Hier soir Claude Guéant a publié un communiqué sur l’affaire de Karachi. Les familles de victimes de l’attentat de Karachi lui répondent…
Hier soir Claude Guéant a publié un communiqué sur l’affaire de Karachi. Les familles de victimes de l’attentat de Karachi lui répondent…
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Claude Guéant a reçu cette réponse à son communiqué, par mail, hier soir (en noir le communiqué, en bleu les commentaires et réponses).
Plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes et sont actuellement en cours sur les divers aspects de l’attentat de Karachi perpétré le 8 mai 2002, au cours duquel onze ressortissants français ont péri. L’information judiciaire pour terrorisme a, en effet, été ouverte le 27 mai 2002.
En ce qui concerne l’ouverture de l’information instruite par Mr Van Ruymbeke, il a fallu que nous nous battions pour l’obtenir et encore, avec un champ restreint. Nous nous battons encore à ce jour pour obtenir que l’intégralité de l’affaire soit instruite. Sur ce point, nous ne vous remercions pas de l’appel de parquet concernant l’ordonnance rendue par ledit juge.
Le devoir de vérité auquel chacun doit contribuer dans cette affaire douloureuse ne doit pas favoriser pour autant les interprétations les plus fantaisistes.
Après la fable grotesque, « Karachi c’est la douleur de familles…de trucs comme ça », nous avons donc droit à « interprétations les plus fantaisistes ». Afin de vous faciliter la tâche lors de vos prochains communiqués nous envisageons de vous faire parvenir une liste de synonymes…
Il n’est en particulier pas acceptable que ce drame soit utilisé comme un argument de circonstance pour alimenter la démarche entreprise par ceux qui n’ont d’autre préoccupation que d’impliquer le Chef de l’Etat, par une succession d’insinuations, dans une affaire qui ne le concerne en rien.
Nous n’avons pas comme préoccupation d’impliquer le Chef de l’Etat, nous cherchons simplement à connaître la vérité sur les circonstances entourant a mort de nos proches. Je tiens également à vous rappeler un mémo du procureur Marin lui même, établi en 2007 et rapprochant le nom de Nicolas Sarkozy aux societés Off Shore Heine et Eurolux, ainsi que les échanges ayant eu lieu entre notre actuel Président et JM Boivin dont le contenu est désormais connu de tous.
L’attentat de Karachi a frappé des employés de la Direction des Constructions navales, en service au Pakistan pour l’armement de trois sous-marins de type Agosta vendus par la France. Il appartient à la Justice de déterminer, en toute indépendance et avec tous les moyens nécessaires, les causes exactes de cette tragédie. Ces investigations doivent se dérouler dans la sérénité et avec la pleine collaboration des pouvoirs publics.
Nous ne demandons que cela. Cependant, force est de constater que ce n’est pas le cas, j’en ai pour exemple l’absence de moyens dont le Juge Trevidic nous a fait état en juin dernier…sur ce point, oserez vous mettre en doute la parole de cet homme ?
Aucun obstacle n’a été opposé à la manifestation de la vérité dans cette affaire : l’enquête judiciaire a débuté dès le jour de l’attentat et les procédures suivent depuis normalement leur cours. Contrairement à certaines affirmations, le secret défense n’a en aucun cas été invoqué en vue de limiter les investigations menées : le dispositif législatif existant, aussi bien que la pratique du gouvernement, font que le secret de la défense nationale, dont l’objet est de protéger les intérêts fondamentaux de la Nation, ne saurait être utilisé pour faire obstruction à la justice ou soustraire des faits délictueux à la loi. La justice a ainsi, à divers stades de la procédure, demandé la communication d’un certain nombre de documents classifiés qui, après avis de la commission consultative du secret de la défense nationale, composée de magistrats et de parlementaires, ont été déclassifiés pour lui être remis. Ces informations ont été versées au dossier judiciaire ; elles sont dès lors accessibles à toutes les parties et soumises au débat contradictoire.
