Il semble bien que le management moderne arrive enfin dans l’éducation nationale… Ce matin pour vous en convaincre, je cède la place à l’un de ses « employés », pour une histoire exemplaire racontée de l’intérieur. Il sera présent pour vous répondre dans les réclamations… (je précise que ce texte restera à la « une » de l’épicerie pendant tout le week-end de façon à ce que le débat puisse avoir lieu)…
Il semble bien que le management moderne arrive enfin dans l’éducation nationale… Ce matin pour vous en convaincre, je cède la place à l’un de ses « employés », pour une histoire exemplaire racontée de l’intérieur. Il sera présent pour vous répondre dans les réclamations… (je précise que ce texte restera à la « une » de l’épicerie pendant tout le week-end de façon à ce que le débat puisse avoir lieu)…
(…)
Il y a quelques années, recruté parmi d’autres agents non titulaires dans un établissement qui conçoit des produits pour le monde de l’enseignement, on nous expliqua à notre arrivée qu’il fallait monter une nouvelle équipe et que nous étions là, au sein d’un service de production pluri-média, pour « faire rentrer de l’argent ».
L’entreprise était séparée en deux sites géographiques, l’un historique, comprenant des agents titulaires pour la plupart, et le notre qui contrastait par sa proportion de contractuels. Pendant quelques mois, « tout nouveaux tout beaux » et instruments à notre corps défendant d’une opposition opportuniste entre nous et les collègues de l’autre site, volontiers présentés comme les « vieux fonctionnaires dépassés », les retours de la hiérarchie sur notre travail étaient bons. Nous avons même gagné un prix sur un de nos projets, qui nous a valu les compliments de « la tutelle » (dans l’administration, ce vocable désigne l’institution de rattachement dont dépend hiérarchiquement l’établissement).
Petit à petit on a aussi commencé à se familiariser avec un certain climat social dans la boîte, et appréhender la réalité des conflits de service, des procédures brutales parfois utilisées à l’encontre des équipes ou des individus, des gens qui se plaignaient, mais à ce moment-là, en étant à distance, sans nous sentir touchés véritablement de plein fouet. À l’époque, par comparaison avec ce qui suivit, nous avions un chef de service à la hauteur, compétent, pas tout rose et pas avec tout le monde, mais quelqu’un d’humain et qui respectait ses équipes, et aussi un responsable d’équipe (M. Paul l’appellerons-nous) compétent, respectueux et animé d’un certain charisme.
Le boulot était « fourni » mais gratifiant et il y avait un esprit de travail collaboratif et créatif. Quinze mois environ après notre arrivée, ce chef de service, contractuel lui aussi, a choisi de démissionner. De longs mois durant, on s’est alors retrouvés à travailler sans réelle hiérarchie directe, l’équipe étant sous la responsabilité de M. Paul, avec un commanditaire principal, (un service d’Édition), et parfois de façon moins régulière d’autres services de l’établissement. « L’Édition », chez nous, c’est comme ce client qui harcèle son maçon pour qu’il lui construise une maison toute neuve en commençant les travaux par la salle de bain au 3e étage… Des chargés de mission, une « élite » planquée d’enseignants pour la plupart, très peu familiers de l’édition professionnelle et ne connaissant quasiment rien au multimédia, ni aux contraintes liées à un environnement de production.
Entre-temps, le service de l’Édition avait accueilli une nouvelle « responsable », avec qui à peu près tout l’établissement commença à faire connaissance, et dont le comportement changea significativement, en particulier envers M. Paul et son équipe, après le départ de notre chef de service…
Avec l’accroissement du volume de commandes, l’équipe dut s’agrandir petit à petit jusqu’à atteindre un effectif d’une quinzaine de personnes. Cette évolution s’accompagna d’une accélération exponentielle des délais et injonctions souvent brutaux et difficiles, voire impossibles, à satisfaire (avec des exigences de mises en production dignes des startup indiennes), et un dénigrement de plus en plus systématique de notre travail. Pourtant, connaissant le métier, et comparé à ce que j’avais observé aussi bien dans les administrations que dans le privé auparavant, les jeunes recrutés étaient des « rapides », des formule un dans leur spécialité. Sous couvert d’ordres et de pressions de la « Tutelle » donc, avec qui toute relation directe nous était désormais interdite, cela aboutissait systématiquement en stress, en surcroît d’urgence et servait presque systématiquement de levier de pression. Il était devenu littéralement impossible d’établir un échéancier sur les projets (1).
Quand on objectait qu’une demande pour le jour-même était injouable même avec la meilleure volonté, on nous sommait de « faire ». Il fallait souvent « mettre en ligne immédiatement » d’un claquement de doigts. Nos chers profs lettrés étaient de véritables petits tyrans de l’injonction déconnectés des contraintes technologiques, leur chef de service affichait d’ailleurs ostensiblement dédain et mépris quand ses collègues « techniciens » essayaient de fournir des explications… Un agent de base pouvait s’entendre couramment dire que « Si on n’obéissait pas, la Tutelle allait fermer l’Établissement à cause de lui ».
Un jour, le DG, pour on ne sait quelle raison, ou plus probablement sous l’influence du mécontentement de la responsable de l’édition, a semblé à son tour nous prendre en ombrage. On apprît même qu’il traita ses propres services de « nuls » devant la tutelle elle-même, qui manifesta son étonnement, eût égard à nos premier succès et sa satisfaction globale concernant nos résultats.
Le climat est devenu de plus en plus difficile. Durant cette période intérimaire sans chef de service et sans réunions de service, M. Paul organisait régulièrement des réunions d’équipe, qui nous permettaient de pointer les nombreux dysfonctionnements. Entre collègues, nous sentions que quelque chose n’allait pas et se dégradait, mais que ce n’était pas seulement le « flux de travail » et les cadences accélérées. Nous souhaitions être loyaux et disponibles pour mener à bien les projets, et faire de notre mieux, sans rechigner sur les heures sup. Rester tard le soir de temps en temps n’était pas spontanément ressenti comme une punition, nous aimions le sentiment d’émulation que cela peut procurer parfois.
Mais ici la façon dont les choses étaient exigées par le commanditaire (l’Édition), la réactivité et une forme de flexibilité réclamée jusqu’à l’absurde, les successions d’ordres et de contre-ordres (« Il faut aller très vite sur ce dossier ! », « On ne bouge plus ! »), les urgences « extrêmes » qui soudain n’en étaient plus, les coups de bourre sans objet à quelques jours des départs en congés d’été et de la fermeture administrative de l’établissement. Et l’absence de retour concret sur les efforts fournis dans l’urgence, de reconnaissance de ce que cela représentait comme énergie techniquement et humainement, sommés régulièrement et sans ménagement de faire en fin de journée pour le lendemain matin tôt, lendemain matin ou parfois tout était annulé sans explication… Des projets pour lesquels on nous demandait avec affolement de nous mobiliser tombaient soudain aux oubliettes, qui soudain réapparaissaient quelques semaines plus tard avec le même caractère d’urgence, pour retomber à nouveau dans les limbes. Une impossibilité systémique et entretenue de planifier le travail, d’établir des rétro-plannings, de rédiger et faire valider un cahier des charges, faisait que nous étions la cible facile des attaques « à la volée ».
Pendant une certaine période, notre équipe a pourtant eu deux chefs de projet (un nombre faible au regard du volume de commandes), qui s’efforçaient de planifier, de coordonner les dossiers et les tâches, noter les décisions prises et les choix retenus (ou les non-choix…) en réunions etc… mais leur tâche était impossible à mener, et un véritable déni s’est installé sur leur mission et leur poste.
L’un de ces chefs de projets, pourtant besogneux et ayant connu des rythmes de production élevés dans le privé, n’en pouvait plus et poussé à bout démissionna de son poste, sans être retenu le moins du monde ni remplacé. Le peu de rigueur que ces collègues essayaient d’imposer et de mettre en place dans l’organisation et la coordination, les plaçaient en porte-à-faux avec le (dys-)fonctionnement interne (2). Quant à celui qui resta, titulaire, il dût lui aussi se résigner à tenter de faire son travail dans des conditions impossibles… En supportant dénigrement, réponses sèches et méprisantes chaque fois qu’il se référait aux compte-rendus de réunions et rappelait simplement au commanditaire ses engagements non tenus et les points qui n’avaient pas encore été résolus.
Lorsque d’autres services que l’édition nous sollicitaient pour une commande, il nous était littéralement impossible de fixer une échéance de réalisation. Nous étions sous le règne du passe-droit systématique, de la succession d’exigences plus ultra-prioritaires les unes que les autres, sans aucune rationalité. Et condamnés sous ce régime à endosser tout retard, toute erreur, tout contre-temps : l’Édition ne reconnaissait strictement jamais ses torts et se défaussait ouvertement et systématiquement sur nous. De notre côté, toute objection logistique ou technique était systématiquement interprétée comme un caprice ou un refus d’obtempérer. Même si le projet s’était finalement bien passé et avait abouti tant bien que mal, un contentieux se créait chaque fois, renforçant notre réputation désormais établie de tire-au-flanc inorganisés et indisciplinés, qui se prenaient même, apprît-on, pour des « p’tits génies ». Nous n’arrivions pas à lâcher le mot de « harcèlement » mais pourtant c’est ce à quoi nous pensions, ceci nous visait collectivement et nous atteignait tous aussi comme individus. « JE VEUX UN CRS À LA PRODUCTION. IL SERA MON OEIL ET MA MAIN »
A ce stade et pour comprendre l’évolution de la situation, il convient de présenter le « DG » et son rôle sur le cours des évènements. Personnage colérique, caractériel, autoritaire (3) , une de ses principales qualités était l’inaptitude presque totale au dialogue, et aussi une servilité assez édifiante à l’égard de la hiérarchie tutélaire. Outre qu’il parlait souvent comme à des chiens à ses proches collaborateurs, qui semblaient souvent « terrorisés » à l’idée d’émettre le moindre avis contradictoire au sien, ses méthodes d’encadrement étaient responsables, associées à celles de la directrice de l’édition, d’un climat social assez épouvantable dans tous les étages de l’établissement. La façon dont il gérait le personnel (procédures administratives, mises à l’écart injustifiées, décisions sur les carrières, les contrats de travail etc…) ne faisait pas que des heureux. Les mutations brutales et arbitraires d’un agent d’un service à un autre, les dissolutions soudaines et sans ménagement d’unités de service, les déménagements de bureaux (4), les placardisations étaient monnaie courante. Les cadres n’étaient pas en reste. Il étaient fréquemment dénigrés en public, voire traités d’incompétents. Il y avait aussi un turn over incroyable.
Dans l’un des services par exemple, au bout d’un moment, on ne comptait plus les nouveaux cadres arrivant pleins d’énergie et de bonne volonté, pensant apporter un nouvel élan, « mettre des choses en place ». Ils comprenaient vite… Une poignée de semaines et leur visage avait pris une expression décomposée et désabusée. Ce cadre au comportement « pittoresque » en réunion, partait parfois « en sucette », comme dans des crises, sans savoir s’arrêter, éructant et insultant les gens, dans une forme d’autisme. Un parterre de cadres, ressemblant à un simulacre de « cour », devait régulièrement se résigner à subir ses humeurs et à se faire traiter de nuls en regardant leurs chaussures. Ses changements d’humeur brutaux et imprévisibles pouvaient aboutir parfois sur une demande aussi urgente qu’incohérente et/ou infaisable. Ces « demandes » étaient un des ingrédients du management par le stress qui contribuaient à polluer le travail quotidien. A la suite de l’une d’elles, la responsable elle-même de l’édition reconnût qu’« à un moment, Il est parti en vrille. On n’a pas le choix, il ne faut pas faire ce qu’il a dit et répondre au mieux. Il ne faut pas lui faire perdre la face ».
Désobéir pour obéir ? A cette occasion, M. Paul objecta l’irrationalité de l’ordre donné et le caractère intenable des délais exigés, sans avoir pris le temps de consulter les équipes, et proposa une solution technique intermédiaire, avec des objectifs plus raisonnables tout en satisfaisant la demande, en restant dans un agenda de production réaliste. Erreur fatale car : « M. Paul, il n’y a pas d’équipes, les équipes ça n’existe pas ! Il n’y a que des individus ! Moi je suis un dictateur, ici c’est pas la démocratie ! Je ne vous paye pas pour réfléchir mais pour agir ».
Il a fallu faire à nouveau dans l’urgence, mobilisant quantité de stress, de réunions précipitées et de ressources humaines, avec pour résultat un échec annoncé, un travail condamné par avance à être dénigré… et à valoir ensuite à M. Paul et son équipe en particulier, le reproche de non-professionnalisme et de responsabilité de ce fiasco. Malgré ses conseils avisés et ses mises en garde, M. Paul, « pas payé pour réfléchir », a vu sa côte de popularité déjà bien basse s’effondrer.
Contrairement à ce qu’on serait en droit d’attendre d’un fonctionnement «normal», à aucun moment nous n’avons eu de la part de la hiérarchie de communication formelle appelant officiellement à faire un « point », à organiser des réunions et établir un bilan permettant d’aborder les problèmes ou les dysfonctionnements, et de mettre les choses sur la table de façon rationnelle et envisager une amélioration de l’organisation. Des bruits se sont mis à courir, des rumeurs de réunions et de restructurations nous concernant, sans qu’y soit associé M. Paul, jusqu’à ce qu’un jour le DG officialise aux côtés de son acolyte (ce que l’on a appris que bien plus tard), de façon très théâtrale : « Le nouveau Directeur de la Production sera mon Oeil et ma Main » dit-il en joignant le geste à la parole. Pour mettre au pas en particulier les « p’tits génies » et M. Paul ? En tout cas, pour cela, la responsable de l’édition avait semble-t-il son idée sur le candidat à la promotion et l’avait appuyé. N’avait-elle pas confié un peu plus tard qu’en effet elle « avait besoin d un CRS pour mater M. Paul et son équipe de petits cons », de façon imprudente à quelqu’un de proche des syndicats, qui lui demandait pourquoi elle soutenait le maintien à son poste de ce personnage (5), à un moment ou son « protégé » était sur la sellette ?
À l’époque, au moment où les choses semblaient prendre une tournure critique, un cas de jurisprudence venait d’être publié qui abordait le problème des nouvelles formes de maltraitance au travail et les « méthodes de gestion et de management assimilables à du harcèlement moral ». Des récits de salariés, des témoignages évoquaient enfin quelque chose qui ressemblait à notre vécu, nous permettant de mettre en perspective et « intellectualiser » la situation que nous vivions, et la façon dont elle allait évoluer. Et puis vînt le CRS. Quand des anciens de la prod ont appris qui allait gérer notre service, ils nous ont fait part de leur étonnement : « Il a des casseroles, il a fait des trucs pas clairs à X (nom de l’autre site de l’établissement), et il est pas à la hauteur du poste ! ». Occupant déjà un poste de moindre responsabilité auparavant, le personnage d’après les bruits qui circulaient, ne semblait pas briller par un niveau de professionnalisme époustouflant, et s’était illustré par des comportements peu « délicats » envers des collègues. Des petites « histoires » circulaient à son sujet. Il avait été rappelé à l’ordre quelques fois, des remous et des plaintes étaient remontées jusqu’à la DRH, au DG… Malgré certains états de service, carte blanche lui fût pourtant donnée.
(…) la suite en cliquant sur page 2 …
A lire sur le sujet : Le livre noir du management, d’Isabelle Bourboulon, chez Bayard (vient de sortir).
Pourrait-il y avoir débat sur cette chose entendue. Cette histoire, très bien contée me rappel quelques ingrédients de ma propre vie professionnelle et je pense que c’est une situation très courante pour beaucoup. Un service nouveau, des objectifs, des compétitions puis, le marché convoité par une autre entité avec le vol de l’expérience du service délocalisée. Puis la peur des prudhommes et le harcèlement comme unique arme d’une hiérarchie pour que la faute tombe du bon côté.
OUF !
Pour les questions de harcèlement par hiérarchie incompétente et surtout fainéante mon père dans les années 60 a connu 5 ans d’enfer dont nous subissions les contre coups.
Un demi siècle après rien n’a changé ni évolué sur ce point c’est consternant.
L’incompétence et l’ignorance sont les mamelles de ces comportements. Un peu moi-même dans le milieu j’ai été témoin de la nomination en tant que responsable informatique d’un ministère d’une personne qui longtemps après n’osait pas se brancher sur l’internet de peur des VIRUS.
J’ai longtemps pensé que c’était les informaticiens qu’il était censé manager qui entretenaient sa parano.
Pas plus pire 😉 une grande métropole bombarda directrice de son plan numérique une personne qui n’avait jamais eu d’ordinateur, poste pour lequel elle avait très longuement intriguée.
Une semaine avant sa prise de fonction, elle me supplia de l’initier aux mystères du numérique
Alors je me sens totalement solidaire de votre malheur
Je ne sais pas comment on fait pour tenir, moi, je me connais, j’aurais pété une durite et ça se serait retourné contre moi. (du genre à lui en mettre plein la figure assorti d’un bel aller retour sur sa gueule, évidemment me faire virer et me retrouver dans la merde avec une plainte en cadeau bonux)
Vous avez probablement pris la bonne décision en vous mettant en arrêt maladie quand vous vous êtes senti trop mal pour y aller et au bord du dérapage. Sage décision 🙂
Je me demande si c’est pas plus compliqué à gérer ce genre de situation dans le public que dans le privé finalement. Mais je ne sais de quand ça date, mais n’est-il pas possible d’envisager une action groupée ?
Je sais que c’est beaucoup d’énergie, voire de l’argent mais j’ai tendance à penser qu’il ne faut pas partir et laisser en l’état. C’est d’autres êtres humains qu’ils sont en train de démolir. Plus facile à dire qu’à faire, j’en suis convaincue mais ne faut-il pas tenter quelque chose même à postériori ?
Remarquez, c’est ce que vous êtes quelque part en train de faire en ce moment-même.
Ca me rend hystérique que ce genre de management et d’individus bénéficient d’une impunité quasi totale. Et le plus abbérant, c’est que c’est pas rentable du tout! C’est ce que je n’arrive pas à comprendre. Je veux bien avoir une logique de rentabilité, toussa, toussa, mais il est prouvé par A+B que des salariés épanouis sont 45 fois plus rentables.
Il y a une logique même dans ce système pervers qui m’échappe car elle est contre productive.
Ceci étant, face à ce genre de procédés, ds le public ou ds le privé je suggère de consulter un avocat directement. Quitte à entendre qu’il n’y a rien à faire, mais au moins en être surs.
Y’a pas mort d’homme.
Désolée, j’ai tartiné mais juste un truc en plus.
Il est quand même assez ironique de constater que quand on a mis en place la gestion des ressources humaines qui aurait du tendre à un management… humain et efficace, on a en fait installé exactement le contraire. C’est pas de la gestion, c’est du matraquage inhumain de ressources.
