Les acteurs et les observateurs de la présidentielle sont coincés dans un système d’analyse de la future élection quasiment uniquement basé sur des chiffres qui n’ont que peu de valeur et ne permettent absolument pas de prédire ce qui va se passer, d’ici le premier tour de l’élection.
Ce ne serait pas grave, si ces pseudo données et ces « statistiques » bidons ne jouaient pas un rôle très important dans cette campagne où le choc des idées a été remplacé par le poids de chiffres dénués de sens.
- Il y a d’abord les résultats des sondages, désormais quotidiens. À quoi servent ces chiffres, en vérité ? Uniquement à légitimer – ou à délégitimer – un candidat ou une candidate, à l’instant T, puisque chacun s’accorde à répéter, comme un perroquet , « qu’il ne s’agit que d’une photo de l’opinion (il y aurait beaucoup à dire sur les échantillons…) à l’instant T ». Les sondeurs, eux-mêmes, se défendent de vouloir ou de pouvoir prédire le résultat. Et pourtant combien de tonnes de salive coulent-elles pour commenter ces données tous les jours ?
- Il y a les « performances » numériques des candidates et des candidats. Le nombre de vues des vidéos, le nombre de followers, le nombre de likes, le nombre de RT, etc. Peu importe que des robots fabriquent la plupart du temps des audiences totalement fictives, chacun se glorifie, pourtant, de « succès » qui n’ont pas la moindre valeur statistique et encore moins indicative d’un futur comportement électoral. Sans parler de ceux de nos compatriotes qui, loin du web, se désintéressent totalement de cette partie de la propagande politique.
- Il y a les audiences quotidiennes des émissions de télévision où sont invités les candidats. Comme si un téléspectateur = un électeur. On peut regarder l’interview d’un candidat sans le soutenir, ni avoir la moindre intention de voter pour lui. Là encore, quand on dit « machin a réuni X centaines de milliers de téléspectateurs », cela n’a pas la moindre portée électorale.
Bref. Tous ces chiffres dont les candidats et les journalistes nous bombardent, pour combler le vide des idées et le creux des plateaux, n’ont aucune valeur. Et, surtout, aucun intérêt.
Pas spécialement d’accord pour les sondages : trois mois avant, ils montrent toujours le vainqueur…
Pour le reste, tu as raison et j’ajoute que les militants sont les plus enclins (?) à regarder des interview ou à commenter ou liker dans les RS. Le nombre de vues, de likes… montre le niveau des militants dans ces supports et pas du tout de l’électorat.
Toujours étonné de lire « l’instant T ».
T signifie le temps en math, physique etc…
Pour moi, l’instant est I, la minute M, la seconde S, le jour J et le day D.
Non Nico, tu as tort, trois mois avant les sondages ne donnent pas le vainqueur… En janvier 2017, Fillon est encore en tête 😉 par exemple.
Sacha, je ne fais que reprendre ce que disent les observateurs.
Allez, je vais être taquin:
La première refference (ligne 3) n’est pas une citation.
Bonjour Guy, are you alive ?
Yes Sacha