pour nos médias.
Parce que comme l’explique ce bon Mailly par ici, depuis des années, on nous a assuré, on nous a assené, on nous a matraqué qu’à partir du moment où les gens vivent plus longtemps il est logique/normal/évident qu’ils doivent travailler plus.
Mais cette affirmation interdit LE débat.
Celui sur la répartition des richesses et sur le ou les modèles de société(s) que nous voulons pour nous et nos enfants.
Sans compter qu’avec une telle logique, on pourrait aussi bien décider que les femmes doivent travailler plus longtemps que les hommes, puisqu’elles vivent plus longtemps !
Voilà.
J’en suis là.
Mais quand même…
Si on m’avait dit qu’un jour, et à mon âge, je serais bouleversé par Jean-Claude Mailly, je ne l’aurais pas cru…
Henri Salvador * Le travail c’est la santé *
envoyé par musiclover4. – Clip, interview et concert.
Et en plus le débat sur l’espérance de vie est faussé. Si l’espérance de vie a tant augmenté depuis la mise en place de notre régime de retraites c’est surtout grâce à la chute de la mortalité infantile, divisée par 10 depuis les années 50.
En réalité l’espérance de vie à 60 ans a progressé 3 fois moins vite que l’espérance de vie à la naissance (1 mois par an contre 1 trimestre par an), or comme par hasard c’est ce dernier chiffre dont on se sert pour justifier le recul de l’age de la retraite.
Et si cette réponse de à la « fausse évidence » était aussi une « fausse évidence » ?
Je trouverais plus intéressant de poser la question « Oh nom de quoi on devrait décider qu’à partir de tel âge, on doit partir à la retraite ? » Autrement dit il y a des gens qui ont certainement envie de continuer à travailler(entre nous tu te vois à la retraite dans 11 ou 12 ans ?), voire même jusqu’à la fin de leurs jours, parce que leur boulot c’est leur vie, et inversement des gens qui en ont ras la casquette de remuer des sacs de ciments et ont certainement envie d’aller à la pêche plus tôt. Cette question ouvre un débat qui va bien plus loin que ce qui se discute en ce moment…
Gauchiste !
Mais c’est un peu le débat que j’ai eu sur mon blog hier ou avant hier, pas posé exactement dans les mêmes termes mais dans celui du postulat : « il faut travailler plus ».
Claro ! Non seulement c’est une fausse évidence mais curieusement elle ne s’applique pas à ceux dont l’espérance de vie est moindre (les ouvriers pour être simple) et dont il est plus du tout évident (en fait il n’en est pas question) qu’en conséquence il devrait travailler moins longtemps…
Rien compris au ressort de ce post, mais enfin, un footing peut-être devrait éclaircir mon cerveau.
GB: « depuis des années, on nous a assuré, on nous a assené, on nous a matraqué qu’à partir du moment où les gens vivent plus longtemps il est logique/normal/évident qu’ils doivent travailler plus. »
Ca me rappelle la comparaison de Bernard Friot entre les propos de comptoir tenus sur les retraites et ceux qu’on pourrait tenir au sujet de l’agriculture : « Imaginons le ridicule de Mme Parisot prédisant, en 1900 : un Français sur trois travaille aujourd’hui pour l’agriculture ; or, il n’y en aura plus qu’un sur trente en 2000, donc la famine en France en 2000 est inévitable, ce n’est un constat ni de droite ni de gauche, mais arithmétique. »
http://lmsi.net/Retraites-deplacer-le-debat
« et inversement des gens qui en ont ras la casquette de remuer des sacs de ciments et ont certainement envie d’aller à la pêche plus tôt. »
D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’on est à la retraite qu’on n’est plus utile à la société. Il serait bon de se demander comment feraient bon nombre d’associations (comme les restos du Coeur ou les assos sportives) pour fonctionner sans les retraités bénévoles, par exemple.
