Hier, en parcourant mon Journal du dimanche, je suis tombé sur une perle…
Hier, en parcourant mon Journal du dimanche, je suis tombé sur une perle…
(…)
Une page entière consacrée au futur opus (à paraître chez Flammarion) du patron du Point, Franz-Olivier Giesbert.
Fichées vers la fin du dithyrambe, ces quelques lignes…
Les pleurs de FOG sont respectables.
Mais, contrairement à lui, je ne pleure pas quand un politique parle.
En revanche, si j’avais la faculté (la vertu ?) d’être ainsi touché par le verbe politique, je me souviens d’un discours de Nicolas Sarkozy qui aurait pu me faire verser ma larme.
C’était en mars 2007.
Pas en janvier.
C’était à Nice.
Pas à Paris.
Et ces paroles, je les avais relevées, en temps réel.
En voici quelques unes…
« Je veux dire aux Français que le 22 avril et le 6 mai, ils auront à choisir entre ceux qui sont attachés à l’identité nationale et qui veulent la défendre et ceux qui pensent que la France a si peu d’existence qu’elle n’a même pas d’identité ».
[Les Français] « devront choisir entre ceux qui ne veulent plus entendre parler de la nation et ceux, dont je suis, qui exigent qu’on respecte la nation ».
« La France n’a pas à rougir de son histoire, la France n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale (…) Je suis convaincu que pour un Français, haïr la France, c’est se haïr lui-même ».
« Tous les colons n’étaient pas des exploiteurs; il y avait parmi eux beaucoup de gens courageux (…) Ils ont tout perdu, je veux qu’on les respecte ».
« Quand on refuse d’enseigner Antigone au fils d’ouvrier ou à l’enfant d’immigré, on ne fait pas la politique qui permet à chacun de conquérir l’estime de lui-même, on fait la politique du nivellement, de l’égalitarisme et de l’assistanat ».
Ce discours-là, convenez-en, n’avait vraiment rien à voir avec celui qui a fait pleurer FOG.
C’en était même l’opposé.
C’est la force – ou la faiblesse – du politique.
Chacun y trouve ou y prend sa part, ce qu’il espère, ce qu’il attend, ce qu’il veut croire.
Et court, alors, le risque de passer à côté du reste. De tout le reste.
Du coup, les larmes de FOG me font penser à une petite phrase – cinglante – de Raymond Radiguet, dans Le Diable au corps (je suis sûr que FOG apprécie Radiguet) :
« Dans l’extrême jeunesse, l’on est trop enclin, comme les femmes, à croire que les larmes dédommagent de tout« .
…
[Post scriptum : « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes. »]
Non monsieur Radiguet, je suis une femme et mes larmes ne sont pas celles-là.
« Quand on refuse d’enseigner Antigone au fils d’ouvrier… » Et la Princesse de Clèves ?
Il y a des français issus de l’immigration qui,je pense,pleurent vraiment…mais pas pour le même chose!
Les habitants de France sont sevrés qu’on les haranguent.
Les Français sont exaspérés d’entendre dans la bouche du même homme tout et son contraire. La majorité et l’opposition. Le Blanc et le Noir.
Bref qu’il parle pour ne rien dire.
Merci Guy de faire parler les archives !
Bonjour Guy.
Ce discours de Nice m’avait frappé également. Mais pas du tout pour les mêmes raisons. Très très à droite, selon moi. Je me souviens à l’époque avoir été horrifié par ces propos très marketés. Comme quoi.
En effet, ne s’adressait-il pas plutôt aux pieds noirs tendance « Algérie française et plus voire trop si affinités » ?
Cédric
Merci pour cette info qui est effectivement une vraie perle.
sélection quand tu nous tiens. Ce que j’ai retenu du discours de nice, » Il faut limiter la libre circulation des hommes et des idées » Par contre c’est quoi un génocide dans la tête à sarko. Ôter la vie à des gens riches parce qu’ils sont très riches! 1.200 000 algériens pour 7,5 millions d’habitants arabes! Si il y a génocide. (chiffres de 1966 égarés depuis) Même si pour arriver à ce résultat, 200 000 soldats du contingent y ont laissé leur vie.(Chiffres d’aujourd’hui) Mais on peut parler de l’Indochine, et de toutes les autres colonies.Ce n’est pas pour rien que le film de Rachid Bouchareb « reste interdit »par notre Lionel Luca pas plus national qui a d’ailleurs obtenu d’Hubert falco la vérification historique du massacre de Sétif le 8 mai 1945.le film est le dernier des films « censuré » le second film de Godard lui a attendu trois ans la levée de la censure, puis Gillo Pontecorvo, puis, mais puisque sarko nous dit qu’aucun de ses amis très riches n’a été .. enfin n’y était.
