Quand je fouille dans la réserve…
Quand je fouille dans la réserve…
(…)
En regardant tout ce qui est entassé dans l’arrière boutique de l’épicerie, je me suis rendu compte que chaque année, entre fin août et début septembre, j’écris un billet sur cette période que je déteste.
Un billet qu’il m’est arrivé de perdre (06)…
Un billet parfois faussement léger (07)…
Volontairement obscur (08)…
Possiblement dramatique (09)…
Juste nostalgique (10)…
Et cet été ?
Je n’ai pas sacrifié à ce rite.
Il faut dire que j’ai atteint un cap qui ne me plaît pas.
Et que la « rentrée » (je honnis ce mot) a été précoce et agitée.
Il n’empêche.
Il manque un texte pour dire ce passage.
Et si vous l’écriviez … ?
Je n’ai pas spécialement envie d’écrire tout un article sur l’été que j’ai passé cette année, mais juste je voudrai dire qu’il fut le plus beau de ma vie.
J’ai beaucoup appris de jeunes venus d’un pays que je ne connaissais point et qui se trouve être en pleine agitation.
Et c’est grâce à ces jeunes que je vois à nouveau le verre à moitié plein, et non plus à moitié vide.
Juste, vous les lecteurs du blog de Guy, regardez cette vidéo, lisez les paroles en français. Vous comprendrez pourquoi je me suis à ce point attachée à la Tunisie.
http://www.youtube.com/watch?v=hPEzm3lpWRs
C’est aussi la saison ou les jolies filles retournent se cacher, et où le soleil pique les yeux et ne réchauffe pas. Aucune raison d’être optimiste, cela ne va qu’empirer, les journées commencent déjà à devenir trop courtes. Pour retrouver l’espoir, il faudra attendre l’hiver.
La guinguette a fermé ses volets
C’était hier soir. Premier jour de septembre. J’ai trébuché sur un pavé. Et j’ai vu l’absence. Elle n’était plus là. Dans le square derrière l’église. La grande tente de toile qui avait abrité nos danses et nos rires était partie voir ailleurs. Autres gens. Autres voyages.
Voilà que j’avais le cœur gros. Ridicule. Se ressaisir. Et s’étonner.
Et bien oui, s’étonner. Je suis une grande communicante. Facebook, Twitter n’ont plus de secrets pour moi. J’ai deux blogs où je cause. L’un pour une affaire sérieuse. L’autre pour mes humeurs de passage. Mes e-mails s’accumulent. Bref, je peux parler à qui je veux quand je veux, dans le monde entier, oui Madame.
Et puis, côté guinguette, j’avais déjà de l’expérience. « Chez Gégène » à Nogent, avec une bande d’écrivalleurs comme moi. On en avait joué plus d’une fête. Mais là…….
Ce qui désarçonne la femme, c’est la surprise.
Et la première fois…..
J’y suis venue, comme ça, pour voir, sans conviction, sans avis, sans envie. C’était un samedi soir de début juillet où le temps était grimaud. L’orchestre, lui, était en retard. Et la chanteuse faisait ce qu’elle pouvait pour combler le vide. Quelques tables éparses, et un verre gratuit aimablement offert.
Puis la chanteuse a chanté. Elle a même causé. Je me demande d’ailleurs si elle n’a pas plus causé que chanté. Après, je ne sais plus bien. Pourquoi elle est venue me chercher. Pourquoi elle m’a mis au défi. Pourquoi j’ai pris le micro près de la scène et que j’ai chanté « La vie en rose ». C’est pas mon genre de me donner en spectacle. Mais faut croire que j’en avais envie et que j’ai pas censuré.
Voilà qui en a surpris plus d’un. Oui, je chante dans la chorale de l’église. Mais je chante aussi plein d’autres trucs. Chez moi, d’ailleurs, je chante tout le temps. Histoire de ne pas déchanter. Alors, vous pensez, j’avais l’entraînement.
Après j’ai dansouillé. Parce que là aussi je suis une sauvage. J’assiste à un bal par an. Celui de la Saint Jean de Lormaye. Parce qu’on y brûle l’arbre de l’été. Parce que je suis intimement convaincue que Louise et Auguste, mes grands parents se sont rencontrés là. Un pélé, en quelque sorte…
Une fois la fête finie, on nous a prévenus que ce serait tous les dimanches de 5 à 7, d’arrière l’église. J’ai pris note.