Ma situation (je suis japonaise qui vit au Japon) n’a aucun rapport avec la sécu et la retraite françaises, et « Parce qu’on vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps », c’est exactement ce que je me dis. Ou pas vraiment pour notre espérance de vie qui pourrait être elle aussi « faussée » comme vous dites. Avoir un salaire 60 fois plus qu’une pension pour quelques années de plus, je n’y vois aucune inconvenance. Chez vous non, peut-être…
Personne ne sait quand son heure sonnera… moi aussi je me désintéresse du débat. En plus de 15 ans, j’ai travaillée dans plus de 30 entreprises, avec une moyenne de 2 par an. Pas de vacances, la plupart du temps. Pas de visite médicale. Pas de médaille du travail. Pas d’indemnités de licenciement. Et comme un fait exprès, le sort des précaires n’est même pas évoqué….
Je ne me fais aucune illusion
Jusqu’à la phrase sur des différents modèles de société à explorer, j’allais simplement répondre : vivre c’est consommer (même si on se limite à de la nourriture, de l’énergie, de l’eau, et donc ce qui est nécessaire aux loisirs dont vous parlez), et ce que l’on consomme, il faut que cela soit produit.
Pour moi, la vraie question est bien celle de la répartition de tout ce qui est produit/créé (j’englobe les services), qui pourrait, peut-être, faire que nous n’aurions pas besoin de travailler plus. En revanche, cela implique un changement, drastique à mon sens, dans nos modes de vie. Adieu voiture, télé en 3D, console de jeu, smartphone, ordinateur, et même maison individuels. Mais l’idée est séduisante…
Je crois que l’espérance de vie a aussi augmenté grâce à la retraite. Les conditions de vie,ça compte pour rester en vie.
Héhéhé, il est malin Mailly : il veut le beurre et l’argent du beurre ! On ne travaille pas plus longtemps, on doit nourrir une population qui vieillit… tout simplement parce que dans notre beau pays on a adopté le principe (généreux d’ailleurs) de retraite par répartition.
La France se trouve donc entre le marteau et l’enclume : de moins en moins d’actifs doivent nourrir une population de plus en plus nombreuse (et couteuse). Par dessus le marché on arrive sur le marché du travail de plus en plus tard. La situation est kafkaienne !
La génération (nombreuse) du baby boom part à la retraite, elle vivra très longtemps. Comme la génération suivante est moins nombreuse et qu’elle a fait des études longues… elle doit cotiser plus longtemps. (voir un exemple sur mon blog).
Bref, c’est une simple question d’arithmétique. Trois possibilités s’offrent au pays :
– Passer d’un système de retraite par répartition à un régime par capitalisation. Je ne suis pas certain que ce brave Mailly apprécie…
– Garder la durée du travail à son niveau actuel mais augmenter le niveau des cotisations retraite. Qui apprécierait de voir son bulletin de salaire diminuer ?
– Tenir compte des réalités socio-démographiques et adopter le principe d’un allongement de la durée de travail.
Reste une dernière solution, sans doute la meilleure : favoriser un emploi massif, ce qui aurait un double avantage : faire baisser le chômage et répartir les cotisations sur une base de population plus large… cet objectif est paradoxalement le plus difficile à mettre en oeuvre car il impliquerait une remise à plat totale de la façon dont envisage la répartition des charges…
En attendant, à force de vouloir le beurre et l’argent du beurre, on se retrouve entre le marteau et l’enclume !
Francois
Eh oui. C’est le « Vivre plus pour Travailler plus »… auquel la gauche ne sait plus répliquer depuis l’erreur tragique des 35h… qui n’est pas d’avoir instauré les 35H, mais d’avoir justifié la réduction du temps de travail par son effet bénéfique sur le taux de chômage, alors que ce n’est qu’une heureuse conséquence de ce qui se justifie surtout par une avancée sociale : travailler moins pour vivre mieux… parce que pour nombre de salariés, le travail est d’abord une aliénation, un moyen pour gagner sa vie plutôt qu’un choix de vie… et l’émancipation du salarié passe par l’augmentation du temps de loisir, du temps choisi… du temps libre, comme on dit si justement.
