Comment les journalistes interviennent-ils dans le débat qui ravage le milieu des enseignants, depuis quelques décennies, entre les partisans de « l’enfant au centre », et ceux du « savoir au centre » ? Tableau noir et lecture syllabique contre « activités d’éveil », culte de l’effort contre respect des « rythmes de l’enfant » : le débat théorique fait rage. Les noms d’oiseaux volent. Modes d’apprentissage, violence à l’école, absentéisme : tous les sujets, ou presque, les voient s’opposer. Cette violence reflète d’ailleurs mal une pratique des enseignants, dans le secret de leur salle de classe, plus nuancée, plus « à la carte » qu’il n’y parait…
Comment les journalistes interviennent-ils dans le débat qui ravage le milieu des enseignants, depuis quelques décennies, entre les partisans de « l’enfant au centre », et ceux du « savoir au centre » ? Tableau noir et lecture syllabique contre « activités d’éveil », culte de l’effort contre respect des « rythmes de l’enfant » : le débat théorique fait rage. Les noms d’oiseaux volent. Modes d’apprentissage, violence à l’école, absentéisme : tous les sujets, ou presque, les voient s’opposer. Cette violence reflète d’ailleurs mal une pratique des enseignants, dans le secret de leur salle de classe, plus nuancée, plus « à la carte » qu’il n’y parait…
(…)
Pour savoir comment travaillent les journalistes spécialistes de l’éducation, nous avons invité trois d’entre eux. Journaliste au Figaro, Natacha Polony se situe résolument au côté des « transmetteurs de savoir ». Son confrère du Monde, Luc Cédelle, se veut plus impartial. Enfin, Pascal Bouchard, animateur du tout nouveau site Touteduc.com, résolument partisan des « pédagogies Meirieu », celles de « l’enfant au centre », assure qu’il s’efforce pour sa part, nonobstant ses propres convictions, de donner la parole à tous les « camps »…
L’émission est proposée par Daniel Schneidermann, déco-réalisée par François Rose et préparée par Laure Daussy.
Pour équilibrer le plateau, je pense qu’il aurait été pertinent d’inviter E Zemmour.
Quoi qu’on pense de ses déclarations, il a un vrai regard sur le devenir de l’éducation nationale et de ses éventuelles dérives.
Ainsi, au lieu d’être 3 contre 1 (une), vous seriez passés à 3 contre 2.
Depuis des années les politiques cherchent à mettre école et entreprise en binôme, couper des crédits, casser le syndicat on a mis à terre les sections littéraires, brisé la filière ES etc etc
Le jour ou les mômes iront à l’école pour apprendre à apprendre des savoirs qui demain leur permettront de faire un choix proff., alors on remettra du sens sur qu’est-ce que l’école, les savoirs, la transmission….
Des ouvrages scolaires qui souvent sont assez terrifiants, l’image des enseignants cassée depuis « le dégraissage..; » et bien avant, des profs frustrés, en mal de reconnaissance, des élèves paumés, une école a deux vitesses qui ne joue plus depuis bien longtemps, son rôle d’intégration et encore moins « d’égalité ».
Les jeunes vivent dans la violence, celle du monde, de la société, des modèles, que nous adultes nous leur proposons.
Cette agressivité des jeunes, instabilité, dit bien l’insécurité le malaise de toute la société.
Si je devais faire une réforme très vite, elle serait de redonner aux enseignants une place respectueuse, salaire, valorisation de l’école et équipe enseignante (y’a du boulot) qui leur redonnerait une autorité naturelle, et ils cesseraient de se victimiser entrainant les jeunes dans une zone de turbulence, d’insécurité (la fragilité de l’un renforce celle de l’autre), car ils captent vite quand il n’y a plus de pilote dans l’avion
C’est quoi cette suspicion envers une journaliste du Figaro ?
Vous voyez le mal partout.
Polony soit qui mal y pense…
PS : http://www.youtube.com/watch?v=Ajq4PmPcJ8c
elle y est Natacha dans la manif ?
😉
ça n’a rien à voir mais je viens de lire un RT que vous faites sur votre Twitter à propos de Nicolas Demorand de FranceInter; il me vient à l’esprit que Nicolas Demorand arrête sa Matinale (il était obligé de se lever encore plus tôt que vous) au moment PRECIS (c’est moi qui souligne) où Le PlanB ( http://tinyurl.com/2vb8lng pour ceux qui connaissent pas) cesse sa publication. Or c’est là que je veux en venir, ND était un client fidèle du PlanB ( v. par exemple : http://tinyurl.com/3y28ldk ), dès lors cette coïncidence frappante ne peut manquer d’interpeler le citoyen amoureux de la presse (écrite et parlée) et de ceux qui la font. Qu’en pensez-vous qui semblez au fait de ces choses-là et bien introduit? A quand une Ligne Jaune Nicolas Demorand / PlanB avec BHL en modérateur? Ce jour-là c’est promis je m’abonne à ASI, dites-le à M. Schneidermann.
Pour le coup, j’aurais aimé plus de pédagogie de la part des invités initiés qui s’expriment avec leur jargon. Et je vois là une raison au sentiment d’échec et d’exclusion des élèves, à la non-communication dans les classes. Je pleure comme le petit garçon et j’éteins la ligne jaune en me disant qu’ils y restent
et j’ajoute que je suis pas la seule vu le peu de commentaire !
Mais qui arrivera à penser que ce pourrait être « construire la société de demain » qui est au centre ?