Mon sentiment est que ces nominations stupides ne sont pas innocentes et facilitent les marchés truqués.
putaaaiinnn mais ENFIN!!!
le management moderne arrive dans l’éducation…LOLILOOL!
j’ai fréquenté pendant plus de 10 ans des gens qui, anciens profs ou pas,se reconvertissaient dans le conseil, management, des consultants donc, terme fourre-tout, accessible à tous ou presque puisque pas très encadré juridiquement, enfin à l’époque en tous cas.
pour ensuite les placer dans la fameuse glorieuse institution.
j’ai vu comment on les dé-formait,tout ce qu’on pouvait leur faire avaler, le manque total d’esprit critique etc..ce qu’il y a derrière;
mais bon, là c’est un peu hors-sujet puisque ce témoignage concerne une boite travaillant pour l’éducation nationale et pas l’éducation nationale elle-même.
c’est un peu hors-sujet, mais pourtant, ils sont dans la place depuis longtemps déjà alors quand je lis: le management moderne arrive dans l’éducation, JE BOUS.
@Guy : putain, t’as mis deux fois le même paragraphe au début du bille,t corrige, bordel, il en va de l’honneur de la profession !
Le sujet principal est l’intrusion d’un liquidateur pour dissoudre un service en évitant le mauvais côté d’un jugement de Prudhomme
Tu parles de quoi ??? Gdec… ?
« un établissement qui conçoit des produits pour le monde de l’enseignement »
Autrement-dit, le CNDP.
@Phildepalma
Dans la mesure où il s’agit d’un établissement public et de contrats de droit public (pour les ACET – Agents en Contrat Emploi Temporaire), c’est le TA qui est compétent, pas les Prud’hommes.
La logique catnatt, est de pousser les gens vers la porte, réduire les couts de fonctionnement pour vendre la marié…au plus offrant.
Dépeçage du service public, les bonshommes on s’en fou, c’est ce que Nicolas Sarkozy a dit il y a deux jour les fonctionnaires le m’en fiche…et les actionnaires ?
La poste, feu france télecom,les hôpitaux, ont subit le m^me viol sans que personne n’intervienne, l’éducation nationale pour ces services annexes, en prend le chemin, et je parierai, qu’il n’y aura pas grand monde aux obsèques.
jours
Du déjà vécu. Ça s’est soldé par un dossier envoyé au président du site pour lequel je travaillais. Les conséquences pour la personne à l’origine du harcèlement ont été désuètes au regard du mal qu’elle a fait. Depuis mon départ, il y a eu, une chef de service qui a muté dans une autre agglo, deux agents techniciens et deux chefs de projets qui ont été mutés dans d’autres services et un départ en retraite non remercié après 30 ans de bons et loyaux services pour la boîte. Je suis fonctionnaire. J’ai dû poser ma dispo. Je suis officiellement partie depuis le 1er septembre 2011. Le harcèlement moral est difficile à prouver parce que insidieux, et n’est encore pas assez reconnu. Il y a véritablement un réel travail à faire à ce niveau là ! Et ça… à l’instar de cette collègue : C’EST URGENT !!!
@Albatros
Ce n’est pas logique.
Nous sommes dans une société capitaliste où si j’ai bien compris il s’agit de faire le plus de bénéfices possibles. Accumuler retards, erreurs et autres joyeusetés ne fait pas partie de cette logique puisqu’elle entraîne une baisse des dits bénéfices. Alors, certes pas à court terme ; on peut être bien bourrins et s’en foutre plein les poches. Mais à long terme, ça ne fonctionne pas.
Alors, je sais bien que je suis un peu neuneu et que la plupart des exemples me contredise puisque force est de constater que ca marche comme l’auteur l’a écrit.
Mais tôt ou tard, ca changera. Un salarié est fatalement un consommateur. Mais c’est peut-être aussi pour ça que c’est plus compliqué dans l’administration et autres. Parce qu’il n’y a pas de concurrence, donc il n’y a pas ce moyen de pression qui consiste à alerter les consommateurs et à leur suggérer de cesser d’acheter telle marque. Face à l’administration, on est démuni.
Bon, je ne sais pas si je suis claire, je l’espère, je suis un peu dans le gaz aujourd’hui :p
Ce genre de situation, dont on s’étonnerait qu’il soit unique, aurait été impensable à l’époque du plein emploi (soit avant 1973). A l’époque, votre patron avait un mot de travers hop vous demandiez votre compte, et huit jours après vous bossiez ailleurs.
Maintenant, la trouille du chômdu fait accepter les pires avilissements, on ne a la preuve ici : pas un pour péter la tronche à Ui-ui et junior !
catnatt
pour france telecom, ils ont démarré le programme,de normalisation pour la mise sur le marché, plus de vingt ans avant de privatiser, pour edf idem, ratp, idem, pour l’éducation cela parait impensable, mais on oublie tous les services satellites qui feront l’objet d’un désengagement progressif de l’état…
Un petit chaos pour un grand profit.
définition du profit pour l’état ultra libérale : ne plus payer, ne plus prendre en charge tous ce qui relèvent du service public.
MAJ j’ai rajouté les notes (8) qui avaient sauté. (Sous la photo de Chaplin).
France telecom, orange, EDF, pole emploi, la poste, les hôpitaux et l’éducation nationale…
«L’Etat est notre serviteur et nous n’avons pas à en être les esclaves.» Einstein
@bluelight
Je suis d’accord. Mais je pens que les termes « moderne » et « nouveau » sont employés de manière ironique. D’où l’image des Temps Modernes avec Chaplin en illustration je suppose…
@Albatros
Contre-attaque : voter et médiatiser
Ya un truc qu’ils n’aiment pas du tout, du tout c’est la médiatisation.Leur arme suprême, le marketing appliqué aux problèmes des harcelés, c’est marrant comme ça leur plaît pas du tout, du tout.
J’ai eu un probleme l’année derniere (rien à voir avec le probleme évoqué ici mais en lien avec l’éducation nationale), c’est marrant comme la situation s’est débloquée dès lors que j’ai annoncé que je contacterais Mediapart :p
Un espoir,a la fin du 19 et au début du 20ieme siècle ce type de management a créer des mouvements anars et communistes particulièrement redoutables pour les libéraux,et autres capitalistes.
Viendras le jour ou les classes moyennes comprendront qu’elles sont les prolétaires d’hier,les mêmes causes auront les mêmes effets.
Gageons que la peur changera de camps.
Tout est question de patiente et de courage
Dans le même genre, ça fait penser au CNED qui a des soucis dans le genre et qui avait fait un blog pour en parler :
http://personnelcned.blogspot.com/2010/02/blog-post.html
@lovely :
Pas encore, du moins…
Par contre la « vie » après avoir vécu un AVC, ou sous anti-dépresseur, ou avec un ulcère, ou en allant bosser en baissant les yeux, ou tout ça en même temps, c’est déjà une forme de mort sociale.
ptit génie,
j’ai lu très vite et j’ai démarré au quart de tour, je n’ai même pas regardé l’illustration à vrai dire.
pour ce qui est du C.N.E.D, j’ignorais.
je viens de passer un peu plus d’un an dans la place, un collège, je n’ai même pas terminé mon contrat tellement ce que j’ai vu me désole..
une prof un jour m’a dit: » je suis de + en+ persuadée qu’il y a une volonté délibérée de laisser des élèves sur le bord de la route »
pour moi c’est évident, pour elle qui fait ce métier avec l’envie à la base, l’évidence rentre par paliers parce que pour elle c’est plus dur à admettre…
ce que je veux dire aussi, c’est qu’il faudrait penser à se bouger le luc par rapport à ce qu’il y a derrière les consultants, le management etc…c’est à dire des sectes, plus au sens qu’on lui donnait autrefois, mais dans le principe, l’essence.
Remarque sans intérêt.
Afin d’éviter l’anglicisation sans cesse accélérée de notre pays, serait-il possible d’arrêter une bonne fois pour toute d’utiliser Mr au lieu de M. lorsqu’on veut dire « Monsieur » ?
Désolé pour ce message inutile.
Très beau texte.
@PapaPingouin. Oui, donc cela démultiplie les frayeurs à bousculer un monstre aussi inaccessible que le tribunal administratif. Cependant ou commence la limite pour une société apparemment publique qui doit faire des profits avec ou des fonctionnaires ou des contractuels ou encore des employés qui n’ont pas de statut de fonctionnaire.
@bluelight
Pas de soucis. J’ai des amis enseignants qui me parlent de leurs conditions de travail. Il n’y a qu’à voir la rentrée de cette année…
Ici, le milieu décrit est un peu à part au sein de l’éducation nationale.
est-ce que cela :
http://www.challenges.fr/actualite/economie/20110929.CHA4869/l-incroyable-diktat-de-trichet-a-berlusconi.html
n’abouti pas au sujet du jour (et du week-end) ?
il n’est pas à part, il est caché.
il passe au moyen « d’artistes » intervenants,pour les elèves , de stage ou formation contre ceci ou pour cela pour les adultes etc…
@Catnat (message de 12h14)
Merci de votre message d’abord. Vous avez raison, dans l’idéal, il faudrait mener une action groupée. Mais c’est souvent difficile de rassembler des gens encore dedans et ceux qui sont dehors, partis (qui veulent souvent vite passer à autre chose).
D’après mes sources, la loi nous laisse 3 ans (avant prescription) pour porter plainte pour comportement et méthodes de management constitutifs d’un cas de harcèlement moral. Avec les dernières jurisprudences sorties en 2010 (Lien intéressant : http://tinyurl.com/5w479pl), ça n’est pas perdu d’avance, mais ça reste un parcours du combattant.
Ça peut être une gageure pour certaines personnes de se forcer à formaliser ce qu’ils ont vécu, sans craquer en cours de route ou alors virer à « l’obsessionnel ».
Mais si on franchit le cap, cela créé une sorte de « précédent », car les mots et le texte sont une arme. Avant d’aller dans un tribunal, il faut savoir se « raconter sa propre histoire »… Et dans les tribunaux, on aime les écrits (qui restent) plus que les paroles (qui s’envolent). En l’espèce, la publication via un site comme celui de Guy est effectivement une première démarche en tout cas.
Et nous n’avons plus le courage de nos anciens pour sacrifier une autre partie de notre vie pour des combats bien vite oubliés et surtout pour le reste d’une population qui ne le mérite pas, ne sachant même plus ce que cela a coûté pour des générations de syndicalistes.
@Lovely
Lu sur un blog ce témoignage peut donner l’impression d’une situation difficile a vivre et quelque peu absurde. (Le fait qu’elle était vécue en groupe la rendait peut-être plus facile à remettre en question et à partager)
Vécu quotidiennement ce type de conduite autoritaire et / ou manipulatrice a mené des gens à se suicider chez Orange, Renault et autre grosses boites françaises.
Relisez et essayer d’imaginer que c’est le quotidien qui vous attend.
Cette nouvelle façon de dirriger est en train de se généraliser … Je pense aussi qu’ils vont tous dans le mur…mais ce sera long avant que les victimes se regroupent. L’homme est devenu un consommateur avant tout, qui fait facilement fi de la dignité de ces semblables.
« Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ». »
Henri Laborit (premières lignes de « Eloge de la fuite »)
marrant (rire jaune) … ca me rappelle un vécu récent
Ces mots nous emportent déjà….épaulons la lame, en avant !…
Quand tu es contractuel, les syndicats et la médecine du travail ne te sont d’aucun secours. Bonjour l’angoisse.
On ne peut pas comprendre le dépeçage et les méthodes pour y parvenir sans s’intéresser à la directive Bolkestein.
la lettre que Phildepalma, met en lien à 17h36 est très clair…beau document
J’ai aussi observé ce type de management. (spécialement dans le nord avec le démantèlement de la sidérurgie). Il me semble évident que c’est une politique délibérée qui est organisée, planifiée et mise en oeuvre depuis le haut de la pyramide.
Enfant je me demandais pourquoi les révolutionnaires les plus violents sont souvent de bonne famille, après j’ai réalisé qu’avoir comme parent les gens comme le pdg de france télécom peut donner de réelles envies de tout péter….
Ptit génie
Guy nous tiendra au courant, si jamais vous vous décidez à saisir la justice. Bien que l’issue reste toujours incertaine et soit parfois « injuste », je crois fondamentalement à ce système : Un procès.
C’est un moyen de se faire entendre d’une société même si elle ne vous donne pas toujours raison et de s’inscrire dans le collectif : se bouger pr tenter d’agir envers ceux qui sont restés et ceux qui arrivent.
A partir du moment où l’on sait, on est quelque part impliqué. Ce n’est pas parce qu’on part que ça s’arrête. « Moi, c’est toi, et toi c’est moi ».
Cela peut permettre aussi un processus de reconstruction. Enfin, ça marche bien, il paraît 🙂
Maintenant, j’ai parfaitement conscience de l’énergie considérable que cela demande, et que parfois, on n’a pas le temps et suffisamment de problèmes pour renoncer. C’est compréhensible 🙂
Cerveau & psycho n°47, page 90. Jérôme Palazzolo.
« Le personnalité paranoïaque correspond à une organisation pathologique de la personnalité …/… ce trouble de la personnalité est généralement comme on peut s’en douter, très difficile à vivre pour l’entourage …/… par ailleurs son jugement est peu fiable: il suit sa propre logique, laquelle repose sur une série d’interprétations fausses, mais dont il est absolument convaincu. Il cherche à imposer ses opinions de façon tyranique. Enfin sa pensée logique est perturbée par la méfiance, l’orgueil et la subjectivité. Il ressent peu d’émotions et manque d’humour; il est ambitieux, rigide, et inadapté socialement…/… Les individus présentant une personnalité paranoïaque consultent très peu en psychiatrie, parce qu’ils pensent aller très bien… La demande de prise en charge est donc rare. …/… »
J’ajoute que le soin dont ils ont besoin est de les rassurer, d’éteindre leur méfiance, les rendre capable d’empathie. J’imagine l’effet obtenu en leur intentant un procès 🙂 . Cela les conforte (ils savaient bien qu’on leur en voulait, la preuve). C’est pas qu’ils me font de la peine plus que les personnes qui subissent leur tyranie mais ce n’est pas bien vu non plus de croire que la tenue d’un procès va apaiser les victimes du harcèlement. Nommer la maladie et situer le problème, c’est ce qui soulage grandement, et sentir l’étau se déssérrer quand on est allé voir ailleurs ou que le tyran s’en est allé.
Ce témoignage décrit parfaitement le processus du harcèlement moral sous fond de « barbarie des temps modernes » dans le monde du travail !
Lovely a tort de penser qu’il n’y a pas mort d’homme ! Les suicides liés aux conditions de travail et à ce harcèlement moral que je relie à la question du chômage (le chantage au chômage) se sont malheureusement multipliés ces dernières années (chacun a en tête l’exemple de chez Orange ou Renault etc…)
J’ai vécu le harcèlement moral suivi d’un licenciement abusif et je peux témoigner avoir eu la chance d’échapper autant au suicide qu’au règlement de compte façon bouffée délirante à la Richard Diurn ! Combien de fois j’ai imaginé des scènes épouvantables : pas un ne sortait vivant ! Ce système peut rendre fou et il faut etre drôlement solide pour en sortir totalement indemne !
Une alternative politique c’est surtout pour changer de monde, sortir de cette civilisation barbaro-libérale : tout est à reconstruire de A à Z !
Amusant que personne n’ait reconnu dans la saillie de Lovely, les mots de Jack Lang à propos de DSK …
La mise a sac de l’éducation a démarré il y a déjà bien longtemps.
Il y eu en premier la filière lettre, quand elle fut sur le flanc, ils s’attaquèrent à la filière ES, je me souviens de la joie des prof de math qui dans les années
95 jubilaient, les maths devenaient la filière royale et détrônaient la section économie qui étaient jusqu’alors encore la filière d’excellence.
Les parent allaient suivre et les cours particuliers s’intensifièrent, les prépas allaient se multiplier et les écoles de commerces, incontournables, envahir le marché ( encore lui).
Depuis peu c’est l’histoire qui est sacrifié, déformé, et la réforme des lycées n’est que la suite logique de ce grand chantier de destruction des savoirs.
Quels sont les parents qui laissent et ou proposent la section lettre à leurs enfants ?
J’ai toujours mis en garde mes enfants avec la section s, sauf à vouloir faire médecine ou une carrière scientifique, je n’en voyais pas l’intérêt, mais aussi je les ai mis en garde envers la filière lettres, sauf à être super passionné, motivé, alors qu’elle est, je le crois une des plus belles…
Elles savent qu’un métier rime avec savoirs et que la littérature, est indispensable à l’homme, à la vie.
Ce formatage de la jeunesse et de l’éducation, n’est pas sans relation avec le dépeçage de tous les acquis qui ont fait la France depuis un demi siècle.
Mais aussi depuis la maternelle,vous avez les évaluations….et personne ne dit rien car très peu en comprennent le sens ( pas même les enseignants )
Comptez ne pensez plus…et obéissez.
Je pense que la « saillie » de Lovely avait été comprise par la plupart des clients de l’épicerie.
Ont-ils/elles cependant envie d’entrer dans ce jeu-là après avoir lu le récit ainsi commenté ?
Je suis moins sûr que vous 😉
Quand je pense que je suis arrivé à la retraite en ayant échappé à tout ça … J’ai eu de la chance !
He bien vous avez sérieusement dégusté.
Voilà une situation extrême de situation courante que nous pouvons tous vivre.
l’aggrésivité et son petit frére le harcélement font des ravages quand le
management par le stress s’installe. Quand les personnes ne peuvent pas quitter
la société de leur fait ils sont coincés (cdd, fonctionnaire, démission sans chomage) et leur but
doit etre de faire arreter le harcélement jusqu’à leur depart dans de bonnes conditons.
J’avoue que j’ai un problème avec les harceleurs : ils me rendent aggressif, le premier j’ai failli
lui coller mon poing dans la gueule (pdg de sa boite) apres he bien on devient plus subtil.
J’ai eu l’occasion d’observer plusieurs situations de harcélement et je n’ai pas de solution tout faite.
Voici celles qui ont marché:
Dans une multinationale j’ai vu un dossier bien ficelé passé à la DRH et avoir des
effets dévastateurs.
Dans une petite structure des qu’ils ont commencé une personne s’est pointée avec un nez de clown
et leur a foutu la honte. Ils se sont calmés très vite.
J’ai aussi vu une personne faire le gros dos et attendre que cela passe. Elle avait
beaucoup d’humour.
Perso j’ai essayé la voie DP (délégué du personnel) mais maintenant avec une election tous les 4 ans c’est dur (merci sarko).
En clair vous devenez DP et vous montez les dossiers.
vous avez une légitimité, le temps nécessaire et dans tous les cas vous devez prouver l’intention
de nuire. La voie de l’action légale est plus simple avec le DP.
Mais dans votre cas ils y a une autre voie d’action très difficile et au début risquée.
