Vacuité & Vanité

Tournicoti

On va parler un peu d’épicerie…

On va parler un peu d’épicerie…

(…)

Je blogue depuis 2006, vous le savez.

J’ai inventé l’épicerie, en 2010, avec et grâce à Julie Guilbaut, de Xupito (par ici).

Avant de la créer, j’ai pas mal bourlingué sur le Web et  j’écris tous les jours sur le Huffington Post (depuis un peu plus d’un an).

J’ai toujours préservé l’épicerie, même si les contenus partagés et offerts ici ont pas mal évolué.

Je sais bien que j’ai désarçonné beaucoup de « clients », en quittant le registre politique stricto sensu, au quotidien.

J’aurais pu continuer à traiter de l’actualité ici, mais cela aurait été un artifice, car je ne suis pas capable d’écrire deux papiers vraiment intéressants par jour ; mieux, je pense que c’est impossible (pas facile non plus d’en écrire un par jour !).

Pour me lire sur l’actualité, ou me voir m’en moquer (et ne pas être compris, parfois…), il vaut donc mieux me lire sur le Huff. Parce qu’être sur un site d’information, c’est l’assurance d’être plus lu. Et que si j’écris, c’est pour être lu. Non pas pour tenter d’exister – pas seulement en tous cas ! -, mais pour tenter d’avoir une utilité, une fois de temps en temps. Et ça arrive encore.

Mais mon véritable univers personnel est ici, bien sûr. Et même si je sais bien combien certains me reprochent que cet univers soit souvent en anglais… Je m’en fous 😉

Du coup, depuis des semaines, des mois même, je vois bien qu’il y a bien moins de lecteurs qui passent le seuil.
De moins en moins (environ 30 000 visites par mois). Ayant passé l’âge des concours de quéquettes de blogueurs, je m’en soucie peu. Mais je suis quand même un peu triste. Mais ce qui me rend triste, ce n’est pas la baisse de la fréquentation… C’est quand je regarde ce qui marche ailleurs, ici, sur les réseaux sociaux, en termes de vidéo, de partages… Je ne suis pas enthousiaste, pour parler par euphémisme. Tout le monde tourne en rond et rabache les mêmes trucs.

Prenons un exemple révélateur…

Des contenus j’en partage, et pour rien, des dizaines par jour (et pas seulement ceux que je publie ici).

Mon tweet le plus repris, le plus propagé, le plus diffusé ?

Ahem…

Je n’en suis toujours pas remis…

 Ma vidéo la plus partagée ? La plus regardée ? Plus de 101000 vues pour ça...


Le changement c’est maintenant : le signe de… par guybirenbaum

 Ça rend humble, non ?

J’en ai écrit de beaux papiers bien léchés, pourtant, et des tweets super inspirés. Enfin, je pense… J’en ai dit des trucs pas trop cons (et très cons aussi, parfois…) face à ma webcam ou mon téléphone. Mais là, je me suis même retrouvé invité à la télévision, sur une chaîne d’information (!), pour parler de ce geste neuneu… Mon patron de thèse a dû se retourner dans sa tombe.

Sur le moment, évidemment, mes « bêtises » me font rire, sinon je ne les aurais pas faites ou écrites ou filmées ; mais franchement, il y a des jours où je vois bien qu’entre vanité et vacuité, je suis bien plus proche de l’impasse que du bon chemin.

Il en va de même sur le Huffington Post, où il arrive que les papiers que je préfère soient les moins lus, les moins partagés. Je ne parle pas des commentaires, car malheureusement, la plupart du temps, l’espace dédié aux « lecteurs » est devenu un sinistre réceptacle où l’on insulte et critique systématiquement (au mieux) celui qui a écrit. Il y a des exceptions, heureusement, mais elles sont si rares qu’on peut les compter sur les doigts des deux mains.

Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce qu’il faudrait préserver les blogs et les blogueurs, mais que dans l’immensité du Web, paumés nous sommes. Massacrés par les 140 signes de Twitter, les statuts Facebook… À chaque fois qu’un internaute répond à l’un de mes billets sur un réseau social, en liquidant mes idées en quelques mots, j’ai envie de hurler que c’est ici que ça se passe ! Peine perdue…

Alors je sais ce qui marche. Je suis retors et, moi aussi, je connais les ressorts (ça rime). Je sais lancer des buzz. Je ne suis pas plus con qu’un autre. Mais je suis lassé de ce bastringue. Je vous l’ai déjà dit…  Ouais, du coup, je sais, je radote. Mais je n’aime pas bien ce Web là… Alors je vous le dis. Et je me demande comment tout ça va tourner.

81 Commentaires

  1. Triste, réaliste et touchant….

  2. et bien
    vous allez continuer à basher
    vous allez continuer à dénoncer
    vous allez continuer de voir ce que l’on en voit pas forcément
    vous aller même continuer de chanter sur le net aussi, on en a besoin de rire
    et tant pis si vous faîtes le buzz avec #nouvellestar
    il y a ceux qui ne lisent pas ce genre de #
    mais qui épluchent les autres
    qui pleurent aussi quand ça parle quenelles
    pour eux, pour nous, gardez donc le magasin ET les tweets
    c’est un réel besoin
    MERCI

  3. Ne changez surtout pas, n’arretez surtout pas,vous apportez beaucoup meme quand quelques fois cela fait grincer.
    Vous etes necessaire a la pensee

  4. Mais non Guy t’es pas tout seul ( pardon pour le tutoiement). Je fréquente l’épicerie et en consommatrice avisée, je choisis d’y lire ce que je veux et tant mieux si le choix est large.

