Souvent, le dimanche, je rattrape mes lectures en retard. Cette semaine, je subis une terrible désillusion. Je m’aperçois qu’Alain Juppé n’a rien appris, rien compris…Souvent, le dimanche, je rattrape mes lectures en retard. Cette semaine, je subis une terrible désillusion. Je m’aperçois qu’Alain Juppé n’a rien appris, rien compris…
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Alain Juppé, depuis qu’il a explosé en vol, en 1997, s’est composé un personnage.
Un honnête homme qui a pris du recul, de la hauteur, de la distance, de l’épaisseur…
Loin de la médiocrité du politique et des politiques.
Un gars bien qui ne mangera plus de cerises en hiver.
La vie change les Hommes.
Il est donc possible de finir par croire à ce genre de métamorphose.
Concernant Juppé, j’étais tout prêt à envisager une rédemption.
Il part de si loin…
J’ai perdu mes illusions, il y a moins d’une heure.
Voici un bref passage de l’entretien que Juppé donne, dans l’Express de la semaine.
Juppé n’a pas changé…
Le naturel a repris le dessus.
La question qui lui posée est : « Dominique Strauss-Kahn ferait-il un bon président de la République ».
Peu importe qui concerne la question.
La brève réponse révèle, mieux que ses livres ou ses pensées, l’homme Juppé :
« Je me suis fixé une règle : ne jamais dire du bien de ceux qui pourraient être mes adversaires ! Je m’en tiendrai là. C’est d’ailleurs ce qu’ils font à mon égard« .
C’est dimanche.
Je m’en vais, de ce pas, méditer sur les Vertus de l’Homme qui ne dit jamais du bien de ceux qui pourraient être ses adversaires…
L’image qui illustre ce billet vient d’ici.
Bouquins, interviews, blog. Je ne lis jamais Juppé.
Il est, comment dire… inélisible.
C’est ça, inélisible.
Toujours aussi suffisant ce brave Monsieur Juppé!Chassez le naturel….
Décidement, vous n’etes pas très réveillé!
Ne supportant pas Mr Juppé, si prétentieux
et doté, peut-être, d’un narcissisme de « type
médical », je peux me permettre de le défendre…
C’est une façon de nous dire qu’il n’a que des compliments
pour Mr Strauss-Kahn, ce qui correspond à dire du bien de son
adversaire. Non?
Moi, je vous avoue que ça m’amuse plutôt comme déclaration ! et c’est assez honnête.
Ce qui m’intéresse, c’est dit-il du mal des gens qui sont /pourraient être ses adversaires (même s’il ne le pense pas évidemment)
Médecin à la retraite (une sale histoire a tout précipité, si vous voulez, je vous raconterai), j’aime à faire semblant d’exercer mon art (celui qui a été contesté, mais faut-il encore que vous souhaitiez vous renseigner, la balle est dans votre camp).
Aussi, sans stéthoscope, sans Vidal, sans Miss Roudinesco, je risque un diagnostic : Monsieur Juppé ne va pas bien.
Imagine-t’il qu’il a quelque chose à perdre à reconnaître un ou des talent(s) à son adversaire ? Croit-il d’abord aux vases communiquants ?
Pis, qu’affirme-t’il d’autre que « Si je dis que je dis que je le trouve bon sur ce point, je démontre que je ne le suis pas ; pour le moins, que je ne le suis pas autant ». Et c’est, selon moi (mais vous vous doutez bien qu’avec cette sale affaire, je me prononce en toute modestie et je vous serais reconnaissant de ne pas relayer le fait que, radié du Conseil de l’Ordre, je m’offre encore le luxe d’avoir des avis de médecin dans mon coin), donc c’est, selon moi, le symptôme le plus alarmant.
Je souhaite de tout cœur à Monsieur Juppé de ne pas aussi signer des chèques, offrir des îles à quiconque. Car, du quiconque, on dirait qu’il abuse de sa faiblesse. Monsieur Juppé n’a plus toute sa tête, il a beaucoup perdu sur le plan de la logique.
A moins que, direz-vous.
Je m’en doutais.
Monsieur Juppé s’imagine-t’il qu’il est le seul à savoir en quoi réside le talent qu’a son adversaire et qu’il n’a pas ? On ne dira rien de l’adversaire dont la caractéristique serait le talent, à condition qu’il soit caché.
Auquel cas, Monsieur Juppé lui seul verrait ce que personne ne voit.