Et je suis venue. Tous les dimanches de 5 à 7 d’arrière l’église. Au début, les danseurs étaient un peu timides. Mais ce n’était qu’au début car très vite la piste s’est remplie. Et puis, moi, je ne sais pas résister. Je vendrais mes chaussures pour danser. Le son d’un cha-cha-cha ou d’un twist me tourneboule et je perds raison. Seuls mes pieds me guident.
C’est simple, j’aime tout danser. La valse (là faut pas me rater), le paso, le tango, la rumba, la biguine, et je suis…….. la reine du madison et Miss Twist en 1965 (d’accord, ça date mais ça se perd pas).
J’ai du en surprendre plus d’un. Mais plus d’un m’a surprise aussi.
J’ai immédiatement repéré le meilleur valseur (j’ai des antennes pour ça). Et puis, c’est joli à regarder. Ces corps qui se mêlent au son de la musique. Enfin pour certains c’était moins joli que pour d’autres. Mais pas grave. Ils étaient heureux !
Oui, vous me lisez bien « ils étaient heureux ». Et le bonheur, ça n’a pas de prix. Comme la guinguette d’ailleurs avec le petit verre gratuit.
Alors ils sont venus. Un peu de partout. De plus loin. Si bien qu’à la fin, on était si nombreux que les organisateurs de cette fabuleuse initiative ont du annoncer qu’ils remettraient ça une fois par mois quand la bise serait venue.
Alors j’ai compris. Oui, j’ai Twitter, Facebook, deux blogs j’en passe et des meilleurs. Mais je ne vois pas la joie sur les visages. Je ne sens pas le bonheur à fleur de peau. Je n’ai pas la tête qui tourne quand mon cavalier valse trop fort. Et les genoux qui souffrent après quelques twists effrénés.
Rien ne remplacera le bonheur de voir les autres heureux et d’être avec eux. Je l’écris comme je le pense, Internet, c’est sûr, c’est pas demain qu’il nous donnera tout ça.
Liliane Langellier
Le ciel commence son travail de nettoyage de nos traces de pieds sur les plages. Retour dans nos maisons hantées des factures et des laborieux qui se vengent par des tonnes de papier glacé gonflant nos boîtes à lettre. Pourtant, la rentrée est le moment le plus égalitaire et rassure les terriens enracinés, en pot ou en terre, volontairement ou non. J’aime personnellement la rentrée, des souvenirs d’enfants cloîtrés chez lui, attendant le retour de mes copains, préparation de mon cartable, le chemin de l’école, le bruit des feuilles sous mes pieds, somptueuse angoisse de l’appel des classes, retrouvaille avec ma table de classe gravée des mes prédécesseurs, le retour à la récréation (refaire une création ?).
Quoi de mieux qu’un peu de Luc Ferry pour faire passer tout ça ?
http://www.numerama.com/magazine/19687-pour-luc-ferry-l-anonymat-sur-internet-permet-toutes-les-horreurs.html
Qu’on ne me parle pas de billets perdus ! Dans un de ces gestes débiles dont je suis coutumier, j’ai involontairement supprimé mon blog précédent « Fucking Disgrace », avec tout ce qu’il comportait (enfin non, le gros malin, l’autre quoi, avait tout collé sur WORD auparavant, héhéhé…).
Google est impitoyable et ne viens pas au secours des blogueurs petit-joueur dans mon genre.
Tant pis. Qu’il en soit ainsi.
M’en fous, l’aventure continuera ailleurs, un de ces jours.
Les piquets ne se cachent plus pour mourir.
Enfin seuls, enfin entre-nous. Les colons ont déserté leurs colonies, rincés de toutes leurs espérances et sans la queue d’une velléité, retournent se sacrifier aux machines, aux lessiveuses, aux essoreuses, aux précipices de leurs prisons.
Sans jamais oser se poser la question: Pourquoi?
Quel pouvoir? Quel se voir?
Dans ce ciel d’acier dont ils se font leurs canons qu’ils décident obligatoires
http://youtu.be/GSZYYC9-Ogw
Vous l’avez fait, sans vous en rendre compte « pschittt ou encore » est un remake de celui du DEL.
Nous nous étions promis d’attendre le dernier moment, pour acheter cahiers, gommes, feuilles quadrillées petits et grands carreaux,copies simples copies doubles…
C’est aujourd’hui vers 17h que nous fermerons la porte de l’été, il ne fait pas très beau mais toute cette journée, encore pour quelques heures, nous serons en été….
Ce soir au supermarché, ce sera et vive la rentrée….
Moi j’aime bien les marges,on à l’impression que si on le veut vraiment on peut revenir en arrière.Mais cela va jaunerougir ,sentir le cuir et le livre neuf.On retient le temps trois semaines et c’est la cueillette les champignons.Les vacances sont finies quand je mets des chaussettes, le 10 octobre.