  5. Moi j’dis miaou Guy 🙂

  6. Vos écrits et choix musicaux me sont d’une grande aide
    chaque jour. Tout comme votre acolyte David Abiker,
    vous m’accompagnez dans la compréhension de
    ce monde pas souvent à la hauteur de mes espérances.
    Même si je ne réagis pas par écrit ici, je passe tous les jours
    par l’épicerie.Grâce à elle, j’ai découvert Yves et son œuvre,
    des musiques qui m´étaient inconnues jusque-là
    puis les écrits de David Abiker et son sacré humour …
    Merci ….

  7. présente ! toujours!
    j’ai pris la carte de fidélité de l’épicerie alors j’y viens très régulièrement y chercher ce que je ne trouve nulle part ailleurs

  8. Je partage votre sentiment : on se demande à quoi sert de chercher à être utile quand la masse demande le futile !

    Mais il faut résister, c’est comme ça que je le vois personnellement. Les gens recherchent de moins en moins de « sens », ils veulent soit se conforter dans leurs idées, soit se divertir, mais jamais réfléchir.

    Mais je pense qu’un jour cette tendance ne sera plus tenable. L’humain est fait pour partir en quête de sens, et c’est pourquoi je crois qu’un jour les gens comme vous, les « apporteurs de sens », redeviendront hype.

    Alors en attendant, résistez ! Si vous ne résistez pas, qui le fera ?

    Merci

  9. Comme dit en hashtag sur Twitter (sorry) #jecompatis. C’est une réflexion que je me fais aussi, mais que je n’ai pas formalisé, outre… des dizaines de notes sur LesMédiaboliques puis SerialWorker, puis LeMixer… Une certitude : j’ai perdu mon métier premier (de journaliste), ou plutôt celui-ci m’a t-il naturellement quitté. En suis-je moins bon et vertueux pour autant ? Non, je suis fier de m’être adapté à la « nouvelle donne », fier d’avoir imposé une double étiquette (journaliste et blogueur) quand d’autres aiment tant les facilités et cartons. Celle qui fait que je peux continuer à être payé (et apporter ma part à ma famille) pour un travail qui grosso modo mixe information, contenus, communication et réseaux.
    Que ce travail soit devenu invivable et infernal ? Tout le monde le vit, le souffre, personne ne le dit franchement. Je l’ai dit en tout cas moi, ici : http://www.2081.info/?contrib=249&sujet=100
    Vers où cela va t-il ? Sans doute un appauvrissement, mais pas que. Du plus impulsif, de l’immédiat, de l’automatique, etc. A nous d’inventer (non plus un journalisme, c’est déjà mort) mais un nouveau bloguisme, voire demain même déjà un nouveau influencisme. Tout passe, tout lasse encore plus vite qu’avant à l’ère post 2.0. A nous de rester « humain » dans cette folie accélérée. A nous de savoir proposer autre chose que l’impulsion primitive, fusse t-elle cliquouillante et en 3D.
    A très vite Guy, au plaisir de te lire, sur ton prochain tweet 😉

  10. Bin alors, qu’est-ce qui se passe Guy ? Tu ne nous ferrais pas un petit coup de Calgon ?

    Je sais que cela ne va pas te consoler, mais tu n’es pas le seul à faire ce constat.
    Combien de papiers sérieux et intéressants sont relégués aux tréfonds d’un site d’infos à cause du dernier buzz à la mode ?

    Et pour ce qui est des commentaires, on ne va pas t’apprendre comment ça se passe : c’est en priorité les mécontents et autres haters qui s’expriment…

    Mais tiens, je vais te faire une confidence. Oui, j’ai beaucoup aimé la vidéo du « changement c’est maintenant ». A tel point que je l’ai fait pendant une semaine à ma compagne qui n’en pouvait plus 😉 Des mois après on en ri encore tous les deux. Et tu sais le pire ? Je n’ai pas honte !

    Et surtout, cela ne m’empêche pas d’apprécier tes posts plus sérieux, même si je ne le dis pas. Car pour moi c’est bien cela l’épicerie, un melting-pot irremplaçable. Et c’est justement parce qu’en ce moment les blogs et sites se repompent les uns les autres, qu’elle prend tout son sens 😉

    Keep calm and carry on 😉

  11. Comme Chasse Spleen, j’ai l’impression de pouvoir mieux comprendre le monde, apprendre aussi… Découvrir… une caverne d’ali baba culturelle… que je mélange avec une touche de Abiker et un soupçon de Doligé 🙂

  12. Je t’ai connu par twitter, donc je ne le renierai pas,mais en effet « ahem »! Pour ce qui est des commentaires acerbes permanents ici, sur twitter ou sur facebook, ils donnent l’illusion à ceux qui les émettent d’être à ta hauteur, mais combien prendraient le risque, auraient le courage de donner LEUR véritable opinion, LEUR ressenti, avec LEURS mots ? Peu, très peu, alors surtout ne t’arrête pas !!! (pas sûre d’être très claire mais j’me comprends, et c’est aussi pour çà que je ne blogue pas ;-))

  13. Ah, ce sentiment qu’on a souvent, trop souvent, de pondre des trucs qui ne servent à rien!..

    Bon, c’est vrai que les deux exemples que tu cites, Guy, et qui ont « trop bien » tourné, étaient des instantanés inutiles, comme nous en faisons tous dans les formats courts (personnellement je n’en fais que sur Twitter ou dans la vraie vie). Mais les autres, ceux dont tu es fier, ils existent. Et grâce à Monsieur Gougueule, entre autres, ils parviennent un jour ou l’autre aux yeux d’un mec -ou d’une fille, soyons fous!- qui lira et, qui sait, fera tourner.

