Bon, voilà la résolution 2014…
Bon, voilà la résolution 2014…
(…)
Proust…
Pas Gaspard. Marcel.
Oui, je sais, c’est honteux, mais ça m’est toujours tombé des mains.
Alors je finis de re-lire Gilles de Drieu et j’attaque.
Mais j’ai besoin d’une édition que je puisse traîner et laisser traîner.
Laquelle ?
J’attends vos conseils…
Et je vous tiendrai au courant de l’avancée de la Recherche. Ou pas.
Dieudonné ou la gaudriole antisémite, Proust ou l’art de l’antisémitisme courtois. On peut tout dire si l’habillage est convenable, avec une madeleine et un thé tout passe.
le top pour moi : Quarto – Gallimard.. increvable.
la mienne est tachée, cornée, annotée… mais elle tient vaillamment le choc.
Problème : son poids.. A mon avis, dans les deux kilos.
Sinon, sur une liseuse, c’est tout léger. Mais on n’a pas le charme du papier..
Et bonne année, Monsieur Guy. (même si tu détestes ça 😉 ..)
Ce n’est sans doute pas de votre âge, mais si vous voulez je l’ai en pdf pour une liseuse. (pas cher)
Il y a une version en ligne : http://www.page2007.com/news/proust
Avec son côté brutal : http://alarecherchedutempsperdu.com/texte.html
Non mais une version en ligne, ça va pas la tête ?
http://dai.ly/x2dqrx
Je ne m’étais jamais posé la question de l’éditeur, pour moi je les ai en édition poche…mais pour les 18 ans de ma fille je lui ai offert dans la pléiade, plus que pour la beauté du papier, je voulais signifier l’importance du livre, et lui faire comprendre qu’elle peut le lire comme vous 30 ans plus tard, et dans cette édition, il peut se couvrir de poussière au fond d’une étagère, certes perdu…mais un jour retrouvé.
L’avantage du livre, par rapport à l’édition en ligne ( en écrivant j’ai lu le commentaire de GB) c’est que l’on peut se connecter partout, instantanément, il peut tomber du lit, sans se briser, il ne bug jamais, et il tiens dans une poche…..
Je lis parfois de traviole j’avais lu une édition en ligne….
Hello,
J’ai lu sur Folio Classique (format poche) : très bien, très documenté ; tu peux l’emporter partout mais, en contrepartie, c’est écrit tout petit…
J’ai entamé cette lecture il y a 18 mois (eh oui, mais je ne lis pas que ça) et je bloque depuis octobre à la fin de Sodome et Gomorrhe.
J’ai trouvé le Côté de Guermantes un peu rude. Mais que de plaisir par ailleurs.
Enfin, pour donner raison à Lovely, j’ai souvent été étonné par les propos ouvertement antisémites qui sont prétés à certains personnages de cet oeuvre. Cela va creschendo au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture. Idem pour les propos tenus sur les homos.
Bonne lecture pour 2014 !
Pour certain il serait juif pour d’autres antisémites
le monde n’a que cela à faire traquer le sens caché du moindre mot de la moindre phrase…il faut se reposer là…
http://www.revuedeslivres.fr/proust-et-lantisemitisme-stephane-chaudier/ Antisémite, Proust ? Qu’on en juge : « Pour les Juifs en particulier, il en était peu dont les parents n’eussent une générosité de coeur, une largeur d’esprit, une sincérité à côté de laquelle la mère de Saint-Loup et le duc de Guermantes ne fissent piètre figure morale par leur sécheresse, leur religiosité superficielle qui ne flétrissait que les scandales, et leur apologie d’un christianisme aboutissant infailliblement … à un colossal mariage d’argent » (II, 702). Qui chérit l’argent plus que tout ? Qui se révèle dénué de toute profondeur morale ? Les Juifs ? Non. Les Guermantes. Ils incarnent la fine fleur de l’aristocratie française. Si le snobisme contraint à fréquenter des nobles antisémites, à leur faire bon visage, il n’oblige pas à être dupe, et à leur donner raison.
On aurait aimé sur ce sujet une petite trêve…
Gilles de Drieu vu par Miossec:
http://youtu.be/HBEQjRnSKfw
L’édition qui s’appelle « lettres à sa voisine » a l’air bien 🙂
pour se motiver: http://fredericferney.typepad.fr/le-bateau-livre/2011/12/index.html
L’édition quarto semble indiquée pour tenir ce genre de promesse. (en le coupant en petites tranches pour l’emporter avec soi?)
l’avantage de l’édition Quarto, c’est que tout est rassemblé en un volume. La Recherche c’est un roman, pas sept. 🙂
Après, il est vrai que le Côté de Guermantes, c’est le cap à passer pour aller au bout. Et c’est généralement là que ça bloque… 🙂
Totalement hermétique à Proust dont les livres me tombent des mains avant 100 pages.
Pourtant j’aime la littérature du 19 ème siècle.
J’ai dévoré Zola, englouti Flaubert. Je me suis perdue dans les rêves de Dumas et Jules Verne. J’ai pleuré avec Verlaine et Rimbaud.
J’ai escaladé les barricades des misérables et découvert le génocide vendéen avec Hugo.
