Mais après un premier essai infructueux pour soulever l’homme – en raison de l’improbable et totale raideur de cette jambe de bois – j’ai compris le sens du message que m’avait délivré mon interlocuteur couché sur le dos.
Croyez-moi sur parole, c’est une sacrée affaire de relever un homme qui a une jambe de bois… En revanche, je ne peux me prononcer concernant une femme, n’ayant pas été – encore – confronté à la situation.
Comme par ailleurs, l’homme, plutôt âgé, devait facilement peser ses quatre-vingt quinze kilos, il m’a fallu m’y reprendre à trois fois pour réussir dans mon entreprise salvatrice.
Après deux tentatives totalement infructueuses et extrêmement douloureuses, je suis enfin parvenu, en un mouvement circulaire digne de la lutte gréco-romaine, à faire basculer l’intéressé par dessus mon épaule ; tandis qu’il prenait appui de sa main sur l’une de mes cuisses.
Une fois debout, l’homme m’a lancé un simple « Vous êtes chouette… » qui m’a laissé sans voix.
Puis il est parti.
Je l’ai regardé s’éloigner en boitant avec beaucoup d’émotion.
Une première jambe de bois, ça touche.
Le texte original était titré « Avez-vous déjà relevé un homme avec une jambe de bois ? ». Il date du 13 aout 2008.
Comment ça zéro commentaires sous ce billet, cette photo, depuis 10 jours!
La photo, on l’aime, le profil blanc & le bâton de bois comme .
Le récit, on l’aime, ça évoque «Bernadette elle est chouette» et le monsieur couché ressemble tellement à Nino Ferrer, vous avez vu?
« ma cousine elle est divine» est dans l’autre billet à zéro commentaire, pour l’instant, qu’il faut aller lire: elle voulait dire professionnellement ? Je ne vois que ça, la dame à la cousine.