Ouais mais bon! Ça va pas améliorer le score à not p’tit Nicolas dans la méditerranée est sud et ouest. Tu ne courrais pas pour le F.N des fois avec ton beau survet du dimanche :-)))))))
http://www.ina.fr/video/CAF97062889/bataille-d-alger-de-gillo-pontecorvo.fr.html.
« Vive le feu! » sur le même sujet :
http://www.politis.fr/Franz-Olivier-Giesbert-Se-Sent,13661.html
FOG n’est ni un enfant, ni une femme, justement.
Sous prétexte de ses pleurs hypocrites, fallait-il insulter les enfants et les femmes? Passe encore pour Radiguet, né en 1903, mort en 1923, il n’a guère eu le temps de mûrir, et il est de son époque.
Mais le reprendre sans distanciation?
Si vous ne comprenez pas la distance à laquelle je suis, c’est votre problème.
vivevivevivevivevivelefeud’printemps
Vive le feu, Vive le feu,
Vive le feu d’printemps
qui s’en va chauffant, brûlant
les prouesses des nains grands
Vive le feu, Vive le feu,
Vive le feu d’printemps
et bonne année grand-Seb
La seule et véritable valeur reconnue de la France moderne,messieurs les fils d’immigrés (?) est la reconnaissance des Droits de l’Homme.Si vous êtes des nôtres,c’est en ce nom et pour cette raison!.
Quelle Comédie, ces présidentielles 2007.des pleurs des rires mais surtout de l’ignominie.
espérons que nous serons assez vigilants et solidaires pour ne pas retomber dans ce piège de neocons.
Ba moi aussi je suis plein de larmes, en me souvenant qu’une attaque de Fatals flatteurs avant la lettre était partie de VLF de Fontenelle pour noyer le FOGblog sous les flagorneries.
Larmes de rire.
J’ignorais que le père de FOG avait débarqué à Omaha Beach, dans mon jardin !
PG
Le président est une girouette idéologique. Merci de le rappeler !
Un bon documentaire à propos de la princesse de Clèves qu’il trouvait méprisable, a été diffusé la semaine dernière… du lycée Diderot dans les quartiers Nord de Marseille.
http://0z.fr/vA_IE
Guy, si je peux me permettre cette petite remarque, *dithyrambe* est du genre masculin. Amitiés. KL
Merci Kevin.
Est-ce que FOG fait un concours avec BHL ? Ils sont aussi creux et aussi bidon l’un que l’autre. On peut comprendre que BHL, avec sa fortune et son entregent, puisse attirer tous ceux pour qui il importe « d’en être ». Mais FOG, qui n’a aucun talent particulier dans aucun domaine, d’où sort-il et qui l’a fait roi ?
Ce matin sur Europe 1, FOG, venu faire la promo de son bouquin chez Elkabach (le bouquin en question « Monsieur le Président », oui, oui, il avait déjà fait le coup avec Chirac ) explique, à propos de Sarkozy qu’il se « giscardise, se « mitterandise »…. mais, mais….
« il ne sait pas déléguer, Vous ne pouvez pas le prendre pour diriger une boutique de charcutier-traiteur à Romorantin, c’est impossible, il voudrait être à la fois la caissière, le cuisinier, le commercial, Il veut toujours tout faire, or quand vous faites tout, les autres ne font rien où restent les bras ballants »…
Selon FOG, très en verve ce matin, ce qui fait la force de Sarkozy, c’est « son optimiste, il est « surdoué et ridicule, sublime et grotesque… Il est drôle, il est comique. C’est un personnage comique. »
Quant à sa réélection, elle n’est pas impossible en 2012 : « Plus ça va mal pour lui, meilleur il est ».
