Aujourd’hui, je cède la place à Frédéric Martel, auteur du livre Mainstream et animateur de l’émission sur les médias et les industries créatives à France Culture (Masse Critique, dimanche, 19h). Lourdement critiqué dans le Nouvel Obs par François Cusset, il a décidé de répondre point par point à l’hebdo dirigé par Denis Olivennes, qu’il soupçonne d’avoir diligenté l’attaque, à cause de leur différend sur Hadopi et sur Nicolas Sarkozy. Il leur a donc envoyé un véritable « droit de réponse ». Comme l’Obs fait la sourde oreille, Frédéric Martel m’a proposé, par mail, de publier son texte. J’ai accepté. Frédéric Martel sera présent dans l’épicerie pour répondre à toutes vos questions et, pourquoi pas, critiques dans les commentaires...
Aujourd’hui, je cède la place à Frédéric Martel, auteur du livre Mainstream et animateur de l’émission sur les médias et les industries créatives à France Culture (Masse Critique, dimanche, 19h). Lourdement critiqué dans le Nouvel Obs par François Cusset, il a décidé de répondre point par point à l’hebdo dirigé par Denis Olivennes, qu’il soupçonne d’avoir diligenté l’attaque, à cause de leur différend sur Hadopi et sur Nicolas Sarkozy. Il leur a donc envoyé un véritable « droit de réponse ». Comme l’Obs fait la sourde oreille, Frédéric Martel m’a proposé, par mail, de publier son texte. J’ai accepté. Frédéric Martel sera présent dans l’épicerie pour répondre à toutes vos questions et, pourquoi pas, critiques dans les commentaires...
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Monsieur le directeur de publication, Cher Claude Perdriel,
Le 6 mai dernier, le Nouvel Observateur a publié une critique de mon livre Mainstream. Cette critique, signée par un collaborateur extérieur, François Cusset, est intéressante pour ce qu’elle dit, et pour ce qu’elle ne dit pas. Un critique est libre de ses jugements, et même lorsque ceux-ci sont sévères, ils sont le reflet d’une liberté qu’il faut à tout prix préserver dès lors que sa critique obéit aux règles déontologiques minimales ; par exemple : la bonne foi, le respect des faits, le refus des règlements de comptes etc. En l’espèce, la critique du Nouvel Observateur me paraît malheureusement devoir appeler un droit de réponse.
Revenons sur l’article, puis sur son auteur, enfin sur les raisons qui ont rendu possible cet article. Ce faisant, cette affaire, certes secondaire, me semble significative de méthodes journalistiques graves qui ont cours aujourd’hui au Nouvel Observateur et laissent augurer du pire si le Nouvel Obs devait racheter Le Monde. C’est l’indépendance de la rédaction du Nouvel Obs et son objectivité qui sont ici en cause, ainsi qu’une conception honnête du journalisme. C’est donc une affaire qui dépasse largement le simple compte rendu d’un livre.
Dans sa critique uniquement à charge et systématiquement de mauvaise foi, François Cusset commet une série d’erreurs, amalgames, et fautes factuelles sur lesquelles je vais revenir.
Mais d’abord : pourquoi ce livre déplaît-il tellement à François Cusset ? Ce n’est pas véritablement pour son contenu, sa méthode d’enquête ou pour ses faits (Cusset n’a d’ailleurs pointé aucune erreur factuelle dans sa critique), mais pour des raisons politiques. C’est d’abord parce que ce livre déplace complètement les débats français sur les industries culturelles (que je préfère appeler « industries créatives ») et rend obsolète beaucoup de travaux critiques de l’extrême gauche sur la culture de masse. Ensuite, ce livre vient élargir la définition de la culture, qu’une certaine élite conservatrice de droite et, paradoxalement, l’extrême gauche ou certains critiques de cinéma, s’unissent pour garder étroite afin de protéger leur statut social et leur légitimité. N’en déplaisent à tous ceux-là, pour moi, le dynamisme du jeu vidéo, la créativité d’Internet et des séries télévisées, la musique pop et le cinéma américain font aussi partie de la culture. On ne doit pas systématiquement juger les pratiques culturelles, on doit sortir d’un certain catéchisme culturel qui entend exercer un contrôle culturel sur la culture. De plus, mon livre explique, justement, pourquoi les critiques de livres, de cinéma et de musique n’ont plus prise sur les goûts culturels des gens, aux Etats-Unis bien sûr (dans mon chapitre sur Pauline Kael, Tina Brown et Oprah Winfrey déjà largement commenté) mais aussi en France où la mort du critique culturel est proche.
