Vous allez lire la page 86 de mon livre…
Vous allez lire la page 86 de mon livre…
(…)
Maintenant, je vous propose d’aller lire son dernier billet sur le blog de Diastème.
Diastème y raconte comment la future sortie de son film, Un Français, (le 10 juin) ne semble pas se passer comme c’était prévu.
Édifiant, non ?
Édifiant, effectivement. Incroyables, aussi, les commentaires sur son blog.
Que de liens ….
« Marrant » Guy, quand j’ai vu passer l’info, j’ai de suite sauté sur ton livre (page 86) et je n’ai pu m’empêcher un saut de tête en voyant le titre de la page suivante « Voix Blanche »… Rien a voir avec le continu de la page, juste ces deux titres côte à côte…
La censure
Suivre, écouter des éditeurs, des journalistes,freiner la sortie d’un livre, d’un film, et faire défiler 4 millions de français ….pour la liberté d’expression.
Bien évidemment qu’il faut que l’Etat veille à ne pas transformer les rues de France en batailles rangées (une pensée émue pour Clément Méric), « guerres » civiles « guerres » de religions etc etc.
Mais,
si cette volonté raisonnable devait écarter des oeuvres, études, livres,films, sources indispensables pour que le débat s’enrichisse, (complémentaire des journaux plus ou moins encartés), alors nous devons défendre avec force ce qui n’ont pas l’oreille de/des l’appareils….( état, diffuseurs, distributeurs,presse…)
Difficile de parler d’un film que l’on a pas vu, mais le principe pour lequel nous avons pour beaucoup manifesté le 11 janvier et les jours d’avant, est celui là m^me qui frappe ce film et d’autres.
ceux qui
mes biens chers,
le fait que le distributeur de ce (réellement très bon) film reste d’une discrétion de rosière dans cette affaire devrait inciter les commentateurs à un peu plus de prudence. Compte tenu de ce qu’on connaît (de l’intérieur) des usages de la profession des exploitants de salles, on est curieux d’avoir une liste des cinémas qui se seraient rétractés… Que Diastème se fasse allumer sur son blog est une chose (déjà intolérable), qu’on crie à la censure parce que des cinémas ne programment pas son film me paraît un brin osé (ou alors, il faut avoir à l’esprit que chaque année des centaines de films sont victimes d’une intolérable censure). On a déjà vu des enfumages prenant prétexte de la sous-programmation qualifiée d' »anormale » d’un film pour essayer d’en faire un argument de vente – je ne parle bien évidemment pas ici du cinéaste mais de ceux qui espèrent un retour sue investissement.
bien à vous
S.
Je suis très étonné que les 50 exploitants de salles où devaient avoir lieu les avant-premières se débinent. 50 d’un coup ? Je n’y crois pas. Parce qu’on n’organise pas les avant-premières sans que ça participe de la volonté des exploitants de salles concernés. D’autant plus pour des films un peu militants.
Si je prend par exemple le film de mes amis Balbastre et Kergoat, « Les Nouveaux chiens de garde », il a fait son succès grâce aux avant-premières et à tous les débats autour du film lors animées, à l’occasion des projections, par les auteurs du film et les membres d’associations comme Acrimed. Les exploitants de salles ont eu un rôle moteur pour organiser ces séances. J’ai du mal à croire que ces mêmes exploitants auraient la trouille de programmer le film de Diastème.
En ce qui concerne « Les Nouveaux chiens de garde », la véritable censure est venue de la télévision, qui a refusé d’acheter la film malgré son énorme succès en salle (énorme pour un documentaire). Arte aurait dû être la première chaîne potentiellement intéressée, mais le Président du conseil de surveillance, un certain Bernard Henri-Lévy, s’y est opposé, comme il s’était opposé à l’achat du seul documentaire consacré à Bourdieu : « La sociologie est un sport de combat », de Pierre Carles.
La censure, aujourd’hui, n’est pas dans l’interdiction de publier ou de diffuser. Elle est dans l’appropriation des principaux lieu de diffusion par une caste auto adoubée de belles personnes qui savent mieux que nous ce qui est bon pour nous.
Oups, une phrase à corriger :
il a fait son succès grâce aux avant-premières et à tous les débats autour du film animés, à l’occasion des projections, par les auteurs du film et les membres d’associations comme Acrimed.
Vous confondez censure et autocensure…
@ Guy
À qui répondez-vous ? D’une manière générale, il n’y a guère de différence de nature entre censure et autocensure. On s’autocensure parce qu’on sait comment fonctionne la censure et ce qui est admissible par les clients ou les commanditaires.
Bonjour à tous,
Bonjour Guy,
Je viens de regarder la bio, pardon la e-réputation, de votre ami Diastème (que je ne connaissais pas, je l’avoue)et on ne peut pas dire qu’il soit neutre et dénué de toute motivation politique tout de même.
Un complot des forces réactionnaires ?
Et si ce film n’était finalement pas bon ? Plein de bonne intentions main-stream : dénoncer le parti des heures les plus sombres… mais trop manichéen ou pataud ?
Je ne l’ai pas vu, je reste dans le questionnement.
re-bonjour.
Au boute de ce lien la mise au point beaaaaaaaaucoup plus nuancée du distributeur, Mars films :
https://pbs.twimg.com/media/CF8Gy8kWIAAT3bt.jpg
ceci osé, il reste évident que la programmation de Un français dans les salles françaises est une nécessité.
bien à vous
S.
Le communiqué du distributeur ne dit pas le contraire de ce que disait Diastème sur les avants premières ou alors je ne sais pas lire. Mais c’est envisageable. Sacha, je ne comprends pas trop cette histoire de neutralité. Il faut être neutre avec des skins ?
