« Rachida, j’ai quelque chose à te dire… »

Déstabilisée

Je suis tombé, par hasard, sur la confession, « en privé » de Rachida Dati, au Figaro Madame

Je suis tombé, par hasard, sur la confession, « en privé » de Rachida Dati, au Figaro Madame

(…)

C’est un petit rien.

Ou un « je ne sais quoi ».

Une impression.

Pas grand chose.

Rachida Dati donne au Figaro Madame une interview sur un registre très privé.

On y apprend même la chanson qu’elle chante sous la douche. C’est vous dire.

Tiens, la voilà la chanson…

http://www.youtube.com/watch?v=Wz5yQ71TrCs

Bref, le registre est très intimiste.

Avec des questions aussi profondes que « Jusqu’où iriez-vous par amour ? ».

Légèrement étonné par le caractère très intrusif de cet entretien, j’étais presque arrivé à son terme.

Quand l’une des dernières réponses de Rachida Dati m’a fait une impression très bizarre :

« La phrase qui vous déstabilise ? ‘J’ai quelque chose à te dire‘.  »

Allez savoir pourquoi, je suis resté complètement bloqué là-dessus ?

Pourquoi ces sept mots de Rachida Dati m’ont-ils stoppé net ?

Pourquoi ai-je la quasi certitude qu’il y a là quelque message caché ?

Pourquoi suis-je certain que Rachida parle là de sa vie la plus publique ?

Est-ce lié à l’emploi du mot « déstabilise » dans la question ?

Un mot qui renvoie très souvent au registre politique ?

Est-ce à cause de cette autre interview, donnée à El Pais, et dans laquelle l’ex-Garde des Sceaux affirme tranquillement : « l’entourage de Sarkozy a voulu me détruire » ?

Je ne sais pas très bien.

En tout cas, lorsque Rachida Dati énonce la phrase qui la « déstabilise » – « J’ai quelque chose à te dire » -, moi, dans ma tête, j’entends résonner la voix de Nicolas Sarkozy qui lui parle :

Faites le test…

17 Commentaires

  1. « J’ai quelque chose à te dire » c’est un peu comme « Il faut qu’on parle ».
    Dans le registre personnel ou professionnel c’est l’invitation à une discussion franche en tête à tête. Déstabilisant parce statistiquement c’est rarement augure de bonnes nouvelles.
    Après.
    Est que c’est la voix de Nicolas Sarkozy qui résonne là-dessous et/ou un message personnel ?
    Cette interview « privée », décryptée par un expert en auditions (moi, regardez je bombe le torse comme tous les « spécialistes » audiovisuels)laisse entrevoir des pistes. Et si tout cela n’était qu’un message privé ?

    « Avoir prêté serment en février dernier, cela signifie… ?
    Beaucoup d’émotion, comme pour mon premier serment pour être magistrate. C’est un engagement. »

    Un serment, c’est un engagement. Comme en amour. Message à double sens.

    « À quoi pensez-vous le matin devant la glace ?
    Ce n’est pas mal d’aimer et d’être aimée. »

    Constat, regret ou désir ?

    « Vos prochaines vacances ?
    Pas de programme. Aller au bout du monde, je veux bien, ça dépend avec qui ou pour qui… »

    L’option « regret ou désir » prend un point, surtout que les vacances c’est presque demain.

    « Une journée sans texto, c’est possible ?
    Oui. »

    Encore une fois peut-être « private message ». Une journée sans texto intime reçu ?

    « Jusqu’où iriez-vous par amour ?
    Très loin, pour ne rien regretter. »

    Notons le conditionnel de la question et la réponse qui ne remet pas ce mode au présent ni au passé. Constat implicite qu’elle n’a pas été très loin. L’option « regret ou désir » prend deux points.

    « Votre mot favori ?
    Absolu. »

    Voilà bien un mot, ou un qualificatif, qui n’a rien à voir avec la politique mais bien avec l’affectif. Mme Dati rêve d’absolu…tout simplement.