Lorsque j’ai vu le sujet de cette émission, je me suis empressée de la regarder. De façon générale, j’apprécie beaucoup Lignes Jaunes car chaque intervenant peut s’exprimer longuement et vous posez les questions que l’on aimerait soi-même poser. Mais là, j’avoue que je suis restée sur ma faim. J’ai trouvé que le débat était resté trop superficiel. J’aurais aimé que les intervenants s’expriment davantage sur leurs différences, sur le fond, sur leurs propositions, etc. et pas seulement sur les chiffres de la violence scolaire ou sur le fait de savoir un journaliste était là pour présenter les faits le plus objectivement possible ou s’il devait être engagé (même si cette question est également intéressante).
Bref, j’ai été un peu déçue et pourtant les intervenants étaient tous très au courant des problèmes de l’Education nationale. une prochaine fois, peut-être ? 🙂
Good gracious ! Je ne pensais pas occuper autant la pensée de toutes ces grandes pointures… Ni être si présent en fond d’écran. Allons, Birenbaum, pourquoi avoir tenté de mettre Polony en accusation (ça ressemblait furieusement à l’Aveu, à certains moments) au lieu de m’inviter, moi, pour scalper Pascal Bouchard en direct live ? Ça, ça vous aurait donné de l’arrêt sur image…
Mais il se trouve que j’ai autre chose à faire : j’ai des élèves, et des savoirs à transmettre — j’en ai fini avec les plateaux.
Quant à votre mise en accusation de Claire Mazeron, c’est drôle — vous ne savez même pas à quel point. D’ailleurs, dans son débat (récent) avec Meirieu, la ligne de partage entre la syndicaliste éclairée et le néo-vert ambitieux était très fine…
Vous êtes un stalinien, Birenbaum. Ce que vous faites, c’est un procès de blouses blanches à l’envers.
Ce débat est effectivement très superficiel, même Polony semble assez maladroite car ses termes ne sont pas bien définis et elle ne cherche pas à polémiquer, du coup rien ne se passe et les lignes restent floues, les sujets survolés, rien n’est approfondi, aucune analyse n’est creusé vraiment.
C’est pour tout cela, justement, qu’en tant que prof de lettres j’ai constituer un dossier conséquent sur ce site :
http://sites.google.com/site/ecolerepublicaine/home
Vous m’excuserez pour les bourdes orthographiques de mon message précédent, « en tant que prof de lettres » je vais faire ma correction :
– creusée
– constitué
Traité de Stalinien par le vrai Jean-Paul Brighelli (si si), dans les commentaires de mon épicerie. Une extase !
Bonjour
Ne me remerciez pas, c’est moi qui ai mis le lien sur son blog.
Quant au fait de savoir qui est Stalinien ou non, à vrai dire on s’en fiche un peu. Savoir si vous maîtrisiez votre sujet, ça m’intéressait beaucoup plus, et là, vous n’avez pas été convaincant.
Par exemple on ne se flatte pas d’ignorer qui est Frackowiak et on n’accepte pas ensuite benoîtement la présentation qui en est faite par Pascal Bouchard sans perdre au moins un peu en crédibilité. L’homme seul contre l’appareil, en l’occurence, c’était Gilles De Robien, et pas l’inverse. C’est trois fois rien, une broutille, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que ça fait tâche quand même.
D’ailleurs, j’ai trouvé ça ironique de vous voir écouter attentivement ce que disait Bouchard sur les succès d’édition des Pamphlets contre l’éducation, rarement de qualité universitaire, disait-il. Vous en avez lu, de la littérature de niveau universitaire en sciences de l’éducation ? Essayez un peu, vous ne serez pas déçu…
De manière générale, si vous vous étiez intéressé un peu plus à l’éducation en maternelle, au primaire, aux programmes, aux méthodes de lecture, etc. vous auriez eu une amorce de débat autrement plus féconde que la question des violences à l’école, qui a fait logiquement consensus auprès des invités sur le calvaire au quotidien qu’était devenu dans tellement de cas le métier d’enseignant, y compris dans les établissements réputés sans histoire, comme le disait Luc Cédelle.
Consensus qui ne vous a d’ailleurs guère ému tant vous vous êtes obstiné à demander « des chiffres ».
Voilà, ce n’est pas Brighelli qui vous le dit, c’est un couillon d’ancien emploi-jeune, ça ne vous transportera pas bien haut, mais cela peut quand même vous être utile, au cas où vous voudriez vous repencher sur la question.
Je pense que vous n’avez pas bien compris que le sujet n’est pas l’école, mais le journalisme à son sujet. Rien de grave. Sachez que j’ai beaucoup plus de considération pour vous, sans même vous connaître, que pour ce braillard invétéré.
Si, en fait, je l’avais compris, mais la préparation de l’émission aurait dû vous permettre de découvrir qu’on rangeait sous une même bannière antipédagogiste des organisations qui n’avaient en fait rien à voir. Par exemple, il suffit de comparer le GRIP et SOS Education et se demander ensuite à qui profite le plus le label « antipédagogiste » (certainement pas au GRIP).
C’est pour cela que pouvoir lire une interview d’une institutrice du GRIP par Natacha Polony dans le Figaro est en fait riche de sens, de même que l’aide reçue par Brighelli de cette même institutrice pour écrire « Fin de Récré » (qui est tout sauf l’oeuvre d’un braillard invétéré).
De même enfin que le compliment appuyé de Natacha Polony durant l’émission à Luc Cédelle sur les qualités d’enquêtes de son blog (où on peut lire justement une série de billets concernant SOS Education).
Mais bon, c’est sans doute facile à dire après…