Tous avons été conditionnés pour arrive à cette fatalité. Travailler encore et encore pour arriver au crépuscule de la vie. Ce qui est encore trop pour les banques traquant le moindre débit, pour arriver enfin à l’aube de la mort. Et elle est gentille la mort, encore un conditionnement à la con, elle est là quel que soit le jour du calendrier, quelles que soient le nombre d’anniversaires où le pétillant d’hypermarché coulait à flot, pas pétillant des caves Nicolas, elle ne presse personne, souvent elle relance des portions de vie, et tourne la bécane pour quelques calendes bien méritées, quelques espérances pas tout à fait réalisées quelques amours pas tout à fait accomplis. Mais lorsque l’on parle banque, on dit, crédit, capital, primes, créances, prêts, dû. Il n’y a jamais et jamais ne sera écrit le mot DON.
Lorsqu’un enfant est envoyé à la fabrique dès l’âge quatorze ans quelques fois douze, on est un enfant à quatorze ans, il fallait juste avoir la chance d’être né avant 1950, soit au boulot qui détruit toutes santés vers les années 1964, certains 1962 bien après Jésus christ de notre ère. Lorsque pour l’égalité entre tous, très belle réussite politique en 2010, ils, les politiques, ponctionnaient un salaire mensuel tous les mois que travaillait cet enfant, à cette époque un enfant était payé 30 centimes d’euros de l’heure, et il travaillait 45, 48, 54 heures par semaine parce qu’ils lui prenaient l’argent dont il avait besoin. Alors, ce que savent très bien comprendre les banquiers et leurs comparses politiques, simple prospecteurs placiers, les 600 mois de salaires qu’ils ont ponctionnés sur les plus pauvres à qui, ils, toutes les pourritures politiques, ont interdit toute promotion sociale, tout développement personnel, ces 600 mois, n’étaient pas un don, mais un PRÊT.
Et il est normal, honnête de les rendre avec les intérêts. Jetés de l’école et de l’éducation dès 14 ans, ils, on ne sait pas, on ne peut pas savoir, on ne peut même pas imaginer ce que cela représente multiplié par 15 millions. On sait juste que de cet argent, 600 mois plus tard, il n’y a plus un centime en caisse, plus d’hôpitaux, plus de système de santé, plus de logements, plus de compléments de salaires, plus d’éducation, mais, ils n’en n’ont jamais eu, plus de vie possible.
Heureusement, la mort les attend, paisible et un peu gênée, on ne peut mourir que si l’on a vécu.
Au nom de quoi et de qui et par qui et pour qui, peut-on faire des femmes et des hommes de ce pays de simples RENTES.
Mais bon.
Me font bien rigoler, les François et compagnie, à annonner les propos de comptoir d’économistes libéraux.
Tiens, deux videos bien « pédagogiques » (ah non, c’est comme ça qu’on dit au gouvernement quand on veut faire avaler des couleuvres — on va dire « explicatives ») : « la retraite pour les nuls »
http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2010/09/toute-la-putain-de-boulangerie.html
“la répartition des richesses et […] le ou les modèles de société(s) que nous voulons pour nous et nos enfants.“
Citer Jaurès et Mocquet, un socialiste et un communiste, c’est bien joli pour enfumer le quidam en campagne. Quand l’heure des choix réels est venue, tu te prends un programme économique conservateur en pleine face.
Les conservateurs de la fin du XIXe s. ont tout fait pour retarder au maximum l’instauration de l’impôt sur le revenu, au nom toujours du fonctionnement optimal du système économique, bien sûr.
Il ne faut pas trop lui en demander, c’est la droite. Quant à la gauche, elle l’a rejointe sur l’essentiel. Y ajouter les idiots utiles.
Si même Guy Birenbaum se met à réfléchir sur la répartition de la richesse, c’est vraiment le début de la fin pour le système actuel.