La conduite de projet prévoit des phases même pour votre hiérarchie et ici on s’aperçoit que ces phases
ne sont pas respectées par la hiérarchie une en particulier ( je la tiens de la méthode PMBOK) c’est la premiere
phase : la phase de lancement. Le cahier des charges doit etre approuvé par le commanditaire
qui le SIGNE et donc s’engage. Votre cdp qui voit qu’il y a un pb dans la hiérarchie ne devrait pas s’engager
sans cette signature. Le pb c’est que comme c’est urgent il ne peut que repondre he bien signez le vite alors
pas bon pour sa carriére. Il peut préparer 3 enveloppes
@ B.L., votre réaction est très commune à beaucoup de fonctionnaire. J’ai eu ce genre de conversation avec un facteur (à vélo), une désolation partagée sur ces services publiques qui disparaissent sur le billot de l’Union Européenne. Sa réaction : « Moi je m’en fout, je pars bientôt en retraite ». Et oui, une réaction bien égoïste de sa part, espérant que sa petite retraite serait aussi sécurisée que sa carrière. Pas de solidarité dans son propos, après lui le déluge. Et je n’ai jamais vu un organisme syndicale de fonctionnaire se battre pour égaliser un régime de retraite entre privé et public. Donc, je regarde ce délitement du monde de travail comme un juste chatiment d’une génération d’égoïstes ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez ou plutôt que leur vie ni même celles de leurs enfants. Si lea maîtres ont de merveilleux esclaves, il est naturel qu’ils respectent la qualité du troupeau.
@Poisson
Moi, je veux bien qu’on tire vers l’analyse psychiatrique mais pour avoir longtemps fréquenté un(e) paranoïaque, je sais que c’est une des pathologies les plus compliquées à soigner, voire c’est impossible. Ne parlons même pas dans le monde du travail !
« J’ajoute que le soin dont ils ont besoin est de les rassurer, d’éteindre leur méfiance, les rendre capable d’empathie. J’imagine l’effet obtenu en leur intentant un procès »
Sans déconner ? Donc, en fait, ce que vous nous expliquez, c’est que ptit génie et ses collègues auraient du s’employer à rassurer, éteindre la méfiance et rendre capable d’empathie Ui Ui ? Vous êtes sérieux ?
ptit génie, franchement, vous vous êtes mal débrouillés, vous auriez du ouvrir un espace d’écoute pr Ui ui et Baudruche Junior hein… 😉
Je pousse plus loin parce que là, on marche quand même sur la tête. Tous les employés harcelés devraient donc être dans le soin de leur harceleur ? Parce qu’un procès conforterait ces malades dans leur pathologie ? « Les soins dont ils ont besoin ? » Mais vous le dites vous -mêmes, ils ne savent pas qu’ils ont besoin de se faire soigner ^^ . Mieux, quelque part, vous leur donnez la priorité.
J’avoue que je suis séchée sur place. Ou alors j’ai mal compris votre propos, mais je suis dubitative sur cette option.
Pour finir, avec votre raisonnement, on laisse donc le tyran gambader gaiement dans les vertes prairies du harcèlement moral pendant que la victime, elle, se regarde dans la glace en se disant « J’ai été victime de harcèlement, maintenant que c’est dit, on oublie ». Et TANDAN, c’est réglé ?
Marrant parce que pour ce que j’en voie, les victimes en parlent souvent, longtemps après et quand il n’y a eu aucune démarche officielle, pensent régulièrement à toutes les victimes potentielles qui ont suivies…
Il ne s’agit jamais de faire changer ces personnes, les harceleurs, à vrai dire, je me fous de leur états d’âme. Il s’agit de leur démontrer les limites légales de leur comportement. Et si c’était eux qui perdaient systématiquement leur boulot, il y en auraient aussi beaucoup moins qui franchiraient la ligne rouge.
Finalement, ce que vous posez comme question, sans probablement vous en rendre compte, c’est la question du droit. Puisque si l’on suit votre raisonnement, la loi n’a pas à s’en mêler. Vous irez expliquer ça à tous les salariés en détresse et aussi aux femmes et hommes qui ont connu ça dans leur mariage et qui ont tenu car la société, la loi leur disaient que ce qu’ils subissaient était anormal.
J’espere que j’ai pas été agressive, c’est pas le but, vive certainement 🙂
Des envies de « cogner » mais pas de passage à l’acte…la question est jusqu’à quel point peut on subir,être humilié(e),tout accepter par peur du chômage?Pourquoi les enseignants et leurs syndicats ne sont-ils pas au courant de ces pratiques scandaleuses?
Totalement délirant, cette histoire.
Ce que je ne comprends absolument pas, c’est comment cette situation a pu durer, et durer, et se dramatiser, sans que personne ne bouge.
Démissionner, tomber malade, se suicider… Rien de collectif ?
Genre tout balancer par la fenêtre ? Séquestrer Ui-Ui et ses copains ? Leur mettre des baffes ?
Se syndiquer ? Aller tous aux prud’hommes ?
Ou alors c’est que tout ce petit monde était convaincu d’être nul ? Incompétent ? Ou c’était chacun pour sa gueule ?
J’aimerais vraiment savoir…
Il faut relire Georges Orwell, Dans la dèche de Paris et à Londres. Gagner sa croûte se mêle à un instinct de survie qui annihile la dignité et enrichit les plus aptes à dominer.
J’ai reculé tant que possible la lecture de ce texte que je souhaitais lire malgré tout : je savais que j’y retrouverais tout ce que j’ai connu (dans le privé). Et c’est minant.
Merci à vous et à Guy. Il est évidemment très important de témoigner, c’est le plus urgent.
De mon côté, je ne le fais pas sur internet (je pense qu’il est facile de retrouver l’auteur) mais à des proches.
Car on s’expose aussi, surtout si on reste dans le même secteur professionnel.
(la preuve : ici, le nom de l’entreprise n’est pas donné !).
Il y a une chose qui n’apparait pas dans le témoignage, mais que je vis au quotidien, depuis le début : le fric, le fric, le fric ! en continu, tout le temps, une obsession de société malade. Va plus vite, toujours plus vite, soit plus rentable, tu coûte trop cher !
Une autre chose qui n’apparait pas : l’accident.
J’ai trois proches qui ont failli mourir au travail, par négligence de l’entreprise (non-respect des règles de sécurité).
Dont deux maintenant handicapés.
Voilà, je ne m’étends pas plus.
Il ne faut pas se laisser faire. Individuellement et collectivement.
@ catnatt : je ne vois pas trop ce qui vous fait écrire que c’est plus difficile dans le public que le privé…
@gavroche
cette histoire se noue en mois voire annee, se resoud en mois voire annee (la collecte des preuves) et se denoue en 5 min par le nettoyage par le vide dans un sens ou dans l’autre c’est comme ça. mektoub quoi.
Une sorte de masochisme inhérent à notre éducation d’être social à qui tout est dû. la vie est un combat, la vie professionnelle est un jeu de rôle ou chacun est un remplaçable quand les compétences sont universelles. Tout les textes européens que j’ai pu lire avant chaque élection ne font jamais état d’un volet social, d’une coordination des droits et des syndicats. Les argentiers ont pu ainsi se régaler des dérèglements des marchés et des sabordages des entreprises publiques sans que les syndicats fassent leur Europe.
@ Gavroche :
il faut beaucoup de temps à certains pour se rendre compte que son propre calvaire est le même que celui de son voisin de bureau. Et que la raison est la même.
L’humain est un être sociable capable de beaucoup de compromis tant que le minimum de son principe de plaisir est garanti (plaisir de bien faire son travail, de donner à autrui -on le voit dans le texte avec les heures supplémentaires qui sont vécus comme « générosité » -, plus les plaisirs hors travail).
Notre éducation joue grandement aussi.
Des aspects psychologiques puissants entrent en jeu : un effet de sidération face à ce qu’un humain ne reconnait pas comme possible de la part d’autres êtres humains.
La rébellion n’est vraiment pas inscrite dans notre éducation, tu le sais très bien.
En partie aussi parce que c’est jugé comme répréhensible (par tes collègues qui sont aussi en train de subir, parfois !)
Comme le dit l’auteur, tu finis par te sortir de là, démission ou autre, et ensuite ne souhaites plus en entendre parler.
Je rajouterais que le système est bien fait. En général, quand tu mouftes (par toi-même ou en collectif), tu te fais casser.
Dans le cadre d’un recours à une autorité extérieure (inspection du travail, Prudhommes) tu peux aussi penser à changer de secteur d’activité derrière, car tout se sait.
Et comme le marché du travail n’est pas hyper souple…
Je pense comprendre en partie le raisonnement de Poisson. Mais pour moi la « psychiatrisation » ne suffit pas à expliquer les choses, même si en partie. Les Ui-Ui ont un côté prédateur à qui on confie un pouvoir dont ils ne sauront se servir que pour nuire, victimes de cet instinct de prédation, et de la personne (elle-même victime) qui lui a confié. Il y a aussi un effet de structure. Comme disait Erving Goffman : « Non pas les hommes et leurs moments, mais les moments et leurs hommes ». Victimes et bourreaux sont dans une « partie » ou les règles et la distribution des rôles les dépassent. C’est terrible d’ailleurs de constater que la littérature ne s’est mise à jour que très récemment sur les méthodes « modernes » de harcèlement. Mais c’est une étape nécessaire. Beaucoup de gens commencent à mettre des mots sur ce qu’ils subissent. Et les bourreaux doivent également être forcés à apprendre ce vocabulaire commun qui met en lumière leurs actes et a le pouvoir, en tout cas la vocation je pense, de les « mater » (jusqu’à ce que soient inventées de nouvelles formes de harcèlement et ainsi de suite…).
Soyons clairs, réparer l’injustice au moins symboliquement est en soi quelque chose d’important. Les « humiliations » hypothétiques (ou la colère, ou le narcissisme « meurtri » etc…) que pourraient ressentir les malfaiteurs décrits ici, à la suite d’une publicité (méritée) sur leurs agissements que leur sentiment d’impunité ne leur faisait pas craindre, ne devraient être lus que comme le miroir qui ne leur a jamais été tendu et dans lequel ils craignent de se voir. Ensuite, une bonne fessée cul nu et une petite « mise au ban » m’apparaitraient un minimum nécessaire.
Si je me fais une nanoseconde idéaliste, j’aurais tendance quand même à rejoindre un peu Poisson dans l’idée que le devoir ultime de la justice serait sans doute de soigner et « prendre soin » des Ui-Ui et autres DG, afin de leur épargner la misère qu’ils s’infligent en l’infligeant eux-mêmes également aux autres.
Il y a deux jours, un pote qui travaille à la poste m’a raconté que lors de l’enterrement d’une collègue qui s’est suicidée, il y avait deux personnes. Lui et sa femme. Les autres « avaient autre chose à faire ».
Et ça, ça me déglingue. Même là, il n’y a pas (plus) de ce vieux machin ringard qu’on appelle la solidarité. Là, il ne s’agit même plus de révolte, juste d’un peu de compassion ? D’amitié ?
Après, on peut discuter des plombes pour savoir si Ui-ui et ses copains sont des malades ou juste des salopards. A l’arrivée, leurs employés sont partis, déprimés, ou morts. Eux sont toujours là, et continuent d’œuvrer.
Peut-on concevoir que dans le cas précis de cette histoire, les acteurs soient dénués de savoir, de culture de littérature. Doit on convenir qu’ils sont. à un niveau de destitution de leur morale pour ce livrer au sadisme d’un encadrement
Je vous suis ptit génie dans votre commentaire.
Mais finalement, la justice doit bien s’en mêler puisque c’est elle qui signifiera que le harceleur doit être pris en charge.
Le harcelé ne peut le faire. Il ne ferait qu’alimenter la pathologie.Et pr que « l’extérieur » s’en charge, il va bien falloir que cela soit reconnu officiellement…
vajinismus
@Papapingouin
Y aurait-il par hasard un rapport entre cette histoire et ca? : http://linkii.net/lh0
@catnatt
si il avait ce que vous décrivez, l’ivresse d’avoir ce peu de pouvoir et un salaire, motivant, pour les anesthésier, suffit à les convaincre de leur utilité et à leur faire oublier le peu de morale et d’éthique qu’il aurait pu entrevoir par cette culture que vous questionnez.
Par ailleurs il y a de nombreuses publications, blogs pour témoigner, dénoncer cette violence et le sabotage par le harcèlement, des agents du services public Face aux machines de « guerres », seule une large mobilisation, étendue à tous les secteurs, par la multiplication des témoignages et des actions communes pourrait freiner cette politique, qui n’a cure des personnes.
Entierement d’accord avec vous Albatros 🙂
Une bonne claque dans la tronche à tous ces fils de teupu CQFD
Il y en a un, de ces « petits génies » des grandes écoles et de la fonction publique qui est venu nous faire comprendre que dans le privée nous n’étions que de la piétaille juste bonne à trimer sans réfléchir…
Il n’a juste pas compris que si nous devions lui rendre des comptes, lui devait aussi en rendre.
Au final, nous avons monté un projet parallèle sur notre temps libre.
Nous l’avons présenté à la direction…. Et il est parti…
Dans une démocratie normale….dysfonctionnement
http://www.dailymotion.com/video/xftjpb_edwy-plenel-sarkozy-doit-repondre_news#from=embediframe
ce dont nous débattons nous ramène invariablement à cela, – de qu’elle type de démocratie sommes nous acteurs et ou victimes…. –
J’ai bloqué sur cette première phrase: Il semble bien que le management moderne arrive enfin dans l’éducation nationale…
De l’éducation national je me souviens surtout du statut, précaire comme on dit, d’élève. Ca reste depuis ma plus mauvaise expérience de travail, et pourtant la plus longue.
Dans aucune entreprise, même les plus gratinées que j’ai connue, le patron ou sous-chef m’a noté, classé, hiérarchisé, surveillé, menacé et sanctionné avec autant d’insistance, tous les jours et ouvertement, comme si son autorité était naturelle et bienveillante.
Je n’ai jamais accumulé autant d’heures sup’ or du lieu de travail, reçu autant de leçons de moral, ni été démolit par l’autorité et devant les collègues de travail pour plus ridicule qu’un stylo rouge oublié.
Dans aucun travail on a davantage cherché à me conditionner à la culture de la boite, la république, ni a me répéter que j’avais de la chance d’y être, bien que je n’ai pas eu le choix, ou que des gens se sont battus et ont versés leur sang pour me faire enfermer 15ans durant, que tout le tiers-monde envie ma situation, et autres pathos.
Le supposé contre-pouvoir est plus qu’ailleurs contrôlé par la direction, organisé chaque début d’année selon les formes républicaines: un inconnu en manque de reconnaissance est élu a une voix de plus que superman, servira de caution démocratique lors de l’évaluation trimestrielle détaillée de l’ensemble des travailleurs, et aura l’occasion de s’illustrer une fois dans l’année en déplaçant d’une semaine un contrôle.
Que dire de l’attitude de la direction face aux plaintes et révoltes des subordonnées, paternalistes avec les bon-enfants, intraitables avec les impertinents. Tout n’est que caprice, enfantillage, égoïsme, sauvagerie, rien de politique. Même les sanctions ont valeur pédagogique, comme recopier 10 fois des conjugaisons ou 200 fois des « je ne dois pas rire à l’usine », de quoi faire passer hadopi pour une blague de cours de récré.
Je devrais plutôt tenir se discours à un prof, dernier relais de l’éducation nationale comme d’autres le sont pour la justice, mais j’ai encore bien du mal à lire sereinement les complaintes, certes pleinement justifiées, d’une personne financée par l’éducation nationale, parce qu’elle ne montre pas le moindre signe de solidarité avec les élèves. Un des rares sujets que personne ne peut feindre d’ignorer.
Au moins il n’est pas prétendu que ménager les exploités de l’éducation nationale règlerait la situation des condamnés à êtres éduqués (ou rééduqués).
Bon courage pour la suite.
Sinon il existe, me semble-t-il, des groupes de travail pour des livres éducatifs libres de droit, hors de l’éducation nationale et hors du système marchand, mais non rémunérés. Ce ne serait plus un semblant d’esprit collaboratif et créatif, plus de chef ni d’heures de travail imposées, aucune obligation de bosser avec des personnes qu’on ne peut pas blairer.
Cette histoire me rappelle une réunion avec le directeur local d’une grande administration d’état. n’atnt pas fonctionnaires, j’y assitais pour une histoire marché public. Lors de la réunion, de « chef » s’est mis complètement hors de propos à taper du poing sur la table en éructant « je suis un chef d’entreprise, moi, je suis un chef d’entreprise ». Entendre ça de la part d’un type qui avait dû passer les dernières années à tirer sur toutes les grosses ficelles pour arriver à son poste… Un gus pareil n’aurait pas fait 3 mois dans le privé. Chef d’entreprise de mes deux, tiens ! Gugusse !
Le plus effrayant, c’est que sur la quinzaine de personnes présentes, on n’a été que deux à s’apercevoir du caractère totalement anormal de son comportement, borderline, à la limite de la rupture. Les autres présents ont courbé la tête. Ce qui m’a fait (un peu) réflechir sur le pseudo esprit de « rébellion » groupe des fonctionnaires.
Le système utilise beaucoup de type de personnalités perverses narcissiques (très faciles à démolir psychologiquement, soit dit en passant). Il ne faut leur faire aucun cadeau. C’est un salaire contre un travail et rien d’autre. Et votre personne privée reste en dehors du boulot, svp !
Quand même ce Sarko, quel salaud !
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000130/index.shtml
http://www.avht.org/Harcelement_moral_reponses_juridiques-4.html?PHPSESSID=9da489c2366e76bfff78d2608f6f4cae
Un autre problème est le manque de solidarité entre employés, il est tres difficile d’obtenir des témoignages. Pour la solidarité, il n’y a pas de loi.
euh ben le travail c’est de la merde,çà on le savait,on nous dit même pas ce que vous bricolez dans cette boîte,de la merde y’a des chances,normal que vous vous enfoncez
Je suis bien d’accord avec vous Sacha..;
On ne denonce pas assez les dérives de la Sarkosie.
Texte très intéressant, au-delà de la très banale querelle entre employés acrimonieux et mauvais patrons. Pour avoir eu la lourde responsabilité, mais aussi l’honneur de diriger des être humains (Jusqu’à 200 à certaines époques) j’ai toujours pris le plus grand soin de les respecter et de ne jamais leur demander l’impossible. Ce qui est une méthode tout simplement honteuse en plus d’être absolument inefficace.
Hélas notre époque est simplement misérable et organise le triomphe (provisoire) des crétins absolus et des parfaits salauds.
D’un autre côté il s’agit d’une administration. Ce qui donne une drôle d’idée de l’usage qui est fait de nos impôts. Parce que malgré tout, ces dirigeants incapables et ignobles et ces employés qui n’ont pas tellement envie de se fouler, préférant pleurnicher sur leur mauvais sort… C’est bien nous qui les payons, non ? Pour quel résultat concret ?
De plus nous n’avons qu’une version des faits, c’est un peu court, et aucun document probant. Les procès dans le vide c’est joli, mais creux…
Ce qui rend malgré tout le truc crédible c’est que tout le monde peut constater que le niveau de performance de l’administration est strictement égal à zéro. Ce qui n’est pas tellement gênant dans l’ensemble, nous n’attendons pas grand chose de ces fichues canailles, à part nous faire piquer nos économies sous les prétextes les plus variés…
Le Journal N° 28 est déjà là, formidable, non ?
http://le-pg-express.xooit.fr/t1417-Nous-allons-nous-amuser-un-peu.htm?start=60#p13943
PG
@Patrice Goyot
Des types dans votre genre, la règle c’est de ne pas leur répondre.