ça, c’est ce qui m’a sauvé toutes mes rentrées: je suis champignophile. l’Automne est pour moi ce qui peut exister de pire, je n’aime pas la pluie, ni le froid, ni l’incertitude, encore moins l’école. (oui, je suis instit et jeveuxpaaaasalleràl’école . c’est dit.).
mais chaque année, depuis petite, j’ai parcouru des herbes trempées, sous la bruine ou la pluie, ou sous un beau soleil, dans des coins plein de vaches (je savais même pas que c’était dangereux) ou de moutons, et c’est tellement le bonheur, chaque fois qu’on trouve un nouveau champignon, puis qu’on cherche si ça se mange, puis etc… le seul bémol, c’est la nuit, après, avec le doute, maintenant que la gourmandise est derrière, et qu’on se dit qu’on aurait peut-être dû passer à la pharmacie, mais ils font toujours tout jeter, dans le doute.
mon vrai problème, c’est l’hiver: j’ai horreur de la neige aussi, et je fais pas de ski (non que j’aime pas, mais c’est bien trop cher pour moi).
c’est tellement merveilleux la plage de Trouville quand presque tout le monde est parti ! Volets clos, rues presque désertes, et le plaisir de marcher dans le sable en écoutant ses pas…
Les sanglots longs des violons de l’automne sont tellement mélodieux….
Bravo à Liliane pour son long texte.
Read her later….
N’empêche, l’orage nous guette !
comme toujours, elle attendait son tour, celui qui ne venait pas, comme toujours, elle voyait les autres y avoir droit tout en se disant: et moi, c’est pour quand?
elle regardait l’alliance au loin, la promesse faite par le plus fort à la plus faible…
non, ce n’était pas demain la veille qu’elle allait flancher, il s’assiérra dans un coin de sa vie, déroulera le parchemin et trouvera un passage pour qu’elle trouve l’envie d’un lendemain…il trouve toujours un passage.
ce n’était pas son tour de flancher.
bluelight soupira,les yeux fixés sur l’arc -en ciel,symbole de l’alliance avec ce grand amour qu’elle allait encore trahir, se demandant si s’assoir prend un R ou 2 au futur, voir même s’il n’y avait pas un E quelque part ….oh et puis merde, la flemme d’ouvrir une autre fenêtre sur wikipédia, cet horizon bouché ( c’est conceptuel, horizon fermé. )
puis après 5 tentatives d’envoi échouées à cause de cet emmerdeur de captcha code ,elle se demanda s’il elle n’était pas hors sujet et si elle allait avoir la moyenne.
puis elle se souvint que lundi elle ne ferait pas la rentrée, qu’elle n’avait pas renouvelé son contrat dont elle ne voulait plus et qu’elle s’accorderait une grasse matinée d’enfer…ouais, d’enfer.
le bord de l’océan, c’est une fenêtre par laquelle elle s’ést échappée , au moins 5 minutes, dans la Tête..
C’était l’hiver. J’ai posé une main hésitante sur son genou. Elle a malheureusement perçu mon impuissance désespérée et dans sa main tremblante, elle a pris la mienne pour la porter à sa bouche. Ce geste d’amour inattendu dont elle n’avait jamais été coutumière m’a laissée éblouie et anéantie.Je ne l’ai jamais revue consciente, peut-être un dernier éclat de ses yeux verts avant la fin de son calvaire.
Elle est partie. L’été est revenu,chaleur et moiteur, je suis abasourdie par le soleil,cette lumière qui pèse sur mes sens comme un linceul trop lourd.Et puis un soir,un souffle, un parfum d’herbe fraîche, de grosses gouttes d’eau qui s’écrasent sur mes lèvres sèches,un murmure de terre mouillée… L’orage d’un été m’a ramenée à la vie.
Les hirondelles se retrouvent sur le fil, que se passe-t-il ?
Hier encore, elles volaient haut, une chaleur écrasante nous plombait !
Allongée, je scrutais le dôme bleu intense,
Une légère brise marine nous câlinait !
Les hirondelles se retrouvent sur le fil, que se passe-t-il ?
Une angoisse me prends que je ne peux expliquer,
Le bleu ne peut devenir gris,
La quiétude ne peut devenir émoi !
Les hirondelles se retrouvent sur le fil, que se passe-t-il ?
La maison réchauffée par l’été se refroidit,
Le sable répandu sur le plancher disparait,
Le linge éparpillé sur les chaises s’aligne sur les rayonnages.
