Je me perds souvent sur le site de l’Ina…
Je me perds souvent sur le site de l’Ina…
(…)
Je saisis un nom, une date.
Aujourd’hui, j’ai juste tapé « 8 novembre ».
Et le miracle a encore eu lieu…
C’était le 8 novembre 1970.
Tout a commencé avec une tribune de Gérard Miller publiée dans Le monde, titrée "Jamais autant de juifs français n'ont perdu à ce point leur boussole morale". Pour moi, rien n'allait dans cette expression "juifs français". Reprenant l'écrit fulgurant de mon regretté...
Gloire aux FTP-MOI !
J’idéalise peut être mais j’ai comme l’impression qu’on n’entend plus jamais un seul cinéaste discuter ainsi de son cinéma ! Aujourd’hui les acteurs font la promo de plateau télé en plateau télé sans qu’il y ait ce genre d’épaisseur !
Cette époque là appartient à un autre monde : Melville derrière ses lunettes noires, Chapier qui fume sa clope…Rien que ça c’est d’un subversif comparé à aujourd’hui ! Le « cercle rouge » on y retrouve le Delon du « Samouraï » mais c’est aussi Bourvil bien sur !
Le site de l’INA c’est une mine d’or !
Han ! Merci beaucoup !
Et Georges De Caunes : nostalgie de cette époque.
Une époque où un genre d’apartheid entre les hommes et les femmes sévissait. C’est ce qui me saute aux yeux.
J’ai vu ce film en salle à sa sortie, trop petite, la petite dernière trainée, et drainée au delà de son âge. Rien compris sauf la mort de Bourvil. Selon moi il meurt dans le film et c’était un peu trop proche de il meurt dans la vraie vie, c’est trop cruel et salaud le cinéma. D’autant que mon autre souvenir avec Bourvil est d’avoir été scandalisée dans un film à la télé, il fait un gendarme idiot et on voit ses fesses où il y a un tatouage. J’ai dit « ohlala, c’est pas possible c’est pas ses fesses à lui, hein? » « on a pris les fesses d’un moins que rien qu’avait pas le choix le pauvre? » « mais non, mais si qu’est-ce que ça peut lui faire voyons, à Bourvil… »
Je ne sais pas si ce sont des faux souvenirs, peut-être que son rôle ne meurt pas dans le Cercle rouge? Mais on vivait dans un univers étriqué, fini, chaque mort de ces personnages enlevait une brique au mur du monde de mes grands-parents qui s’écroulait ainsi, au rythme où les palissades mettaient un bridge provisoire aux dents perdues de mes rues parisiennes. Et c’est surtout la part de vrai que je voyais dans les films quand j’étais petite, en fait j’assistais à un tournage, et non pas je regardais un film.
Je ne les aimais pas, ces hommes de télé, qui m’en imposaient, me faisaient peur et me niaient.
Pour moi un contraire de nostalgie plutôt, quelque chose qui n’a pas de nom.
Quand on pense à tout les trésors accumulés par l’INA avec l’argent des contribuables et qu’on ne verra jamais. L’INA est aujourd’hui une société qui revend les archives de la télé publique la peau des fesses. Pour vous donner un exemple, le film « Les Nouveaux chiens de garde », qui a obtenu un très gros succès en salles pour un documentaire (220 000 entrées) n’est pas rentré dans ses frais car l’essentiel de son budget a été consacré à l’achat d’archives de l’INA.