Bon, c’est Martine Aubry qui le dit…
Bon, c’est Martine Aubry qui le dit…
(…)
Elle le promet, dans une vidéo (elle est là).
Comme Martine Aubry l’avait déjà dit, en janvier 2010 (et peut-être même aussi avant), j’en déduis que le changement, eh bien, il doit vraiment se rapprocher ce coup là…
Mais après tout, les meilleurs slogans sont parfois les plus simples.
Et comme disait l’autre communication is repetition.
Reste que sur le changement, je m’interroge.
En fait je me demande si « les Français » (que dire d’autre ?) veulent vraiment qu’on leur chante encore, une fois de plus, la mélodie du changement.
Et quand je me demande, je me tourne vers les Anciens.
Tiens, Balzac par exemple.
Il y a pire non ?
Eh bien sur le changement, dans Les Paysans, il y a cette phrase qui fait gamberger :
« En France, le provisoire est éternel, quoique le Français soit soupçonné d’aimer le changement« .
Pas mal non ?
Alors bien sûr depuis Balzac tout a changé ; des milliers de fois.
Et bien sûr qu’il faudrait un changement, du changement, le changement…
La question n’est pas là.
Mais faut-il le dire comme ça ?
Le promettre ?
Le répéter ?
Je ne sais pas.
On verra…
Le changement selon le PS, c’est comme l’horizon : on s’en approche toujours, mais il semble toujours aussi lointain 🙂
Et puis Balzac, hein :
« Ils n’ont fait aucun commentaire sur mai 68,
Ni commentaire sur la société du spectacle,
Mais ils savaient que Balzac était payé à la ligne
Et qu’on pouvait en tirer un certain mépris. »
(air connu)
Les socialistes ont toujours promis le changement,en ce sens ils n’ont pas changé!
Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement.
Francis Blanche
Après il y a le changer pour quoi ?
Les synonymes ? :
altération, bouleversement, chambardement, commutation, conversion, écart, évolution, fluctuation, glissement, gradation, inflexion, innovation, interversion, inversion, métamorphose, mobilité, modification, mutation, réforme, relève, remaniement, remplacement, retournement, revirement, révolution, saute, transformation, transition.
Elle ne peut pas dire que “les Français” veulent qu’il dégage.
Rien compris à la phrase de Balzac !
En tous cas la com de Aubry est pour l’instant plus au point que celle de Hollande…
http://antennerelais.canalblog.com/archives/2011/07/14/21607986.html
Elle est claire la phrase de Balzac…
Ben moi j’dis que les socialistes n’ont jamais été aussi près d’être prêts, juste quelques réglages par ci par là, quelques gouttes d’huile par là, par ci, déjà les deskaniens ne savent plus où ils sont et le p’tit, tout p’tit mosco brasse de l’air chez hollande l’autre patrie du fromage de culbuto in flanby, et l’autre ben oui y a l’autre Jean-Christout, mais vraiment tout et n’importe quoi, le bourgeois avec son grand manteau, qui racole chez Martine, puis tous les autres socialistes de droite, soudain orphelins, frappant à toutes les autres portes, même chez Méluche! Donc les socialistes sont près du large, autant dire à marée basse, attendons le résultats de la primaire.
Cependant de boudons pas notre plaisir, la gueule de moscovici fait vraiment plaisir à voir. valls tire la même,sarko mort dans tous les cas de figure, je sais cela s’écrit Vals mais, Vals est le nom d’un village catalane ne méritant vraiment pas cet étrangeté.
on veut pas de changements ….on veut des preuves du changement, (des propositions concrètes)
enfin il y a peu nous avions aussi ceux là…depuis…
http://www.youtube.com/watch?v=_ncW8SxIIGY
à leur décharge changer c’est complexe, les quartiers, la ville, la région, le pays…alors le monde
à lire aussi l’excellent papier de E.Plenel sur Médiapart…assez réaliste, pour moi qui suis prête à des œillères pour les porter au pouvoir, c’est assez trash…mais si juste
On peut remettre en lien ce billet là aussi, ça remonte à deux ans mais ce n’est pas hors sujet :
http://gerardcollomb.blogspot.com/2009/03/parti-socialiste.html
non désolé je ne comprends pas la phrase !