Les hirondelles se retrouvent sur le fil, que se passe-t-il ?
La cuisine aux milles odeurs se permute en pièce sans vie,
Le buffet de victuailles est inoccupé,
Les bouteilles sont désespérément vides !
Les hirondelles se retrouvent sur le fil, que se passe-t-il ?
Elles sont plus nombreuses que les vacanciers sur la plage,
Les manèges s’en vont avec les barbes à papa,
Les cris d’enfants ne sont plus qu’une lointaine mélodie.
Les hirondelles revolent, ce n’est pas encore fini
Fausse alerte, juste un petit répit !
Mais le cœur est serré, nous avons compris,
Qu’il nous faudra retourner œuvrer !
Les hirondelles revolent, ce n’est pas encore fini !
Le petit répit est pour elles !
Pour nous, les valises remplies,
Nous reprendrons la route pour Paris !
Il y a quelques années en arrière, dès que septembre approchait, j’attendais la rentrée avec impatience. Et mon nez n’avait qu’une envie, respirer à pleins poumons le petit pot de colle Cléopâtre, avec sa mini spatule.
J’aurais pu passer des heures à le renifler béatement en résistant courageusement à l’envie d’en manger.
Son odeur inégalable d’amande a vraiment marqué ma mémoire au point que l’imaginer me fait de suite remonter en enfance.
Les parfums liés à mes rentrées sont légion.
L’odeur forte des protège-cahiers en plastique et celle de la cire d’abeille passée sur les tables juste avant le départ en vacances s’entremêlaient.
Le bouquet des bouquins flambant neuf que je feuilletais rapidement, en y mettant le nez comme pour déjà en apprivoiser les mots et les images, se mélangeait aux effluves du cuir de mon tout nouveau cartable.
La senteur sucrée de l’encre violette flottait dans l’air et s’accouplait avec celle de la gomme parfum chewing-gum sur laquelle j’esquissais déjà un brillant avenir de gribouilleuse de fleurs et de petits coeurs.
La craie, cette traîtresse qui n’attendait que de crisser sur le tableau noir, projetait quelques particules odorantes qui voletaient et s’entrelaçaient avec le parfum capiteux et entêtant de la nouvelle maîtresse qui, d’entrée, marquait son territoire.
Les premières feuilles jonchaient le sol, quelques marrons s’étaient échappés et roulaient sous les nouvelles semelles des écoliers.
L’air était humide, chargé de promesses, d’espoir et de douce insouciance.
La brume matinale se levait doucement et le timide soleil lorrain de début septembre pointait le bout d’un pusillanime rayon derrière quelques nuages fripons qui tentaient de l’en empêcher.
L’année commençait, les regards se cherchaient, se retrouvaient ou se découvraient.
Des sourires se frôlaient, des mains s’effleuraient.
Les joues prenaient des couleurs de pomme rouge et les yeux brillaient.
Les goûters, Carambar, Malabar, coquillages en plastique à lécher s’enviaient et se partageaient.
Les filles pouffaient de rire, se faisaient des confidences très très secrètes et jetaient leur dévolu sur le petit nouveau qui venait d’arriver.
Les garçons bombaient le torse et faisaient semblant de ne pas être impressionnés. Les billes gonflaient leurs poches.
Aujourd’hui, dès que septembre approche, je redoute la rentrée.
Mon nez n’a qu’une envie (la même que moi toute entière), rester bien au chaud, sous ma couette en attendant des jours meilleurs.
Le doux parfum des pots d’échappement, l’agréable odeur de la promiscuité forcée dans les transports en commun bondés et les audacieux relents non définis des couloirs du métro ont remplacé la délicieuse amande de mon petit pot de colle.
Mon cartable n’est pas neuf, je le traîne depuis une dizaine d’années et le PC portable ne sent strictement rien. Idem pour les fichiers, textes, mails que j’y lis sans les imprimer, développement durable oblige.
Il n’y a plus de feuilles qui jonchent le sol, hormis celles des prospectus et des journaux gratuits.
L’air est étrange, à la fois lourd et glacial de certitudes.
Et la seule brume que je croise est celle des fumeurs de cigarettes, bannis des bureaux et exilés, agglutinés tous ensemble pour assouvir leur vice.
Les marrons de mon enfance sont remplacés par les crottes de chiens qui colorent les trottoirs gris et contrairement aux conseils scientifiques de ma grand mère qui disait que porter un marron sur soi toute l’année protége des rhumatismes, il n’est pas recommandé d’en garnir les poches de son manteau.