Guéant ; « c’est une belle blague, rien qu’en le voyant, on a envie de se marrer ! »
Ok,ok….
Eh bien, il y a encore pire que notre Nicolas le républicain!
Après le Bleu Marine, c’est la Démocratie Royale avec la promo pour un descendant de l’arrière-petit-fils d’un grand démocrate, enfin demandez aux Espagnols!
http://www.lepost.fr/perso/democratie-royale/
Antigone, sauvage !
http://www.youtube.com/watch?v=kl-oNvSNJ8o
Straub forever 😉
Beurk !
« Hongrie, le retour des milices »
L’extrême droite magyare se déploie dans les villages et attise les tensions contre les Roms.
http://www.liberation.fr/monde/01012329792-hongrie-le-retour-des-milices
Salut Guy, j’espères que tu n’es pas absolument allergique à wikipédia, ce truc est utile pour se faire une première idée sur un sujet quelconque, Franz Olivier Giesbert en l’occurrence.
De la fiche wikipédia de FOG, qui m’a semblé suffisamment référencée, j’ai retenu pour ma part cet extrait :
« comme l’illustrait au lycée d’Elbeuf sa participation à un journal d’école (Le Crotale) ou sa collaboration, dès l’âge de 19 ans et jusqu’à 22 ans, aux pages littéraires de Paris-Normandie, il exprime plutôt une préférence pour le journalisme. Il faut dire qu’il peut publier, dans la page littéraire de Paris Normandie, des entretiens avec Louis Aragon, Henry de Montherlant, Jules Romains, Maurice Genevoix, Alain Robbe-Grillet, etc[5]. La possession par sa famille maternelle d’actions au sein de ce quotidien fait d’ailleurs qu’à peine son bac passé, on lui y offre un poste de rédacteur en chef-adjoint.
Mais refusant ce mode de promotion, il choisit d’obtenir par son propre mérite une légitimité journalistique. Ainsi, il entre en 1969 au Centre de formation des journalistes, où il se lie entre autres avec Patrick Poivre d’Arvor. Marqué par les enseignements de François Furet, de Jacques Julliard ou de Gilles Martinet, il s’oriente naturellement vers Le Nouvel Observateur et va jusqu’à refuser un stage au Monde pour pouvoir s’y former. C’est ainsi que, la prise de contrôle de Paris-Normandie par Robert Hersant lui ôtant toute perspective du côté de Paris-Normandie, il effectue durant l’été 1971 son stage aux services « Politique » et Notre époque. »
Respect donc pour la solidité de la vocation journalistique du bonhomme, et pour la légitimité de sa stature médiatique actuelle. Avec l’indulgence du jury pour sa tendance parait-il à faire usage de méthodes qui tiendraient parfois davantage du corsaire que de l’éditorialiste…
Cela dit, il mérite sans doute tes sarcasmes pour l’épanchement lyricolacrymal qu’il consacre aux accents les plus émouvants de l’irrésistible Nicolas Ui…
Il est clair que les GI’s qui ont débarqué sur les plages de Normandie n’étaient pas des immigrés au sens strict du terme, à moins que le débarquement américain ait été en réalité une sorte de vague de peuplement 😉
Anyway, comme disent les GI’s, le vrai problème de la France aujourd’hui n’est pas Giesbert mais Sarkozy. Giesbert, on lui doit au moins d’avoir permis à Bedos Nicolas de traiter Nicolas Sarkozy de « VRP cocaïnomane ». Donc, re-respect.
Les Français avékapa voter pour Sarkozy, ou alors c’était pas la peine d’avoir guillotiné Louis XVI pour en arriver à ça…
Mais à part ça elle est trop sympa ton épicerie d’origine 😉 Merci pour l’hospitalité et l’évocation de ce bon vieux temps-là !
« Si vous ne comprenez pas la distance à laquelle je suis, c’est votre problème. » (4 avril, 17h50)
Tiens, je repasse par là par hasard, et je tombe sur cette magnifique réponse, belle et énigmatique à souhait. Faut pas, en effet, s’abaisser à répondre sur le fond, restons dans les hauteurs, à bonne distance des emmerdeuses.
Ces bonnes femmes, j’vous jure!
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