C’est ensuite parce que je ne juge jamais de cette culture « mainstream » qui se situe entre l’art et le divertissement, comme on le fait si souvent en France, en dénonçant sa qualité, en conspuant sans le comprendre l’hégémonisme américain et en moquant la stupidité culturelle du peuple. Cela m’a toujours amusé, d’ailleurs, que l’extrême gauche déteste autant la culture de masse, elle qui prétend parler au peuple mais, paternaliste et condescendante, ne comprend pas le b.a.ba de ses pratiques culturelles. Il y a plus : François Cusset ne peut accepter, sans doute, que mon livre soit à ce point dépolitisé — choix que j’assume — sur un sujet qu’il s’obsède à politiser, comme le font d’ailleurs toujours la gauche radicale et la droite nationaliste — également ennemis de ce livre. Pour les uns comme pour les autres, en effet, si on ne dénonce pas les industries culturelles et la culture de masse, on est automatiquement disqualifié, façon Cusset, en « Tintin zélé du capitalisme culturel ». Le « mainstream » n’est pas un concept ; c’est un mot ; un mot polysémique et mon enquête tente de comprendre son fonctionnement. Enfin, la vision que je donne de la mondialisation culturelle, laquelle n’est en aucun cas idéologique (je parle du futur de la culture tel qu’il se dessine dans les pays émergents et via le numérique), mais le résultat d’une longue enquête de terrain, ne peut que heurter les sociologues de salon façon François Cusset. A contrario, c’est pour ces mêmes raisons que le livre est en cours de traduction dans sept pays, qu’il a été accueilli très favorablement par la presse étrangère (par exemple cette semaine dans Newsweek), qu’il est depuis deux mois dans les listes des meilleures ventes (dont celle du Nouvel Obs) et qu’il a été chroniqué sérieusement par une large partie des médias et des sites Internet français — sauf, notamment, le Nouvel Obs.
Voilà pour le cadre d’ensemble. Venons-en aux erreurs de faits de la critique de François Cusset dans l’Observateur.
Trop long et inintéressant. Franchement, qu’est ce qu’on en a à faire d’un règlement de comptes entre egos journalistiques ?
Long et très intéressant. Le sarkozysme (Olivenne) qui utilise une gauche extrême et caricaturale pour saper l’expression d’une opinion intelligente et constructive…tout un symbole.
Lu en long et en large… juste excellent. Le nouvel observateur est dirigé par l’homme de l’HADOPI, les 10 pages offertes à NS, dont partout à Paris on sait qu’il voulait devenir ministre de la culture de NS…
Texte extrêmement intéressant et lu avec minutie.
Les réglements de compte me laissent toujours un peu pétrifiée, je trouve cette attaque à l’encontre de Mr Martel assez désolante. En même temps qu’attendre de Mr Hadopi et de son porte-flingue « sociologue de salon »?
Pas lu « Mainstream » mais ça m’a donné envie du coup. Une belle défense face à une attaque « pan-pan t’es mort », c’est quand même drolement plus intéressant qu’une banale chronique ou édito. J’aime les belles passes d’armes. C’est mon côté romantique.
c’est super osé, et argumenté…
avec force et courage
j’adore masses critiques – on y apprend plein de choses
quant à olivennes, son compte en banque est bien fourni il me fait penser à un mauvais groucho pas marx…
j’ai lu votre livre, il est excellent..
Intéressant.
Je ne suis pas persuadé que l’achat du Monde par « l’équipe du NouvelObs » soit une bonne chose. Je ne suis pas persuadé que cet achat par « l’équipe de Free » en soit une, non plus.
Mais Frédéric Martel, êtes-vous sincère ou feignez-vous d’être étonné que ce droit de réponse n’ait pas été publié?
En effet, dans ce droit de réponse il y a des attaques ad hominem.