Le juge Trevidic avait établi une demande de déclassification circonstanciée demandant que lui soient transmis l’intégralité des documents classifiés nécessaires à la recherche de la vérité. Le Ministre de la Défense Hervé Morin avait alors fait savoir que toute la lumière avait été faite et que tous les documents avaient été transmis. Hors, à plusieurs reprises, des documents ont « miraculeusement » été retrouvés au fur et à mesure de la pression se faisait plus forte. Ce simple fait démontre un problème grave dans le fonctionnement même de la CCSDN et des autorités devant lui soumettre les documents.
Aucune demande de document n’a jusqu’à présent fait l’objet d’un refus. Le ministère de la Défense est même allé au devant des demandes de l’un des magistrats instructeurs en lui faisant savoir qu’il détenait d’autres documents qui n’avaient pas été demandés relatifs au contrat d’armement Agosta et qui étaient tenus à sa disposition. Ils lui ont depuis été transmis.
Pas de refus mais des transmissions partielles…4 pages d’un rapport en contenant près de 200…le compte n’y est pas.
Si la justice souhaite obtenir d’autres documents, ses demandes seront examinées par le ministre concerné au cas par cas, dans le même esprit et selon la même procédure. Le parlement a voté de nouvelles dispositions dans le cadre de la loi de programmation militaire il y a un an, qui clarifient la procédure à suivre en matière de protection du secret et de déclassification. Elles doivent être respectées par tout le monde dans leur lettre et dans leur esprit.
Par définition, le secret défense n’est pas connu des quidams, il revient à vos différents ministère et à la CCSDN de chercher ces documents, tous les documents…
Il convient de souligner que les positions récemment adoptées, pour ce qui les concerne, par le Conseil Constitutionnel et par l’Assemblée nationale de ne pas communiquer certaines informations ne sont fondées que sur le respect des exigences découlant de la Constitution et de la loi. Cela n’a rien à voir avec la protection du secret de la défense nationale.
Pour ce qui concerne la position de Mr Accoyer, pourquoi ce qui a été possible dans les dossiers Rwanda et Urba ne l’est pas pour le dossier Karachi
A ces approximations s’ajoutent des allégations calomnieuses, parfois présentées comme de prétendues certitudes, portées contre la personne ou l’action de Nicolas Sarkozy et qui ne reposent cependant sur aucun commencement de preuve. Affirmer sans autre forme de procès que les conditions du marché d’armement Agosta avec le Pakistan auraient eu pour conséquence de contribuer illégalement au financement de la campagne électorale du Premier Ministre de l’époque, dont les comptes ont été validés par le Conseil…
Ces « approximations » viennent d’être confirmées par l’ancien sécrétaire général de l’Elysée devant des millions de téléspectateurs. Et puis…ne devez vous pas laisser la justice faire son travail? Ne devez vous pas respecter la séparation des pouvoirs ?
…Constitutionnel, relève de la rumeur malveillante qui vise à jeter le discrédit sur la vie politique de
notre pays.
S’il y a discrédit sur la vie politique française, ce n’est pas de notre fait. Nous ne sommes en aucun cas responsables des délits apparaissant dans le dossier. Il appartient simplement à nos élus de ne pas faire en sorte de salir nos institutions et donner une image saine de notre pays.
Nicolas Sarkozy n’a par ailleurs jamais été le responsable, ni le trésorier, de la campagne de M. Edouard Balladur. Il en était le porte-parole. De même, à aucun moment alors qu’il était ministre du Budget de 1993 à 1995, Nicolas Sarkozy n’a eu à approuver des commissions relatives à des marchés à l’exportation, la procédure d’agrément préalable en cette matière ayant été supprimée dès le mois d’octobre 1992. De plus, la négociation des contrats d’armement évoqués avait été engagée bien avant que Nicolas Sarkozy ne devienne ministre du budget.
Mais les intermédiaires douteux sont justement apparus alors que le contrat était quasiment signé… Ces amalgames ne contribuent pas à la sérénité nécessaire au débat judiciaire.
Dans cette affaire, le Président de la République n’a d’autre souci que celui de la vérité due aux familles des victimes, lesquelles espèrent depuis plus de huit ans connaître les circonstances précises de ce dramatique attentat.