Mon souci, c’est que je ne sais pas si ptit génie est au fait des us et coutumes trollesques du web.
Donc, je vais prendre deux minutes pour vous expliquer que votre commentaire peut être ressenti comme heurtant par ptit génie : « et ces employés qui n’ont pas tellement envie de se fouler, préférant pleurnicher sur leur mauvais sort… »
De plus faire de la retape pour vos obsessions personnelles au regard du sujet grave qui nous occupe ici est d’une grossièreté sans nom.
Non en fait, c’est extrêmement vulgaire.
Vous êtes vulgaire Mr Goyot
Vous donnez des cours d’élégance, catnatt ?
Voilà qui tombe bien, je cherchais un professeur pour tenter de sortir de ma vulgarité native.
Combien prenez-vous ?
Désolé de vous avoir dérangé dans l’étude d’un sujet de grande importance, je vais aller voir vos apports (probablement vulgaires) au débat…
PG
Je suis édifié.
PG
la frustration finit toujours par coucher avec la haine…
Ce texte est fabuleux et appelle des commentaires que
cette épicerie ne mérite plus.
J’ai visité le site de PG dont le lien figure dans cette épicerie au quotidien.
Je n’ai jamais vu une telle médiocrité, des insultes aussi vulgaires que dans cette logorrhée délirante.
Je reviendrai sur ce blog quand le ménage aura été fait et que disparaitront ces invitations aussi débiles que déplacées.
Désolé d’avoir rebondi au premier degré sur le message second degré de Lovely : c’était surtout pour défendre un propos ! En fait ce témoignage m’a tétanisé par la description d’une violence que je ne parviens plus à appréhender et qui fait ressurgir un sentiment total d’impuissance ! Je conseille à ceux à qui ça arrive de ne pas laisser la situation s’envenimer, de prendre les devants en utilisant d’une part l’arrêt de travail pour « dépression » et d’autre part utiliser l’institution « médecine du travail » grande absente de cette problématique bien souvent ! Alors bien sur il faudrait apprendre à partir, claquer la porte, s’extirper de ce système infâme si ce dernier ne tenait pas debout grâce à la pression sociale du « chômage », de la précarité généralisée source d’asservissement ! J’ai tellement regretté de ne pas avoir attaqué au Pénal que je conseille à tous de le faire également sans laisser au seul prud’homme par exemple le soin de « transiger » ! Le nez dans le guidon on n’a la force de rien, l’énergie de rien, on est comme paralysé par les évènements ! Un guide pratique pour tous les salariés serait le bienvenue pour pouvoir y trouver toutes les ressources utiles et nécessaires lorsqu’on se retrouve dans ce genre de situation !
Et puis les prud’homme (pour le privé ou associatif) c’est bien gentil mais même si en bout de course, poussé à bout, en cas de licenciement, ce dernier est reconnu abusif et qu’on obtient un dédommagement financier (préjudice moral et au maximum 6 mois de salaires brut) ça ne referme aucune plaie parce qu’on rêve d’une justice qui punisse de tels comportements (et là c’est le pénal) !
J’ai subi un harcèlement moral. Pour rester près de ma mère très souffrante et qui n’avait plus que moi, j’avais accepté un job bien en-dessous de mon CV. Voilà qui ne fut pas du goût de la soeur de mon PDG (le CV, pas le job).
Ils m’ont fait vivre le pire.
Et c’est parce qu’un jour je me suis barrée, trop vite, beaucoup trop vite, en plein après-midi et que le volant de la voiture a failli m’échapper, que j’ai failli y laisser ma peau. Que j’ai réagi.
J’ai vu mon toubib qui m’a arrêtée pour « échapper à mes bourreaux ». J’ai téléphoné à l’Inspecteur du Travail. La loi sur le harcèlement est sortie pile poil à ce moment-là : 17 janvier 2002.
J’ai la rage et la foi (dans le sens que l’on veut) Veuve, à plus de 50 ans, sans aucune famille, ils pensaient que j’allais courber l’échine.
C’était mal me connaitre.
J’écrivais heureusement chaque soir ce qu’il m’arrivait : les injures, les humiliations, etc..
Et puis, à la rentrée, le PDG en qui j’avais encore confiance m’a convoquée pour me traiter de « mouton noir ». Là j’ai pété les plombs. Et froidement je lui ai balancé en me levant : « Alors licenciez-moi dans ce cas » Il en était sans voix.
Heureusement pour moi j’avais signalé cet état de fait au Médecin du Travail depuis l’été 2000. Qui l’avait précieusement noté sur mon dossier.
Ils m’ont virée pour « faute grave avec mise à pied à titre conservatoire », ce qui signifie « no money » jusqu’à ce que…
C’était le 11 septembre, alors que de son côté l’Inspecteur du Travail avait enclenché la procédure de harcèlement moral. Je sortais de mon entretien préalable quand il arrivait à l’usine.
Je me suis battue tout de suite. J’ai demandé l’aide juridictionnelle. J’ai trouvé un avocat. Ils ne s’y attendaient pas. J’avais gardé mon statut de journaliste et j’avais prévenu – via mon avocat – que le procès serait largement médiatisé tant sur le plan régional que sur le plan national.
Ils ont accepté rapidement mes conditions.
Ma bataille a permis à d’autres employés et ouvriers de savoir qu’ils pouvaient le faire.
Cela m’a permis à moi de reprendre la plume.
P.S. Personne n’a souhaité témoigner pour moi. Pourtant tous savaient, tous avaient entendu. Mais je ne leur en veux pas. La peur de perdre son job ? Ou de vivre la même torture ?
Patrice Stop !!!!
Ras le bol
Merci de cesser de régler vos comptes ici
ASSEZ
@ Guy: Fabrice Guyot est dans le vrai lorsqu’il réclame une égalité des armes, un droit de réponse des commettants ( patrons ), la parole des préposés ( employés ) ne suffit pas…
@ Lovely : Merci… D’autant que j’ai pris soin de préciser qu’il est possible que tout ceci soit vrai. Mais enfin ça manque sérieusement de preuve.
@ Guy : je serai curieux de savoir qui se dissimule derrière le courageux pseudo de « catnatt », Raide peut-être l’un de ses petits camarades à coup sûr.
Tu remarqueras surtout, car tu sais lire, contrairement à DS, que je n’ai cherché personne, me bornant à écrire ce que je pense de cette affaire, intéressante au demeurant. Pour me faire traiter de vulgaire… Pffff !
@salsa@toul
si votre lien renvoie a la meme affaire qu’ici (?), voila qui laisse a penser que les syndicats ne restent pas toujours sans rien faire
Il n’y pas que catnatt que cela insupporte.
Il est par ailleurs fatiguant que vous vous en preniez à ceux et celles qui disent le dégout de votre démarche calomnieuse, injurieuse mais aussi infantile à bien des égards.
Remettez vous en cause plutôt que de vous victimisez avec si peu de hauteur. Mais cela il est vrais demande du courage et de la lucidité…
Le débat s’éloigne. Mais les ingrédients existent.
En temps que voyageur de ma propre vie professionnelle, de salarié à entrepreneur pour finir paria de mon cher Trésor Public et me débrouillant autrement maintenant, je constate que le « Théâtre » du monde du travail oublie la dignité individuelle. Certes le cas présenté est très symbolique mais, je m’étonne surtout que dans un milieu de l’édition et de l’éducation il y ait si peu la manifestation des savoir, des cultures apprises, j’imagine mal un professeur ne pas savoir se défendre et contre-attaquer en meute contre l’immonde hiérarchie. Mais je supporte toujours très mal les revendications du corps enseignants sur leurs conditions salariales et leur confort quand ils oublient souvent le bien-être des élèves et acceptent les mesures successives qui font de notre système d’éducation, un outil à abêtir le peuple. Sauf bien sur quelques professeurs qui entrent en dissidence, perdant du coup les faveurs de leurs corps.
« Le salarié est un ennemi à fragiliser et à isoler » :
http://www.bastamag.net/article1610.html
le mal absolu et majoritairement ancré en nous et la peur de perdre. Savoir perdre, savoir user du temps non rentable. Pourtant l’espérance de vie est plus longue que du temps des grands écrivains et pourtant, entre 3h en moyenne devant un écran, un temps de travail raisonnable dans une journée, nous sommes pressés, ne voulant aucune miette perdue, exigeants une tonne de beurre étalée sur la crémière. Pourtant dire non, simplement dire non en dépit des lois sur les boycottes sur les diffamations et sur la non reconnaissance du vote blanc, le chemin se trace peu à peu et j’espère bien en dehors des « réseau sociaux » ainsi nommés en parlant des sites internet. Un réseau social n’est-il pas une salle de conseil municipal ou nous avons tous le droit de nous assoir pour commencer une vraie vie de citoyen responsable. Le Sénat à été bousculé par ces électeurs, entre autres, ces maires spectateurs de nos vies. ils faut les respecter et leur montrer l’importance de leur tache eux qui se battent contre leur disparition dans des regroupement de communes.
Il y a un excellent livre sur « Le harcèlement moral » la violence perverse au quotidien de Marie-France Hirigoyen. Je l’ai lu pendant mon chemin de croix et cela m’a aidée pour lutter.
Moi, j’ai pas eu de pot, le président du CHS était le frère du PDG et la déléguée du personnel faisait son plan de carrière, sans défendre personne.
Mais je le sais : il y a des gens superbes partout. Il y a des forums où l’on peut discuter de son harcèlement, il y a des consultations gratuites d’avocats, de psys, etc… Le problème, c’est juste de garder suffisamment de force sous les coups pour pouvoir faire tout ça.
Bon courage.
@ Albatros : uneblonde aux palmes bleues ?
Une folle de Bassan…
http://images-ftvi.mesdiscussions.net/images/theme_fou_a_pattes_bleues_vignette.jpg
PG
Je rebondis sur le commentaire de Phildepalma
De tte manière, plus globalement, c’est notre rapport au travail qui est perverti par la peur.
L’on se définit quand même beaucoup par rapport au travail. Cela faisait sens au temps du plein emploi. Mais le chômage est devenu structurel. Donc on nous tient avec la peur de basculer du côté obscur, celui des chômeurs, de préférence bien culpabilisés (en oubliant allègrement, qu’un chômeur ne vole rien, il a cotisé, il y a droit).
Bien que ça soit très facile de ma part de disserter sur le sujet (quoique, je suis mère célibataire, je vous garantis que je me suis fait peur un paxon de fois), je crois quand même que le problème de fond, c’est cette peur viscérale de ne plus être en activité. J’entrevois une solution avec le revenu universel (avec de grandes zones d’ombre, il y a des tas de choses qui restent indéfinies dans ce concept)
On ne va pas se leurrer, le chômage est exponentiel. Alors ou on continue comme ça, et des comportements de type Ui Ui se produiront encore et encore. Ou on change radicalement notre rapport au travail.
Redevenir avant tout un citoyen, et pas qu’un travailleur, en étant pleinement consommateur (à savoir avec un pouvoir de sanction vis à vis des marques), échanger, soutenir, protester, me semble essentiel. Internet est quand même un fabuleux outil pour ça. Nous ne sommes plus dans la passivité, on peut être dans l’interactivité !
D’ailleurs, c’est peut-être ça qui a perverti notre rapport au travail. Lors du plein emploi, on était ds l’interactivité en somme. Il y avait l’offre et la demande à un point d’équilibre. On a sombré dans la passivité quand il y a eu plus de demandes.
Il y a forcément un moyen pour contrer ça. On ne peut pas laisser des millions de gens dans la merde indéfiniment. Je n’y crois pas.
(mon commentaire est très schématique, j’en ai bien conscience :))
Et non, internet est un moyen d’écrire sans se faire couper les doigts et de voir son commentaire s’enfiler parmi trop de blogs, trop de sites, devenant fatiguant et stérile à lire. Ma vie, mon lieu de vie n’ont pas les même valeurs que la majorité de ceux de mon espace vie. Internet et les réseaux d’internautes et non sociaux ne contribuent en rien à des avancés sociales. C’est comme si l’on formulait que les ventes par internet sont un signes que la consommation va bien alors que nos voisins de rue ne sont plus vendeurs ou fabricants mais au chômage par ce transfert de méthode d’achat. La mobilisation internet c’est « cause toujours », une présence dans la vie sociale tel par exemple dans un conseil municipal (élu ou électeur) est plus concrète.
@Langellier
oui l’écriture ça aide en effet dans ce genre de situation ! A chaque fois qu’on aborde ce genre de sujet sur la toile je suis effaré de voir à quel point nombre de citoyens ont été touchés par le harcèlement moral !
Je lis tous les témoignages avec intérêt mais j’avoue ne pas savoir répondre ou en dire davantage car ce thème a le don de me tétaniser !
Ma manière d’y répondre c’est mon engagement citoyen dans le débat politique pour espérer transformer les choses en profondeur !
Quand on parle de projet de civilisation, de choix de société c’est dans mon esprit pour mettre fin à la dérive barbare de la compétition aveugle entre les êtres…
@Catnatt « C’est notre rapport au travail qui est perverti par la peur »
Oui, certes, mais quand, sur ordres, votre directeur vous rabâche tous les jours que vous êtes nulle, con et grosse (?), quand après avoir hospitalisé une énième fois votre mère (et que vous rattrapez vos heures) vous vous entendez dire : « Elle va se décider à crever quand votre mère. Y’a des piqures pour ça. Vous avez sûrement beaucoup d’amis médecins ». Ou quand on vous montre la porte (j’étais à l’Accueil ») en vous disant « Elle est pas loin, et d’autres attendent pour rentrer », tous ces coups vous font rapetisser. Vous n’êtes plus vous-même. Juste un vague objet sur lequel on tape. Vous oubliez votre valeur, votre passé professionnel, vos études. Vous abordez l’île de la nullitude. Vous devenez ce qu’il dit que vous êtes.
Il faut une sacrée force pour s’en sortir.
Moi, c’est l’injustice qui m’a toujours révoltée (j’ai appartenu longtemps au C.E. d’une grande agence de pub, j’ai été D.P. aussi) mais là, en province, alors qu’il n’y a pas de boulots, ces pervers sont les rois !
Les directeurs les embauchent même pour accomplir leurs basses oeuvres. Ce sont les fameux « killers » des boîtes américaines.
On perd ses repères. On ne peut plus prendre de distance. On subit. On pare aux coupz. On survit au quotidien. Puis vient la tasse de trop. Celle où vous risquez votre vie et qui vous apporte un sacré joli cadeau : la révolte !
Et là tout explose. C’est l’écroulement du mur et le début d’une autre lutte. Pour re-devenir soi-même.
Résister
« Puis vient la tasse de trop. Celle où vous risquez votre vie et qui vous apporte un sacré joli cadeau : la révolte ! »
c’est la merveilleuse et surprenante suprématie de l’être au risque du désêtre, de l’anéantissement….et j’y crois « fanatiquement »
Je vous lis tout en écoutant en direct sur dailymotion le meeting d’Arnaud Montebourg à Paris et je suis emporté par l’idée de croire que le mouvement de révolte populaire contre les injustices va peut etre très vite nous propulser dans une nouvelle France !
Je ne peux pas imaginer qu’on loupe un rendez vous tant attendu ! On peut, on doit agir ! J’y crois fermement et que les sondages aillent au diable !
@Phildepalma
Je n’ai pas la même vision que vous d’internet 🙂 (cf révoltes arabes par exemple)
@Langellier
Certes, j’ai bien conscience de ces difficultés et croyez moi, je ne sous estime pas la capacité de démolition de ce genre d’individus, je sais parfaitement ce à quoi ça ressemble. Effectivement, la révolte arrive un jour, parfois trop tard helas.
Si on pouvait juste trouver le moyen de ne pas en arriver là,à savoir se faire démolir et un jour, se révolter, ce serait bien aussi 🙂
Merci Langellier de partager votre expérience.
Mettre des mots est crucial, même si ce n’est pas à la portée de tout le monde. Beaucoup de personnes seraient capables de le faire, mais cela implique d’être capable aussi d’aller au bout de la démarche, au risque de renoncer en route et/ou d’accepter de se voir de l’autre côté du miroir. C’est un parcours initiatique, ce qui suppose qu’on ne sait pas ce qui nous attend au bout, et qu’on ne sera plus le/la même après qu’avant. Toute personne que la vélléité de témoigner ou de se défendre a traversé, doit le sentir au fond de lui, et cela influence probablement son choix. En ce qui me concerne, j’ai su dès le début (au moins dès le 1er jour de l’arrêt-maladie) que je déballerais cette histoire d’une manière ou d’une autre.
Beaucoup de collègues, quand vous quittez votre travail dans ces conditions, vous disent – avec bienveillance et sans penser à mal – qu’il faut passer à autre chose et s’en aller « sans amertume ». C’est selon moi une expression (involontaire et inconsciente) de l’intériorisation de l’oppression salariale, et de la violence que le salarié a appris à retourner contre lui-même. Dans l’établissement évoqué, la disproportion entre le nombre de cadres mis en cause (qui ne tient même pas sur les doigts d’une seule main), et les centaines de personnes qui viennent travailler chaque jour est stupéfiante quand on y réfléchit bien… Le rapport de force devrait s’en ressentir, ce sont eux qui devraient avoir peur, et pourtant.
Pour essayer de prendre du recul, je dirais que le contrat salarial dans sa forme actuelle est selon moi la source du problème et contient intrinsèquement toutes les dérives que l’on observe. Ce devrait être un chantier politique que de proposer de totalement le transformer dans ses termes. Même si tenter de canaliser ou réguler la volonté de domination des individus les uns sur les autres est une quête probablement sans fin…
Ce devrait être le rôle de l’école d’enseigner dès le plus jeune âge aussi que le salariat n’est pas l’horizon indépassable de l’être humain et comme « principe universel » l’idée de ne jamais avoir peur ni honte de « mordre la main qui vous nourrit ». Mais le jour ou l’école enseignera cela, c’est que la société elle-même aura déjà changée…
@Catnatt
Le problème reste nos charges familiales, nos responsabilités hors boulot.
J’ai commencé à prendre des risques (le dire au Médecin du Travail) après la mort de ma maman, car je n’avais plus que moi à gérer. Je n’emmenais personne dans ma galère. Et je n’avais plus peur du quotidien.
Imaginez, un père (ou une mère célibataire) de famille endetté, avec une baraque à payer, trois gamins à scolariser, etc.. etc.. Pas si facile de perdre son job dans notre contexte économique merdique. Et ils le savent ces pervers narcissiques. Ces harceleurs à la petite semaine. Ils sont eux-mêmes les champignons vénéneux poussés sur la décomposition de notre civilisation actuelle.