Les sourires sont quasi absents des visages que l’on peut croiser, chacun préférant s’attacher à ne penser qu’à lui-même.
Et les frôlements attendrissants annonçant l’éveil de la puberté sont remplacés par les gestes déplacés que certains pervers, prodiguent, sans pitié et sans billes dans les poches dès que les heures de pointe le leur permettent.
Quant aux Malabars, professionnellement parlant, il n’est guère de bon ton de les utiliser pour faire des bulles en pleine conférence de rédaction.
Les cabinets ministériels sont remplis de secrétaires qui ne rient pas et n’ont plus le temps de se faire des confidences, toutes attachées qu’elles sont à optimiser leur plan de carrière et les garçons qui exposaient leurs petits pectoraux sont devenus de sinistres crétins qui ont de belles voitures, des costumes Armani et le dernier iPhone.
Les temps changent et les illusions enfantines périssent.
Un peu comme toutes ces années qui m’éloignent chaque jour davantage de mes dix ans et de Cléopâtre.
Moi j’aime la fin de l’été. Parce que je suis une nostalgique.
Lundi j’irai faire le plein de Moleskine et sur le premier j’écrirai l’été qui vient de finir.
Bizarrement, je préfère écrire l’été que le vivre. Je peux lui donner la couleur que je veux, allonger les bons moments et réduire les mauvais, zoomer sur un détail et en gommer un autre.
Et en septembre, vos peaux sont halées et vos mines reposées. Vous êtes bien plus beaux.
C’est de la belle poésie aujourd’hui dites moi donc 😉 aussi bien c’est comme avec l’amour, on n’en parle le mieux que si tout vire au drame ! Étrange non ?
Pour ma part je viens de rentrer de la braderie après aoir entendu les messages haut-parleurs concernant un avis d’averse et de grêle : j’ai du me tromper dans ma formule de maraboutage concernant la rentrée de Luc Chatel et je crains que ça ne tombe sur Aubry 😉 Désolé !
Guy !
Rendez-nous ce blog !
Bon, l’écriture, c’est pas trop mon truc.
Par contre, les photos du ciel m’inspirent et m’entrainent dans d’autres dimensions. Je m’intéresse de plus en plus à des phénomènes naturels, voire étranges.
Quelques images du ciel (mais pas que) dans la vidéo qui suit.
A regarder jusqu’au bout cette petite compilation d’événements en 2011 à travers le monde :
http://www.youtube.com/watch?v=VxdRlpTOaJY&feature=player_embedded
PS : ça peut pas être pire que de se farcir madame « monmari » et son cirque, demain sur TF1 !! 🙂
http://fr.news.yahoo.com/carla-bruni-sarkozy-cest-t%C3%B4t-154200110.html
Voici le mien, très cher Guy !
Lettre ouverte à Daniel Schneidermann :
Ici ma femme se fait clairement traiter de pute !
http://img71.xooimage.com/files/4/f/a/asi-godin-2c6d3aa.jpg
Je me suis un peu énervé (c’est la moindre des choses, non ?)
Soudain un peu paniqué voici ce que m’écrit Daniel Schneidermann en MP, mais je ne respecte plus aucun code compte tenu de l’ignominie de tout cela :
“Bonjour PG,
Le ton de vos derniers posts, en contravention avec la charte du forum, nous a contraints, une fois encore, à vous prescrire une cure de sevrage obligatoire, d’une durée d’un mois.
S’agissant d’une récidive dans la surchauffe, nous aurions pu vous exclure définitivement de ces forums, mais j’ai souhaité prendre en compte votre fidélité et votre assiduité d’abonné.
Revenez-nous dans un mois en pleine forme…et calmé !
Cordialement,
DS”
Et voici ma lettre ouverte :
(Alors que le site a laissé pendant 24 heures, malgré la sonnette d’alarme, ma femme se faire traiter de putain par un sympathique abonné du site, multi récidiviste )
Bonsoir Daniel,
Vous trouvez spirituel de m’interdire de parole pour un mois.
Je me demande très sérieusement si vous avez perdu la tête. Ou si votre très modeste pouvoir y est monté ?
Non ! Le ton de mes posts n’est en contravention avec rien du tout.
J’ignorais d’ailleurs votre vocation de contractuelle !
Mon ton est brusque parce que ma femme est insultée, ce qui est intolérable, et que votre modératrice ne fait rien (sauf couper d’inoffensifs messages quand d’aventure elle sort de sa léthargie ordinaire), 24 heures après avoir été prévenue par mon premier tirage de sonnette depuis des années, et simplement parce que c’est ma femme qui est grassement insultée.