Je suis moi aussi perplexe sur cette cinquantaine de salles qui refuseraient ce film. Dans son commentaire « Diastème » cite son distributeur, sa distributrice par une répétition de son prénom mais avec un discours sans explication, sans retour du pourquoi des refus. Je fouine un peu moins sur les liens de liens pour connaìtre ou cerner les acteurs d’informations mais, la suspicion grandit sur cette mode du « buzzzzzzzzzzz » et ce mécanisme encore une fois pavlovien adapté à la toile.
C’est vrai que le communiqué du distributeur ne contredit pas ce que disait Diastème dans un premier temps. La tonalité est tout de même plus positive. Diastème lui-même, dans son dernier billet, semble faire machine arrière alors que dans son billet précédent il était plus qu’inquiet : « si les choses restent en l’état, le film est quasiment mort-né, il ne fera pas d’entrées dans les salles ».
D’après le distributeur, le film passe de 100 copies à 60 copies. Ce qui reste pas mal, sachant que ce qui est déterminant, c’est le nombre d’entrées par copie durant la première semaine.
Pour revenir à la comparaison que je faisais avec « Les Nouveaux chiens de garde », il faut savoir que le film de la section cinématographique d’Acrimed (joke) avait seulement 28 copies au moment de sa sortie. Il a fait 23565 entrées la première semaine. Du coup, des copies supplémentaires ont été mises en circulation. Au total, il aura fait près de 250 000 entrées.
Il me semble qu’avec 60 copies et un bon buzz pour la sortie, le film de Diastème n’est finalement pas trop handicapé.
S’il est bon et que le bouche à oreille marche bien, on peut lui prédire tout le succès qu’il mérite.
Ah ce n’est donc vraiment pas un coup de com’ ! 🙁
bonjour,
cher Guy, tout de même le distributeur dit clairement : « aucune annulation ».
Qu’il ait « promis » à Diastème et à la prod une sortie sur 100 écrans et envisagé 50 avant-première, c’est possible. Qu’il ne trouve pas ces 100 écrans en « sortie nationale » et ces 50 avant-premières, compte tenu du nombre de films qui déboulent hebdomadairement dans les salles, c’est assez peu surprenant (et même très banal avec un sujet difficile et pas de tête d’affiche à vendre…).
Que certains chose-frères frileux se retranchent derrière le climat politique pour ne pas programmer le film est très possible (un peu couillon certes, mais très possible : pour certains « petits » exploitants il est parfois difficile de simplement dire « non » à Mars distribution). Pour tout dire, avant ces derniers jours il n’y avait réellement dans le petit monde de l’exploitation cinématographique (les tenanciers de salles de cinéma) aucun bruit, aucune attente particulière, ni en bien, ni en mal, concernant ce film. Et on était quelques uns à le déplorer.
« À quelque chose malheur est bon », comme disait ma grand-mère : la mayonnaise vite montée du buzz, tout aussi vite retombée, aura au moins permis de faire parler d’Un français. En espérant juste que ça n’aura pas découragé d’éventuels spectateurs.
bien à vous
S.
Sans vouloir vous offenser Guy, cela ressemble surtout à un buzz pour faire la promo du film pour pas un rond.
Je pense surtout que les possibilités commerciales du film étant limitées, on a cherché à limiter la casse en passant des 100 copies promises (ce qui est énorme) à 60 copies. Ce qui reste convenable pour un petit film ( le « petit », n’est pas un jugement de valeur mais d’investissements économiques).
Donc, on fait le coup du « les fachos sont dans la place », ça mange pas de pain et ça assure une tournée médiatique.
J’ai cherché sur les réseaux la « spectaculaire campagne de haine attisée par des commentaires violents, agressifs, menaçants autour de sa bande-annonce », j’ai constaté deux ou trois réactions herpétiques du milieu facho mais on est bien loin d’une déferlante et les exploitants n’ont pas franchement l’air de faire dans leur culotte.
J’irai voir le film par curiosité au ciné du coin sans avoir peur du Skin avec sa batte puisqu’il est rare dans ma campagne. J’aurai plus les foies d’aller voir un film titré « Le Paysan » parce que ceux de mon secteur sont chatouilleux de la gâchette quand on les emmerde.
A chacun ses frayeurs.
Du coup, j’ai continué de fouiner et si on veut parler de déchaînement de haine et de censure sur les réseaux sociaux concernant un film, on peut aller se renseigner sur le film « Much Loved » de Nabil Ayouch.
Et là, c’est gratiné: appels au meurtre du réalisateur, de l’actrice principale et censure d’État pour cette production franco-marocaine.
http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2015/05/30/much-loved-le-film-marocain-mis-en-pieces-sur-la-toile-avant-d-avoir-ete-vu_4644078_766360.html
Bonjour les gens,
Les skins sont des bœufs, en voie de disparition (chez nous) et c’est tant mieux. Leur consacrer tout un film…
Le thème est anxiogène et de plus, daté. Vingt ans trop tard. Trop de violence explicite, je ne vais pas au cinoche pour voir des gens être forcés de boire du détergent. Le réal aurait dû tourner en 3D, c’eut été encore plus réaliste.
N’est pas Costa Gavras qui veut.
Un peu comme As, le coup des distributeurs harcelés par les fachos, j’ai peine à y croire. Je vois plutôt une vaine recherche de polémique.
Toutefois, monter au créneau pour défendre un ami, c’est une valeur que j’apprécie.
De curieux personnages , longtime ago !