Ils le savent et c’est un plus incontestable pour leurs petits pouvoirs de nuls (tiens on devrait suggérer « Le harcèlement moral pour les nuls » mais avec de bons conseils, comme toute leur collection de bouquins)
D’ailleurs, ils ne s’en cachent pas. L’être humain n’existe plus. On parle rentabilité, production, timing, objectifs… Tout est bon pour gommer l’essentiel : notre fabuleuse capacité de vie.
@Langellier
Ca va être compliqué de vous répondre sans sombrer ds le perso, et j’ai longtemps hésité…
« Imaginez, un père (ou une mère célibataire) de famille endetté, avec une baraque à payer, trois gamins à scolariser, etc.. etc.. »
Je vois parfaitement…
Un jour, surgi de nulle part, il y a eu cette phrase qui a commencé à me trotter dans la tête, un leitmotiv. « C’est pas vrai, ça ne va pas durer comme ça toute ma vie ».
Il s’est passé quinze jours, peut-être trois semaines entre cette phrase et mon départ. C’était l’instinct d’auto-conservation qui a parlé. j’avais la sensation de sauter dans le vide sans parachute mais rester, c’était pareil finalement. Donc en agissant, au moins j’aurais tenté quelque chose. Etre paralysé par la peur des conséquences, je sais parfaitement ce que c’est.
J’ai tout plantée en 2003. Je suis partie, avec mes deux enfants sous le bras, trois valises, et des dettes. J’ai mis des années à me relever mais j’y suis arrivée. Loin de moi l’idée de me faire passer pr une héroïne, c’est loin d’être le cas, je vous le garantis.
Mais il faut savoir dire NON.
Dire NON dans la vie familiale
Dire NON dans la vie privée
Dire NON dans la vie professionnelle dans le cas qui nous intéresse bien que la mécanique s’applique dans toutes les sphères.
La vie n’est qu’une longue bataille sans que l’on sache avant la fin si l’on a remporté la guerre : l’estime de soi.
Ptit génie
Les témoignages de ces expériences, mes propres expériences aussi, me font dire que, avant d’envisager, le très difficile combat avec la justice, il faut trouver un soutien psychologique, se recentrer, car ces abus attaquent la confiance et l estime de soi, c’est du reste ce que cible ces crapules, et aussi il faut trouver un avocat rompus à ces affaires et pourquoi pas via une association….Ne pas rester seul, dire, ne surtout pas garder cela pour soi, et savoir qu’on ne sera plus jamais le-la même, mais que cela vaut mieux que de n’être plus personne.
Je ne crois pas au solutions du dedans, pour plusieurs raisons et aussi celles citées par les témoignages.
Bon courage à vous et respect pour votre courage et celui à venir.
Ne jamais rester seul et si possible s’entourer de professionnels.
rompu
@Catnatt
Merci pour votre jolie réponse !
Il y a juste des moments de la vie où l’on est coincé. Je ne pouvais pas quitter ce job de merde, je ne pouvais pas partir et prendre ma petite mère sous le bras car elle était déjà très souffrante. Ancienne commerçante, elle n’avait pas assez cotisé, donc petite retraite.
J’ai pourtant vécu des moments fantastiques pendant ces 7 années où j’ai choisi d’habiter notre maison de famille. J’ai gardé ma liberté. Jusqu’au bout.
J’ai été élue conseillère municipale.
J’ai travaillé en presse régionale. J’ai écrit sur le canton de mon enfance. C’est sans doute cela qui m’a donné la force de vivre les mauvais moments…
Mais je suis d’accord avec vous. Après trois années de harcèlement, quand j’ai dit NON le 17 janvier 2002, j’ai su aussi que le chemin serait long et tortueux mais qu’il ferait de moi une femme libre.
Car être une femme debout et apte à relever les autres n’a pas de prix.
@Langellier
;))
@Ptit génie
Comme dit Albatros,bon courage à vous et essayez de nous tenir au courant si vous envisagez une action plus poussée. Quel que soit votre choix, je vous souhaite sincèrement de vous recontruire 🙂
@Ptit génie
C’était bien la première fois que je racontais mon histoire.
Juste pour aider. Juste pour le cas où.
Je me permets juste de vous dire que les deux clés pour sortir de cette forteresse sont : le médecin du travail (qui doit écrire sur votre dossier les conséquences physique de votre harcèlement) et l’Inspecteur du Travail (que l’on peut consulter et qui ne passe à l’action qu’avec votre entière approbation).
Là, nous sommes sur le plan légal.
Sur le plan du soutien, écrivez chaque soir ce que vous avez vécu. Essayez de vous faire aider. Demander à Marie-France Hirigoyen, je crois qu’elle a un cercle de psys spécialistes du harcèlement moral dans la France entière.
Et puis, comme vous l’ont si bien dit Albatros et Catnatt, tenez-nous au courant. C’est toujours bon de pouvoir partager.
Pour finir, j’ai envie de vous dire ce que me disait l’un de mes amis artiste peintre : « Courage, après un bas, il y a un haut ! » 😉
(interlude)
http://www.greatplacetowork.fr/
….
@lovely
Si le « Y a pas mort d’homme » était effectivement du second degré (comme le laisse penser le message de Guy), je suppose que le coup des « patrons contre les préposés » était du même tonneau. J’adore ce genre d’humour donc : cool. Sinon, j’ai rien compris, tant pis. Quant à l’administration de « la preuve » des éléments présentés, dont parlait l’un des intervenants (si ce n’était pas un gag), cela ne relève pas des attributions d’un blog (fût-il de la qualité de celui de Guy) mais d’un tribunal. Auquel cas, j’ai pris soin de relater des propos et des faits qui ont toujours été tenus devant témoins (éventuellement prêts à témoigner, ce dont je me suis assuré), et après consultation et relecture attentive d’un avocat qui m’a incité sur de nombreux points – et j’ai du prendre sur moi – à « édulcorer » mon propos. Dans le domaine de « l’édifiant », j’ai du renoncer à exposer certains autres faits ou propos, c’est vous dire…
@catnatt, langellier, albatros en particulier et les autres :
je voudrais vous remercier pour cet échange et votre lecture bienveillante. Ce week-end a été « riche » en émotions pour moi, et vous lire était bon. Je voudrais – s’il est besoin – vous soulager sur le fait que je ne suis pas seul, que ce texte n’est sans doute qu’une étape dans un travail collectif, car « Les équipes, ça existe, il n’y a pas que les individus ! ». Et même que sa publication ici constitue un précédent, qui pourrait s’avérer fort utile pour faire avancer les choses en « interne » et pour d’autres personnes que moi. Moi je vais bien, je suis retiré mais solidaire de mes ex-collègues et j’ai la patate pour avancer sur plein d’autres choses, et – malheureusement aussi – pour continuer à « crouter ». Pas le choix.
Enfin, impossible de partir sans remercier chaleureusement le tenancier de cette épicerie pour son écoute et sa confiance.
Oui c’est la question du salariat, ce contrat social qui après le servage et l’esclavage nous gouverne ! Je suis pour l’abolition du salariat au sens où je pense qu’il faudra un jour, pour devenir des hommes libres et autonomes, dissocier la question de l’activité de celle du revenu ! Deux choses qui n’ont (en principe) rien à voir entre elles !
Je le dis avec davantage de provocation à ceux qui font de l’idéologie du « travail » la valeur fondamentale : si elle est si fondamentale on n’aura pas de mal à la dissocier du revenu alors !!
Chacun aura compris que l’abolition du salariat est surtout une piste de réflexion pour abolir le chômage et construire la société de la pleine activité (oui nous sommes tous en pleine activité humaine jusqu’au dernier souffle) et y adjoindre le revenu de citoyenneté active dont une part de « salaire » pour ceux qui sont salariés proprement dit !
Bref déconstruire le dogme du tout salariat qui de fil en aiguille a constitué le seul statut reconnu, digne là où nous devrions tous etre d’égaux citoyens !
Ni consommateurs, ni salariés mais des citoyens !
Y a pas de raison qu’on ne trouve pas une nouvelle formule pour désaliéner les êtres !
Pas simple de défendre cette thèse marxiste lorsqu’on est de gauche et qu’on se retrouve embarqué dans de la revendication salariale : pas de bol 😉
Faut vraiment etre aveugle pour ne pas mesurer qu’un mouvement de fond est en marche http://www.liberation.fr/c/01012363268-c
Et merci à Ptit Génie pour ce travail de fond au service de l’intérêt général : ça me rappelle les début d’Amélie Nothomb et son bouquin qui relatait le management à la japonaise ( c’était la référence managériale à une certaine époque)!
Et puis ce renoncement de Borloo ça m’a fait penser que ce dernier a eu peut etre pour objectif de dresser la liste des « traitres » à la Sarkozye ? 😉
Il a fait savoir à bien du monde qu’il voulait y aller le Borloo : il y a bien une raison non ?
Drole d’affaire !
J’imagine d’ici les mines déconfites de Rama Yade et compagnie !
Très utile à Sarkozy pour organiser sa campagne avec ses « vrais » fidèles !
Oui en politique je vois la ruse partout !
Et si je fus sur du peuple de gauche je ne m’inquièterais pas trop de la situation à droite mais rien ne dit que la primaire se déroulera comme je l’espère ! L’heure de vérité de mon peuple de gauche approche à grands pas et le 9 octobre je serais déjà bien fixé !
@ Poisson, il doit être sanctionné ! Et plutôt deux fois qu’une !
Bien sur il est malade. Toute personne présentant un comportement opposé à la société et ses lois d’anthropologie sociale et culturelle, est un malade. Cependant. Nous sommes dans un univers sociétal, où notre conscience et savoir intime qui est de prendre en charge ce malade, doit céder la place à l’organisation de notre société. Et cette personne je suis un dictateur, doit être poursuivi en ce qu’il oblitère notre développement sociétal. la sanction ne pouvant être que l’interdiction d’exercice professionnel en relation de pouvoir sur quiconque. Ce cas d’école, qui s’écrit jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, sarkozy est un de ces malades, voir le comportement qu’il a eu envers les policiers de Marseille en 2002, je veux du chiffre, je mets les policiers au rendement, je n’ai pas à former les compétences, je les achète, et ça continue en pire, avec des dégâts irréversibles, ce cas, se compte en centaines de milliers, et les Ui Ui en dizaines de milliers. Et bien sur toujours il y a mort d’hommeS et de femmeS et plus tard d’enfants devenus suicidaires ! Si on avance le chiffre de 5000 suicides réels en France depuis 2007 dus aux Ui Ui, et autres dictatures de l’emploi volontairement raréfié, on approche de la vérité.
En un mot, la gangrène ne doit pas gagner. Et ce n’est pas négociable. Non négociable, en ce que ce billet est doux, doux amère mais doux, et représente peu ou prou la moitié des emplois.
Merci à tous !
Le film de Jean-Marc Moutout « De bon matin » est un thriller psychologique dans le monde froid de l’entreprise :
http://www.rue89.com/2011/10/03/souffrance-au-travail-de-bon-matin-il-tue-deux-collegues-224354
P.S. Sorry, Guy, d’avoir surenchéri après ton post.
@ cattnat (qui a dû oublier qu’il m’a répondu..)
Je ne faisais que citer des gens compétents. Les harceleurs ont souvent une hierarchie au dessus d’eux, qui devrait repérer ces malades mentaux dont on parle car je ne vois pas le bien qu’ils font à une entreprise (j’ai subi aussi, et non je ne vois pas). Lire les gens pointus sur les données humaines, permettrait peut-être aux chefs « lointains » qui nomment ces harceleurs de faire preuve de plus de discernement et d’éviter de rendre le système aussi nul. C’est une fausse bonne idée de se servir d’eux et je ne crois pas que ce soit l’intention. C’est juste que les super-chef se font aussi manipulés par les petits chefs harceleurs.
Les gens que j’ai croisé qui sont allés aux prud’hommes: cela a fait perdurer le travail de harcèlement sur quelquues années de plus, et en l’absence du harceleur (un triomphe de plus pour lui!) et puis changement de boulot et reconversion de toutes façons. Je dis donc méfiance, le but étant d’y laisser le moins possible des plumes, dans la mesure ou ce n’est pas soi c’est l’autre qui a un problème, il faut juste trouver le moyen de stopper la remise en cause personnelle qui vous démolit en écartant hors de sa vue le malade mental, à qui on ne doit rien cela va sans dire.
@poisson, (désolé Guy, après j’arrête pour de bon)
Je suis d’accord avec ce que vous écrivez. Sur le fait que les harceleurs manipulent aussi en partie leur hiérarchie pour dissimuler leur comportement. Les harceleurs peuvent également se manipuler entre eux (ici, avec les trois cadres du récit, on pourrait quasiment parler de « tryptique » ou « billard à trois bandes »).
Sur le fait aussi qu’on n’attaque pas au pénal à la légère, surtout dans les cas de harcèlement, sauf si on a la force, des faits « faciles » à établir, et qu’on est entouré. Il faut dire aussi que la justice est en train de se mettre à jour, et qu’on peut espérer que cela va commencer à tourner en faveur des victimes.
Enfin, quelqu’un a dit il n’y a pas si longtemps quelque chose comme « La liberté d’entreprendre s’arrête là où commence le code du travail ». Ce n’est pas pour rien que ce code existe (et qu’il est ainsi attaqué). Je vais dire ça vite, mais de la même façon que l’on devrait prévenir les filles (et les garçons) dès le plus jeune âge à l’école (et en dehors) qu’ils/elles sont entourés de prédateurs et qu’ils/elles ont toutes les chances statistiquement et sociologiquement de subir une agression sexuelle, MAIS aussi d’en commettre, on pourrait imaginer une formation obligatoire pour tout futur employé ou cadre, et qui le prévienne et le mette en garde sur le fait que dès lors qu’il entre dans une entreprise, il/elle est mécaniquement susceptible de devenir une victime ou un agresseur potentiel, dans le cadre de l’exercice de sa profession, et que la démocratie, qui ne s’arrête pas aux portes de l’entreprise, pourra le cas échéant l’aider, ou bien le châtier.
Ce récit se répand comme une trainée de poudre, il est même certains que le DG en question en a eu connaissance (ça fait deux ans que l’auteur en question est parti, de mémoire, ça lui a laissé le temps de réfléchir à une riposte à la hauteur de son humiliation. Un livre à la Tristane pour bientôt ?) Mais franchement j’ai cru comprendre (faisant partie des cadres susnommés voguant depuis vers d’autres fonctions) que certains acteurs du « pôle Web » (appelons le comme ça)avaient parfois pris un tel « melon » qu’il était urgent de les faire redescendre sur terre (ceci étant la fin ne justifie pas les moyens).
Je passerai le bonjour à Ui-Ui et junior consulting de ta part lors de notre prochain barbecue 😉
@bob : incroyable d’être autant à côté de la plaque…
@leponge, tu y étais pour savoir comment ça s’est passé ?? j’ai une idée de la réponse mais on ne sait jamais peut être étions nous collègues ? Le net permet bien souvent de sortir tout un tas de choses que l’on a sur le coeur sans pour autant en assumer les conséquences dans la vie réelle.
Je continue à penser que cette équipe a certes été utilisée à des fins « politiques » pour accéler le mouvement de délocalisation des unités de production situées à Paris (d’ailleurs les jeunes collègues recrutés avaient tous de bonnes idées et une créativité débordante).Cependant, il faut savoir garder sa place. Si on ne veut pas recevoir d’ordres alors on devient son propre patron, on ne devient pas fonctionnaire (ou aspirant fonctionnaire).
D’après le « j’ai cru comprendre » dans ton premier commentaire, ta vision des choses se base visiblement sur ce que l’on a pu/voulu te dire, ou sur ce que tu as entendu. Ton avis reste donc très éloigné de la réalité et des faits sur lequel se base cet article.
Cadre du secteur privé, j’ai un certain nombre d’amis au CNDP. Suffisamment pour savoir que cet organisme cultive avec soin l’incurie managériale avec son inévitable corolaire : l’agressivité. Parfois je les supplie d’ailleurs, ces amis, de m’épargner les dernières anecdotes en date sur la médiocrité ambiante. J’ai en tout cas compris que les enseignants – l’espèce dominante au CNDP – ne sont pas câblés pour l’autodéfense et encore moins pour la solidarité – une trop longue habitude de la délégation de leur défense aux syndicats ? – ; le contexte est donc propice pour que s’exerce pleinement et librement le delirium tremens de quelque haut fonctionnaire ayant dépassé et de loin son niveau d’incompétence (cf. syndrome de Peter).
Pour tenter d’élever le débat, je dirais que des organismes comme le CNDP sont désormais trop asservis au diktat du jeu politique, avec tous ses revirements – blanc le lundi et noir le mardi – pour mettre en oeuvre un véritable dispositif de management des projets et des compétences.
Les principales qualités requises pour y exercer et, surtout, y réussir sont connues : malléabilité, docilité. En bref, savoir avaler des couleuvres. Par mimétisme, le DG ainsi sélectionné recherchera des lieutenants à son image. En dessous, les derniers compétents et les consciencieux souffriront. Les meilleurs partiront, les autres y verront des opportunités.
Ainsi va la décadence de la plupart des organismes publics et parapublics, processus inéluctable et fidèle reflet d’un processus plus global.
Courage, fuyons.
@leponge, il s’agissait d’une litote (mais tu le savais sans doute). Et pour réagir à ton affirmation, depuis quand un article paru sur internet devient-il une vérité absolue ? ça te parle l’idée d’une procédure contradictoire surtout quand on se permet d’affirmer autant de chose.
Je ne t’ai pas parlé de vérité mais de réalité (basée sur des faits). Etant bien informé, et en ayant lu (et relu) tes commentaires, je crois que tu te trompes complètement sur les personnes concernées par cette histoire.
(interlude 2)
Vu l’abondance de riches commentaires et le dépassement des délais prévus, je m’autorise ce petit DISCLAIMER qui concerne le lien déjà posté plus haut :
http://www.greatplacetowork.fr/
J’ai découvert cette chose en 2005 à l’occasion d’une courte mission pour ma boîte de l’époque, en qualité d’enquêteur-téléphonique-vacataire (c’est mon boulot depuis 10 ans) et sans entrer dans les détails, j’en ris encore aujourd’hui.
(fin de l’interlude)
hélas,…
j’y étais dans cet établissement mais je suis partie et j’ai bien fait car les choses ont atrocement dégénéré, en revanche, je suis prête avec ceux qui subissent ces harcèlement car cela en est, même si le mot est mal vu, à les aider à témoigner de la situation de l’établissement. Il faut collecter les témoignages, porter une action, voir les syndicats (et ceux-là sont légendaires quand même) et faire virer les fous.
La publication sur ce blog est un premier pas, il en faut d’autres, listes de diff pour commencer ?
Si j’ai bien compris, cet établissement n’est pas autonome. Alors qu’en dit la fameuse « tutelle » ? Cautionne ou ignore ou feint d’ignorer ?
Le plus difficile pour moi, qui était également dans le-dit établissement, ça a été le manque total de toute forme de reconnaissance (je parle ici d’une vraie reconnaissance, pas de celle hypocrite qui m’a été servie…). Je suis peut-être encore trop jeune dans le milieu du travail et peut-être que, tout simplement, la reconnaissance est une utopie pure et simple de quelque environnement de travail que ce soit ? J’aimerai avoir des avis sur la question et savoir s’il est illusoire d’espérer quoi que ce soit de ce que côté là ?