Répondre à une critique littéraire en s’en prenant à l’auteur (de cet article) et aux écrits de cet auteur et non pas uniquement au contenu (de cet article)… c’est presque la garantie que ce droit de réponse ne soit pas publié.
Etait-ce ce que vous cherchiez?
Nommer, par exemple, SUD, le NPA est-ce une défense habile? Le NouvelObs aurait-il dû ensuite accorder un droit de réponse à ce syndicat et ce parti pour la façon dont vous les mettiez en cause dans votre droit de réponse.
Charles.
http://lepost.fr/perso/charles-ex-hautetfort/
Long, intéressant, mais à la démarche consternante.
Cela m’a donné envie de lire Mainstream, mais de punir sévèrement (bonnet d’âne et fessées) les deux « journalistes/écrivains/sociologues » qui nous infligent ces querelles stériles et pathétiques.
Et je ne parle pas de ceux qui les favorisent…
Merci à à l’épicier et à Frederic Martel!
Cet article est la preuve que nous pouvons élever le débat grâce au Web.
Sans limite de caractère et liberté de ton.
C’EST CA le débat d’idée !!
M. Martel a tellement raison, je plains sérieusement les journalistes de l’Obs … Honte à Olivenne !!
Des articles comme celui ci , on en redemande !!!!
C’est dingue quand même ce qui ce passe au Nouvel observateur : je me demande comment la rédaction et même moi, simple lecteur, pouvons tolérer la présence d’un mec prêt à tout pour devenir ministre de Sarkozy ou d’un autre éventuel Président, de droite comme de gauche…
Du bling bling au bling bang
La presse de « gauche » « indépendante » se bessonise, c’est une tendance née sous le sarkozisme, toute pensée de gauche honorable, ne peut réellement s’épanouir que sous le sarkozisme, car lui seul peut incarner l’humanisme réaliste expurger de son fantasme non pas égalitaire mais, réaliste et progressiste.
Pour cela il faut une confiance aveugle en sa doctrine… et ça marche et je dirais même ça court…..
L’indépendance passe par l’allégeance, ben quoi….
C’est bien simple, alors que je lisais le Nouvel Obs depuis de très nombreuses années, j’ai arrêté du jour au lendemain après cette fameuse interview de Sarko. J’avais eu du mal à accepter l’arrivée d’Olivennes, mais avais quand même choisi de persévérer.
Maintenant je suis définitivement passé à autre chose.
Mouais.
L’affaire Mainstream c’est bien, mais je préfère l’affaire Clearstream 🙂
Je comprends que F. Martel soit indigné, mais pourquoi ce sempiternel, habituel, lassant et triste mouvement de balancier, symptomatique du débat d’idée par chez nous ? En effet, pour défendre sa position , F. Martel avait-il besoin de délégitimer F. Cusset, de dire que ses précédents livres lui sortent par les yeux etc ? Le chien, la rage, tout ça, du classique quoi… Et je ne parle pas du mépris pour les « sous-sections syndicales de SUD », du pilonnage de tout ce qui est trop à l’extrême gauche pour F. Martel.
Ce n’est pas sa tasse de thé ? Fort bien, c’est son droit absolu, mais pourquoi cette morgue dispensable ?
C’est dommage car l’aspect » Eh le Nouvel obs, pourquoi ne m’aimez vous pas moi plutôt que ce gauchiste ? » fait écran aux argumentation factuelles convaincante du début du texte.
Personnellement, j’ai beaucoup aimé le « contre discours de mai » de F. Cusset, paru en 2008. Cela fait il de moi un complice ?
Et par ailleurs, j’ai appris plein de choses dans Mainstream, merci donc à F. Martel, modeste contribution à refuser la guerre de tranchée que ce texte semble souhaiter ouvrir (ou amplifier)
argumentationS… convaincanteS.. tranchéeS
désolé pour les fautes, j’ai tapé trop vite
Je viens de lire la critique de F. Cusset.
Elle est effectivement lapidaire et je suis d’accord ( ce qui passionnera tout le monde…) pour penser que sur ce coup-là, il ne s’est pas foulé.
Quelques petites remarques :
Elle est tellement brêve qu’elle ressemble plus à un billet d’humeur, cela saute aux yeux (ne jamais oublier que le lecteur de critiques peut aussi, parfois ne pas être un perdreau de l’année 🙂 si si !).