    Faut pas désespérer. Ou alors peut-être tenter comme j’ai fait l’été dernier (et que je m’apprête à refaire dans huit jours): faire un break de deux mois, en l’annonçant sur le blogue. C’est très mauvais pour l’audience. Évidemment. Mais quand on ne court pas après l’audience, est-ce important?

  14. Oui c’est dur… le blogging c’est une grande claque d’humilité chaque jour, mais le plaisir de pouvoir coucher en pixels les nœuds de sa cervelle en vaut la peine. Surtout quand on trouve d’autres personnes qui se faisaient les mêmes nœuds au cerveau et qui viennent liker, commenter, c’est beau 🙂

    Bon, comme on se dit tout, j’avoue… 90% du trafic de mon blog est généré par un billet humoristique sur le loto où je déclare livrer 7 techniques infaillibles pour gagner au loto ou à l’Euromillion. Je suis effrayée par les requêtes Google qui me ramènent ces lecteurs, des gens qui ne doutent de rien et qui n’espèrent rien d’autres qu’une martingale vers ce saint Graal… les numéros gagnants du loto.

    Et sinon quand je passe la moitié d’un weekend sur un billet plus poussé sur une tendance sur les réseaux sociaux, la bibliographie d’un auteur important pour moi, un film indé qui m’a ému… bah là je me ramasse en terme d’audience… mais c’est pas grave…
    les archéologues du futur nous vengeront !

    Amicalement.

  15. I’ don’t like ton spleen !

  16. Tant de blogueurs sont passés par là, et l’on écrit, de cette manière ou d’une autre, que quelque chose dans tout cela doit être vrai. Et pourtant…

    Et pourtant quand tu dis, Guy, que c’est ici que ça se passe, je pense que tu fais fausse-route. Ce n’es tolus ici que cela se passe, plus sur les blogs. Ou plutôt, plus précisément, pour lire c’est bel et bien là, sur les blogs, que cela se passe, mais c’est ailleurs qu’on réagit, qu’on discute, qu’on partage et qu’on s’engueule.

    Risquons une analogie. C’est dans le journal qu’on lit un papier, ou devant la télé qu’on regarde telle émission, mais c’est au bar qu’on échange et qu’on réagit, qu’on rigole et qu’on médit.

    La zone des commentaires d’un blog, ce n’est plus désormais que la rubrique « courrier des lecteurs ». Il est derrière nous le temps des pionniers du 2.0, quand les commentaires étaient l’occasion de réunir autour de soi une petite communauté, une sorte de micro réseau social…

    Mais les blogs ne sont pas morts.

    Bien au contraire. Ils sont lus, et c’est bien là l’essentiel. Seulement ils ne rassemblent plus. Il n’y a plus cet esprit « épicerie » justement. Ce que nous y écrivons est désormais comme disposé sur les interminables rayonnages du oueb – et il n’est d’ailleurs même plus nécessaire d’entrer dans telle ou telle gargote pour y déguster le plat du jour, on lit sur Facebook, sur Google +, dans son lecteur de flux RSS (ne consulte donc pas trop de ton compteur de visites, il dissimule une partie de plus en plus importante de la vérité)…

    Résumons. On écrit sur un blog. On est lu n’importe où. Et c’est ailleurs encore qu’on en discute. Mais l’essentiel est qu’écriture il y a, que lecture il y a, que discussions et échanges il y a aussi. Nos égos s’en trouvent moins flattés qu’ils ne l’étaient, mais ce n’est pas très grave. Au contraire même, peut-être.

    Ce commentaire est trop long. J’aurais sans doute dû en faire un billet sur mon blog. Mais à quoi bon ?

  17. La discussion ailleurs ne m’intéresse pas beaucoup et je pense que ces innovations technologiques font perdre le sens des choses et le sel des blogs. Lire ailleurs, commenter ailleurs et un jour ne plus lire du tout.

  18. Les lecteurs de la première heure (ou presque) sont toujours là à mon avis, le coup de mou général est peut-être (surement même) du à l’actualité pourrie et à l’ambiance délétère.

  19. Je reste un lecteur de blog. Je ne lis tes billets du Huff que quand on me les signale mais je crois bien que je n’ai jamais loupé un billet de l’épicerie (sachant que je regarde jamais les vidéos ou presque). Mais quand je te lis toi, sur le Huff (ou BRP sur Leplus mais c’est différent, je ne le connais pas dans la vraie vie), et qu’une de tes chroniques me fait réagir, comme ce matin, dans mon blog, c’est bien au blogueur que je m’adresse et du blogueur, dont je parle.

    C’est le commentaire de Dedalus qui me pousse à commenter. Il fait un constat. Mais il faut qu’on lutte contre. Dedalus : tu as vu le nombre de leftblogs encore actifs ? Les raisons sont multiples (l’actualité chiante,…) mais il y a aussi le fait que nos blogs n’attirent plus de commentaires. Heureusement que j’ai mes commentateurs réacs !

