Sophie de Menthon dans ses œuvres…
Sophie de Menthon dans ses œuvres…
(…)
L’un de mes péchés mignons est la lecture assidue de Valeurs actuelles.
Certains se cachent pour lire des journaux de Q. Moi je me planque pour feuilleter Valeurs actuelles. Chacun son vice, ses petitesses et ses addictions.
Cette semaine, la remarquable Sophie de Menthon y délivre une tribune assez désopilante, dans laquelle elle entonne le grand air – bien connu – des martyrs des médias.
Il y aurait un « bon camp » et visiblement madame de Menthon n’en est pas. Ou plus exactement n’en est plus. Et cela l’exaspère. Forcément.
Je vous renvoie à la lecture intégrale de sa prose, très amusante, mais en voici un petit extrait qui devrait vous plaire :
« Ainsi, vous pouvez insulter les ‘forcément coupables’, tous ceux qui, de près ou de loin, sont au pouvoir, sont riches, bleus, blancs, blonds, ont réussi, veulent nuancer leurs propos, n’ont pas de ‘sensibilité’ (de gauche), etc. Dans les ‘épargnés’ figurent souvent les femmes mais pas toujours, elles sont, selon les cas, ‘victimes’ donc imposées par quotas, ou bien vraiment discriminées (par les mêmes qui imposent les quotas). Sont forcément épargnés aussi : le ‘jeune’ (de préférence de banlieue), les minorités visibles, les homosexuels, les sans-papiers, les sans-emploi, etc. En d’autres termes, tous ceux qui ne risquent pas de faire l’objet de la jalousie démocratique et sociale et qui suscitent la compassion. En fait, tout peut se dire à condition d’être dans le ‘bon camp’. Ce ‘bon camp’ se rétrécit de mois en mois au fur et à mesure des problèmes économiques et des crises dans le monde. Le ‘bon camp’, ce n’est pas celui qui veut changer le monde, créer, entreprendre, émanciper, promouvoir, élever, éduquer, enrichir ; le ‘bon camp’, c’est celui qui réclame des excuses et de la repentance sur tous les tons et à tous — footballeurs, patrons, acteurs ou politiques —, celui qui veut prendre “l’argent où il est” pour le redistribuer. Peu importe l’hypocrisie, peu importe l’inefficacité de la réponse, peu importe le motif, le moment, les circonstances. L’excuse est un tampon pour se dédouaner de la responsabilité individuelle, de la culpabilité collective. L’excuse, c’est un peu les jeux du cirque, on lève le pouce pour absoudre ou on le baisse pour condamner, et le pouce aujourd’hui s’exerce sur Twitter. “Joker” : on a présenté ses excuses (grammaticalement d’ailleurs on s’excuse soi-même, la faute de grammaire rend la chose plus confortable !). Le condamné s’en relève… ou pas. Il attend que l’orage médiatique passe, quelle que soit la faute réelle ou supposée ; il guette le tour du suivant, le prochain qui trébuchera et détournera l’attention. Sa faute présumée sera toutefois gravée dans son ADN puisqu’elle sera inscrite sur la Toile ou les réseaux sociaux.« .
Voilà, si vous l’ignoriez encore, c’est donc Twitter qui décide de ce qui est bien et de ce qui mal.
Probablement est-ce donc Twitter qui a eu la peau de Sophie de Menthon, en obtenant du CSA (dont les membres sont connectés H24 sur Twitter, c’est bien connu…) qu’il tance RMC, qui s’est séparé d’elle, ensuite, parce que Twitter, etc…
Autant vous dire que cet enchaînement complexe m’avait largement échappé.
Mais si madame de Menthon le dit, tout me porte à croire que c’est exact.
Dans le genre bouffon d’opinion théoriquement opposée « Mediapart » aussi fait dans la martyrologie. Il semble que ce soit un bon positionnement marketing, indépendamment de la couleur politique du « martyr ». Toutes les minorités ont besoin d’être martyres.
En Europe de l’Est parfois la haine du juif se nourrit de ce que telle autre minorité ne peut pas concurrencer en terme de martyrologie.
Un sujet d’actualité à scruter au regard de ce post : le problème de la garde des enfants dans le cadre des divorces. Là on explose les clivages car certaines féministes soutiennent les pères qui demandent à s’acquitter de tâches sociétalement reservées aux femmes.
A bien chercher d’autres sujets ne peuvent pas être clivés « bon camp/mauvais camp ».
Naguère « Valeurs actuelles » avait la réputation d’être écrit dans un français excellent. Je ne sais si c’est encore le cas.
Le premier qui dit que Madame de Menthon est la marraine des frères Bogdanov aura un gage.