J’aurai donné beaucoup pour ça en tout cas, là-bas. Et malgré un travail intéressant, j’ai fini par, moi aussi, laisser ma place.
Bon courage à tous les petits génies qui y sont encore, qu’ils s’accrochent… jusqu’à ne plus en pouvoir et là, alors, il faut partir.
« Une dictature s’effondre toujours d’un coup. Elle paraît forte jusqu’à la fin. »
Ryszard Kapuscinski
Le plus cocasse (bien que les faits relatés soient tout sauf risibles) c’est que l’établisssement en question est l’éditeur de l’ouvrage « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés : la souffrance au travail » http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.aspx?l=ils-ne-mouraient-pas-tous-mais-tous-etaient-frappes&prod=407985&cat=137741
» Un jour, allez savoir pourquoi, on a trouvé ça moins funky d’être dictateurs. »
Nicolae & Elena Ceaucescu
(Commentaire : « MégaLol ! 🙂 » Ben @li)
@Delphine
J’ai bien peur de ne pas vous rassurer. Mon expérience n’est pas très grande (j’en suis à ma douzième année de prolétaire) mais entre ce que j’ai vu, supporté et entendu que ce soit dans les terres du privé ou du public, le traitement des gens est souvent du même acabit : exploitation et irrespect.
Je pense que votre demande de reconnaissance devra être repensée. Peut-être qu’il y a des nébuleuses mais malheureusement nous tendons plus vers l’utopie. L’espoir fait vivre…
L’épanouissement personnel par le travail est une vaste plaisanterie et pourtant beaucoup y croient encore.
De plus, pas mal de gens vous mentiront en disant qu’ils adorent leur travail, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas ou plus le choix. Si vous adorez votre travail réellement, c’est une passion donc vous ne le verrez plus comme un travail. Si ce n’est pas une passion c’est juste pour le salaire et non pour passer le temps que vous vous laissez exploiter.
Personnellement, depuis quelques années je mets mes sentiments dans ma poche et je fais semblant. Le peu de fois où je me suis montré « humain » parce que je faisais confiance j’ai eu le déplaisir de me sentir trahi.
On fait semblant de bien me payer, je fais donc semblant de bien travailler.
@walaziz : « On fait semblant de bien me payer, je fais donc semblant de bien travailler. »… Pas faux, idem.
@Delphine : j’ai eu l’occasion à mes débuts d’avoir de la reconnaissance de mes supérieurs qui n’avaient pas de chef que le nom. Depuis ces véritables chefs sont partis et ont été remplacés par des personnes qui se prennent pour des chefs.
La reconnaissance n’est pour moi pas une utopie, mais quelque chose de bien réel, qui dépend souvent (et malheureusement pour les ptits génies en question) du degré de respect, de simplicité, d’honnêteté et de professionnalisme de la personne qui est au-dessus de toi.
« obligé l’établissement à verser une très grosse somme en dédommagement à un prestataire lésé, pour non-respect d’une procédure d’appel d’offre »
T’es gentil bonhomme, mais avant de raconter des conneries de ce genre, tu te renseignes parce que le gars qui passait les marchés à l’époque c’était moi (tu vois, moi à ta différence, je ne me cache pas… )
En l’espèce, tu ne connais pas le contexte et les choix économiques qui ont présidé aux décisions, et encore moins le résultat de ces choix. Par conséquent, merci de ne pas affirmer de choses dont tu ne connais ni les tenants ni les aboutissants.
@marchéspublics : euh… quelqu’un qui se vante de ne pas se cacher et qui poste un commentaire sous le pseudonyme « marchéspublics »…
super Robert ! t’es un malin toi ! Quand l’auteur du blog aura donné son nom, on en reparlera. Moi j’ai rien à cacher, en revanche, les plaintes pour dénonciation calomnieuse ou diffamation, c’est vrai que ça fait réfléchir quand on rédige un article comme celui-ci…
J’étais plus revenue depuis mon dernier commentaire. Juste une aparté, je suis une femme @poisson 😉
Je préférais préciser, j’ai l’impression que le malentendu s’installe
Mais les choses avancent, de nouveaux protagonistes ont débarqué à ce que je vois.
Et dialoguer au lieu de camper sur ses positions ?
http://dazibao-cndp.over-blog.org/
tiens ! l’intersyndicale du CNDP….étonnant que cela ne soit pas arrivé plus tôt 😉
ça fait froid dans le dos.
Mais pourquoi ne pas avoir fait appel à un avocat? Il y a certainement dans ce que vous décrivez de quoi faire condamner le service et ses petits chefs. Ou du moins faire suffisamment peur à la hiérarchie pour qu’elle les vire.
comme michel, je suis surpris de l’absence de réaction du ministère de tutelle dans ce type d’affaire
C’est pas beau de mettre en cause sa hiérarchie comme ça. Vraiment. Evangile selon Ste Nitouche, chapitre 5, versets 5 à 7 : « Le chef a toujours raison. Si d’aventure, il lui arrivait d’avoir tort, il aurait quand même raison ».
Et sinon, que devient Georges Tron ?
@ bob
A chacun sa vérité… La vôtre, telle qu’elle transparaît dans vos commentaires, semble cependant bien agressive. Certes, vous avez raison, beaucoup d’entre nous « n’y étaient pas ». Pour autant, quelques-uns ont vécu ce type de situation humainement insupportable.
Bref, bien malgré vous, vos propos donnent le sentiment que vous revendiquez presque le droit d’utiliser tous les moyens pour parvenir à vos fins « managériales », notamment en cherchant à discréditer les personnes qui n’ont pas la même « vérité » que vous… y compris l’éternelle suspicion de manipulation par une « intersyndicale ».
Et bien, je vous confirme que cette attitude est typique du rapport de forces que ce mode de management met en place pour ensuite justifier les comportements décrits par ptit génie.
C’est une vérité expérientielle qui vaut la vôtre, bob.
@ tous, ne manquez pas « la gueule de l’emploi » décrite ici :
http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/10/07/la-gueule-de-lemploi-un-document-choc-sur-le-recrutement/
2 amis travaillant au cndp m’ont signalé ce blog que je viens de dévorer avec grand intérêt. Spécial dédicace à l’auteur bien sûr et au post de Grotof du 04/10. Un bémol sur les enseignants un peu égratignés ici… Il semblerait, selon mes sources internes (exemples à l’appui), qu’il passe de temps en temps dans cet établissement des enseignants compétents au sens très large du terme, parfois même aguerris aux techniques de production multimédia. Soit ils s’aperçoivent vite du guêpier dans lequel ils sont tombés et partent dès que possible, soit usés par un harcèlement insidieux ils jettent l’éponge après quelques années, soit ils sont en dernier ressort renvoyés manu militari à leurs chères études. Un autre volet d’une même méthode de management.
@Minimoy : j’ai quelques connaissances au ministère de l’éducation. Je suis curieux d’entendre leurs réactions…
@Pat, je suis agressif, c’est certain, je le revendique, mea culpa, c’est même devenu mon unique mode de management, presque une addiction… L’auteur n’est pas renouvelé (simple application du principe « pas de droit acquis au renouvellement d’un contrat ») du coup il en profite pour régler ses comptes : c’est la grande classe. J’en connais moi aussi des agents du CNDP dont certains cassés devant un amphi rempli de directeurs régionaux, se voir démonter par des intervenants extérieurs pour faire passer le message de la direction générale. Pourtant ces personnes sont toujours vivantes et n’ont pas autant de rancoeur que l’auteur de ce blog quand bien même elles étaient à des postes plus exposés que le sien.Mais j’y pense….mais oui il s’agit de fonctionnaires qui sont aux ordres. ma devise, si t’es pas content, tu changes de crémerie, surtout quand tu es fonctionnaire…..je vous l’avais dit, je suis agressif, c’est un mode de vie, une addiction…..
@bob
Croire n’est pas savoir : si tu « vogues depuis vers d’autres fonctions », tu n’es pas dans le quotidien décrit par l’auteur et tu te trompes. Or quand on ne sait pas, on s’abstient et/ou on s’informe, c’est le minimum de la prudence si on ne veut pas dire des âneries. Surtout lorsqu’on veut asséner ses propos au nom de la « grande classe ».
Pour en revenir à des considérations moins générales : depuis le début de tes posts (4 octobre à 13h27) tu imagines connaître l’auteur et tu te goures (leponge te l’a d’ailleurs signalé plusieurs fois). Ce qui fait que les deux tiers de tes commentaires sont nuls et non avenus (et pour le dernier tiers je suis assez d’accord avec Pat). Ou alors c’est de l’intox et dans ce cas, inutile de lire la suite.
Donc, essaie juste de relire le texte en te disant que ce qui est écrit est conforme à la réalité, voire même en dessous de la réalité.
Juste un détail pour terminer, je travaille actuellement au CNDP.
Tiens tiens, il semblerait que l’identité de « bob » et « marchéspublics » se précise … C’est très amusant. Et leur stratégie de communication ne semble pas très fameuse, soit dit en passant.
En tout cas, grâce à ces interventions, je situe un peu mieux la réalité des choses.
marchéspuclics :
« Par conséquent, merci de ne pas affirmer de choses dont tu ne connais ni les tenants ni les aboutissants. »
Tiens-tiens… si j’ai bien retenu un des passages du texte ça ressemble bien à une formulation à l’infinitif.
Serait-ce signé ?
@infinitif, tu sais on pourrais jouer un moment. Avec le pseudo que j’ai indiqué, il est tout de même assez facile de savoir qui je suis (avec un peu de chance le site de l’établissement n’est pas mis à jour). Alors je redis que dans le cas d’espèce les affirmations de l’auteur sont certes fondées en ce qui concerne la véracité des faits mais l’analyse qu’il en fait tant d’un point de vue juridique qu’économique est erronée. J’ajoute enfin que je me sens personnellement visé dans ces affirmations dans la mesure où j’étais responsable de ces dossiers, ce qui explique la réponse. Fin du débat.
renseignements pris (mon post du 08/10) on est au courant du malaise dans plusieurs bureaux de la direction scolaire du ministère, au moins jusqu’à des échelons intermédiaires de la hiérarchie. Mais cela ne change probablement pas grand chose au problème.
@bob
quel est le rapport avec tristane banon ? vous n’étiez pas directeur du fmi je crois ?
Rebonjour 🙂
Je passe rapidement pr signaler cet article sur les inrocks
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/72389/date/2011-11-04/article/plaintes-pour-harcelement-que-se-passe-t-il-au-conseil-general-du-93-1/
L’intro : Trois plaintes pour harcèlement, deux tentatives de suicide, des salariés en attente de reclassement depuis des années… Le conseil général de Seine-Saint-Denis a quelques difficultés à gérer ses nombreuses réorganisations internes.
« Un commandant habile recherche la victoire dans la situation et la combinaison des énergies mais ne l’exige pas de ses subordonnés. Puis il choisit les bonnes personnes et prend avantage grâce à la situation et aux énergies combinées »
(Sun Tzu, Comment devenir un winner)
buzz terminé
rien n’a changé
circulez
@Capri : on ne doit pas avoir la même interprétation du très récent changement qui a eu lieu dans l’établissement dont parle cet article. :). RDV dans quelques mois…
@leponge : du nouveau alors ? tout le monde ne suit pas au quotidien les péripéties du microcosme concerné…
@capri (non ce n’est pas fini 🙂
Buzz terminé certes. Sachez qu’au niveau de la « réception » par les intéressés de cette publicité, l’article a été qualifié officiellement de « lâche », « infâme », « diffamatoire » et « digne de la kommandantur » etc… quasiment une légion d’honneur venant de pareilles gens et vu leurs états de service. Les bourreaux voudraient bien se parer en victimes en quelque sorte.
Sachez quand même que l’ancienne direction est maintenant partie (mais cela n’a rien à voir à priori avec ce blog) et que tout cela a été su en « haut-lieu ». La nouvelle direction, bien que condamnant cette publicité, ne souhaite pas effectuer de poursuites judiciaires… Ce qui veut dire que la question a été envisagée. Ce ne serait pourtant pas une si mauvaise idée, car l’article (déjà fourni) ne relate pas absolument tout ce que ces gens ont commis (ou commettent encore), et ce serait une occasion de sortir des dossiers et des témoignages supplémentaires, qui ne demandent qu’à l’être.
Pour résumer, bien que faisant profil bas, nos cadres n’ont semble-t-il pas encore compris (il suffit de lire bob) que la publication de ce texte était une réplique relativement bienveillante et fort civilisée à leur endroit, et qui sait : un recours le moment venu à des actes moins « lâches » et moins civilisés n’est peut-être pas exclu.
Lu dans la presse locale après la venue ce mois-ci du PR :
« (…)les sociétés de nettoyage ont été très sollicitées mercredi, pour nettoyer de fond en
comble le CNDP (…). »
« (…) des salariés du CNDP ont choisi de se mettre en congé le jour de la visite officielle.
Mais aucun bureau n’était vide au passage de l’escorte présidentielle. »
Et oui, les couloirs étaient nickel chrome des plinthes jusqu’au plafond, et il a été demandé à des « volontaires » de meubler les bureaux vides sur le parcours de l’hôte de l’Élysée.
Profitons donc de la saison des voeux pour souhaiter que l’année 2012 soit plutôt l’occasion de voire certains bureaux (un petit nombre) vidés de leur locataire.
« Plutôt chômeur que manageur ! » :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6118
Au ministère du Travail, des millions d’e-mails et un gros malaise :
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/07/au-ministere-du-travail-des-millions-de-mails-et-un-gros-malaise-230885
Extrait :
« Ce dont j’ai été témoin est à la fois plus simple, plus grave et plus fréquent. Au cœur du soi-disant capitalisme de l’intelligence, j’ai vu une dévalorisation systématique des capacités intellectuelles dans le travail, la destruction et une valorisation systématique des tâches les plus formelles et superficielles, les moins approfondies, les moins créatives. Mon témoignage est une critique du libéralisme économique au nom du travail bien fait, au nom du travail qui assure le progrès économique d’une entreprise dans son ensemble et d’une société dans sa globalité. »
Article complet sur : « Ancien libéral, écœuré par le monde du travail, … » : http://tinyurl.com/c6z9rb7
E Comme… E.R.P. / R comme… Reporting
« Autrefois le « reporting » était l’apanage des seuls contrôleurs de gestion, qui d’ailleurs n’aimaient pas se voir réduits au rôle de bean counters ou paper pushers (« compteurs de haricots » et « gratte-papiers ») et laissaient ces basses besognes aux comptables.[…]
Aujourd’hui le reporting touche toutes les catégories de métier – qui n’a pas déploré de devoir remplir en permanence des tableaux de reporting, au détriment souvent de l’activité elle-même ? »
Il y aurait une sorte de fascination pour les outils et méthodes du management comme un effet moutonnier ou de mimétisme. Anne Pezet, professeur de management, pointe en particulier le marché des progiciels E.R.P. : « Tout le monde les adopte, ça coute très cher, ça contraint le management, ça fossilise le système de gestion et en plus… les gens n’en sont pas contents, y compris les directions générales ».
Le reporting n’est pas l’instrument efficace qu’il ou ses porte-paroles prétendent qu’il est. Selon Anne Pezet, il correspond à une mécanisation du management porté à l’extrême : « À défaut d’être capables de porter de vrais projets stratégiques pour leur entreprise, les dirigeants se replient sur le chiffre, symbole supposé du savoir et du pouvoir, ou plus sûrement illusion du savoir et du pouvoir ».
Isabelle Bourboulon « Le livre noir du management »
Harcèlements, coups bas, licenciements expéditifs : la nouvelle valeur travail :
http://tinyurl.com/6vdwflw
(source : http://www.actuchomage.org)
P comme… Pervers Narcissique
Cette pathologie, encore discutée parmi les spécialistes, a été décrite pour la première fois par le psychanalyste Paul-Claude Racamier (1924-1996) dans un article, « Entre agonie psychique, déni psychotique et perversion narcissique », paru dans la Revue française de psychanalyse, en 1986. Marie-France Hirigoyen, psychiatre et psychanalyste, l’a fait découvrir au grand public grâce à son best-seller Le Harcèlement moral (La Découverte & Syros, 1998). « On compte autant d’hommes que de femmes atteints, explique-t-elle. La violence des pervers narcissiques repose sur le triptyque : séduction, emprise, manipulation. Si on retrouve chez eux les traits communs de tous les pervers moraux [par opposition aux pervers sexuels], ils sont beaucoup plus calculateurs et présentent une capacité de destruction très supérieure. »
(…)
Le pervers narcissique ne supporte pas la générosité, les pensées nobles, tout ce qui est du registre des qualités morales. « Il y a chez eux une grande jouissance associée à la transgression. Ils prennent plaisir à heurter le sens moral de l’autre ou à le pervertir, et à contourner la loi », développe Marie-France Hirigoyen. « On en voit de plus en plus, poursuit-elle. Le durcissement du monde du travail qui incite à la débrouille et à la triche a valorisé ce type de comportement. Les perversions morales, c’est-à-dire le fait d’utiliser l’autre comme un objet, sont devenues les nouvelles pathologies de notre société. »
« Selon l’esprit du temps, tout, en ce monde, serait évaluable. Ce qui se dérobe à l’évaluation serait donc suspect de collusion avec la médiocrité ou l’obscurantisme. Le travail n’échappe pas à cette logique et son évaluation objective est à la base des nouvelles méthodes de gestion, de management et d’organisation du travail. Pourtant, l’investigation clinique du travail suggère qu’une part essentielle de l’activité humaine relève de processus qui ne sont pas observables et résistent donc à toute évaluation objective. Source de difficultés qui augmentent la charge de travail, l’évaluation des performances a aussi des effets pervers (sentiments d’injustice ou conduites déloyales entre collègues). Il se pourrait qu’une bonne part de la souffrance et de la pathologie mentale dans le monde du travail soit liée aux nouvelles formes d’évaluation. »
Christophe Dejours (L’évaluation du travail à l’épreuve du réél: Critique des fondements de l’évaluation)
Suicides chez France Télécom: l’ex-PDG et le groupe convoqués chez le juge
http://tinyurl.com/d4dqh3z
« L’ex-Pdg de France Telecom Didier Lombard répond mercredi au juge en charge de l’enquête sur les suicides de salariés, qui pourrait le mettre en examen pour harcèlement moral, tout comme le groupe, convoqué vendredi.
Didier Lombard, arrivé à la tête du groupe en 2005, avait dû quitter la direction opérationnelle de l’opérateur en mars 2010, fragilisé par la vague d’une trentaine de suicides de salariés entre janvier 2008 et fin 2009.
Un rapport de l’Inspection du travail mettant en cause la politique de gestion du personnel et une plainte de la fédération Sud-PTT fin 2009 avaient conduit à l’ouverture d’une information judiciaire pour harcèlement moral en avril 2010.
Début avril, dans le cadre de cette enquête, des perquisitions ont été menées au siège parisien de France Télécom-Orange, suivies par des convocations d’anciens dirigeants à compter de ce mercredi.