    On perd donc une satisfaction, une mesure d’impact de nos blogs… Tu dis à Guy de s’en foutre de l’audience et tu as raison. Mais il y a beaucoup de blogs qui ont perdu leurs commentateurs. C’est triste…

    Et compte le nombre de blogueurs qui ne prennent même plus le temps d’écrire des billets. Tiens ! Il y a David plus haut. Je ne sais pas combien il a de blogs mais toujours est-il qu’il ne fout plus rien. Comme toi.

    On continue à avoir besoin de l’émulation réciproque. Le « tiens ! Beau billet de l’ami Dedalus que je vous recommande mais qui m’attire une réaction… ».

  20. « Lire ailleurs, commenter ailleurs et un jour ne plus lire du tout. »

    On en est bien là… (mon long commentaire a sauté ?)

  21. Vous manqueriez!!!
    Surtout ,pour moi,votre obstination a parler d’humain

  22. Ok, donc, du coup, je suis un peu obligé d’écrire moi-même un mot ici, après l’avoir fait sur Twitter et Facebook.

    Je comprends parfaitement ce que tu décris. Mes stats n’ont pas connu de grande évolution (aussi parce que je n’ai pas non plus d’autre rendez-vous sur d’autres sites) mais en revanche, le nombre moyen de commentaires a fortement chuté, sauf quelques exceptions. Il n’était pas rare que mes billets recueillent 200 à 300 commentaires. Aujourd’hui, un billet qui en recueille 100 – 150 est un billet bien commenté, et on tourne plus souvent autour de 50. A fréquentation quasi-constante, voire en légère hausse.

    Et, après avoir publié mon billet du jour, je me suis étonné que certains l’aient manifestement lu mais aient préféré aller le commenter sur Facebook plutôt que sur mon blog, où ils étaient pourtant allés.

    Dedalus a partiellement raison mais la réserve, c’est que, précisément, les journaux n’ont pas le contact avec le lecteur. Et aujourd’hui encore, ce contact ne les intéresse pas, les commentaires n’étant que des prétextes pour se donner des airs 2.0, mais sans qu’aucune interaction n’existe.

    C’est ailleurs qu’on discute, qu’on s’engueule etc. Oui, c’est vrai. Mais discuter le billet sous le billet avait le mérite de centraliser le débat, de le faire avancer pour tous, d’échanger avec l’auteur. Et puis, aujourd’hui, ai-je vraiment envie de courir les plateformes pour participer au débat ?

    Et surtout, les réseaux sociaux ont rejeté l’expression citoyenne dans la masse indifférenciée. Il est si facile de globaliser tout ça, avec un « sur Twitter, on dit que… ». Qui ira vérifier ? Si facile d’extraire le tweet qui va dans votre sens, sélection aussi biaisée qu’un micro-trottoir. Si l’on a rêvé d’un 5ème pouvoir, il y a en revanche, là, une perte de pouvoir manifeste. Au lieu d’une belle émulation, de sorties originales, il n’y a plus qu’une masse informe et indistincte.

    Et c’est plus grave qu’une simple concurrence de réseaux. Ce qui est sacrifié, c’est aussi le temps long, le temps de l’argumentation, le temps de la pensée.

    Pour ne pas dresser un tableau trop noir, il est certain que Twitter et FB font la diffusion de nos billets. Mais combien de vocations de blogueurs se sont abîmées dans un compte Twitter ?

  23. Un mec disait l’autre jour dans une conférence que les papiers les plus lus étaient les plus courts (curation, buzz, vidéo, etc.) ou les plus longs (un sujet fouillé, un « long read »). Et que le reste restait au fond du marais.

    Ecris ce que tu aimes et ce que tu veux. Ecris beau, écris utile, écris intéressant. Et diffuse ce que tu écris le mieux que tu peux (puisque tu dis connaître les ressorts de la diffusion).

    Le tout, c’est de ne pas tomber dans l’inversion maligne qui consiste à écrire d’abord pour Google, Facebook ou Twitter. La diffusion est au service de ce que tu écris, pas l’inverse.

  24. Vous êtes fier de travailler pour le Huffington Post, un site néoconservateur et ultrasioniste ? Il suffit, au hasard d’un commentaire, de critiquer la politique de l’état d’Israël ou de soutenir les Palestiniens pour se retrouver rangé du côté des antisémites comme Dieudonné et de se faire bannir du site.

  25. Modifier un commentaire, ne pas le relire… Il faudrait intervertir le 2ème et le 3ème §

  26. Les blogueurs les plus populaires sont et ont toujours été ceux qui y passent le plus de temps (à écrire, à faire du relationnel, le cas échéant à se documenter sur une thématique…).
    Je pense que Twitter et Facebook ne remplaceront jamais les blogs mais il nous prennent du temps sur l’écriture et même la lecture d’autres supports.

  27. Lire est un acte très intime. Il n’y a aucune corrélation entre lire ailleurs et ne plus lire. Il n’y a que la corrélation que fait un auteur entre je ne sais pas qui me lit, je ne sais plus compter mes lecteurs, peut-être qu’ils ne me lisent plus.

    Je serais moi prêt même à parier que les lecteurs les plus attentifs sont également ceux, généralement, qui demeurent consciencieusement dans l’ombre, qui ne commentent ni ne retweetent, qui ne partagent pas, et ne lisent que pour eux-mêmes, en silence.