    La phrase qui vous déstabilise ?
    « J’ai quelque chose à te dire. »

    Annonce de rupture.

    « Que détestez-vous par-dessus tout ?
    Les faux-culs ! »

    Mme Dati étant entouré de faux-culs, cela peut-être autant être du domaine privé que politique. N’empêche, dans le contexte, cela interpelle.

    « Qu’est-ce que vous aimez qu’on dise de vous ?
    « Elle est courageuse. » »

    Message subliminal du genre : « Ne vous inquiétez pas je vais m’en sortir… »

    BILAN DE L’ANALYSE /

    Mme Dati, vraisemblablement, vit un gros chagrin d’amour, rien de politique là-dedans. Une rupture, douloureuse, au sujet de laquelle, privée de contact (textos) avec l’objet de son désir d’absolu, elle utilise, en grande pro de la communication, le Figaro magazine pour envoyer une bouteille à la mer, un ultime message de passion et d’amour.
    C’est beau comme un chapitre de n’importe quel opus de la collection Arlequin.

    Les rédacteurs en chef de magazines people (tous médias confondus) peuvent me joindre en contactant Guy Birenbaum à l’épicerie pour ce scoop que je leur offre avec une lucidité rare et cette analyse fondamentale pour la vie politique française.*

    *(Paiement uniquement en liquide à la caisse près de la sortie)

  2. Chacun ses lunettes…

  3. Moi j’entends jamais Sarkozy raisonner.
    A moins que…
    « J’ai queqchose à t’dire ».
    Ah oui, là c’est bon.

  4. C’est par ses mots qu’est larguée la jeune Maggie dans le standard de Rod Stewart Maggie may.
    http://dai.ly/zT4aJ

  5. Bonjour,

    Sinon confidences intimes mises à part, regrets, remords et chanson sus la douche mis à part, est ce que l’on apprend dans cette interview ou tout est dévoilé, le nom du Pére de Zohra Dati et pourquoi elle a voulu garder son identité secréte ?
    Enfin je dis ça, c’est juste que se taper une interview entiére de Rachida, un samedi matin…

    A toute

    Bada

  6. « J’ai quelque chose à te dire » me renvoie à « quelqu’un m’a dit », chanson de… Madame Sarkozy III ! Je vous laisse commenter…

    (Noter au passage la richesse du champ lexical : chose, quelque, quelqu’un, dire. C’est Gracq qui doit être jaloux dans son urne !

    http://tinyurl.com/67j7vy

  7. Tautologie
    le tutoiement n’annonce rien de bon…celui qui tutoie la ministre est un, une intime dans cette phrase il plane comme une menace, ce que je vais t’annoncer (prépare toi)….même si l’analyse de Mc Lane est pas mal du tout et bien vue, que les foudres viennent à briser le coup ou qu’elles soient annonciatrices de déboires de la part du chef…. ça sent l’élargissement( ben oui on peut le vivre aussi comme une libération, la douleur faisant référence au syndrome de l’esclave affranchie),
    même si la rupture intervient avant l’énonciation

  8. Je pense que c’est une phrase qui interpelle chacun, non ? J’ai quelque chose à te dire convoque toute la culpabilité qui traîne en nous, convoque les espoirs d’amour, les rêves de richesse, les projections vaniteuses, bref toutes les espérances, parce que bien évidemment on imagine que la chose à dire nous concerne.

    Petit problème, juste après, quand on a entendu le quelque chose en question, on découvre qu’il n’y en avait que pour l’autre, qu’il a compris, interprété, entendu, rêvé, culpabilisé d’une chose, et de cela il a à vous parler.
    Et là, tout à coup, on retombe de ce petit promontoire où la phrase initiale nous avait installé.

    http://anthropia.blogg.org

  9. Je pense que c’est une phrase qui interpelle chacun, non ? J’ai quelque chose à te dire convoque toute la culpabilité qui traîne en nous, convoque les espoirs d’amour, les rêves de richesse, les projections vaniteuses, bref toutes les espérances, parce que bien évidemment on imagine que la chose à dire nous concerne.