La question de savoir si elle est de bonne ou de mauvaise foi est une autre question. F. Martel nous a dit ce qu’il en pensait, peut être que F. Cusset le réfutera ? ( ici 🙂 ? ).
Ainsi donc F. Cusset n’a pas aimé. Effet sur un échantillon représentatif d’un lecteur : « Ah bon. » Cela passionnera ceux suivent aveuglément ce qu’aime ou pas F. Cusset. Les autres, vraisemblablement, l’oublieront vite. Ce n’est pas faire injure a F. Cusset d’imaginer que ces derniers seront « légèrement » plus nombreux…
Ce faisant, cela rend un peu vain (et presque un peu ridicule) l’exercice consistant à en extirper presque chaque phrase et à en faire une critique sur un paragraphe. Exercice faisable sur a peu près n’importe quel texte tonique et vachard. Et donc sans portée, y compris de désamorçage ( mais y avait-il grand chose d’amorcé ?)
Partant, la généralisation de cette petite affaire à la situation tendue autour du Monde, ne me parait de nature à exclure complètement, disons le avec mesure, tout soupçon de mégalomanie de celui qui s’y prête…
Ceci étant dit avec espièglerie et sans méchanceté !
J’y comprends rien moi, à vos chamailleries de Parisiens bobos élitistes !
Porte a dit que Guillon avait une petite bite. Soit !
Cusset a dit que Martel puait du cul. Bon, ok !
Schneidermann déplore que Mariane censure ses textes. Brrr, ça fait peur !
C’est pas avec ce genre de débats que vous allez redonner du crédit aux médias.
Vous pouvez vous moquer de Boutin ou de Ribery qui vivent dans une bulle, vous faites de même!
En pensant que la France profonde se sent concernée par vos bisbilles, vous ne voyez même pas le ridicule de votre égocentrisme…
Pourtant, vous n’êtes pas n’importe-qui, puisque vous êtes »lémédias »
Je sais Guy, ici c’est mon blog et j’y écris ce que je veux..;
J’avais oublié ce postulat…
Bonjour,
Ceci n’est pas un troll mais ça n’a (presque) rien à faire ici, j’en conviens.
Marianne2.fr ou plus encore le célèbre Juan sur son blog, nous font ingurgiter une quantité de cookies incroyable.
Réglez votre navigateur de façon à choisir de voir et d’autoriser ou non les cookies. Le site de Juan tient le ponpon et pour le coup, je m’interroge. De gauche, sans doute il est, mais sans oublier le commerce et le traçage pour ne pas dire plus. Sinon, ça lui sert à quoi, cette floppée de cookies ?
Pourquoi Guy Birenbaum n’en fait-il pas autant ? parce qu’il est mauvais commerçant ou parce qu’il a une éthique certaine ?
Je n’ai pas vu d’écrits sur la question et je vais de surprise en surprise en voyant les cookies que certains passent quand on visite leur site.
Je suis en train de lire Mainstream et jai été voir l’article de Cusset, et c’est vrai qu’il est très violent et de mauvaise foi. Après, je crois que c’est quand même important parce que ces livres ont des conséquences concrètes. Comme le dit un commentateur, c’est la première grande étude sur la mondialisation de la culture – ca veut dire que c’est structurant pour la politique, l’économie, la recherche des années à venir. On ne peut pas le laisser perdre comme ça. Surtout quand ca révèle des méthodes de voyou !
« N’en déplaisent à tous ceux-là, pour moi, le dynamisme du jeu vidéo, la créativité d’Internet et des séries télévisées, la musique pop et le cinéma américain font aussi partie de la culture. »
Et les bandes dessinés. Amen.
Exception sur ce blog, j’ai trouvé la critique de Cusset totalement pertinente; ça ne m’empêche pas de n’avoir strictement aucune sympathie pour M. Hadopi Olivennes et de souhaiter qu’il n’emporte pas le morceau pour le Monde! Mais prétendre traiter des industries culturelles « mainstream » de façon dépolitisée, c’est au mieux de la nunucherie, au pire de la tartufferie.