    Le lecteur est par essence insondable, l’intérêt qu’il porte à ce qu’il lit n’est pas mesurable et la quantité de visites ne révèle en rien la qualité des lecteurs – et encore moins de ce qu’ils ont lu. Il faut accepter de ne rien savoir de ce que devient ce que l’on publie.

  28. Bonjour Guy,

    Il est vrai que le stupide est ce qui se partage le mieux sur le Web et c’est à déplorer.

    J’ai co-fondé une plateforme Web, Rebble, qui a pour vocation de rendre de la viralité aux articles de qualité. Notre approche est de d’offrir aux blogueurs la possibilité de rebloguer des articles en intégralité sur leurs sites. Tout en mettant en valeur l’auteur original de l’article.

    Votre avis sur notre produit nous serait d’une très grande valeur ! Aussi, je vous remercie d’avance d’y faire une petite visite sur http://www.rebble.it

    Merci et bonne journée.

  29. Surtout ne changez rien, ni vous-même. Tout va tellement vite…
    Regardez, aujourd’hui le ciel est bleu, même s’il fait un peu frisquet.
    Dommage qu’il n’y ait plus d’épicerie comme celle de vos parents. J’ai vu que Goldenberg, rue des Rosiers, était remplacé par une boutique de fringues. Tout fout le camp.
    Pas vous, et vos traits d’humour, ou traits d’humeur

  30. Désolé Dominique mais je ne sais pas de quoi vous parlez. Mieux, je m’en cogne. Quant à la fierté, je la réserve à ma famille et à mes amis.

  31. Mon cher Guy,

    Moi qui tiens une toute petite supérette de quartier, j’aime bien, de temps en temps, m’offrir mon petit Fauchon à moi en venant dans votre épicerie…. Je n’y trouve pas les mêmes produits que chez moi, même si parfois j’arrive à en dénicher quelques-uns qui ressemblent aux vôtres, mais bien évidemment en Low-Coast et en très peu d’exemplaires….
    J’aime vos écrits, ne suis pas toujours d’accord, mais persévérez, continuez, avancez…. Le petit commerce a, j’en suis certain, encore de belles heures à vivre, pour peu que l’accueil y soit chaleureux…
    Alors, je continue ma petite supérette pour mes rares habitués, mais vous, vous continuez pour vos nombreux porteurs de cartes de fidélité….
    C’est vrai quoi, si vous fermiez, que ferions-nous de nos points mills….?

    Amicalement et fidèlement,

    Jean

  32. Si je ne réagis pas très souvent , c’est que ma réflexion
    avance…. Et j’ai le plus souvent l’impression
    d’enfoncer des portes déjà ouvertes par d’autres si je les écris.
    Voilà pour ma retenue …
    Là par exemple, en ce moment depuis qq années, je suis
    désespérée par l’école publique dans laquelle
    je travaille par conviction . La grève des profs de prépas
    me fent le cœur … C’est dit de manière très brouillonne …

  33. Superbe hommage à votre Maitre Jacques Lagroye .

  34. Je viens souvent ici! J’aime beaucoup cet univers.je commente peu, car je suis plutôt une contemplative. J’aime assez lire les commentaires d’autres internautes, aussi. Quand je viens ici, c’est toujours avec grand plaisir, mais ici, parce que l’épicerie c’est chez quelqu’un, moi, je n’ose pas déranger!Aux Antilles l’épicerie cela se dit « Un lolo », et c’est vraiment un lieu de vie. Voila, c’est mon deuxième commentaire!:-)

  35. hé, psssit chut, restons discrets nous les lecteurs, çà doit être mon 3 ieme ou 4 ieme commentaire, et quand je partage un peu d’épicerie sur fbk, je partage « sec », sans comment, alors svp merci de bien vouloir maintenir l’épicerie ouverte ….

  36. Je ne sais pas ce qu’il t’arrive, un coup de mou ?
    Je veux dire, ce n’est pas parce que le troupeau va dans un sens qu’il faut s’arrêter de marcher ! Toute proportion gardée, ce n’est que plus tard, dans la perspective qu’on saura ce que tout ça devient.
    Et puis, j’ai appris un truc pour me remonter le moral : voir ce qui est pas ce qui n’est pas. 30.000 lecteurs par mois !
    🙂

  37. Never complain never explain.

  38. @ Guy
    C’est vrai que je n’aurais pas dû évoquer la question sous l’angle de la fierté. C’est sans doute parce que je suis parti de ce que je pense d’Huffington Post et qu’en ce qui me concerne j’aurais honte de bosser pour un pareil torchon dirigé par Anne Sinclair qui, pour le lancement de l’édition française a convoqué le ban et l’arrière ban de ganaches néocons comme Alexandre Adler.
    http://www.pensezbibi.com/categories/revue-de-presse/au-secours-le-huffington-post-danne-sinclair-debarque-11320
    Mais si vous ne voyez pas de quoi je parle, c’est que ça ne doit pas vous poser de problème. En fait, je voulais dire que je suis toujours surpris de constater, alors qu’on voit bien dans votre épicerie que vous êtes quelqu’un de plutôt progressiste, que vous bossez plutôt dans la presse réac.
    Mais puisque vous vous en cognez, ça doit être moi qui suis particulièrement délicat (ou intolérant et sectaire, c’est selon le point de vue : http://www.youtube.com/watch?v=E0sOX5CjGQ0 ).