Vous montez au creneau parce qu’elle touche à votre Dieu twitter mais sur le fond, elle a plutôt raison, me semble-t-il.
Autour de moi, dans mon usine, au club de foot de Marsac, tout le monde s’en fout de twitter. C’est une espèce de machine de l’instantané sans fond, sans corps où un commentaire chasse l’autre et dont la majesté suprême est d’avoir été le premier à twitter.
Que reste t il deux jours plus tard ? Rien…
A part les journalistes, les politiques et les peoples, tout le monde se fout de twitter.
Soit vous vivez dans un microcosme déconnecté, soit c’est moi…
Oui c’est exactement ce que j’explique, Twitter dont la majorité se fout n’est pour rien dans son renvoi. Mais vous n’avez pas compris, elle, elle explique le contraire…Encore raté. Caramba.
A ceci près que moi, j’ai l’humilité d’envisager cette possibilité, tandis que la réciproque n’est pas vraie…
Oups, sorry, alors je vais relire…
Désolé.
Allez,ça arrive aux meilleurs de se planter, hein…
Le lobby des petits des sans voix…twittez mes petits.
Twitter n’existe pas en tant que twitter chère Madame, twitter ce sont des personnes qui parlent (écrivent) comme elles parlaient hier, mais avec l’outil vous pouvez les entendre réunis…l’ennuis avec des gens comme vous c’est que, un peu comme un syndicat, ils deviennent délicieusement audibles, visibles et forts comme les groupes de pressions que les gens que vous défendez ( sans panache) utilisent depuis plus de 20 ans…parfois ils sont bons, parfois ils sont minables, moi je ne suis que les bons, ceux que vous méprisez….
La majorité se fout peut être de twiter, mais la minorite qui fait (manipule ?)l’opinion ne s’en fout pas. C’est à elle qu’elle faisait allusion je pense.
Bon, je vais manger, ça sens bon la saucisse dans toute la maison. Si j’avais twitter, je le dirais à tout le monde et j’en serais très fier.
Des gens que…
Bon dîner Sacha, un jour vous comprendrez que le monde réel et le monde virtuel ne sont plus séparés. Un jour.
Elle était insupportable de suffisance, d’arrogance, elle était « madame Je sais tout » et elle ne manque pas à l’émission, elles est déjà oubliée.
Ce qui est intéressant c’est la lecture étriquée que se fait cette Sophie de Menthon des médias : elle était persuadée qu’il lui suffisait d’amortir l’énormité d’un propos abject par un « je vous préviens je vais dire un truc horrible et ignoble » (dans ce gout là) pour que ledit propos passe inaperçu et soit validé !
Non seulement elle n’assume plus à postériori un propos présenté par elle meme comme ignoble mais elle en rend responsable la caisse de résonance média « twitter » comme pour minimiser le rôle institutionnel du CSA (seul garant d’un cahier des charges radio-télé…)!
Ça en dit long sur sa façon d’imaginer la radio comme un monde fermé dans un « entre-soi » supposé fait de toute puissance et échappant à toute règle de base au nom de la liberté d’expression de son « bon camp » à elle, celui des puissants autoproclamés !
Pour résumer son article elle dénonce un supposé bon camp pour lui opposer son bon camp à elle (jusqu’à ce qu’elle en soit exclu) 🙂 Quelle mauvaise foi !
Et on n’a peu décortiqué le fond de son propos lorsqu’elle a défendu l’idée que la grande chance pour Nafitassou Dialo fut d’avoir croisé la route de DSK (alors bien sur on peut retourner la phrase dans tous les sens pour en atténuer la violence)
Permettez que j’y vois un propos libéral cynique de « classe » tendant à laisser croire que la seule et unique réussite sociale (financière dans le logiciel de Menthon) pour une pauvre femme de ménage, si possible noire, consisterait à avoir la grande chance de se faire violer par un homme riche et puissant en vue d’espérer en « soutirer » un gain judiciaire !
Moi c’est ce que j’ai entendu et je ne pense pas être devenu ni sourd ni totalement sot !!
Cette arrogance bourgeoise désignant d’abord la pauvreté comme un choix de vie (la condescendance appuyée et le mépris sur la fonction de femme de ménage)et lui offrir ensuite pour porte de sortie de sa condition sociale l’heureux destin d’un viol par un puissant !
Je n’appelle pas ça de la liberté d’expression mais une propagande ignoble droit sorti d’une grille idéologique ultralibérale déniant tout droit humain à la dignité d’une catégorie de la population qui a eu pour mauvaise idée de choisir d’être « pauvres » !!