En France, le déclencheur, ce sont les retraites. Pendant ce temps là, toute une partie de l’Inde subit une famine pendant que les récoltes pourrissent.
Parfaitement juste.
Mais surtout, quels autres moyens avons-nous pour financer nos besoins en matière de retraite ? Sans lobbying, il est clair qu’on répondrait autrement à ces questions, que par la fausse évidence du « travailler plus longtemps ».
http://anthropia.blogg.org
Je n’ai rien contre un débat sur le modèle de société que nous voulons. En effet, il y a de fausses évidences et des crânes bourrés d’idéologie.
Pour ma part, il me semble que le travail fait partie de la vie, c’est une des réalités incontournables de notre nature humaine, comme la sexualité ou la mort. Et je ne crois pas que dire cela soit être biberonné de capitalisme. Le système capitaliste, et l’idéologie libérale influent sur l’organisation du travail et imposent certains rapports humains et économiques autour du travail, mais la réalité du travail prééxistait.
Depuis longtemps pourtant, la manière de penser les rapports au travail se concentrent que la quantité : et le « progrès social » ne se mesure presque qu’à la plus ou moins grande diminution du temps de travail. Ce qui ne me paraît pas illégitime au temps de la semaine de 40 heures, des congés payés, etc… Je dubitais un peu plus sur les 35 heures déjà. Et là je me demande franchement si cette logique tient encore. Avant la mise en place des retraites, dans des sociétés agricoles et rurales, on travaillait jusqu’à ce qu’on ne puisse plus travailler (pour des raisons physiques), et y compris dans la bourgeoisie marchande. Après cela, la suite de la vie dépendait des solidarités familiales, et étaient profondément inégalitaire. J’ai toujours imaginé que la retraite était un moyen, dans une société intégrée, interdépendante à l’extrème, de mettre à plat ces différence, selon des critères le plus objectifs possible. Mais je vois que certains lisent la retraite comme une récré payée à ceux qui ont bien mérité d’arreter de travailler – puisque travailler c’est s’user, c’est ne pas être soi, c’est se soumettre.
Certes, on peut débattre du modèle de société que nous voulons. Il a toujours existé, dans toutes les sociétés des groupes d’inactifs : aristocrates, prêtres, même les chercheurs et les artistes peuvent être considérés comme des improductifs subventionnés. Pourquoi ne serait-ce pas au tour des vieux baby-boomers ?
On peut aussi se demander pourquoi le travail est vécu comme une telle insupportable aliénation et repenser à ce qui le définit.
Niet
depuis que je réfléchis sur ce qui est réellement important pour moi, ma famille, j’ai réduit mes dépenses par ….2.(plus de bagnole, courses alimentaires raisonnées,(location ponctuelle moins onéreuses) fringues et autres chinés,etc etc
l’edf et autres parasites, se chargent de rogner mes « économies », là encore je résiste, je fais attention de consommer moins pour ne pas gaver ces sangsues, (à la maison c’est souvent versailles).
Je n’ai pas touché aux dépenses loisirs, cultures bien au contraire, cette exigence loin de me frustrer a redonner plus de sens à ma vie et à celle de ma petite famille.
Le cynisme des nouvelles dispositions sur les retraites ne tient pas à l’effort évident à produire, ces inquiétudes légitimes sur son financement et autres services publics, entrainent et tant mieux, une saine réflexion sur le travail, les loisirs, les transformations de nos sociétés face aux « nouveaux enjeux » économiques (pas si nouveaux),la place de l’éducation….
Non, la conclusion de ce gouvernement, imposant avec filouterie que les catégories les plus « pauvres », étant plus nombreuses, devront payer pour protéger le capital des possédants et des dominants, en travaillent plus, ce n’est pas une vision marxiste ( encore que) que de dire et l’homme dans tout cela, que de demander la transparence des dispositions,… juste une constatation simple.