  39. @ Dominique Godin: même si Guy ne vous répond ou feint de ne pas comprendre, ses fidèles blogueurs et blogueuses lisent les commentaires, en l’espèce j’adhère à votre commentaire, et le Huff contribue sciemment à faire monter le front national avec ses articles pour autistes bien pensants.

  40. « Never complain,never explain », qui a écrit çà, juste au dessus ? Vous me faites bien marrer les redresseurs de torts associés. On dirait un choeur de vierges.

  41. Tiens mais l’épicier bouge encore…

  42. What Did You Expect …

  43. Guy boit trop de Schweppes…

  44. Guy, ne lâche rien.
    Peu importe que je sois un peu moins sensible à l’anglais qu’à l’espagnol ou à l’allemand, ton épicerie multicolore, elle sonne bien.
    Alors, Guy, continue.
    Ne lâche rien. Rien de rien.

  45. comment dire ? Tu fais ce constat malgré une exposition médiatique supérieure à la moyenne de nos tristes expériences personnelles, malgré une légitimité acquise ailleurs. Tu as raison.
    Ce monde s’emballe, chacun y trouve peut-être son compte. C’est triste, stupide, vain. Extrêmement vain.

  46. Je suis une nouvelle cliente de l’épicerie.Depuis quelques mois je m’y rends tous les jours et j’y puise des colères, des émotions, des éclats de rire, des mélodies que je chante toute la journée, quelquefois en vous disant merci, d’autrefois peut-être le plus souvent en « faisant mes courses » presque comme une voleuse.
    Je n’aime jamais autant que lorsque vous nous parlez de vous…presque sans retenue…Je n’attends pas de votre part, du buzz pour le buzz…. Continuez à emprunter les chemins de traverse pour trouver l’inspiration et écrire vos beaux papiers que je lis toujours avec intérêt , curiosité et gourmandise….
    Et si certains lecteurs s’en vont vers la facilité, tant pis….

  47. Passer en blog hebdo?

  48. Je viens par habitude, quasi réflexe, naturellement chez « mon » épicier, avec la certitude d’y faire un bon marché.
    Parfois, je me dis qu’il pourrait, lassé tirer le rideau faute de clients, non pas que peu signifie que la qualité des produits soient discutables, il le dit, il l’écrit. Mais refaire chaque jour les rayons demande du temps, c’est un travail,
    car, si les produits sont bons et qu’il doit être plaisant de les proposer, c’est quand m^me, du boulot…alors parfois je crains de lire que patati patatrac…je me casse.
    Mais moi je sais que je ne retrouverai jamais un tel épicier dans mon quartier.

    Oui bien évidemment, qu’il y a d’autres boutiques que je fréquente, elles sont super aussi, mais elles ne font pas la m^me came.
    Alors, m^me si nous sommes moins nombreux en ce moment, tant que vous trouverez du bon dans l’épicerie, prenez des vacances, partez en W E, mais ne fermez pas, ne la fermez pas…

  49. J’ai adoré la Ligne jaune et quand elle s’est éteinte,je suis venue faire un tour ici.Je viens moins régulièrement,c’est vrai,mais encore assez souvent et j’aime bien.Je serais triste de trouver porte close…

  50. Non, Non, ne mettez pas la clef sous la porte. On a besoin de vous, comme d’une petite épicerie de quartier. Vous êtes pertinent (et parfois impertinent), vous secouez nos neurones engourdis par l’ambiance délétère qui règne.
    Je passe tous les jours. Amitié et bon courage.

  51. @ Guy : Je te comprends et je partage ton ressenti.

  52. On va en reparler de tout ça…

  53. Il y a les grandes surfaces qui ratissent large et vendent du tout-venant, il ne reste plus d’épicerie de quartier à l’ancienne, ne subsistent que les épiceries vendant du haut de gamme ou des produits spécialisés. Vous nous proposez de la qualité, soyez en fier, c’est dur mais votre présence est utile, très utile. Quand je me sers chez vous, j’en garde le souvenir, je le partage avec d’autres, je reviens chercher de l’humain et de l’intelligence. Je n’aime pas cirer les pompes, mais quand on aime il faut le dire.
    PS: pour attirer les foules faites du youporn ;-))

  54. Mais nous sommes en guerre et vous semblez penser que c’est le Net qui bug…(exagère-je un peu ?)

  55. @ Guy: « On va en reparler de tout ça » … Do you mean sex ?