Nous l’avons entendu trop de fois… Comme ce jour d’avril 2008 (la séparation des pouvoirs avait temporairement disparu) où il avait promis de nous recevoir chaque année. Nous n’avons plus besoin de paroles mais d’actes concrets afin que toute la vérité soit faite.
Disclaimer : je suis l’éditeur de Magali Drouet et Sandrine Leclerc.
Pour comprendre le scandale de l’attentat de Karachi, une vidéo de 18 minutes est à voir absolument :
http://www.dailymotion.com/video/xfot27_sarkozy-poursuivi-par-l-affaire-de-karachi_news#from=embed
Mais ne pouvez-vous donc foutre la paix une bonne fois pour toute à ce pauvre Roger Karachi ?
😉
J’ai « La Nausée » après lecture.
Certaines choses deviennent insupportables.
Saloperie d’empathie, je preferais parfois avoir le coeur dur.
Au printemps 2002, la DGSE aurait mené une opération de représailles contre les militaires pakistanais, cassant les jambes de trois amiraux et tuant un militaire de rang inférieur. Cette opération aurait eu lieu soit après les attentats du 8 mai, soit après un avertissement préalable à cet attentat (une bombe sans détonateur sur la voiture d’une épouse d’un fonctionnaire, en février 2002
Dans le cadre du contrat de vente des sous-marins Agosta 90B, des commissions ont été versées par la France à certains intermédiaires qui les transféraient ensuite sur les comptes de politiques ou généraux pakistanais. Ces méthodes étaient courantes dans l’industrie de l’armement et autorisées par la loi française jusqu’en 2000. Dans ce contrat, 85 % des commissions ont été versées en 1994.
En 1995, Jacques Chirac est élu président de la République et ordonne l’arrêt du versement des commissions, dans ce contrat comme dans celui de frégates vendues à l’Arabie saoudite. Il soupçonne que celles-ci aient donné lieu à des rétro-commissions, c’est-à-dire de l’argent qui revient en France, utilisées par son adversaire Édouard Balladur pour financer sa campagne électorale.
Je pense qu’à certains moments, plutôt à chaque moment tant la lucarne du respect dû a nos compatriotes se restreint, et ben il ne fait pas bon d’être français!
Madame Drouet est vraiment courageuse, comme tous ceux qui l’aident dans sa croisade.
Il n’y a qu’en France qu’un président peut résister à de tels faisceaux d’indices concordants…
Merci pour ces précisions, fort utiles.
http://anthropia.blogg.org
Intéressant au niveau du fond, comme de la forme.
On note que Guéant utilise toujours des phrases longues et floues « il appartient à la justice de faire son travail et de ne pas laisser… » Il utilise des concepts (Justice, liberté, vérité) et ne donne quasiment pas de noms propres.
Les réponses en bleues, sont courtes, claires et s’appuient sur des exemples (Monsieur X a fait ceci, contrairement à ce que vous affirmez…)
Merci à l’épicier de se faire ici le relais de cette réponse (qui ne manquera pas d’être reprise sur toutes les radios, télés et au presse écrite et en ligne à grand tirage, idéal pour le feux comme disait Coluche). Le courage et le sang-froid de Magali Drouet et Sandrine Leclerc forcent mon respect de citoyen lambda, écoeuré.
« Nous n’avons pas comme préoccupation d’impliquer le Chef de l’Etat, nous cherchons simplement à connaître la vérité sur les circonstances entourant a mort de nos proches. »
Pas faux, dans la mesure où il n’y a pas que Minimoi 1er à être cité dans cette affaire nauséabonde. Dont l’ancien secrétaire général de l’Élysée, trop heureux de refiler le bébé au patron de l’actuel, délicatement pendu à un croc de boucher.
(Ah Anthropia. Une ligne de flatterie, une ligne pour son blogue. Technique archi-connue des spammeurs)
« Le ministre de la Défense comme moi-même sommes décidés à ce que tous les documents qui seront demandés soient communiqués en temps et heure », a dit Nicolas Sarkozy lors d’une conférence de presse en marge du sommet de l’Otan.