Lorsque c’est moi (vos @sinautes sont follement aimables) je laisse tomber, il n’est pas indispensable de poursuivre tous les minables, ils sont si nombreux..
Votre gentillesse m’époustoufle Daniel (la prise en compte de mes antécédents, les photos peut-être, l’invention du concours de Unes pourquoi pas, et tout et tout… C’est trop gentil, j’en suis tout retourné !)
Seulement un mois tricard c’est une humiliation que je ne suis pas décidé à supporter. Je ne supporterais plus rien d’ailleurs.
Vous êtes un simple gredin, et vos oukases ne me concernent plus : d’où croyez-vous donc me parler ? Le net est à moi tout autant qu’à vous et je vais vous le démontrer derechef !
Je me suis contenté de défendre l’honneur de ma femme (c’est la moindre des choses, non ?)
Qu’auriez-vous fait si l’honneur de la vôtre avait subi le même sort ? Rien ? Quel homme et quel bon mari ! Vous faites un peu pitié sur ce coup-là, permettez-moi de vous le dire !
Et votre misérable modération pourrait peut-être se réveiller à l’occasion. Malgré les RTT et la machine à café ! Apprendre à lire éventuellement, pour mesurer d’où vient l’insulte… Vous aussi d’ailleurs, qui ne lisez jamais rien pour de vrai, vous contentant de faire semblant dans des diagonales ridicules !
Puis j’ai clairement menacé @si de représailles : 24 heures sans rien faire… C’est très largement punissable, non ? Les tribunaux ne sont pas faits que pour les voleurs de pommes.
Même si cela arrangerait beaucoup de monde. Chirac, DSK et vous, à l’évidence
On ne me calme pas en me prenant pour un con. Ce serait plutôt le contraire…
Ma femme (vous savez, la “pute” qui s’achète en option avec la moto selon Godin (dont la mère tapinait au carrefour de la rue Blondel et de la rue Saint-Denis, peu vêtue, il y a pas mal d’années) me pousse à vous laisser tomber immédiatement, elle vous trouve minables. Je dois avouer qu’elle n’a pas tout à fait tort !
Et elle ajoute que, sans nos cotisations vous mangeriez de la terre (c’est une traduction littérale, mais pas flatteuse, du Vietnamien vers le Français)
Pas cordialement aujourd’hui.
Patrice Guyot
Toute l’histoire en cliquant sur mon nom en haut du post !
PG
PG,
Promis, je vous assure qu’il ne viendrait à personne l’idée de ricaner au sujet de votre femme. Je comprends que vous ayez pu l’imaginer, le climat étant un peu électrique sur le forum, mais on n’est pas comme ça. J’essaye toujours de réagir « en bonne guerre ». Les autres aussi, quelqu’un a mis Brigitte Bardot pour montrer que c’est l’imaginaire du posteur (celui qui a parlé d’une fille) qui est en cause et certainement pas votre femme. Bysonne l’a dit aussi sur le forum qu’elle comprends comme ça. Elle n’est ni naïve, ni de mauvaise foi, vous le savez.
Et Daniel Schneidermann voulait parler de l’insulte « connard » que vous avez utilisé, tout simplement, ce n’est pas qu’il a pris parti contre vous et encore moins contre votre épouse, qu’il ne refuserait pas de défendre.
À dans un mois 🙂
Bonsoir poisson,
Si ! si ! Monsieur Godin n’hésite pas un instant à traiter ma femme de putain, lisez bien !
Et la modération d’@si s’en fout,
Et DS n’hésite pas à sanctionner ma très légitime réaction…
D’ici un mois j’aurais démonté @si pierre par pierre.
Entreprendre une guerre contre moi (en se trompant sur l’origine des hostilités) c’est prendre le risque de la perdre.
Et j’ai gagné toutes mes guerres, jusqu’à aujourd’hui.
C’est prétentieux (pour être fidèle à ma légende), mais c’est vrai.
Daniel n’a pas voulu admettre qu’il se trompait totalement, il va devoir le payer. Et c’est cher ce genre d’erreur !
Amitiés cependant, votre message est plutôt gentil et vous n’êtes pour rien dans cette honteuse histoire.
PG
Je suis désolé PG mais je ne vois pas en quoi cela me concerne, nous concerne. Surtout sur un tel billet. Ici ce n’est pas @si…
J’ai essayé d’écrire quelque chose. Et puis en fait, j’avais cette chanson dans la tête. Et je crois que c’est pas mal.