« En France le provisoire est éternel » ça voudrait dire que le « provisoire » est en quelque sorte l’état naturel dans ce pays (??), mais Balzac continue par « quoique » (donc pour faire contrepoids à ce qu’il vient de dire) et ajoute que le Français est susceptible « d’aimer le changement » : or ceci va dans le même sens que sa 1ère proposition (du même côté de la balance et non pas contrepoids), bref qqchose m’échappe 🙂
@ antennerelais,
il faut que vous analysiez le mot soupçon, soupçonner …c’est dans ce mot de liaison que vous trouverez le signifiant et toute son ambiguïté…
« Le cerveau fatigué n’obéit à rien ; il se couche comme un cheval fourbu qui se laisse tuer plutôt que de se lever. »
(« Lettres à Mme Hanska », 17/06/1843)
(j’en suis sans doute pas là mais je comprends toujours pas)
Oui Balzac avait bien saisi la complexité d’un peuple habitué à « faire avec » le provisoire alors qu’on lui prête le désir de changement ! C’est d’autant plus juste s’il parlait de la France paysanne, rurale, profonde ! Les urbains d’aujourd’hui ont sans doute encore ce trait de caractère ! On s’adapte bien plus au non changement qu’au changement supposé tant attendu : ça reste vrai 😉
Philadelphia, Balzac ne dit pas qu’ils sont susceptibles d’aimer le changement, il dit plutôt qu’on les en soupçonne ! Balzac a sans doute saisi que les français dans leur fond intérieur préfèrent un tien que deux tu l’auras 😉 Mieux vaux tenir que courir c’est très français !
Alors bien sur c’est tout de suite moins valorisant si on dit que le peuple français est plus prompt à l’immobilisme qu’au mouvement 😉 Balzac utilise la notion plus positive d’adaptation au provisoire car ça demande du caractère d’une certaine manière ! Faut faire avec ce qu’on a, faut pas rêver, on peut en trouver des phrases qui font culture ! D’aucun me dirait faut aller de l’avant 😉 Quand j’avance toi tu recules etc….
@ Malbrouck
Pour moi, il faut labourer les profondeur de leur cerveau reptilien…,
nous aimerions tant, mais nous aurions oublié, paresseux, parfois jusqu’à la lâcheté, la veulerie.
Ces changements tant attendus, un peu comme l’amour, tout le monde en parle mais si peu le vivent…
Et ici Martine Aubry, tout comme d’autres, propose pour changement une promesse républicaine qui commence à dater ! Je ne peux pas critiquer cette position puisque je me limite depuis tant d’années à dire que ce serait déjà pas mal de rétablir l’idéal républicain ! C’est le seul projet que je défende et il reste aux socialistes de démontrer que la république ne peut etre sauvegardée que par un programme de gauche basée sur la justice sociale ! Un retour aux valeurs républicaines est ce du changement ? 😉
Depuis 10 ans voir 15 ans les socialistes n’osaient plus se dire précisément socialistes
Mais maintenant ils ont trouvés la solution
Le socialisme a changé
il ressemble au libéralisme moins le 4*4
précisément au libéralisme en Laguna grise de préférence
Bonne fêtnat à tous
Les journalistes seraient d’ailleurs bien inspirés de faire une investigation au sujet de cette fameuse promesse républicaine pour nous expliquer en quoi elle aurait pris du retard et comment on pourrait y parvenir ! Le risque c’est de faire de la politique sans le vouloir mais il faudra bien qu’on nous explique un jour comment on peut fabriquer de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, de la laïcité sans avoir à prendre position idéologique ! On fait tout ça avec du libéralisme sauvage ? 😉
Martine Aubry : « le changement est proche »
Ci-dessous, les slogans de campagne de quelques candidats à la primaire PS (dans Libératio de ce matin) :
François Hollande : « la gauche qui change »
Arnaud Montebourg : « la nouvelle France »
Manuel Valls : « l’énergie du changement »
Il est vrai que ce qui caractérise la droite est la hantise du changement. Et ce qui caractérise le PS, en l’absence d’idées, de programme et de consensus interne, la seule chose qui reste c’est se définir par opposition à la droite. Mais à mon sens ça ne suffit plus.
