C’était une journée sans temps…
C’était une journée sans temps…
(…)
Parfois, c’est difficile.
De courir, de tout faire. De ne rien foirer.
Et en plus, j’ai faim…
11 avril 1960
Tout a commencé avec une tribune de Gérard Miller publiée dans Le monde, titrée "Jamais autant de juifs français n'ont perdu à ce point leur boussole morale". Pour moi, rien n'allait dans cette expression "juifs français". Reprenant l'écrit fulgurant de mon regretté...
Gloire aux FTP-MOI !
A propos d’œuf, de rush et d’appétit…
Dommage que l’hilarante chanson de Gilbert Laffaille,
« Le Grand Glouton » (1977), ne soit pas en ligne sur la Toile…
j’essayerai plus tard de réparer cet oubli,
en attendant je copicolle juste les paroles…
(…)
Un jour où j’étais là tout à fait par hasard
Sur un lit d’épinards recouvert de jambon,
La tête mollement posée sur un coussin de lard,
Les pieds trempant vaguement dans le jus des oignons,
Un Œuf m’a dit :
« Il est midi,
« C’est l’heure des nouilles et des informations !
« Fais gaffe à toi, demi-portion,
« J’entends le pas du Grand Glouton ! »
– Le Grand Glouton Bouffassafaim ?
– Oui ! Il nous casse, il nous touille,
Il nous gobe, il nous bat !
Bref, il nous écrabouille,
Il nous glouffe sur le plat,
A la coque ou poché,
A la crème aux anchois,
A la russe, en gelée,
Mayonnaise, mimosa !
– Laissez-les vivre ! Laissez-les vivre !
Trop tard, il était là ! C’était bien le Glouton,
Terrifiant carnivore omnivore qui dévore !
De mon lit d’épinards à l’abri d’un croûton
Je voyais scintiller ses incisives en or !
Et l’œuf me dit :
« On est samedi,
« Lendemain du jour du maigre et du poisson,
« Fais gaffe à toi, fais attention !
« Il va manger double portion ! »
– Double portion ?
Mais alors… Bon flanc mais c’est bien mûr !
Je l’ai vu monstrueux,
Ignoble et sanguinaire,
Hacher menu des œufs
Sous les yeux de leur m-mère !
Dieu des Œufs, j’en bafouille !
C’est le bruit du hachoir !
Il trifouille les fenouils,
Je préfère ne rien voir !
– Laissez-les vivre ! Laissez-les vivre !
Attention ! Attention ! Planquez-vous les copains !
Il achève la frisée ! Il attaque le jambon !
Mille omelettes, regardez ! Il a pris le gros pain !
Il en fait des mouillettes ! On est cuits ! On est bon !
Mon œuf me dit :
« Bye, bye, Johnny !
« C’est l’heure, allez adieu, tout est fini !
« Devant la mort, on est tout nu,
« Mais c’est la vie et j’ai vécu !
« Es la vida »
Avant qu’il m’écrabouille,
Allons-y au culot !
Peut-être en jouant l’andouille ?
En prenant l’air idiot ?
La vie d’un œuf est dure
Elle est toute embrouillée
et…
[ambiance resto]
… « Trois croque-monsieur qui marchent !
Et deux niçoises qui roulent !
Un maquereau dans la salle ! Une sicilienne à point !
Deux p’tits noirs au comptoir et trois blancs secs terrasse !
Un tartare chaud devant ! Enl’vez la charcutière !
J’attends mon perroquet ! Une cassatte ! Un mystère… »
Aucun rapport cela dit avec Christophe le « Chevalier » (Christopher Knight) qui vivait dans les bois du Maine (USA) depuis 27 ans, en chouravant de quoi manger ici ou là…
(Cf. l’article étonnant du Guardian repris hier, ici-même, dans la rubrique… « Œuf pondu du jour »)
bonjour,
c’est bien dommage en effet, n’ayant plus la possibilité d’écouter mes vieux vinyl, j’espérai la trouver sur le net, mais apparemment gilbert laffaille est très méconnu, si vous voulez réparer cette erreur, vous ferez au moins un heureux, qui pourra faire découvrir ce poète à ses enfants…