Pour moi c’est travailler moins pour penser plus…..
reduis
Et relancer la valeur ajoutée pour plus de richesses et plus de travail, qu’est-ce que vous en pensez ?
http://www.besoin-d-air.biz/durabilit/
Pourquoi parler d’une utopie, la retraite quand nous nous habituons à consommer par internet, à passer à des caisses automatiques de supermarché, à acheter outrageusement une Renault fabriquée ailleurs ou les contraintes sociales évitent justement à avoir à payer une caisse de retraite.
Nous acceptons comme une évidence qu’un retraité ne « produit rien ».
C’est tout le contraire: les millions d’associations qui permettent notre vie sociale leurs doivent à peu prés tout.
Hummm… Je ne veux pas vous faire de la peine, mais c’est ce que disait Mélenchon depuis des mois.
Et je suis TOTALEMENT d’accord avec eux. La vie est suffisamment courte, pourquoi devrait-on augmenter le temps passé à faire une chose contraignante ?
je ne lis pas les messages longs.
La logique arithmétique de François ne valait pas quand le nombre de femmes actives a augmenté. C’est un leurre.
Je suis pour une diminution des pensions à partir de 80 ans avec un minimum respectueux des personnes et des besoins vitaux. Mon fauteuil roulant sera pris en charge par les caisses santé, de toute façon..
Quand je pense que Juppé et Fabius touchent une retraite pleine de hauts fonctionnaires à 5500 euros par mois depuis huit ans et qu’ils continuent a prendre beaucoup de fric en tant qu’élus et autres produits dérivés, et comme Juppé vers les 12h30 nous dirent qu’il faut comprendre…… Om comprend juste qu’il se fout de notre gueule et qu’il veut un strapontin dans le futur gouvernement Sarkozy. Alors manifs de 10 millions de quidams ou pas, pourquoi l’U.M.P.S changerait. Et Martine a pris trois fois des moules.
De toute façon, nous avons le temps de voir venir. 1) Les entreprises n’embauchent plus à partir d’un certain âge. 2) L’Etat ne pourra pas se permettre d’avoir des exclus âgés sans ressource.
Ils se doivent de maintenir un équilibre pour éviter toute explosion sociale. A moins que la France ne décide d’entrer dans le tiers monde…
Consommer plus longtemps implique de produire plus longtemps.
La vraie question que je me pose au delà de la durée de cotisation , c’est comment on peut écouter Mailly en faisant son footing !!!
« Veig 7 septembre 2010 à 10h55 »
Lien judicieux.
Retournons à la source (où l’on pourra également voir des choses à propos de la « culture », de « l’école », de l’énergie…) :
http://www.scoplepave.org/
Section « contes politiques »
De l’air : http://www.nonfiction.fr/articleprint-3729-contre_letat_predateur.htm
Men at work, women at kitchen.
Ah ben justement, la Prima Donna au travail : http://trovacinema.repubblica.it/multimedia/copertina/bruni-e-woody-i-fan-a-caccia-di-immagini/25649672?ref=HRESS-3
Ecouter Mailly, lorsque ce secrétaire général avoue qu’un bon accord syndical c’est de ne pas donner tout ce que demandent les patrons, lorsque l’on est salarié, il y plein d’autres façons de passer son temps. Et c’est pareil avec les autres, ses collègues tout autant secrétaires généraux. Et c’est comme ça depuis 1997-98 et pour tout lorsqu’ils nous ont fait tout accepter des trois pourritures. Jospin, Stauss-Kahn Aubry. Et la victoire de l’extrême droite qui se répétera. Comme notre vote qu’ils annuleront parce qu’il ne leur convient pas
Alors, Sarkozy rigole.
Lorsqu’un pignouf, secrétaire général lui-aussi d’un syndicat patronal propose de baisser les salaires après 45 ans afin de pouvoir payer les retraites, Personne ne dit rien.
Et Sarkozy reprend trois cuillères à soupe de caviar. Et, s’il aime ça, il aurait bien tort de s’en priver.
Quelle découverte !
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,1077883,1077903#msg-1077903
mais qui a la fritte ?