J’ai bossé tout un été, ado, pour me payer une vieille édition des oeuvres complètes de Musset.
Mais Proust et sa madeleine sont pour moi d’un ennui insondable. J’ai pas trouvé la clé pour entrer dans son monde.
Ma résolution littéraire de cette année, c’est la littérature américaine du 20 siècle. Je commence par l’intégrale de Truman Capote pour un démarrage en douceur.
Je viens de finir « La conjuration des imbéciles » de John.K.Toole qui m’a donné envie de lire ou relire ce que l’Amérique peut produire de beau en termes d’écriture et de narration.
Bon, je dois dire que votre appel sur Proust, m’a fait un peu tiqué. Je conçois que l’on puisse prendre du plaisir à lire Proust et à fortiori « à la recherche du temps perdu » mais il y a un petit côté snob, un côté entre-soi, qui m’a fait sourire. Car enfin Guy, il suffit d’aller à la page Proust de Wikipedia, pour avoir tout les renseignements utiles. Et à tout ceux qui vous ont répondus il y a aussi ce petit côté : je fais partie de l’Elite en toute modestie bien sûr. Si vous voulez des renseignements sur l’intégrale de Brigitte Lahaie j’essaierai de vous répondre en toute amitié bien sûr.
Pardonnez moi Jean Luc, je vais être cru, ce commentaire est totalement con. L’entre soi de quoi ? Les renseignements de mes lecteurs m’intéressent bien plus que ceux de Wikipedia. Désolé. Bon WE.
Bon moi j’ai vu les 2 Enthoven (Raph et JP) chez Ruquier discourir de leur dictionnaire amoureux de Proust et j’avoue que, comme vous n’étant pas un fanboy proustien, rongé par un vieux complexe de la madeleine, j’ai cédé à l’achat de leur ouvrage.
Je ne le regrette pas, c’est très enjoué, très « lumineux » et je vous le conseille peut être en avant-goût ou en mise en bouche (que Marcel me pardonne) de « la recherche ».
Folio classique(poche), Guy. Après, si tu veux aller plus loin dans TA recherche, la Pléiade. 🙂
Je suis stupéfaite par les remarques de Lovely et Jeremy ! N’ont-ils rien compris à Proust et à la Recherche ?
@Hélène : il n’y a pas de quoi être stupéfait. Lisez-bien ce que j’ai écrit : je ne parle pas des opinions de l’écrivain mais de celles des personnages. Je suis désolé mais vous conviendrez aisément que Proust fait tenir à ses personnages (Charlus et Bloch notamment) des propos qui restent assez dérangeants, quand bien même on s’efforcerait de les contextualiser dans l’atmosphère d’une époque.
Mais si on s’interroge dans un second temps sur le caractère et les intentions de l’auteur, et si vous lisez le livre des Enthoven (père et fils), vous retrouverez précisément des passages sur l’ambiguïté de Proust sur ses questions-là avec notamment l’expression d’un rapport complexe avec une judéité non assumée et, ensuite, l’évocation d’une relation compliquée avec l’homosexualité qui reste, dans l’oeuvre, omniprésente chez la majorité des personnages à l’exception du narrateur (et de sa famille).
Mais ne vous y méprenez pas, les propos tenus par ces personnages, aussi provoquants et dérangeants soient-ils, n’enlèvent en rien au talent de l’écrivain et au génie de son oeuvre.
Je vous laisse le soin de développer vos arguments si vous estimez qu’un désaccord persiste entre nous à la suite de ces brèves explications.
http://instagram.com/p/iyO2xEJhZC/
Bonjour Jeremy,
je pense que vous comprendrez mieux mes propos et l’ambiguïté de chaque personnage quand vous aurez terminé toute la Recherche. 🙂
Quant au narrateur, voici une de ses réflexions dans « Le côté de Guermantes » :
« Pour les Juifs en particulier, il en était peu dont les parents n’eussent une générosité de coeur, une largeur d’esprit, une sincérité, à côté desquelles la mère de Saint–Loup et le duc de Guermantes ne fissent piètre figure morale par leur sécheresse, leur religiosité superficielle qui ne flétrissait que les scandales, et leur apologie d’un christianisme aboutissant infailliblement (par les voies imprévues de l’intelligence uniquement prisée) à un colossal mariage d’argent ».
Antisémitisme ? 🙂
Bon dimanche à vous et bonne lecture à Guy !
« Les parties blanches de barbes jusque-là entièrement noires rendaient mélancoliques le paysage humain de cette matinée, comme les premières feuilles jaunes des arbres alors qu’on croyait encore pouvoir compter sur un long été, et qu’avant d’avoir commencé d’en profiter on voit que c’est déjà l’automne. Alors moi qui depuis mon enfance, vivant au jour le jour et ayant reçu d’ailleurs de moi-même et des autres une impression définitive, je m’aperçus pour la première fois, d’après les métamorphoses qui s’étaient produites dans tous ces gens, du temps qui avait passé pour eux, ce qui me bouleversa par la révélation qu’il avait passé aussi pour moi. Et indifférente en elle-même, leur vieillesse me désolait en m’avertissant des approches de la mienne. »
Sacré Proust..
Somptueuse Recherche ….