Le rapport de l’inspection du travail de 2010 pointait en particulier le harcèlement managérial dont étaient victimes en particulier les fonctionnaires, mis sur la touche, incités à changer de métier ou à quitter l’entreprise.
Le groupe a « mis en oeuvre des méthodes de gestion du personnel qui ont eu pour effet de fragiliser psychologiquement les salariés et de porter atteinte à leur santé physique et mentale », écrivait l’inspection. »
Comment contrecarrer un pervers narcissique ?
« Il n’est pas rare de voir des victimes encore dépressives des années après leur séparation ou leur licenciement. La colère fait partie du processus de deuil. La victime, en ne s’autorisant pas à détester, ne peut pas procéder à un deuil salutaire. Déculpabiliser la victime de ses sentiments négatifs, lui faire comprendre qu’il peut être normal de détester, peut lui permettre d’expulser une part de ses affects en osant reconnaître et exprimer ses sentiments vécus comme négatifs.
Paul-Claude Racamier dit du pervers : « Tuez-le, il s’en fout. Humiliez-le, il en crève [1] ! » Si vous vous emportez face à un pervers narcissique, surtout en public, il y a fort à parier qu’il profitera du contexte qu’il a mis en place et qu’il retournera votre agressivité contre vous : « Enfin, tu te révèles… Nous te savions méchant, mais pas à ce point… » Mais si vous le blessez, l’humiliez ou si vous révélez sa faille narcissique en démontrant que c’est lui qui est mauvais, Paul-Claude Racamier explique qu’il pourrait entrer en suicide, c’est-à-dire, retourner sa rage contre lui-même et s’autodétruire.
Le pervers narcissique a une grande faille narcissique, c’est son image qu’il protège… C’est donc quelqu’un d’extrêmement fragile, derrière une apparence de toute-puissance. Cette voie n’est donc pas la panacée. L’idéal est encore de couper court à toute relation avec lui. C’est le plus beau cadeau que l’on puisse se faire à soi-même, parce que se protéger soi-même est la première chose à faire dans la vie… C’est aussi le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire parce qu’il sera obligé soit de se trouver une nouvelle victime, soit de se remettre en question. Cela pose par ailleurs la question de nos propres aspects pervers. Il est normal, quand on a subi trop d’attaques dénarcissisantes, de vouloir expulser sa rancune vers l’autre, de lui rappeler ses torts et sa responsabilité. Mais n’oublions pas que le pervers est un être humain particulièrement fragile. »
Source : http://tinyurl.com/8ew297y
Comprendre le Ui-Ui :
http://www.youtube.com/watch?v=vYM3UMbAErw
Face à l’emprise et la manipulation, comment contrecarrer les pervers narcissiques, en particulier au sein d’organisations humaines complexes ?
Ne pas hésiter à dire non, humilier son adversaire… ce sont les quelques conseils que donne, entre autres, Jean-Charles Bouchoux pour échapper aux griffes des pervers.
Les pervers narcissiques (appelons-les PN selon une certaine norme ISO), hommes ou femmes, chefs de service, d’établissement, collègues, maris ou pères de famille, ils ont une grande faille narcissique, c’est leur image qu’ils protègent…
Florilège des petits travers quotidiens de vos proches « PN » :
– Les PN se défaussent de leurs responsabilités sur les autres. Demandez-vous comment ils font pour se défausser de leurs responsabilités.
– Les PN dévalorisent certaines personnes de leur entourage (vous, peut-être?). Demandez-vous comment ils font pour dévaloriser leurs cibles.
– Les PN s’arrangent pour refiler systématiquement les patates chaudes à leurs voisins. Quelle(s) technique(s) utilisent-ils ?
– Les PN se font toujours bien voir des gens importants. Comment font-ils ?
– Les PN parviennent à faire avorter les discussions qui ne les arrangent pas. Comment s’y prennent-ils pour faire dévier les sujets de conversations?
– Les PN ont des cibles privilégiées. Quels sont les points communs entre ces cibles?
A bientôt…
Sur la tyrannie de « l’Évaluation » (et ses kapos plus ou moins zélés) :
http://www.youtube.com/watch?v=BdcTauXoKLs
Le coup de colère d’une rectrice sur le point d’être « virée » par Peillon
« La rectrice de Poitiers Martine Daoust, qui fait partie des recteurs démis de leur fonction lors du prochain conseil des ministres, a préféré présenter sa démission au ministre de l’Education nationale Vincent Peillon. »
Un exemple à suivre ?
Lien : http://tinyurl.com/c4uywrr
« Des méthodes de management contestées – Le personnel du Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) de Champagne-Ardenne était en grève mercredi 6 septembre 2012, soutenu par les Centres Départementaux de la région. En cause : la politique de management de sa direction. »
http://www.lhebdoduvendredi.com/article/7892/
« Le mouvement a été lancé en avril dernier, avec des alertes lancées auprès de la direction et du Rectorat, indique Annie Becret, de la FSU. Ces alertes ont donné lieu à un audit en juillet, durant lequel les membres du personnel ont pu s’exprimer. Mais depuis, plus de nouvelles, et aucune solution n’a été proposée, d’où ce mouvement de grève suivi dans toute la région, afin de faire enfin bouger les choses. Actuellement, sur 48 postes, on a un total de 36 grévistes. »
[…]
« Suite au mouvement, le recteur de l’académie de Reims a reçu mercredi après-midi une délégation du personnel et des représentants syndicaux, ainsi que le directeur général du CNDP et le directeur régional du CRDP de Champagne-Ardenne.
Une rencontre à la suite de laquelle a été émise aux grévistes la demande de mettre en pause leur mouvement jusque mercredi prochain, date à laquelle devrait avoir lieu une nouvelle audience.
Un délai accepté par le personnel, qui, s’il se satisfait d’avoir été entendu, envisage tout de même un durcissement du mouvement dans le cas où cette rencontre n’aboutirait pas à des changements concrets au sein de leur direction. »
Source : L’hebdo du vendredi -http://tinyurl.com/8vcj4tu
Bon vu que je m’ennuie un peu (normal je suis fonctionnaire) je remets une pièce dans la machine et ça faisait longtemps que j’étais pas venu mais on a l’air de toujours aurant s’amuser. Heuresement, un veilleur solitaire se charge de rapporter toutes les injustices perpétrées dans le réseau SCEREN….Big Up à Ui-Ui et Junior Consulting !
Le dico des clichés sexistes de l’Éducation nationale :
http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/66-sexisme-ordinaire/2298-dico-des-cliches-sexistes-education-nationale
Conférence rétroprojective de Jean-Michel Michel, PDG de Librenvi International Editing :
http://www.archyves.net/html/Blog/?p=3893
« Ce vidéo-speech ne sera suivi d’aucun débat. Un débriefing sera planifié ultérieurement »
« Le flou tendu : une solution durable pour après-demain »
« Au pied ! », l’appelle son directeur… :
(Source : Blog « Et voilà le travail »)
http://tinyurl.com/cl4uk42
Travail, la Grande Panne :
http://www.franceinter.fr/emission-parenthese-travail-la-grande-panne
Pour Ui-Ui alias Bob :
« Montre-moi ton manager, je te dirais comme se porte le service ! »
http://stopmanipulation.wordpress.com/2012/03/24/importance-du-leader/
hey ! 🙂 je croyais que tu ne remplissais plus ta mission divine de recensement des injustices managériales sur le réseau SCEREN…j’ai eu peur mais heursement te revoilà.
Bon, c’est bien tenté mais non je ne suis pas Ui-Ui. Désolé de te décevoir mais tu vas devoir me croire sur parole, enfin sur écrit. J’ai pourant mangé avec lui, il y a avait même Junior, cette semaine mais bizarrement il ne m’a pas reparlé de toi, sans doute est-il passé à autre chose ? Du coup j’ai oublié de lui passer le bonjour de ta part.Sans faute la prochaine fois !
Concrètement, que tu sois Bob, Ui-Ui, ou je ne sais quelle sorte d’étron, on s’en tape. On observera simplement que pour quelqu’un se revendiquant comme n’étant pas partie prenante directement (si tes amis de la cafet’ sont passés à autre chose, ça ne semble pas être ton cas…), on est en droit de s’étonner de te voir encore – sans doute « par hasard en passant » – fréquenter ce blog un vendredi à 14h45 (ah! l’ennui au
bureau…) et étonnamment « concerné » au point de te sentir obligé de te justifier de la non-similitude identitaire et de rétablir l’injustice… réactif aussi puisqu’à peine ton pseudo est-il cité que le chien-chien qui fait wouf-wouf rapplique. 🙂 Pour ma part pour ces raisons-là, et pour le registre et le vocabulaire employés, et compte tenu de tes interventions précédentes ici, et de CERTAINS EVENEMENTS RECENTS – j’ai tendance à rester sur mon appréciation première quant à ta réelle identité, il te
faudra donc accepter « l’injustice » (petite chose) et te faire une raison. Si jamais je me trompe, qui d’autres que toi cela empêchera-t-il de dormir, crois-tu ? 😉
Pour ce qui est de la mission « divine », parlons plutôt de choses concrètes, comme les récentes évolutions d’organigramme au sein de l’établissement évoqué dans l’article par exemple ? Dans l’ensemble tout cela me semble plutôt positif ne trouves-tu pas ?
En tout cas sans préjuger du résultat, ça ne pourra jamais être parfait bien sûr, mais c’est au moins un significatif changement de régime que l’on ne peut que saluer, et le règne de tes amis les toquards prend définitivement fin. Moi ça me satisfait pleinement et suffit en tout cas à me réjouir hautement 🙂
Dis-le à tes fréquentables amis – entre le fromage et le dessert par exemple – de ma part, Bob le chien-chien.
cool une réponse 🙂 mais c’est pas sympa de relever que je bossais pas à 14h45, c’est petit.
C’est vrai que je m’ennuie un peu au bureau, mais c’est pour la bonne cause et puis je peux le dire franchement puisque je ne bosse plus pour le CNDP. Mais si ça t’apaise de penser que je suis ton effroyable ancien Directeur alors vas-y , fais toi du bien 🙂
Pour la nouvelle organisation, j’en sais pas autant que toi visiblement. Tes amis webdesigner t’ont-ils confiés quelques éléments ? moi rien de mon coté, si ce n’est des échanges avec les quelques collègues restés là bas.
Restons en là et sans rancune (mais je te promets que tu te trompes quand à mon identité).
N’avez vous pas
Le CNDP est en train de couler C’est un vrai désastre. Le nouveau DG qui n’est plus si nouveau que ça montre son incapacité totale à gérer cet établissement C ‘est vrai qu’on revient de loin. L’arrogant et le méprisant qui ne roule que pour sa pomme se fout totalement du CNDP, il n’est là que pour faire avancer sa carrière, tout le monde le sait, il n’a que le mot de projet à la bouche mais il est pas foutu de gérer le seul projet pour lequel il est payé, celui de construire un CNDP qui fonctionne ! ça commence à chauffer partout. La colère monte. les langues se délient. Allons, courage.
Le harcèlement et l’incompétence des chefs sont les deux mamelles de la souffrance au travail
Sans vouloir l’accabler, c’est vrai qu’à part une bonne maitrise de l’audiovisuel, il est assez léger. J’ai des retours sur ses prestations à gauche ou à droite, dans des colloques et autres, et même avec des gens du ministère, c’est assez la cata car de plus en plus de gens le trouvent verbeux et incompréhensible. ça commence trop à se voir qu’il est pas spécialiste de pédagogie ni même de numérique. Il ne connait pas ses dossiers, c’est son problème, mais c’est ce qui arrive quand on est un activiste forcené comme lui, jamais le temps de rien approfondir, toujours à la bourre partout (très mauvais genre), il ne termine pas ce qu’il commence, commence 36 choses à la fois, s’éparpille, promet tout à tout le monde. Il est sans doute pas à sa place mais c’est quand même pas comparable avec le précédent. Là, on respire quand même, non, et il a réussi à nous débarasser de la sorecière, bientôt de Ui Ui et de Junior, non? Et rien que pour çà je bénis cet homme !
C’est cool d’avoir un espace pour enfin dire ce qu’on pense de tout ce qui se passe ! Et c’est pas sa plateforme participative de merde qui change quelque chose… Ah sa plateforme participative ! Et le plus incroyable, c’est qu’il a l’air de croire à ce qu’il dit… Il est content, le petit ! Il est content ! Quand on repense à cette année écoulée, on doit bien admettre qu’après l’espoir des débuts, tout est en train de tournr en eau de boudin, non ? Le changement d’équipe au Ministère n’a pas aidé mais ce n’est pas la seule raison. Il y a vraiment une question de méthodologie et de bonhomme. Ça a commencé avec la mise en place de cette plateforme participative, on avait l’impression qu’elle avait été faite par des amateurs d’école primaire, comme si au CNDP on n’était pas capable de faire mieux que ça… mais il faut bien faire travailler les copains ! Ensuite ces deux live shows en visioconférences, de la pure comm’, et ça marchait très mal, il a fallu passer son temps à se reconnecter, le plus drôle c’est que chaque reconnexion comptait pour une connexion et il s’est félicité d’avoir été suivi par 800 personnes ! On était mort de rire ! Je me suis moi-même reconnectée 7 fois ! Pareil pour mes collègues ! Lol ! Ensuite, la paralysie progressive de toutes les activités du CNDP, la raison ? Chut il y a des gens qui réfléchissent et l’oracle ministériel ne sait pas encore prononcé, on ne peut pas tout faire en même temps. Et puis les expertises extérieures ! Ah, ça, c’est du costaud. Combien ça a coûté au contribuable ? A quoi ça a servi ? Qu’on ne medise pas que ça a été pour pondre cet organigramme débile… et puis la séquence des préfigurateurs… ah, les préfigurateurs !
n allait voir ce qu’on allait voir ! On demandait aux directeurs de repenser leur direction. Bravo ! Le résultat, un organigramme aussi peu fonctionnel que l’ancien. Il y a beaucoup de poudre aux yeux dans tout ça. Notre DG n’a aucune idée de ce que c’est que communiquer efficacement, aucune idée du travail en équipe, aucune idée de la conduite de projet, aucune idée de management, d’organisation et de transversalité, mais il est content. C’est le principal, non ?
Bien sur, les directeurs changent, le gouvernement change, mais les méthodes restent les mêmes. On parle de plus en plus de burn out. A La dernière reunion de travail, j’ai demandé a mon responsable s’ il fallait que je m’immole devant mon bureau pour être entendue, il m’a dit :on te remplacera par quelqu’un d’autre, ça ne changera rien tant que les chiffres ne baissent pas….mais sympa il me laisse ce choix là.
Mais il y a surtout beaucoup, beaucoup de souffrances et j’ose même dire qu’il y en a plus que sous le régime précédent de l’établissement. Des gens désabusés, qui ne comprennent rien à ce qui se fait, qui n’y voit aucune logique, il y en a, mais il y a surtout des gens déprimés, en congés maladie, anxieux. Le climat est terriblement anxiogène. Les discours qui se veulent rassurant et « pédagogique » de la direction générale ont l’effet inverse. ESt-ce que parce que celle-ci est absente, n’a aucune incarnation ? Envoyer quelques messages qui tombent du ciel du haut d’une tour d’ivoire n’a jamais rassuré personne. Je croise tous les jours des collègues qui ne croient plus à rien, terriblement pessimistes, d’autres cyniques, beaucoup de contractuels ne pensent qu’à fuir. L’impression est que la futilité, les tuyauteries, le degré zéro de la pensée, ont pris le pouvoir à la place de la perversité. Mais les résultats sont les mêmes. Plus grand monde n’a confiance dans ce qui se passe, dans les slogans et les plans et tout ce tintouin. On organise des stages pour accompagner le changement ! c’est dire l’état de la boite ! La communication dans ce qu’elle a de plus caricatural tient lieu de politique d’établissement.
Mais si c’est pourri alors pourquoi vous ne partez pas plutôt que de rester là à attendre que le temps fasse son effet….personne n’est forcé de rester (tant les fonctionnaires que les contractuels), d’autres sont partis lorsqu’ils ont eu envie de voir autres choses. Du coup pour rester, la soupe doit pas être si mauvaise que ça même malgré les remarques diverses sur l’état de l’établissement ?
Monsieur mauvaisgénie a raison. C’est une possibilité. Comme de glisser la poussière sous le tapis, ou de détourner les yeux et de passer son chemin. C’est une attitude très courante. Mais ici, d’après ce que je comprends, ce n’est pas une question de soupe, bonne ou mauvaise. C’est autrement plus compliqué. Et c’est un autre mauvais génie (enfin je pense) qui s’acharne sur votre établissement.
Les propos sont un peu caricaturaux ou outranciers, mais ils expriment un sentiment assez partagé. J’y vois a contrario une invitation à rester vigilant et à se mobiliser pour éviter le chaos.
ça veut dire quoi ? Pourquoi on ferait pas grève. Qu’en pensent les syndicats?
Syndicats… Quels syndicats? On se demande justement où ils sont!
Profitons de ce blog pour connaître l’ampleur du malaise. C’est pour l’instant le seul endroit où l’on peut s’exprimer collectivement.
Continuons à écrire ici, c’est un début de mobilisation.
Exact, nos syndicats, ils ne disent rien, ils n’entendent rien, ils ne voient rien. Une vraie misère qui dure depuis l’ancien régime où ils n’étaient guère bavard non plus !
Ah la mobilisation, les syndicats, la grève…
Avant d’envisager ça, faudrait peut-être répondre à la question de ‘mauvaisgénie’ plus haut : pourquoi restons-nous malgré tout ?
Au moins 2 cas de figure :
1. On a de vrais compétences que l’on veut réellement mettre au service de l’Education dont on connaît un minimum les réels (et nombreux) besoins. Accessoirement, un minimum de conscience citoyenne. Là, on dispose peut-être de carburant pour avancer.
2. On reste pour gagner plus en travaillant moins (certains enseignants), on reste parce si on ne reste pas on n’a rien d’autre et qu’on a une maison et des enfants, on reste parce que le milieu médiocre permet de valoriser ses compétences médiocres, on reste pour les 10 semaines de congés, on reste parce que le milieu délétère permet de laisser s’exprimer ses tendances sado/maso, on reste parce qu’on peut se réserver du temps libre pour des projets persos (imprimés, surf, sites, études, lecture, …), on reste parce qu’on sent bien que c’est plus compliqué dans la vraie vie, on reste parce qu’il est bien peu souvent question de rapport qualité/prix, on reste parce que le boulot c’est secondaire, on reste parce qu’on est tout prêt du CDI dans une entreprise qu’on dénigre, etc. etc. Pas de jugement de valeur : chacune de ces raisons peut trouver une justification. Par contre aucune d’elle ne semble propre à faire avancer les choses.
Tout le monde sent bien que si le CNDP (agents compris) continue dans cette voie il sera une cible de choix pour permettre de réduire la dépense publique. Qui, dans ces conditions, pourra défendre un organisme public qui coûte un bras pour un service rendu (hors propagande ministérielle) à peine perceptible ?
