Vivement demain

kiosque

Depuis toujours je déteste le 1er mai. Rien à voir avec le muguet, même si je n’aime pas les fleurs. Rien à voir non plus avec les défilés syndicaux, cela me passionne peu. Pas de lien avec la fête de Jeanne d’Arc du FN non plus. Non, si je n’aime pas du tout, mais alors pas du tout, le 1er mai c’est…parce qu’il n’y a pas de journaux.Vous me direz d’aller sur le net et de me débrouiller avec ça. Il y a de quoi faire ! Rien à voir.

Depuis toujours je déteste le 1er mai. Rien à voir avec le muguet, même si je n’aime pas les fleurs. Rien à voir non plus avec les défilés syndicaux, cela me passionne peu. Pas de lien avec la fête de Jeanne d’Arc du FN non plus. Non, si je n’aime pas du tout, mais alors pas du tout, le 1er mai c’est…parce qu’il n’y a pas de journaux.Vous me direz d’aller sur le net et de me débrouiller avec ça. Il y a de quoi faire ! Rien à voir.

(…)

J’aime aller chez le marchand de journaux – le mien – récupérer ma pile et les feuilleter, avant de les lire plus à fond plus tard. D’ailleurs, où que je sois, le kiosquier devient mon meilleur ami !

S’il m’arrive – par malheur – de partir à l’étranger, j’effectue un repérage dès mon arrivée : je veux savoir où est le marchand de journaux le plus proche. Puis, je m’y rends, toutes affaires cessantes, et je calcule – montre en main – la distance entre mon lieu de villégiature et ce marchand de journaux.

Ensuite, j’y entre et commence la négociation : à quelle heure – très précisément – ouvre-t-il ? Peut-il me garder les journaux français ? Oui oui, même le Elle ? Merci. Quoi ? deux ou trois jours de retard ? Comment ça le double du prix Français ? etc.

Le lendemain, je suis là, méfiant, prêt à mordre, dès l’ouverture.

J’ai bien pris soin de semer dans les rues tous ces Français (?) qui, comme moi, se sont levés bien avant l’aube pour récupérer leur presse… Du coup, je me suis évidemment paumé dans les rues de ce pays hostile.

Je viens le premier, car je soupçonne le vendeur – ce traître – d’avoir oublié ma commande ou, bien pire, d’avoir passé un deal secret avec un autre Français, plus riche, qui a payé le triple pour qu’on lui mette les journaux de côté…

Bilan des opérations, chaque matin, je patiente en moyenne un quart d’heure, le temps que le marchand, excédé par ma présence et ma pression matinales, retrouve les malheureux journaux Français arrivés au milieu des stocks de tonnes de journaux en langues étrangères qui s’entassent.

Mon rêve ? Lire couramment l’italien, l’allemand et l’anglais pour me taper tous les journaux du monde tous les jours !!!

En province aussi, se crée immédiatement un contact charnel entre le marchand de journaux et moi.

En moins de deux jours, je suis devenu son meilleur client et je dois impérativement le prévenir la veille de mon départ, sinon je creuse un trou abyssal dans son chiffre d’affaires avec ce qu’il m’a mis de côté !

Au bureau, enfin, les filles savent très bien que s’il manque un journal, ça me rend fou, même si je les ai déjà lus chez moi…

Quant à imaginer toucher, juste toucher, un journal avant que je l’ai froissé, vous pouvez toujours essayer !

Donc ce matin, vous voyez, je suis perdu, NRV (encore plus) et pas loin de penser que le 1er mai a été inventé contre moi… C’est vous dire !

Vivement demain.

http://www.youtube.com/watch?v=8AoeM3V0LDg

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1 Mai, 2006

Épicerie ouverte

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