« A ma connaissance, aujourd’hui pas un document n’a été refusé », a-t-il ajouté.
Le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré a refusé de transmettre à Renaud Van Ruymbeke les délibérations sur les comptes de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 car elles sont couvertes par le secret pendant 25 ans.
Le juge espérait éclaircir avec ce document l’origine de versements en espèces non justifiés de plus de 13 millions de francs.
Le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a également refusé au juge d’instruction Marc Trévidic la transmission des témoignages de protagonistes entendus par une mission parlementaire.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE6AJ03T20101120?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0
Je suis sidéré par cette phrase de Nicolas Sarkozy :
« A ma connaissance, aujourd’hui pas un document n’a été refusé. »
Strana storia !
j’ai cru voir que 6 familles AUSSI se battent avec Mme Drouet dans le collectif
Oui Chanel quelle est la question ?
Attentat de Karachi : La fille d’une victime : « Les déclarations de Sarkozy sonnent comme un aveu ».
http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-fille-d-une-victime-les-declarations-de-sarkozy-sonnent-comme-un-aveu-21-11-2010-1159295.php
Un tweet de Villepin
#Karachi : Les familles des victimes sont outrées par la réaction du chef de l’Etat qui sonne comme un aveu http://goo.gl/7kI9l #villepin
Chapeau bas madame … et vous en êtes une grande surtout par rapport à ces tout petit mesquins et eux sans honneur
Vous êtes notre honneur
Merci
http://www.karachigate.fr pointe vers le site de L’ ELysée
LOOOOOOOL
Merci de vous être fait le relais d’information précise de leur réponse à Claude Guéant.
L’état doit savoir que nous nous informons PRECISEMENT sur cette affaire et que nous tenons à ce que ces familles obtiennent sans autres difficultés ou finasseries les documents utiles a l’établissement de la vérité TOTALE sur cette affaire.
Assurez ces familles de notre soutien
Que Justice soit faite.
Une citoyenne vigilante.
Marrant de voir comme beaucoup de journalistes se comportent comme des spermatozoides !!! On caresse leur maître et ils se ruent tous dans le même sens… sans réfléchir, guidé par leur instinct de survie !!! Et pourtant à la fin… il n’en restera qu’un seul… et encore…
Affaire Karachi retro-commissions : Maître Olivier Morice accuse Balladur : Le zélé Jean- Michel Aphatie du Grand Journal de Canal+, avocat général de l’U.M.P. pour le coup, hâché menu sur Le Post. Voir:
http://www.lepost.fr/article/2010/11/23/2314568_j-accuse-monsieur-balladur-d-avoir-finance-sa-campagne-avec-des-retrocomissions.html
Un commentaire parmi tant d’autres …: « Quant à Jean -Michel Aphatie, la fiotte à Fillon, il a dans le rôle de l’avocat général été égal à lui même. Aphatie moi c’est Paul Emile CHARLTON de editionsliberte.com et c’est quand tu veux …. »
La vérité, se cache sous de l’argent! et une chape de plomb déposée par les politiques impliqués dans cette sinistre affaire…
Dominique de Vilepin, dit ‘le héron cendré’, connait bien le juge Van Ruynbeke : il a déjà été entendu par lui dans le cadre des affaires ‘Clearstream’. Ce sera donc, en quelque sorte, des ‘retrouvailles’. A tous les naïfs qui pensent que ‘quelque chose’ pourrait sortir de cette audition je leur dirai ceci : DDV ne détient aucune preuve de rétro commissions versées à Edouard Balladur ou à ses amis, dans le cas contraire il s’en serait servi depuis longtemps, notamment pour ‘désarmer’ son premier procés ‘Clearstream’. Le juge Van Ruynbeke a déjà instruit sur des ventes d’armes suspéctées de donner lieu à rétro commissions, ‘l’affaire des frégates de Taiwan’ ou là c’est Laurent Fabius qui lui avait opposé le ‘secret défense’ et il n’avait jamais rien trouvé..
That’s the best asnrwe of all time! JMHO
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