Merci au CSA de ne pas participer à m’infliger d’entendre de telles horreurs à la radio ou à la télé !
Convaincue de son bon droit total cette Sophie de Menthon ose se présenter comme une victime : c’est un monde quand meme !!!
Armand,
« Dans le genre bouffon d’opinion théoriquement opposée “Mediapart” aussi fait dans la martyrologie. »
Malgré ma grande intelligence,je ne comprends rien à votre charabia.
Raymond b
Je pense que comme moi et tant d’autres Armand est peut être fatigué d’assister à la parodie démocratique dont le seul contenu ou la seule figure imposée se limite à de la « contestationnite » chronique qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige !
Pour ce qui me concerne tout m’agace et tout m’exaspère et je ne porte plus aucun intérêt aux fausses discussions « démocratiques » portées depuis l’extrême gauche à l’extrême droite !
Tout m’apparait si faux et sans intérêt à la longue !
J’ai d’ailleurs décidé de sortir ma botte secrète pour mettre un terme à toute discussion à mes yeux inutile : je compte désormais mener campagne pour l’élection dès le premier tour de tout élu (je ne veux plus entendre parler de second tour voyez vous) !
C’est de la révolution citoyenne par les urnes comme l’aime tant mes amis de l’extrême gauche sauf qu’en cohérence j’exige un seul tour !
Pas de deux tours qui tiennent : ça me donne le tournis vos deux tours, débrouillez vous !
Je n’irais voter QUE pour le candidat qui sera parvenu à réunir autour de sa candidature moult autres candidats (pas de danger que ça arrive) !
Autrement dit j’en appelle au boycott bien plus qu’à l’abstention, j’en appelle à la menace électorale citoyenne d’exiger un seul tour au point meme de parvenir à en faire élire un dès le premier tour (rêvons un peu car ce rêve là a le mérite d’être disponible et possible dans nos institutions)
Antidémocrate ? Au contraire j’estime qu’une démocratie aboutie, éclairée c’est des groupes politiques capables de se mettre d’accord en amont pour n’avoir à proposer qu’un candidat unique à l’instar d’une dictature paradoxalement !! Nihilisme et relativisme ? Oui je connais la chanson 🙂
Autant dire que j’en ai ras le bol de la comédie démocratique : voilà qui est dit !
Mon ultime contribution à une 6ème République sera cette revendication : rien d’autre à déclarer !
Sans abuser de cette tribune je donne sens à mon coup de gueule citoyen dans la mesure où j’ai à subir avant et après toute élection (ici et là) l’expression contestataire de mes concitoyens ! Une telle contestation mérite une forme d’intelligence collective qui au minimum pourrait faire voler en éclat le jeu démocratique si contesté en faisant élire dès le premier tour « l’élu des citoyens » si j’ose imaginer une intelligence collective ! Qu’on en élise un ou une en amont sur internet par ashtag interposé (façon Vatican) histoire de les faire trembler d’ailleurs ! Zut à la fin !
Faire un gros coup politique, y participer, je suis partant mais participer à du blabla contestataire et des singeries qui n’en finissent pas ça ne m’intéresse plus !
Je recommande l’oeuf pondu du jour.
Puissant, terrifiant et humain.
Qualité d’écriture remarquable
J’en suis toute retournée.
Les vrais héros sont des gens très ordinaires
As,
C’est en effet d’une violence incroyable !
Je rêve d’une trêve « humaine » qui durerait au moins 6 mois pour n’avoir plus à entendre quoique ce soit de dramatique (overdose et ras le bol) : 6 mois dans une vie pour ne voir que de la bonne humeur collective c’est pas demander grand chose ! L’humanité me fait flipper meme si j’essaie d’en voir les bons aspects : j’ai l’impression que la balance penche inlassablement du coté négatif !
Dépressif ? Possible, mais je me soigne ! 😉
Remercions les artistes, les saltimbanques, les poètes….
Circonstance atténuante ; en bon maso j’écoute Sapir sur BFM au lieu d’écouter Abba 🙂
La prose de Mme de Menthon relevée par Guy me fait furieusement penser à un certain propos de Pujadas,
Voici le genre de conformisme et de mimétisme à la télévision que dénonce Pujadas : « L’idée que par définition le faible a toujours raison contre le fort, le salarié contre l’entreprise, l’administré contre l’Etat, le pays pauvre contre le pays riche, la liberté individuelle contre la morale collective. »
C’était dans une émission de Denis Jeambar « huit journalistes en colère », produite par le crétin des Alpes Daniel Leconte. Décryptée ici par Mona Chollet :
http://blog.mondediplo.net/2010-02-10-Effroyables-imposteurs-sur-Arte-le-roi-est-nu