Et Monsieur Juppé redouterait de faire savoir ce qu’il voit en exclusivité.
C’est que Monsieur Juppé préfèrerait triompher d’un adversaire sous-estimé par tous (sauf lui). C’est que l’homme serait prêt à risquer qu’on lui jette un jour à la figure : à vaincre sans péril, et tatata ? Non, Monsieur Juppé dirait après -sur les braises de la bataille- tout ce qu’il savait de la valeur de celui sur qui il l’a emporté. Et il voudrait que l’on marche ?
Te-te-te, Monsieur Juppé file un mauvais coton.
P.S. pour GB
Puisque je m’exprime pour la premiere sur votre
blog et que je commence par des propos plutôt
critiques, je souhaite vous faire part de ma gratitude
pour tout ce travail formidable et bénévole.
@ tata ici la critique – bien élevée – est libre.
L’accepter comme adversaire, c’ est déjà lui donner une certaine valeur, … non? C’est déjà beaucoup de la part d’un suffisant pareil !
D’accord sur tout avec Tata
1. C’est plutot une facon elegante de dire que DSK est un homme « bien »? Sous-entendre (assez clairement?) que « oui, il ferait un bon president »?
2. Critique aujourd’hui mais un « fan » depuis longtemps : comme je partage souvent vos analyses et que vous ecrivez bien mieux que moi je ne commente jamais (depuis la fin du DEL en tout cas).
Il parle peut-être de concurrence sentimentale pour plaire aux Hongroises. Guy est un mauvais esprit.
Je vois que vous allez France Cul’ ce soir. Si vous croisez Max Gallo vous pouvez lui mettre la main aux fesses pour moi? C’est mon fantasme, mettre la main aux fesses à Max Gallo. Je suis un vrai pervers.
Après j’arrête…
Pour les mêmes dires, une autre critique pourrait être
suggérée.
Mr Juppé est (implicitement en tout cas) questionné sur l’action de Mr Strauss-Kahn, homme exerçant de grandes responsabilités actuellement, dans une situation critique.
Les problèmes de la disponibilité de l’argent (taux interbancaire par ex) et de sa valeur (argent dette?) sont peut-être plus terrible qu’au début des années trentes, même si cette situation est mieux connue aujoud’hui.Bref…
Pour réponse, Mr Juppé nous parle de sa relation personnelle avec Mr Strauss-Kahn, ce qui me paraît être une analyse très restreinte. Le plus frappant est que je n’ai pas eu le reflexe de relever une telle disproportion. Comme quoi, Mr Juppé est si important pour moi (malgré mon jugement) que je me satisfait des ses sentiments face à une crise impliquant plusieurs milliards de personnes (à peu près).
Tiens…. tiens… Monsieur Juppé aurait-il de hautes ambitions, pour dans deux ans ? Il se place ainsi en réserve de la Raie au Beurre Très Noir, puisqu’il n’y a plus de République.
Juppé, tu es pantaloné pour l’été…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pantalon_%28commedia_dell%27arte%29
L’homme seul
A la question imaginaire que le journaliste ne lui posera pas , il réponds
« Pourquoi je ne me suicide pas ? Parce que la mort me dégoûte autant que la vie. »,
par cette phrase emprunté à Emile Cioran
empruntée
Mais vous êtes hermétique au troisième degré , à la dérision ou quoi?
Je croyais pas avoir touché juste : RT @martelf « Guy Birenbaum sera ce soir en direct dans « Masse Critique » pour (…) faire son coming out. »
VieuxMoutard me souffle : « Masse Critique » ou « Max qui trique? » (v. mon commentaire de 12:48) Je peux pas garder ça pour moi.
Euh Billy Butch vous avez touché juste à quel propos ?
Non seulement je ne lis pas Alain Juppé ( ai-je tort ?) mais encore moins les livres de sa femme Isabelle, une pistonnée et planquée de la Maison Lagardère et écrivaine à ses heures perdues.
Chui 100% d’accord avec Tata :
Ne supportant pas Mr Juppé, si prétentieux et doté, peut-être, d’un narcissisme de “type médical”, je peux me permettre de le défendre…
C’est une façon de nous dire qu’il n’a que des compliments pour Mr Strauss-Kahn, ce qui correspond à dire du bien de son adversaire. Non?
@Zed: Je n’avais pas vu les choses comme ça Zed.
Hermétique tat