« J’ai tout essayé
J’ai pas trouvé le sens
On dit que pour beaucoup
C’est la même béance
En ont-ils tous conscience
Tout le temps ou pas à-coups
Peut être fallait-il
Le commander à la naissance
Avec un peu de chance
Nous parerions que c’est pour nous
Il y a peut être encore un sens
Qui attend que j’aille le chercher
Sagement à la maternité
Un qui a son box aux urgences
Peut être ne suis je pas né
Peut être ne suis-je qu’absence
Tant que ne m’est pas donné le sens. »
Dominique A – Le Sens : http://www.youtube.com/watch?v=vLSjpmEePCU
Savoir où l’on va… etcetera. Le reste n’a pas bien d’importance.
Pour oublier toutes ces digressions, je ponds mon histoire de rentrée?
L’œuf pondu qui parlait d’un petit chemin vers la plage, celui des vacances, qu’on garde en soi comme le point fixe, quand tout bascule autour.
La lecture des textes de Guy Birenbaum.
L’état de spleen last level me guettait grave. Pour partager cet état, j’aurais bien posté un petit poème adéquate que j’ai sous le coude, mais il ne m’appartient pas. Et il ne faut pas toucher au petit talent d’enfant, d’ado. Un travail scolaire surtout (il semble pour apprendre à parler le rimbaud). On n’a l’impression qu’on le nomme, on l’adoube, on l’expose: on le zigouille. Bon je mets la fin du poème, mais chut, ne le montrez à personne, même si vous n’aimez pas, et alors, surtout si ça ne vous parle pas, ne le galvaudez pas. C’est pour vous montrer que ça peut vous clouer le bec quand vous voulez spleener plus et mieux.
Les herbes qui nous chatouillaient lorsque nous étions petits
Ne sont plus là. Quant au papillon que nous pourchassions je ne sais s’il y en a encore.
Peut-être qu’au fond, les habitants de ce petit paradis
Ont deviné que tu ne reviendras plus jamais. Tu dors encore.
Et pour toujours.
Et si je puise en mon enfance, le prototype-rentrée, c’est « ô, ô, le ballon est devenu plus lourd. Et puis le panier est plus haut. Et le terrain, même le terrain! Plus grand, surtout dans le sens de la longueur ».
Et l’entraineur qui dit « ah, ils ont fait des progrès, les mômes, pendant les vacances ». rigolard, quelqu’un lui dit « tu blagues? Ils ont tout oublié oui. »
Mais non, c’est pas des blagues. À ne rien faire, à faire autre chose, on fait des sacrés progrès pendant les vacances. Même si on a perdu ses muscles et son souffle.
Évidemment après, disons, 50 ans…, on en a moins la sensation :-).
Tristesses d’été
Dimanche….
Les rideaux sont fermés, aux carrefours déserts…
Fraîches, elles ont quitté le rouet et la porte
Pour la fraîcheur et la gaieté des lointains verts…
… Quelque part, un piano sanglote…
Et ce matin, pourtant, parce que c’était L’Eté,
On avait cru les voir sourire en robes blanches ;
Et pourtant, ce matin, les cloches ont chanté
parce que c’était Dimanche…
Désespoirs ensoleillés d’après-midis déserts,
Poussière… silence… et rayons des gaietés mortes,
Jours de rideaux baissés, tristes comme des hivers !..
.. Et pleureuses venues… et lasses… des notes
Qu’un piano,.. quelque part.., d’oubliée, sanglote…
Août 1904
ALAIN-FOURNIER (Poème inédit)
Un billet qu’il m’est arrivé de perdre ?…Ben non puisque rien ne se perd sur Internet les écrits restent Mais ce que ne dit pas les cris ( jeux de Mots )c’est le Non dit il peut être aussi doux a l’oreille que terrible dans sa vérité..Alors oui je dépose une Réclamation un peu comme @henri mai sje ne sais pas l’écrire….