J’ajoute que ce qui transparait dans le texte de Martel, c’est bien une certaine haine de la culture autre que « mainstream »… Quant à François Cusset, « sociologue de salon », dans le style l’hôpital qui se fout de la charité, ce n’est pas mal. À ma connaissance lui n’émarge pas à FRANCE-CULTURE… Le gaga de l’histoire, c’est que le duel martel /Olivennes est entre deux socio libéraux convaincus du bienfait du marché dans la culture et relais zélés en effet du capitalisme culturel, l’un comme l’autre! Ce sont juste leurs intérêts qui divergent…
Comme on dirait en mainstreamish : Jérôme Garçin strikes back 🙂
http://bibliobs.nouvelobs.com/20100614/20083/il-ny-a-pas-d-affaire-mainstream
Le Président a des manières grossières http://tinyurl.com/2u9puu6
Et voilà, Denis Olivennes a choisi Marianne pour répondre. Il m’aurait demandé, je l’aurais recueilli 😉
http://www.marianne2.fr/Nouvel-Obs-denonce-par-Martel,-Olivennes-repond_a194096.html
@ peheme32 Moi, les cookies je les mange…
La légitime critique de Denis Olivennes et de ses combines ne doit nous voiler la face sur la pensée molle et sirupeuse de Frédéric Martel, zelote post moderne du grand capital et professeur de vide à HEC, illustre représentant de l’union sucrée dénoncée par Perry Anderson. Les amalgames proférés dans son texte à propos de Francois Cusset sont particulièrement répugnants.
Finkielkraut pour une fois en verve avait eu un mot heureux pour définir ce genre de productions intellectuelles : « l’organisation des rencontres stellaires de Bouygues et d’Orange »
cuisine et dépendance
visiblement il n’aime pas les tough cokies…
les cuisines de marianne doivent les faire à la vanille…
http://www.youtube.com/watch?v=bCkcCK4x4X4
Avant de vous emballer lisez ce qu’écrit Jérôme Garcin
http://bibliobs.nouvelobs.com/20100614/20083/il-ny-a-pas-d-affaire-mainstream
Nous sommes désolés de décevoir Frédéric Martel : jamais Denis Olivennes n’a « commandé, encouragé ou facilité l’article de François Cusset » consacré à son livre, « Mainstream ».
Nous avons fait le choix, Aude Lancelin et moi, de le demander, sans préjuger de sa critique, à François Cusset parce que cet historien des idées a dirigé le bureau du livre à New York et qu’il est un grand connaisseur de la culture américaine. C’est aussi simple que cela. Tout le reste n’est que pur fantasme. J’ajoute que Denis Olivennes n’intervient jamais dans le sommaire des pages culturelles du « Nouvel Obs » et que je les dirige avec une liberté totale, et enviable.
« Frédéric Martel sera présent dans l’épicerie pour répondre à toutes vos questions et, pourquoi pas, critiques dans les commentaires… »
En effet.
« Et voilà, Denis Olivennes a choisi Marianne pour répondre. Il m’aurait demandé, je l’aurais recueilli 😉 »
Il ne répond pas à votre hôte. Il y répond… indirectement, via les questions de ses amis de Marianne. Au sens propre et au figuré, Denis Olivennes ne boxe pas dans la même catégorie que Frédéric Martel, il me semble.
Charles.
http://lepost.fr/perso/charles-ex-hautetfort/
PS: En fin de compte, je crois qu’il faudrait mieux nationaliser Le Monde. Ce serait plus clair.
Merci à Noël pour son commentaire, je pense exactement la même chose que lui de Martel.. et à JM Bouguereau de la précision. À lire régulièrement bibliobs,je subodore que Denis Olivennes n’est pas toujours d’accord avec Aude Lancelin et les chroniqueurs… Ça s’est d’ailleurs vérifié au moment de l’affaire Botul.
Il faudrait épingler et stigmatiser les fayots de la république à coups de vuvuzelas dans leurs oreilles. Devenus sourds un fayot perd de sa superbe.
Bon, j’ai lu la tribune de Martel, la réponse d’Olivennes à Marianne, la mise au point de Garcin sur le NouvelObs. Ne me reste plus à lire… que le livre de Martel. 😉
Ça chauffe, dites-donc ! Y a des snippers à tous les coins de rue dans le petit monde parisien de la presse et de l’édition, et ça canarde à la vitesse de l’éclair depuis hier matin, avec la plus parfaite mauvaise foi de part et d’autre, à mon humble avis.