Soyons sérieux! On reste pour les raisons qui nous appartiennent. Ce n’est pas le débat. Je préfère parler de ceux qui restent et de leur situation.
Et si l’on souhaitait tout simplement que les choses aillent mieux?
Sinon, il faudrait se la fermer et être aux ordres comme tout bon serviteur de l’Etat? Et, non, ce n’est pas ça la démocratie! Essayons plutôt d’améliorer la situation actuelle pour le bien-être de tous.
Réveillez-vous, ça va mal au CNDP!
Michel met pourtant le doigt là où ça fait mal. Ce qu’il écrit associé au contexte actuel du monde du travail, à l’absence de projet ou de vision de l’établissement (bien aidé en cela par la vacuité de sa tutelle) explique pas mal de choses, en particulier le fait que le régime précédent ait pu s’épanouir avec autant d’aisance.
Soyons sérieux oui, et clairvoyants et pas trop naïfs.
Michel, je trouve votre intervention trés pertinente et elle résume bien la situation.
Pour répondre à Flashmob « Sinon, il faudrait se la fermer et être aux ordres comme tout bon serviteur de l’Etat? » euh c’est pas un peu le principe quand on est fonctionnaire ? servir le public certes, mais c’est avant tout par le prisme de l’action d’un gouvernement (puisqu’il dispose de l’administration selon la consitution)et donc de la direction de votre établissement. Par extension, l’administration est en droit d’attendre un minimum de loyauté, sans parler d’obéissance de la part de ses agents (mis à part le cas des ordres manifestement illégaux bien entendu. CQFD, lorsque l’on est plus en phase avec les orientations d’une direction générale (ou d’un exécutif local) alors on change de cieux pour tenter de trouver mieux (dans la FPE/FPT/FPH ou ailleurs).
Mais pour la plupart des collègues qui écrivent ici comme pour la plupart de ceux qui travaillent dans notre établissement, il est évident que la notion de service public n’est pas un mot vain. Les problèmes évoqués ici témoignent de ce que le service public n’est plus en mesure d’être assuré. La direction prise renforce cette idée. C’est la conviction de beaucoup d’entre nous que quelque chose ne fonctionne pas. Que faire alors ? Le dire. Tirer la sonnette d’alarme. La fonction publique n’existe que pour assurer un service public. Je suis loyal au service public. Pas à ceux qui font semblant de s’en réclamer. L’établissement est en pleine dérive, c’est devenu une évidence. Pourra t-il s’en remettre ? Je n’en sais rien. En tout cas, je ne suis pas un croque-mort. Nous pouvons faire du bon boulot pour éviter le pire. Mais il ne faut rien cacher et bien mesurer l’ampleur des dégâts. Voilà pourquoi nous ne souhaitons pas partir.
>>Voilà pourquoi nous ne souhaitons pas partir.
ok, donc vous vous restez pour défendre le service public, noble cause qui mérite bien un plein temps. Par contre, je n’arrive pas à placer ça dans le nouvel organigramme. Un oubli sûrement.
>> Nous pouvons faire du bon boulot pour éviter le pire.
oui, en particulier dans les nouveaux projets qui se bousculent depuis quelques mois et bien sûr les blockbusters qui s’arrachent dans les salles des profs
Bon, cela fait du bien de se défouler, mais il faut raison garder. L’établissement n’est pas à la dérive, ou alors c’est faire injure à la majorité des employés qui tentent d’apporter chaque jour des solutions aux difficultés qui se présentent. Certes notre maison est un peu sens dessus dessous mais c’est la rançon, provisoire, nous l’espérons tous et nous œuvrons pour cela, du changement en cours.
>> Certes notre maison est un peu sens dessus dessous
Ouf…! Ce n’est que cela !
Un bon ménage de printemps, un peu de home staging et c’est reparti !
Et puis vous savez, les chenapans qui ont contribué à ce méli mélo sont déjà bien punis en voyant la peine qu’ils ont causée à leurs camarades. Pas nécessaire d’en rajouter.
A pisser de rire ce barcamp. Mais bon, ça fait passer le temps et c’était rigolo. Y’en a vraiment qui se la pète. Et tout ça sur de l’argent public. Mais ça sert à ça non ?
Le bourrin hystérique et inculte n’est pas seul responsable. Il est aussi mal conseillé. Que font ses cadres rapprochés ? Même les plus récents commencent à se poser des questions. Les plus sages attendent qu’il trébuche et essaient de tirer les marrons du feu en attendant. Les plus serviles essaient de grappiller un peu de reconnaissance et une poignée, tirée de sa médiocrité, ouvre de grands yeux étonnés d’avoir été promus. Il reste encore quelques nuisibles à des postes clefs qui font semblant d’être utiles. N’oublions pas ceux qui s’activent en coulisse pour s’en débarrasser et lui donne des tapes dans le dos pendant la journée. Ces cadres sont les mêmes ici qu’ailleurs, ne nous méprenons pas. Et au dessus de tout ce beau monde, quelques fonctionnaires parisiens pas plus intelligents qui ont décidés un jour qu’un joueur de gameboy serait largement suffisant pour apporter un vent de modernité à cet établissement. Le mépris, il commence là.
le Horla, je te verrai bien postuler à un des postes de chargé de mission dernièrement publié, puisque tu as l’air d’avoir pas mal d’idées. À moins que tu sois déjà dans le top management ? Ça serait tellement plus simple si on pouvait mettre des noms sous tout ces pseudos 🙂
Oui, je suis d’accord avec tout ça, mais on peut dire les choses plus simplement : le Ministère a simplement placé à la tête de notre établissement quelqu’un qui n’est pas sérieux. Presque un an et demi après son arrivée ça doit commencer à se voir au dehors… En tout cas, en interne, l’état de grâce est fini depuis longtemps. La récente « Vision stratégique » envoyée à chacun à grand frais est un bricolage brillant et élégant de toutes les bonnes pistes recensées ici ou là mais la synthèse ne prend malheureusement pas. Cela reste quelque chose de froid et d’abstrait, un objet sans grande unité qui puisse donner un sens à ce que nous faisons. Que faisons-nous d’ailleurs ? les gens s’occupent. Il y a des choses « en cours ». Oui, des « projets ». Peu importe si nous faisons les bons du moment que nous les faisons en « mode projet ». C’est ça le plus important. La manière de le faire, pas le fond, pas l’efficacité, pas l’utilité. Jamais l’établissement n’a été aussi coupé de la réalité du terrain et du sens de ses missions. Quotidiennement, les employés se plaignent du manque de communication. Cela n’a pas l’air d’émouvoir celui qui avait promis du changement. Le changement, il est toujours aussi attendu. En attendant, c’est plutôt l’incohérence, le tâtonnement, l’amateurisme, la lâcheté qui ont cours.
Il est temps que le ministère assume son échec et revoit son casting. Il s’agirait juste de le remplacer par quelqu’un qui ait un minimum de sens de l’organisation et qui ne prenne pas ses employés pour des imbéciles. Juste cela serait déjà énorme.
Non, tu confonds communiquer et informer. La vision stratégique, c’est de la communication. Elle est destinée à l’extérieur, au CV du bonhomme. Ses réunions bimensuelles, c’est encore de la communication, c’est à dire de la propagande. Informer, c’est partager et respecter. Ce qu’il ne sait pas faire.
Ne vous inquiétez pas, les CNDPiades arrivent…
Nous fonçons droit dans le mur, avec des œillères et en accélérant. Jusqu’à maintenant tout va bien.
waouh ça balance grave… !! la ruse incroyable du gars qui prend le nom d’un projet de la maison (LTC) pour faire croire que c’est le responsable du dit projet qui balance (mais qu’en fait c’est même pas vrai, et que c’est une grosse ruse). comme si je signais mes posts : S2C (non pas legroupe de musique électro !) ou COVADIS….
Lowcost, tu as vu qu’un poste d’adjoint au dir communication était ouvert, fais vite car j’ai peur que l’établissement ne soit perdant si tu ne postules pas.
Sergent chef Twittoo, tu nous amuses, aucune ruse là-dedans et je n’ai rien à voir avec ce projet… qui n’est par ailleurs pas propre au CNDP (on n’est quand même pas le centre du monde !). Et puis LTC ça peut se décliner en plein de choses (Lave ton c.., ou laisse tomber le cannabis…)
Twitoo, c’est une plaisanterie j’espère ton deuxième paragraphe. Comme si le problème c’était le manque d’adjoint… MdR Il y a des comiques sur ce blog; c’est bien, ça détend…
LTC, j’aime bien Lave Ton C*** je note pour la prochaine réunion 😉 alors plutôt en haut ou en bas du bâtiment @4 ?
ModeProjet, il manquait un 😉 à la fin certes. Et puis des adjoints promus, des adjoints passés chef à la place du chef, des chefs qui pleurnichent, il y en a déjà assez au Cndp. Manquerait plus que lowcost soit adjoint à la com ! Au moins ça vous aura fait marrer !
Merci Twitoo, c’est trop d’honneur 🙂
Bravo LTC, ça c’est envoyé j’aurai pas dit mieux
c’est vrai que le CNDP n’est pas le centre du monde. Et heuresement ! j’imagine mal un monde à l’image du CNDP, avec la médiocratie érigée en principe fondateur (sans oublier le copinage mais ça, ça peut se vérifier ailleurs).
En revanche, ce qui est ennuyeux c’est que tout cela tourne avec les impôts et qu’à la consultation des chiffres énôôôôôrmes de ventes et des titularisations de certains excellents éléments (merci Monsieur Sauvadet) qui viendront donc peser sur la masse salariale (oh le vilan concept!), on peut finir par se demander si la blague n’a pas assez durée….
Au fait, pour LTC moi je préfére Lave Ta Ch…. (c’est pour rétablir la parité)
Je suis d’accord avec toi, Twittoo, sur le règne de la médiocratie (et les deux ou trois graves erreurs de casting récent n’arrangent pas les choses). On sent que ce ne sont pas des neurones très occupées qui mènent l’établissement. Mais Monsieur « Voilà » est bien trop occuper à faire le joli coeur auprès de ses chefs parisiens et de ses potentiels futurs employeurs pour consacrer le minimum syndical à ce qui se passe dans ici.
derrière cet écran, il y a quelqu’un de cassé par le harcèlement au travail, la violence.
j’ai voulu me défendre mal m’en a pris. j’ai été vidée comme une malpropre et au delà de l’échéance d’un cdd aidé en maladie et sans droit malgré mon ancienneté au poste plus de trois ans.
on m’a fait un dernier cadeau, cdd interrompu à l’initiative du salarié sur l’attestation assedic.
vrai on a volé ce qu’on a pu sans se soucier de la légalité. c’était dans l’enseignement supérieur.
Si les salaires étaient indexés sur les compétences et l’efficacité, la face du comité de direction en serait toute retournée.
C’était l’aphorisme du jour.
fonctionne tout aussi bien en remplaçant « compétences et efficacité » par « chiffres de vente et résultats commerciaux »
Et pendant ce temps, on continue à recruter pour les « emplois stratégiques »…. \O/
Pauvre CNDP, on peut pas dire que vous soyez gâtés avec tant de conneries à revendre, mais surtout pauvre de nous qui allons disparaitre, asphyxiés.
Bonjour,
je lis avec beaucoup de retard cet article sur le management dans l’éducation nationale et tiens à réagir.
Je souscris totalement aux propos et confirme les réalités décrites:
– management féodal, le « vous êtes les meilleurs » et dans le même temps « je vous presse comme des citrons » au nom d’un service public d’édition que l’on a totalement « marchandisé »
– des enseignants agrégés qui s’octroient des titres (chargé de mission, respopnsable d’édition…) sans avoir aucune compétence ni expérience initiale
– harcélement continuel qui produit marasme et léthargie des équipes lorsque le couperet tombe sur l’un ou l’autre.
je veux simplement dénoncer cette ultime servilité qui consiste à ne pas nommer le CNDP, dont j’ai moi même été victime, recruté en 2000 et viré en 2012 sans autre forme de bilan ou d’analyse mais surtout avec l’abandon des missions assumées, pourtant validées par les usagers de l’institution.
Il faut en finir avec ce pseudo « droit de réserve » imposé aux fonctionnaires, ce n’est que pur fantasme, c’est surtout un excellent moyen réguliérement utilisé par la hiérarchie pour faire taire les éventuels contestataires.
Encore et toujours rétablir les textes fondateurs…bafoués par l’institution.
Se souvenir que c’est le statut général des fonctionnaires développé par Anicet Le pors en 1983 qui garantit la liberté d’expression et le droit de grève des fonctionnaires.
Re
dans l’empressement qui fut le mien à contribuer à ce dialogue fantoche, j’ai commis une erreur et fait un oubli…
– il fallait bien sûr comprendre « obligation de réserve » et non « droit de réserve »
– à part servir d’exutoire personnel stérile, à quoi rime ce dialogue de personnes anonymes? Si cela perdure, il est évident que vous sombrerez toutes et tous avec le navire dans l’indifférence générale!!!
Jean-Marc Balois
Certes mais entendre un ex-intermittent du spectacle se plaindre (vous étiez « réalisateur » ?)du système du CNDP, ça fait doucement rigoler…quand on voit ce que le dit système injecte pour vous faire bosser (passant pour certains d’intermittents à permanents) et les tésultats que cela procure….
Bonjour
mon intention n’est absolument pas d’entrer dans ce type de dialogue, à coup d’invectives totalement stériles d’autant qu’elles se font anonymement.
Alors je vais en dire encore un peu plus et peut-être en finir avec cette colère qui me taraude depuis la suppression de mon poste.
J’ai été intégré en tant que professeur des écoles détaché pour mener des réalisations audiovisuelles.
Pendant ces 12 années, j’ai signé ou co signé des DVD qui ont connu un réel succès éditorial, au sens du CNDP, cead entre 2000 et 4000 exemplaires.
J’ai conçu puis développé avec l »équipe éditoriale un service de vidéo formation (foad) qui compte aujourd’hui 43 000 abonnés réels…service libre d’accès et gratuit. Un résultat non négligeable mais qui aujourd’hui va probablement s’éteindre puisqu’il ne sera plus alimenté.
Tout au long de cette période, j’ai travaillé avec pas moins d’une centaine d’auteurs de tous statuts (professeurs, maîtres formateurs, IEN, IPR, formateur d’IUFM, Maître de conférence…) Il est fondamental de savoir que bon nombre d’entre eux se sont juré de ne plus travailler avec ce réseau préférant maintenant l’édition privée!! Trop de lourdeurs, pas assez de confiance (tiens encore!!) à leur égard. L’essentiel de leurs conclusions se résume ainsi: « ce qui entrave le formidable potentiel de ce service public d’édition ce sont les directeurs et autres chargés de mission »…une des raisons est bien connue de tous ceux qui y travaillent, chaque changement important dans la hiérarchie s’accompagne d’un bouleversement de l’organigramme et des processus décisionnels…rien de tel pour »casser » le dynamisme et amplifier le manque de confiance envers les équipes. Je n’évoque même pas les effets sur les individus qui ont une forte propension à la servitude volontaire….
Encore quelques mots s’agissant de cet anonymat qui m’apparaît totalement improductif… peur de mesures de rétorsion, bien sûr!!! Mais qu’elles se manifestent!!! Ainsi, tout le monde se manifeste à visage découvert et les actes s’accordent avec les valeurs de chacun, louables ou exécrables….
Bien à vous.
PS: pour éclairer « warf », je n’ai jamais été intermittent pour le CNDP, j’étais professeur des écoles détaché sur des conventions de 3 ans renouvelables et rémunéré 2300 euros nets par mois
waouh, quel homme ! Il n’utilise pas de pseudo ! Ecoute, Jean-Michel, nous ne sommes pas sur ce blog pour savoir qui a la plus grosse ! C’est d’autant plus facile pour toi, d’ailleurs, que tu n’es plus au CNDP. Les gens qui écrivent ici ne souhaitent tout simplement pas se faire virer ou se faire placardiser. ça t’étonne ?
Vive l’anonymat !
Oh c’est calme là !? On remet une pièce dans la machine ou pas ? Ou alos on est trop occupé à bosser ?
Allons, tu vois pas que tout le monde est résigné. Fais comme nous,tu as du taf c’est le principal. Et tu attends sagement que la crasse imbécillité quitte le CNDP.
Dur dur attendre!Combien de temps il lui reste ? et s’il est renouvelé ? avec le pouvoir de nuisance qu’il a…
« le CNDP consomme une subvention considérable or il n’y a pas de réel pilotage »
« l’inadéquation aux besoins du service public de l’éducation »
« les ventes ont baissé de 30% depuis 2009 et seuls 11% des professeurs des écoles et 8% des enseignants du secondaire connaissent les publications du réseau. »
On nous aurait menti ?
Les supers managers des années passées n’auraient pas fait les bons choix ?
Les collègues remerciés depuis quelques années parce qu’ils étaient trop près des réalités et besoins du terrain auraient donc eu un vrai rôle à jouer ?
Les alertes internes en particulier syndicales auraient mérité un intérêt moins symbolique ?
Le retour au monde réel va être rude.
L’article du Café pédagogique : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/02/12022014Article635277820716354871.aspx
très bon, mais chuuuuut ça réforme à mort là dedans. Et puis avec tous ces collègues hyper compétents promus depuis quelques temps et la noria des copains, euh non des consultants, ça ne peut qu’aller mieux !
Ah ah ah ! J’ai été deux ans dans cette boite de fous, je suis parti en courant. Je vois que rien n’a changé depuis. Il n’y a qu’une chose à espérer : que l’Etat applique enfin les recommandations de la Cour des Comptes et ferme cet établissement coûteux et inutile. La promotion des copains – de préférence s’ils sont nuls – a lieu partout. Mais au CNDP c’est dans des proportions gigantesques. Des postes sont même créés de toute pièce, confiés à des incompétents notoires ou plutôt non, à des expert es léchage de bottes, flatterie et servilité.
Pas plus pire 😉 une grande métropole bombarda directrice de son plan numérique une personne qui n’avait jamais eu d’ordinateur, poste pour lequel elle avait très longuement intriguée.
Une semaine avant sa prise de fonction, elle me supplia de l’initier aux mystères du numérique
vajinismus tedavisi, vajinismus tedavi ücretleri.
Non, mais sérieux, quelqu’un sait-il combien de temps il lui reste au petit con ?
Güzel bir web siteniz olsun istediğinizde web sitemizi ziyaret edebilir iletişim den bizlere ulaşabilirsiniz.
good job. thank you.
Tout va bien à Canopé. Personne n’est décédé récemment. Le management est exemplaire. Cet établissement est un modèle. Aucun salarié ne souffre en aucune manière. Un article est en préparation pour en attester afin d’en rendre compte factuellement. Patience…
4 ans plus tard, tout change rien ne bouge :
« Les personnels de Réseau Canopé interpellent M. Panazol (DG et président du CHSCT) sur les violences psychologiques subies, conséquences directes de sa gestion RH.
Soutenez-nous! Signez la pétition!
https://unepetition.fr/rcendanger
#nonaudemantelement