Cordialement,
Back to Amy
À l’amie Amy, du jour où je t’ai entendu,
Je choisis de ne plus t’écouter, bien entendu,
Telle une femme trop belle, qu’on décide de ne plus revoir,
Une étincelle qui périt dans le noir,
Je me piquerai à ta voix black pour t’entrevoir,
Seule offrande que tu sacrifias,
J’encenserai ce qui t’a détruit,
Stand by me à la sauce Bukowski,
Les Beatles étaient plus connus que le Christ,
Tu seras la Sainte Vierge de la Soul au cimetière de mes confidences,
23 juillet 2011, jour où la musique s’arrêta,
Il y aura un avant et un après toi, testament de ma foi,
Ce ne sera jamais le dernier verre de toi,
Tu combleras le cercle des divas,
Picoler avec Janis,
Te défoncer avec Jimmy,
Coucher avec Jim,
Tituber avec Brian,
Tu vivras, la vie rêvée des anges…
Unique brindille qui embrasa Glastonbury,
Londres te chérit, mon Amy,
Camden n’a plus de larmes pour éteindre l’incendie,
Un souffle mortuaire paralyse ton Royaume-Uni,
Une chimère qui m’envahit, je m’oublie,
Je t’aurais flingué pour que l’éternité t’accueille…
Je te fumerai à foison,
Je t’enchaînerai à ma dépression,
Je te craquerai jusqu’à ébullition…
Tu seras ma dépendance,
Tu soigneras mes lésions,
Tu payeras ma pension…
Amy pour la vie et tout ce qui s’en suit,
Amy du siècle et tout ce que tu rejettes,
Amy de l’année et toutes mes pensées…
Amy et ta meilleure amie, la bouteille aussi,
Une shout de toi et c’est reparti,
La litanie, l’ennui, la mélancolie et la folie…
Je renie ce monde où tu es parti,
Ou tu jouas à cache-cache avec la mort,
Comme un papillon se protège des oiseaux…
Ton venin asperge mon âme,
Ta grâce serpente mon esprit,
Ta voix souille mon cœur,
Alors je dis, Back to Amy…
christophe clerjaud
Vaste sujet que ce passage d’Août à Septembre…
En voici une approche plutôt rigolote :
Il faut évoquer la possible étymologie des mois de notre calendrier, rappelée par Michel Serres -j’avais pris des notes !- dans l’une de ses très stimulantes « Petites Chroniques du Dimanche soir » :
Janvier : viendrait de « Janus » *
l’un des anciens dieux de Rome, gardien des portes. Représenté avec deux têtes, il surveille les entrées et les sorties. Chez les Romains il était d’usage de déposer une bûche, un morceau de bois sculpté le représentant, devant chaque porte, comme un fétiche, lors du changement d’année; une tête tournée vers l’extérieur, l’autre vers l’intérieur (Futur et passé, regrets et angoisses, souvenirs et espérances)
Février : lupercales, « fébruales »… rites étranges, chevaliers romains tout nus fouettant les femmes
avec des lanières en peau de chèvres… purification… (signification assez obscure)
Mars : la guerre.
Le 1er du mois était premier jour de l’année militaire.
Avril : Aphrodite et Venus.
Beauté et amour érotique qui suit la guerre.
Mai : Mère d’Hermès (chez les Grecs), et le plus grand (= « maius », en latin) des dieux, Jupiter.
Juin: Junon, femme de Jupiter.
Juillet : Jules César.
Août : l’empereur Auguste.
Et après, c’est des chiffres : 9,10,11,12.
Résumé :
– Faits étranges (sorcellerie, magie) / rôle obscur, fétiches, archaïsme…
– Quatre dieux bien établis et repérables, institutionnalisés : guerre, reproduction, agriculture…
– Deux chefs d’Etat romains : Histoire humaine scandée.
– Chiffres : enfin, la raison.
Soit une progression : philosophie simpliste, presque positiviste, puis la religion, l’Histoire, la politique, et enfin les sciences.
… et donc, une nouvelle explication possible – et un peu farfelue ? – de ce vague à l’âme qui nous saisit chaque année et que dénonce GB ?
Car outre la fin des beaux jours, la reprise du taf, le retour des pluies qui dépriment, du froid qui assassine, du temps qui passe et de la mort qui rôde… n’est-ce pas la perte d’une innocence, la douleur liée à notre entrée dans un nouvel âge de raison qui nous fait tant flipper ?!
(j’avais prévenu, c’est farfelu !)
P.S : certains beaux textes postés plus haut, comme celui de Langellier, auraient largement mérité d’être affichés en italiques, eux aussi 😉
L’italique est un bug dont je ne sais pas d’où il vient…
Ah ? Curieusement il ajoutait une sorte de patine nostalgique de circonstance… ou alors, c’est moi qui délirais !
Mais je vois que la normale est rétablie (quel talent;-))
euh, c’est depuis mon message. J’ai oublié de fermer les balises? J’ai des pouvoirs surnaturels et je l’ignore?
La chanson qui convient à ce moment honni :
Ce soir nous sommes septembre
Et j’ai fermé ma chambre
Le soleil n’y entrera plus
(De toute façon avec cet été pourri il y était à peine entré…)
Tu ne m’aimes plus
http://www.youtube.com/watch?v=2-THm_l9mrs