Ça sent les règlements de comptes personnels à tous les niveaux, et les enjeux sous-sous-jacents que personne ne veut clairement évoquer.
Une question au taulier, qui doit bien avoir une petite idée sur la question, j’en suis sûr 😉 : pourquoi le rachat du Monde agite-t-il donc tant que ça le petit bocal de la rive gauche ? Quels sont les enjeux ? Quels sont les camps en présence ? Qui craint de perdre quoi ? Qui espère gagner quoi ?
Une petite explication de texte serait bienvenue, Guy, pour les novices en germanopratologie.
Mon bon Narvic, point de naïveté, parce que le Monde c’est le Monde… Depuis de Gaulle… http://www.rue89.com/2010/06/13/le-monde-et-sarkozy-une-ingerence-scandaleuse-mais-pas-nouvelle-154764
Bien d’accord, il faut faire un coup de vuvuzela dans les oreilles d’Olivennes : Martel a raison de dénoncer ce dirigeant, ex-bras droit de Messier visiblement…
Bonsoir à tous,
Comme j’ai été l’un des premiers à critiquer François Cusset, sur le site du nouvelobs, je tiens à préciser que je persiste et je signe.
1) La critique de François Cusset est performative mais pas normée. Elle est formelle mais sa conclusion est biaisée par une méthode intellectuelle qui moule à sa manière, l’art de dire ce qu’il veut faire penser. Sans réfléchir, on appelle ça… du FORMATAGE.
Aber achtung…
2) Le livre de Martel est encensé dans la presse et ailleurs, l’épisode Cusset est anecdotique et révélateur d’une tendance liminaire et bien propre à Paris… Le jugement de valeurs (partagées… Merci McKinsey, CQFD). Après, que cela soit bien, mal, vrai, faux, beau ou laid… C’est décisif.
Car le livre de Frédéric Martel est bien, beau et vrai. Même s’il révèle de mauvais travers de certains faux-culs du milieu. Je vous laisse prendre parti !!
Ce qu’il faut bien dire, c’est que Martel à contre-mainstream pour critiquer son livre rentre en contradiction avec… sa méthode de travail.
Je vous renverrais donc à ses très chères notes en bas de pages et aux multiples liens croisés qui font le charme des chercheurs pour la saluer pour sa transparence méthodologique. De plus, Frédéric Martel est disponible pour répondre aux questions du public donc la meilleure des attitudes, c’est tout simplement de lui envoyer un mail à France Culture, si vous souhaitez en savoir plus ! La curiosité est un vilain défaut…
Bravo à lui pour le courage d’aller écrire un texte aussi long et bien argumenté pour répondre à une critique… fort critiquable.
A bon entendeur, salut !
Frederic Martel est actuellement a Montreal pour une serie de conferences sur Mainstream. Il s est exprime longuement dans sa lettre et n a pas l intention de repondre a ces attaques. Mais il confirme toutes ses informations, qui proviennent de l interieur du Nouvel Obs. Aziz Ridouan.
Et il ira à Abou Dabi après sa tournée de conférence à Washington pour fustiger l’esprit français commun à Alain Badiou, Renaud Camus, Francois Cusset, Serge Halimi, Alain Finkielkraut et Denis Olivennes.
Frédéric Martel ou la Verdurin de la culture commerciale.
Quand on écarte les scories de la polémique personnelle et consternante de ce droit de réponse, que peut on retenir sinon qu’ayant prouvé que de multiples producteurs de patates bios et de légumes oubliés, éventuellement gauchistes, trouvant à être distribués par les grandes chaines alimentaires, on pouvait exclure l’hypothèse que la grande distribution poursuivait un dessein capitaliste d’asservissement des masses aux graisses hydrogénées et à l’apathie comportementale qu’elles induisent chez le consommateur.
Je lirais cependant cet ouvrage sans doute indispensable pour connaitre de l’état des lieux des « industries créatives ».
All people deserve good life and loan or just commercial loan will make it better. Just because people’s freedom is grounded on money.