Tous les jours des gens sur les réseaux sociaux me demandent si je suis journaliste. Tous les jours je réponds non…
Tous les jours des gens sur les réseaux sociaux me demandent si je suis journaliste. Tous les jours je réponds non…
(…)
Et voilà enfin quelqu’un qui dit très exactement pourquoi !
« J’ai envie d’être de très mauvaise foi »…
Je ne pense pas que la « différence » soit là. Ca se saurait.
Mais c’est encore de la mauvaise foi de votre part.
C’est vraiment le pied d’être de la foi qu’on veut à l’heure qu’on veut, quand on n’est pas journaliste.
A vous lire depuis….je trouve cette « excuse » plutôt juste, je me suis demandée bien souvent, vous qui inventoriez, analysez, traquez l ‘info, domaine et chasse gardé des journalistes, vous que j’imagine assez proche d’un Rouletabille, pourquoi vous teniez tant à le rappeler (oserais je le marteler ), cette explication me semble en effet très bien coller….
Le mot journaliste est devenu si sulfureux si sujet à caution et pour ceux qui les lisent ( à quelques exceptions) et pour ceux qui les « subissent », que je comprends ce besoin de distance pour un métier si indissociable, vital, pour/d’un état républicain…
De plus cette mise à distance autorise un supplément d’âme bien agréable sur ce blog….
PS : Je vous trouve bien en forme GB …..
Vous pourriez tout à fait être journaliste, Guy. La seule différence entre cette écrivaine et les folliculaires qui l’entourent c’est qu’elle peut s’autoriser à dire qu’elle est de mauvaise foi.
Joy Sorman est écrivain et défend donc sans doute la liberté bien davantage que la posture journalistique d’objectivité absolue ! Elle revendique son authenticité !
Paradoxalement elle est de bonne foi lorsqu’elle veut défendre sa part de mauvaise foi, de liberté au sens large !
Le journaliste quant à lui est piégé d’une certaine manière : un journaliste formé et diplômé en tant quel, muni de sa carte de presse, se doit de répondre à des normes précises et tel le médecin et son serment d’Hippocrate, le journaliste quant à lui est condamné à l’exercice d’objectivité ! La mauvaise foi chez le journaliste, cette part de liberté là lui est interdite et tout journaliste est forcément promis à la potence puisque son inconscient se charge toujours de le libérer d’une fonction intenable !
Le citoyen quant à lui a droit à toutes les fourberies et n’a pas l’obligation académique de l’écrivain ni l’obligation d’objectivité du journaliste ! Le citoyen c’est le juge suprême, c’est l’inquisiteur en chef, il est plutôt gauchiste en public, dans les manifestations, dans la revendication de ses acquis et plutôt Sarkozyste dans l’isoloir bien entendu 🙂
Et si tout homme est gouverné par sa mauvaise foi il est donc sans doute programmé pour revendiquer sa bonne foi en permanence ! Là où l’écrivain a des chances de se soigner, le journaliste multipliera court-circuits et bugs ! 🙂
Ah, Joy ,fille du Guy (le papa) est à bonne école depuis sa naissance 😉
et puis l’air de Boulogne a du bon ,
n’est ce pas Guy (le chef)
FB, c’était le bon temps de l’Université (la rue;-)
Ce Hollande aura bien du mal à tenir la distance en se limitant à proposer des commissions et des conférences ! Si j’usais de ma mauvaise foi socialiste je serais contraint de dire que c’est un candidat formidable qui a le don de soulever l’enthousiasme ! 😉
Pas évident pour moi, cette définition du journaliste que laisse entendre ce refus d’en être.
La non-journaliste va relater plus de réalité objective. Son style va nous plonger plus au delà des apparences. Elle dit « mauvaise foi », mais il n’y a pas de mensonge partisan. C’est le « mauvais esprit » qu’elle veut pratiquer librement.
Le mensonge partisan, la propagande, l’opinion qui ne se nomme pas, c’est cela qui ferait exclure du label journaliste.
Relater les faits ou donner son avis. Dans les journaux on a toujours trouvé les deux. Pourquoi ne nommer journalistes que la première catégorie? Ceux qui écrivent dans les journaux s’appelle des journalistes, même si les styles sont variés.
Avouez que c’est pour enfoncer ceux qui se disent journalistes et n’ont aucun scrupule à mettre les pieds dans le plat, ils donnent leur avis l’air de rien. Ni vu ni connu j’t’embrouille. Malheureusement je crois qu’ils ne se sentent pas visés. Le distinguo que vous faites envers vous-même n’empêche pas que chacun pratique le journalisme plutôt au sens large du terme.
Vive la mauvaise foi !
En même temps, entre trois bras cassés et une… (j’ai rien dit, je redoute la justice si injuste de mon très provisoire pays) vous choisissez quoi, vous, parce que moi je me tâte, si j’ose dire, mais j’ose tout, c’est même à ça qu’on me reconnaît disent mes petits camarades !
PG