Forte baisse de l’Euro. Sarkozy et pas Lagarde, mais ou’c’qu’elle est ? impose l’âge légal de droit à la retraite à taux de 60% du S.M.I.C (taux plein)dès 70 ans et tout de suite.
Au nom de quoi?
Mais au nom de la peur de nos dirigeants de se retrouver face à eux-mêmes (à voir le vide qui les habite) lorsqu’ils ne travaillent pas ou en tout cas quand ils ne brassent pas de l’air.
Parce que nos dirigeants ont peur d’être face à eux-mêmes, pour justifier leurs propres névroses, ils veulent contraindre les autres (qui n’ont pas peur) à travailler plus longtemps.
Et parce que le « travail libère » (je cite) comme l’avait prononcé Christine Lagarde dans l’hémicycle de l’Assemblée au tout début du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Charles.
http://lepost.fr/perso/charles-ex-hautetfort/
http://2012raisonsdenepasvotersarkozy.blogspot.com/
Je n’ai entendu personne dire ça comme cela. Aussi clairement et simplement. Mélenchon oupah…
@Philippe de Thrace (11h31)
Parfaitement d’accord !
Voilà donc les vraies questions que nous devons nous poser. Je trouve tout de même effarant à quel point le travail est perçu négativement par certains. La prétendue modernité acquise suite à l’industrialisation ne doit pas nous faire oublier que l’homme a toujours du travailler pour assurer sa pitance. A moins que vous ne vouliez retourner dans les bois vivre de cueillette, adieu alors les vacances gastronomiques et les parties à l’amicale des boulistes de Beaulieu sur Mer.
Bonjour,
Je me pose une question (sans doute idiote) depuis quelques jours …
Qui a vidé les caisses des retraites ? De quelle manière ?
Outre le fait d’une vie plus longue, on nous explique qu’il faut continuer a travailler, car les caisses des retraites sont vides …
De ce constat : est ce que c’est a nous de payer la mauvaise gestion de notre argent ?
Je ne crois pas …
Si quelqu’un pouvait m’expliquer.
Bonjour.
Bonne question.
En fait,à mon avis,l’équation devant laquelle on veut nous faire réagir c’est : il y a de plus en plus de retraités qui se font payer par de moins en moins d’actifs, les progrès de l’automatisation et la place des machines, et notamment de l’électronique, diminuant les besoins en humains tout en augmentant la rentabilité.
Et ça c’est fantastique : plus de machines = moins de travail = + de temps libre. C’est ce qui se passe dans notre vie privée ou l’électroménager vient alléger nos taches domestiques.
Ce devrait être pareil avec notre travail, mais le problème c’est qu’au lieu d’assister à l’équation : plus de machines = – de travail humain = + de temps libre, on assiste à l’équation : + de machines = + de rentabilité = + de profits = + de chômage, de gens pauvres, non payés et dépendants.
Et ce n’est qu’un début car dans l’avenir on aura de moins en moins besoin de » main d’oeuvre « .
Dans le même temps, l’enrichissement des privilégiés de ce système ne fait qu’augmenter, les statistiques le prouvent régulièrement.
Pour faire court, je dirais qu’on ne devrait pas se battre contre le chômage qui est une résultante logique et souhaitable de la mécanisation et des progrès humains, mais pour que ces progrès bénéficient à tous ceux dont le travail ( du latin tripalium – instrument de torture ) est la seule solution pour avoir de quoi vivre et faire vivre sa famille.
Le seul vrai challenge aujourd’hui c’est la plus juste répartition des richesses et des bénéfices des progrès technologiques entre tous, car ils devraient constituer le patrimoine de l’humanité dans son ensemble, au lieu de ne bénéficier qu’à une partie de la société.
Quant à tous ceux qui se trouvent tout à fait heureux dans leur travail, ils pourront continuer, mais en revanche, on est en droit de rêver à un monde où les progrès scientifiques et techniques devraient pouvoir permettre aux hommes de ne vivre décemment sans avoir à être obligés de travailler.