  56. 😉

  57. Tiens, grâce à lovely on dirait qu’il va mieux. Merci lovely.

  58. Purée, tout fout le camp.
    Dans mon trou paumé, il n’y a plus de Poste, plus de médecin, plus d’épicerie. La mairie ouvre 3 matins par semaine et l’unique bistro ferme à 19h00.
    La survie de l’école tient du miracle, les fossés remplis d’eau auraient bien besoin d’un bon curage mais comme on est dans le trou du cul du monde, les services concernés ont bien d’autres choses à branler.
    Les transports publics se résumant à 2 passages journaliers d’un autocar asthmatique.
    Une population de chômeurs et de petits vieux recroquevillés.
    Je vous laisse imaginer l’accessibilité à la Culture. C’est aussi vaste et sec que le désert. Autant tenter d’apprendre l’alphabet à une poule.
    Souvent, la seule petite ouverture pour les esprits ruraux assoiffés, c’est le web.
    Mais là encore, il faut chercher et se perdre parfois pour trouver des îlots de savoir, de musique, de culture, de mémoires dans un océan sans horizon de profonde connerie.
    C’est long, fastitueux et souvent décourageant mais c’est le seul moyen de ne pas laisser son cerveau se dessécher.
    J’aime mon épicerie même virtuelle, j’aime son atmosphère calme avec toutes les conserves bien empilées, ses produits frais quotidiennement réassortis.
    Alors je vais grincher un peu et demander à monsieur l’épicier de continuer de me nourrir intellectuellement.
    Moins de clients, moins de commentaires? La belle affaire.
    L’impression d’être inaudible dans le ressac du buzz et de l’inutile? Foutaise.
    Je voudrais pas gonfler votre ego à des proportions gargantuesques mais vous êtes utile.
    C’est con, je sais, vous le savez sans doute déjà mais vous servez à quelque chose avec votre modeste échoppe, vos produits un peu différents des autres et votre caractère grincheux.
    Alors vos produits n’ont pas toujours l’auditoire qu’ils méritent mais ils ne servent pas à rien. Chaque client de cette boutique repart avec un petit bout du coeur que vous mettez dans votre métier d’épicier.
    Vous n’en voyez pas forcément les effets de ce travail laborieux et souvent ingrat. Tout dans ce monde virtuel est tellement anonyme, sans suite ni retour. Mais il y en a et ils servent à nourrir des esprits pourtant totalement différents du votre.
    Alors la petite déprime saisonnière, la détestation de l’hystérie de noël et du sapin qui perd ses épines… OK, je peux comprendre. Mais que mon épicier baisse pavillon et boutique faudrait pas trop pousser mémé Huguette dans les orties.
    Je n’hésiterai pas à me taper des centaines de kms en TGV jusque la capitale pour vous botter le cul de manière pas du tout virtuelle à la sortie d’Europe1 ( oui, je suis excessive et un peu cavalière, c’est mon côté méditerranéen).
    Vous me pardonnerez cette petite colère égoïste mais j’entends bien continuer d’oxygéner mes neurones et l’épicerie fait partie du lot.

  59. Énorme la vidéo ! J’ai adoré
    Merci Guy

  60. Vacuité & Vanité
    Jolie contrepèterie !

  61. I love bien ce blog. Gracias.

  62. Avec ma belle configuration de mon « navigateur », je consulte régulièrement votre blog, Huffington et le futur disparu Rue89. Le sabordage est peut-être salutaire pour pouvoir revenir, pourquoi pas à du papier.
    – Je vais moins sur Huffington car, la page se rafraichit parfois en pleine lecture, agaçant.
    – Je ne vais peut-être plus pouvoir lire Rue89, bientôt entièrement phagocyté par un nouvel obsédé de médiamétrie.
    – je clique de moins en moins sur des liens pour éviter la dictature publicitaire consistant surtout à`bien planquer la petite croix d’arrêt.
    – Je censure ma vision du journal de France 3 car je ne supporte pas ce journaliste qui coupe les invités et fait passer une bonne journaliste pour une potiche.
    – J’ai du mal à accepter le vol d’une émission de France 3 par France 2, « ce soir ou jamais », j’adorais l’intrusion de cette émission dans le journal et vis-versa, me donnant une véritable impression de direct et d’entente au sein d’une chaine de télévision.
    – J’ai essayé mais je ne peux pas écouter des chaines de radio telle que Europe 1 à cause du flot de publicité souvent assez bêtes coupant trop les émissions.

  63. Merci.

  64. @ Guy

    Je viens de voir votre dernier bashing sur le site d’Huffington post, auquel je ne peux pas répondre puisque qu’en tant qu’antisémite j’ai été banni.
    Voici je que j’aurais répondu sinon :
    Comment un « intellectuel » comme vous peut-il confondre élection et démocratie ? Combien d’ouvriers et d’employés en France ? Réponse : plus de 50 % (source : INSEE). Combien d’ouvriers et d’employés à l’Assemblée nationale ? Réponse : 1 %.
    Le jeu démocratique est faussée, verrouillé par les parti politiques qui, déjà, n’ont rien de démocratique. Le meilleur exemple en est le parti dit socialiste qui, alors qu’il se dit toujours parti ouvrier de masse, place à sa tête et choisit comme représentants des gros bourgeois de droite. Ce qui fait qu’arrivés au pouvoir les dirigeants de ce parti font, en gros, la même politique que Nicolas Sarkozy. Au désespoir de militants comme Gérard Filoche qui ne cesse de rappeler que les mesures prises sont le contraire de ce qui a été décidé dans les congrès par les militants.
    Vous avez dit « démocratie » ?

  65. C’est à moi que vous expliquez ça ? C’est sympa… Merci encore. Et Gérard Filoche, rappelez moi pour quel parti il milite et pour qui il vote et appelle à voter puisqu’il vote ? Les leçons, c’est bon, surtout quand c’est fondé.

  66. bonsoir, je ne vous commenterai plus sur le Huff. (pas un drame, mais ça faisait du bien), ça devient bizarre la connexion, il faut passer par facebook. Je n’y tiens pas, je ne suis pas très rézosocio. Donc visite à l’épicerie de quartier quotidienne.