Et les ultra-libéraux peuvent parfaitement me dire que la république suppose une société prospère sur le plan économique, condition suprême de l’idéal républicain ! Sauf que c’est drôlement loupé : photo suivante merci bien 😉
On veut tout et son contraire : l’exemple de nos soldats morts auxquels nous rendons hommage est très significatif car les français avaient vu d’un très mauvais œil la réduction des effectifs dans les casernes, restent fiers de leur armée mais n’acceptent pas les conséquences tragiques dans les théâtres de guerre ! Que ce soit à Pamiers ou ailleurs on veut le maintien des moyens pour des raisons purement économique : il y a de l’absurde ! C’est comme avec notre discours écologique qui a bien du mal à trouver un sens concret lorsque dans le même temps on manifeste pour le maintien de l’emploi dans telle ou telle industrie pollueuse ! Faudra qu’on se mette en accord avec nous mêmes un jour ! En attendant c’est le principe de réalité qui s’en charge….
Bêtement, c’est le principe de réalité qu’il faut reconfigurer…
Et le débat de fond c’est bel et bien la manière dont on compte défendre l’idéal républicain et en particulier même quand les marges de manœuvre économiques n’invitent pas à l’espérance ! Sauf à dire qu’on ne peut faire république qu’en situation de grande prospérité, que cette prospérité résulte du libéralisme ou autre, on finira peut etre par faire le distinguo entre valeurs inaliénables qui fondent notre identité nationale et combat idéologique étriqué ! Là réside peut etre le changement, lorsqu’on défendra un cadre intangible indépendamment de tout esprit partisan et indépendamment de la situation économique ! Autrement dit la fameuse question morale se niche dans le rapport qu’on a avec nos valeurs et soit on reconnait éventuellement que nos valeurs sont monnayables et supposent la prospérité ou alors on défend l’idée que nos valeurs restent valables en toutes circonstances y compris en période de disette (oui je sais que ça rend moins fraternel)! Je continue à dire alors que ce sont nos valeurs qui sont gages de prospérité et rarement l’inverse !
Albatros
Tout est dans ta phrase : « Ces changements tant attendus, un peu comme l’amour, tout le monde en parle mais si peu le vivent… »
On pourrait étudier la question des heures sans jamais faire la juste part entre mythe et réalité ! Amour rationnel ou irrationnel, amour aliénant ou libérateur, désir ou fantasme ? Tu as choisi le thème le plus passionnant 😉
« Le changement est proche » ça veut dire tout simplement « Sarkozy va bientôt dégager ». Ce n’est pas ce qu’est sensée sous-entendre en priorité la formule de Aubry, mais c’est ça que tout le monde entend (et attend). C’est une promesse que le « machin » (© Todd) est actuellement sur un siège éjectable.
A cette aune (comme écrivent certains), la phrase de Balzac ne s’éclaircit absolument pas.
« Balzac avait bien saisi la complexité d’un peuple habitué à “faire avec” le provisoire alors qu’on lui prête le désir de changement »
(Malbrouck 21h03)
Mais « provisoire » implique « changement » puisque par définition, à qqchose de provisoire va succéder autre chose… (il y aura « changement » donc).
Autrement dit, il n’y a pas contradiction entre « faire avec le provisoire » et « désir de changement » (pas plus que, dans la phrase de Balzac, entre « En France, le provisoire est éternel » (si ça veut bien dire « faire avec le provisoire »), et « le Français […] soupçonné d’aimer le changement »).
A moins que par « provisoire » il faille entendre « précaire », « situation matérielle insatisfaisante et précaire » ? Dans ce cas l’éventuel désir de « changement » dans la phrase de Balzac viserait à une sortie de ce « provisoire ».
De toute façon « Les paysans » c’est un de ses plus laborieux bouquins, pas sûr qu’il ait eu le temps de le peaufiner comme il avait l’habitude (il corrigeait paraît-il X fois (à ses frais) sur épreuves successives, le temps qu’il aurait gagné avec un ordi !)