A tous ceux qui pourraient me prendre pour un gentil utopiste, je répondrais que les progrès de la nanotechnologie, dont la plupart des gens ignorent même l’existence, sont en passe, dans les 20 ans qui viennent, de supprimer le travail humain obligatoire en fabriquant tout bien de consommation possible, y compris se répliquer, et en utilisant l’infiniment petit de la matière qui nous entoure et qui est gratuite.
C’est aussi la fin de l’argent et des profits, mais auront nous la sagesse de faire ce monde-là ?
Il va nous falloir désacraliser le mot « travail » et nous intéresser au mot » épanouissement « .
C’est à nous de décider.
René Jourdren – Raelien
Désolée de constater que 30 ans de doxa libérale ont fait oublier les fondements du socialisme : le progèrs, c’est aussi les loisirs, le temps libre, le « droit à la paresse ».
La France est un pays bien plus riche qu’en 1980. La retraite n’est qu’une question de répartition des richesses. La droite et le patronat lutte pour conserver la plus grosse part du gateau aux plus riches (« il faudra aussi faire payer les riches » dit Sarkozy…).
La gauche et les travailleurs (quels qu’il soient) doivent lutter pour augmenter leur part du gateau, entre autres en refusant de travailler plus longtemps.
Ok on s’en fiche mais cette remarquable réflexion, ça fait des années que je me la fais, elle est effectivement d’une évidence simple et belle.
Et Benjamin Lancar, au fait, je ne me lasse pas de revisionner…
Il me semble que Mélenchon a évoqué ce sujet dans une émission d’ASI.
Jean-Claude Mailly : Au nom de quoi, parce que l’on vit plus longtemps, faudrait-il travailler plus longtemps ?
Voilà, je suis bien heureux de découvrir que quelqu’un se pose enfin la question de cette fausse évidence.
D’ailleurs, la véritable formulation serait : quel intérêt y a-t-il à vivre plus longtemps si c’est pour gâcher ce temps à travailler (mis à part pour ceux qui n’ont jamais eu d’autre horizon dans leur vie que le travail).
Mais il y a pire, car cette fausse évidence se double d’une véritable arnaque. En effet, les années supplémentaires pendant lesquelles il faudra travailler (de 60 à 62, 65 voire 70 ans) ne sont pas équivalentes aux années gagnées en fin de vie.
Entre 60 et 65 ans, il y a courte période pour profiter de sa retraite, car on est à peu près en bonne santé. Ce sont ces années-là qu’il va falloir offrir au Medef.
Les années suivantes, où le corps de dégrade où il faut apprendre à vivre avec les maladies de la vieillesse, où l’on va « du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit » pendant que « la pendule d’argent qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends », ne sont pas comparables avec les premières années de la retraite.
Les promoteurs de cette fausse évidence ne nous proposent en fait, pas autre chose qu’une partie de bonneteau.
« Sans compter qu’avec une telle logique, on pourrait aussi bien décider que les femmes doivent travailler plus longtemps que les hommes, puisqu’elles vivent plus longtemps ! » => Très bien vu !
BIEN.
Ta question vient du fait que tu t’es chopé une bulle en arithmétique au Certif (heureusement que tu es bon en français, autrement tu l’aurais pas eu…)
La question est de savoir compien de compatriotes un travailleur en activité peut faire vivre.
C’est aussi simple que cela…
En gros les gens travaillent vraiment entre 25/30 ans et 50/55 ans (avec malgré tout 20% de chômage)
Reste à faire vivre les chômeurs (enfin la petite moitié qui est indemnisée) les jeunes entre 0 et 25 ans, voire 30 et les vieux cons au-delà de 50/55 ans et qui ont de plus en plus tendance à durer jusqu’à 80 ans ou davantage…
Dur pour les malheureux qui bossent, cotisent et font vivre notre pléthorique administration !
Très dur. Peut-être même insupportable…
PG
Houses are expensive and not everyone can buy it. However, mortgage loans are invented to help different people in such situations.