  67. Et bien moi, je viens quand je peux car je n’ai plus beaucoup de temps. Par contre, je viens toujours avec plaisir. Je picore ce qui m’intéresse, je laisse quelquefois un petit mot à l’épicier pour lui dire que j’existe encore et surtout que je ne l’oublie pas.
    Je me demande souvent comment il fait pour gérer toutes ses activités. Cet homme n’est pas humain mais je l’aime bien.

  68. je précise, je l’aime bien parce qu’il est honnête et intègre.

  69. alors on reviendra ici faire ses courses, puisque sur le Huff. facebook est obligatoire! celui qui veut poster, qui n’est pas trop « rézosocio » est bien embêté.

  70. Hé hé c’est vrai que c’est amusant de défoncer anonymement et bêtement un chroniqueur. Enfin,c’est un plaisir éphémère et peu constructif. C’est la revanche des no-people…

  71. @ Guy

    J’ai jamais dit que Filoche avait raison de continuer à jouer les idiots utiles d’un parti dont il ne cesse de souligner les accommodements avec le patronat. Il est persuadé (depuis 30 ans) que son courant peut changer les choses de l’intérieur. Je ne vois pas en quoi le comportement de Filoche est contradictoire avec ce que je dis de la pseudo démocratie.

  72. Et donc vous allez faire la Révolution, c’est ça ? Avec un bonnet de quelle couleur ? J’adore les déclarations d’intention ostentatoires qui ne mènent à rien.

  73. @ Guy
    Là où je rejoins Filoche c’est lorsqu’il dit que l’élection ne suffit pas. Toutes les conquêtes sociales au moment du Front populaire, c’est parce qu’il y avait un fort mouvement social. Les congés payés, la semaine de 40 heures, les conventions collectives, ça ne vient pas des élections, mais des luttes. Les promesses électorales du Front populaire étaient très modérées (du Hollande, en gros), il a fallu des grèves massives, des manifestations énormes et des occupations d’usines (2 millions de grévistes, le pays était paralysé) pour que le gouvernement prenne la mesure et signe les accords de Matignon.
    J’ai bien conscience que la mobilisation, ça ne se décrète pas. Mais ce petit rappel historique des conditions d’un vrai changement me semble préférable à un discours frelaté sur la démocratie.
    Vous vous gaussez à propos de « la Révolution ». J’en ai tout autant à propos des benêts qui ont pris au sérieux le discours électoral du Bourget (« mon ennemi, c’est la finance ! »)

  74. Les conditions du vrai changement ne se décrètent pas davantage…

  75. Très beau cri du coeur  » AS  »

    je voulais le souligner .

    Bien à vous

    😉

  76. // Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce qu’il faudrait préserver les blogs et les blogueurs, mais que dans l’immensité du Web, paumés nous sommes. Massacrés par les 140 signes de Twitter, les statuts Facebook… //

    Alors moi je vous réponds avec quelques citations :

    – Ayons peu d’amis, mais des bons.
    – Il vaut mieux sortir seul que mal accompagné.
    – Ne pas monter très haut, peut-être, mais tout seul.

    Votre serviteur a rejoint une petite plate-forme. Nos articles sont peu commentés. Nous avons moins de lectures que X, Y et Z. Mais pas de trolls ou de malgracieux.

    http://harmoniques-nuances.blogspot.fr/

    Cette plate-forme est issue de déçus de Plenel le pervers qui, au nom de la noble liberté d’expression, refuse qu’on puisse soi-même modérer son blogue de MdP, ce qui permet aux harceleurs/leuses de s’en donner à cœur joie, ce qui a réussi à faire fuir des gens qui, quel hasard, n’étaient pas dans les papiers du bel Edwy…

    Donc, Guy, let’s go, stand up et toute cette sorte de chose (pour donner dans le britiche moi aussi)

  77. Quand-même, quand-même, tu n’es pas à la rue.:-)

    Tu as 30.000 visites par mois (soit 1.000 par jour ou encore 1000 X 1 !) Quand je dépasse les 200 par jour, c’est comme si je gagnais le 100 m Olympique.

    Faire ce qu’on a à faire. Aller au bout de ce qu’on aime

    Continue de ravitailler ton épicerie, je suis toujours client.

  78. ouech c’est des jérémiades tout ça….. moi je dépasse à peine les 100 par jour et je suis aux anges 🙂 Il ne faut pas trop en demander . Je passe chez vous pour écouter un peu de musique il y a toujours un bon morceau qui traîne dans votre épicerie …et en écoutant je parcours vos textes .
    Bonne soirée
    ps…. je pars du principe que nous sommes des blogueurs tous égaux sinon je lis la presse …….

  79. ouech c’est des jérémiades tout ça….. moi je dépasse à peine les 100 par jour et je suis aux anges 🙂 Il ne faut pas trop en demander . Je passe chez vous pour écouter un peu de musique il y a toujours un bon morceau qui traîne dans votre épicerie …et en écoutant je parcours vos textes .
    Bonne soirée

  80. @Simone

    Merci.
    J’ai toujours été une grande sensible, cela aide pour le mélodrame.
    Au plaisir.

  81. Nous sommes tous capables de médiocrité, faire le con ça repose parfois d’être intelligent. Pourtant, faut-il s’abaisser à produire systématiquement de la médiocrité parce que c’est ce qui buzz? Je ne crois pas. Je crois que les lecteurs qui restent ne s’y trompent pas, c’est pour ce combat contre la médiocrité qu’ils nous sont fidèles.

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9 Déc, 2013

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