Cette phrase est plus claire :
« Gourdon possédait une collection de lépidoptères, mot qui faisait espérer des monstruosités et qui faisait dire en les voyant : « Mais c’est des papillons ! » »
(« Les paysans », 2. I)
Je me souviens qu’au temps des taxis G7 carrés et bicolores (rouge en bas et noir en haut), un vieux chauffeur – blouse grise, béret, Gitane maïs éteinte aux lèvres – m’a dit un jour avec l’inimitable accent des Russes blancs : « en France, monsieur, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de révolution. » On ne saurait trop conseiller aux experts en conjoncture de méditer sur cette prédiction.
Eric Hazan, Paris sous tension, éd. la Fabrique, 2011
Le Front de gauche est proche, le changement est prêt !
Bornéo +++++++++++
… 03H02
« un vieux chauffeur – blouse grise, béret, Gitane maïs éteinte aux lèvres »
On voit exactement le même type (moins la blouse) dans l’hilarant « Petit à Petit » de J. Rouch (sortes de « Lettres persanes » du point de vue d’un Africain qui débarque à Paris). Séquence tournée en 1968 (d’après ce que dit ce chauffeur). Il conduit une petite simple Peugeot 204 (mon grand-père avait la même).
http://www.dailymotion.com/video/xjxenm_petit-a-petit-jean-rouch-1971-le-chauffeur-de-taxi_shortfilms
Alors autant je n’avais pas compris l’acharnement lors de sa phrase sur facebook & twitter, autant là, ce genre de discours, ça me hérisse d’une force … c’est l’argument de base de tout le monde en période de présidentielle, et ça commence à faire mal de se la faire mettre à toute les sauces dans le fondement depuis tant d’années …
En matière de vêtement les femmes disent volontiers :
– Ça change un peu !
Comme si c’était une qualité en soi… Je pouffe !
Si c’est un changement en mieux, formidable. Mais si c’est un changement en plus moche c’est totalement nul…
D’ailleurs les vêtements réussis sont totalement intemporels et indémodables (Saharienne, Levi’s 501, escarpins Chanel, Weston ou Church’s)
Un vêtement à la mode, par définition, va se démoder et n’est en général pas vraiment élégant…
Et Martine dans tout ça ?
Si elle pouvait éviter de ressortir ad nauseam ses sacs à pommes de terre qu’elle prend pour des tailleurs ce serait bien !
PG
Question à Axel Khan : « pourquoi avez vous décidé de soutenir Martine Aubry ? »
Réponse : « Parce que c’est une femme ». Ha.
Martine Aubry : « Si Sandrine Bonnaire est dans mon équipe, c’est parce que je suis fan ! » Ha.
Les français sont radins, quoique les bourgeois sont soupçonné d’aimer la révolution.
Avons-nous connu une autre époque où les bonnes réponses aux problèmes essentiels ne sont plus du tout au même niveau ?
La Région, le Pays, l’UE, le Monde, sont chacuns des niveaux où les bonnes réponses se trouvent, domaine par domaine.
En en faisant l’inventaire, on voit vite que les citoyens et par conséquence leurs élus, ne seront jamais prêts à le reconnaître.
c’est la rupture tranquilou tranquilou
Bon …. tranquilou tranquilou tranquilou … j’ai envoyé le dernier message il y a 3 jours … merde j’ai encore rien compris … je voulais pas bloquer ton blog … sinon, Guy un seul mot, j’aime bien ton regard sur l’actu, j’aime bien ce que tu fais et ton départ de @si , ça me fait un petit vide …
Daniel, il est chouette, intéressant, mais … c’est pas toi …. tu étais important pour moi sur le site …et … plouf … pourtant j’ai renouvelé mon abonnement sur ASI, en sachant que tu ne serai plus là
je suis peut-être un peu fragile, et perturbé. C’est ridicule, excuse moi … bonne route à toi en tous cas.
J’ai une orthographe de merde mon message était spontané et je m’en excuse ..