    Petit problème, juste après, quand on a entendu le quelque chose en question, on découvre qu’il n’y en avait que pour l’autre, qu’il a compris, interprété, entendu, rêvé, culpabilisé d’une chose, et de cela il a à vous parler.
    Et là, tout à coup, on retombe de ce petit promontoire où la phrase initiale nous avait installé.

  10. Quelqu’un m’a dit, j’ai quelque chose à te dire, tous les oiseaux nous chantaient la liberté, mon père comprenait, de mes dix premières années il ne me reste plus rien les yeux fermés j’entends mon père chanter la la la…

  11. @Guy

    Je le savais. T’as vraiment pas de cœur…

    😉

  12. Une interview dans un journal, comme on sait, c’est une heure d’entretien et des heures d’écriture, des échanges entre le journaliste et l’interviewé, de la mise en forme pour produire un texte qui ne va finalement que refléter le contenu de l’entretien en face à face. Il arrive même parfois qu’en préparant l’entretien, l’interviewer demande à l’interviewé « quelle(s) question(s) veux-tu que je te pose ? »… bref, c’est une opération de communication !

    Intimiste, c’est le registre de ce papier, un angle d’attaque et rien d’autre. C’est de la forme et pas du fond. Rachida n’abandonne pas sa sophistication et son sens de la mise en scène… Les messages sont subliminaux, ce que démontre @MacLan.

    Après l’expertise en audition, il faudrait faire une analyse herméneutique : utiliser le Figaro Magazine (il y a 40 ans, Rachida aurait utilisé Jours de France) pour prendre la parole alors qu’elle n’est pas spécialement sous les feux de la rampe actuellement (les journalistes disent « elle n’a pas d’actu » ;))… c’est ça qui est intéressant, surtout pour ne pas dire grand chose.

    Les séparations sont toujours douloureuses. Sarkozy (le père de Zohra ?) a frappé des coups nombreux et douloureux. Rachida en souffre. Ce papier est la réponse de la bergère au berger : OK, c’est fini, terminé entre nous…. je souffre seule et abandonnée, mais la vie continue…

    Rachida Dati a essayé de rester sous les feux de la rampe, mais avec cet entretien, elle confirme publiquement que sa traversée du désert est commencée : seule (et donc libre), elle va attendre son heure. La vengeance (surtout féminine) est un plat qui se mange froid.

    Comme dit JP Capdevielle « les policitiens finiront tous un jour au fond d’un asile » !
    Un peu de musique :
    http://www.youtube.com/watch?v=Mkzw7Wop9pU

    Francois

  13. Elle sait qu’après vient souvent un « J’ai plus rien à te dire ».
    Ou un « Restons-en là ».
    D’où votre blocage…

  14. Bon j’ai quelques choses à te dire! la petite France de Strasbourg, ça va un peu, la saucisse et la choucroute aussi, mais l’épinalerie des cigognes de Colmar pour qui tu sais ça fait trop.
    Et c’ets vrai d’un seul coup figaro m’dame est devenu un très grand journal.
    Si un jour on devait taxer les supports merdiatiques d’éco participation pour les exemplaires non lus, faudra commencé par le support au grand Serges.

  15. Je suis venu e te dir’que je m’en vais
    Et tes rires n’y pourront rien changer
    Comm’t’as si bien dit Cécilia j’y étais »
    je suis venu te dir’que je m’en vais
    Je m’souviens des nuits anciennes et je pleure

  16. Même Dati n’attire plus chaland ? C’est plutôt ce satané captcha qui freine le désir de conso.

  17. La Maritza est une rivière

    concernant madame Dati ce ne peut être qu’une rivière de diamant.

    et justement les habitants du diamant, commune des Antilles sont appelés les diamantinois.

    là, je m’arrête conscient que je m’engage dans une analyse qui n’arrive pas à la cheville de celle de McLane

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