J’avais décidé de rentrer à pied. Les sirènes des voitures de pompiers qui tournaient entre Trouville et Deauville ont attiré mon attention. Et puis, en approchant de ma maison, près de la plage, j’ai entendu un bruit inhabituel. L’hélicoptère… J’ai compris.
J’avais décidé de rentrer à pied.
Les sirènes des voitures de pompiers qui tournaient entre Trouville et Deauville ont attiré mon attention.
Et puis, en approchant de ma maison, près de la plage, j’ai entendu un bruit inhabituel.
L’hélicoptère…
J’ai compris.
(…)
Malgré l’heure, pas loin de 22 heures, ils recherchaient un bateau ou un baigneur.
Comme aimanté par le bruit de l’hélico, je me suis dirigé vers la plage.
Je savais que la marée descendait (basse vers minuit).
La nuit était sombre.
Quelques gouttes de crachin se frayaient un chemin entre les rafales de vent.
Le bruit de la mer.
Et puis celui de l’hélico. Juste au dessus.
J’ai vu, sur ma gauche, les gyrophares des véhicules de secours. Tous rassemblés sur le parking de la plage.
Après un dernier passage, l’hélico s’est perdu dans la nuit.
Et puis les lampes-torche sont arrivées de la mer, le long du ponton.
Au loin.
Elles se secouaient en cadence. Cinq ou six torches.
Des hommes, des femmes, des sauveteurs, des pompiers, qui couraient.
Leurs torches à la main.
Ils remontaient de la mer vers le parking.
Ils sont passés à un mètre.
L’un d’entre eux portait l’enfant dans ses bras.
Incapable de détourner les yeux.
Ils l’ont porté dans l’ambulance.
Je suis parti.
J’ai téléphoné.
Parler à quelqu’un.
Je suis allé discuter avec mes épiciers.
Et puis, je suis rentré dans la maison vide.
Je me suis assis devant l’ordinateur.
La mer, ma voisine, ce matin, je ne veux plus te voir.
Même en peinture.
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