Comme j’en ai ras le bol qu’internet (comme « ils » disent) soit perpétuellement mis en cause, je réfléchis à des solutions. Votre avis sur cette proposition m’intéresse…
Comme j’en ai ras le bol qu’internet (comme « ils » disent) soit perpétuellement mis en cause, je réfléchis à des solutions. Votre avis sur cette proposition m’intéresse…
(…)
Post scriptum : Thomas Legrand écrit justement ceci aujourd’hui même… Voici un blog qui décode ; et évidemment, ponctuellement beaucoup de blogueurs et de sites fact checkent…
Mais il faudrait vraiment qu’on puisse aller plus loin.
Déjà que j’avais eu du mal à placer « fist-fucking » dans la conversation,
ça va pas être facile les diners mondains avec « fact checking ».
On ne peut qu’être d’accord avec l’idée. Cependant, je crains que cele ne soit pas applicable.
Vous serez d’accord avec moi pour dire que la meilleure barrière anti-débordements est l’auto-censure. Malheureusement, ne compter que là-dessus c’est totalement utopique.
A l’inverse, mettre en place un bureau d’authentification, c’est fournir un pouvoir inimaginable à une poignée de personnes.
En fait, le vrai problème sur le net c’est l’anonymat.
La législation française est déjà dotée des textes permettant d’attaquer les administrateurs de sites ou de plateformes de blogs, ceux-ci étant considérés comme responsables éditoriaux, et donc responsable des propoos qu’ils diffusent, même si ils n’en sont pas les auteurs.
Reste donc l’anonymat des utilisateurs. Faire remplir un formulaire détaillé à chaque commentaire n’est pas réaliste, d’autant qu’il serait toujours possible de donner des informations erronées.
La solution est peut-être à trouver du côté de la technique. A ce jour, tout administrateur a la possibilité de connaître les IP des internautes qui sont passés sur son site. Les FAI, de leur côté, connaissent les coordonnées précises des internautes titulaires de ces adresses IP. Si on arrive à mettre en place un système qui transmet automatiquement vos coordonnées physiques aux sites que vous utilisez, il y a fort à parier que cela réduirait considérablement le phénomène de dérive. Il en restera toujours qui arriveront à contourner le système, mais cela sera sans doute marginale.
Le concept de la lettre anonyme a toujours existée. Le net ne fait qu’amplifier les conséquences.
Cordialement.
ou simplement créer une licence, style « creative content » sur dailymotion où on certifie qu’on est bien détenteur des droits: tu diffuses sous « licence Birenbaum » ? = t’as donc accepté d’être checké …)
J’ai naturellement une crainte d’ordre économique…
Sinon, l’idée est bonne en soi, mais se confronterait aux egos surdimensionnés de notre belle profession.
Déjà que certains journalistes considèrent les secrétaires de rédaction comme des emmerdeurs, alors imaginez donc, des fliqueurs en série!
Vous parlez du New Yorker dans votre chronique, cela m’a rappelé Adam Gopnik, leur ancien correspondant parisien, qui racontait dans ses excellentes chroniques « De Paris à la Lune » (Nil) la paranoïa aiguë que suscitait l’appel du fact checker de sa rédaction aux personnalités françaises (hommes de lettres ou hommes politiques) qu’il avait interviewées : soit ils se sentaient insultés qu’on ose vérifier leurs dires, soit ils prenaient cela comme un désaveu du journaliste de la part du support, qui contrôlait son travail derrière son dos!
Les rédactions françaises, même celles de nos plus vénérables titres, ne connaissent-elles donc pas cette pratique qui est pourtant, comme vous le soulignez, l’une des bases déontologiques du journalisme anglo-saxon?
Si le fact-checking ne fait pas partie de l’histoire du journalisme français, comme le titre de votre post semble l’impliquer, qu’il fasse partie de son avenir semblerait la moindre des choses… Et pas que sur internet, bien sûr.
L’idée est plus qu’intéressante en vérité. Evidemment, à une époque où règnent l’appât du gain et la mauvaise foi qui en est le corollaire, il faudra l’encadrer, c’est une partie de la réflexion à mener sur le sujet. Indépendance et surtout, honnêteté à toute épreuve, ce qui n’est pas acquis avec notre gouvernement, qui trépane la Justice sur l’autel du potentat.
Ce sont ces propositions, comme celle de Guy, ou par exemple, celle proposée sur le site de Joker, ou encore la montée en puissance du revenu universel de vie, très bien défendu, entre autres, par Stéphane Laborde, qui nous permettront de nous sortir nous-mêmes du merdier.
Tout est à repenser, de A à Z, à commencer par cette expression et celui qui l’emploie. Mais le dire n’est pas suffisant. Or c’est ce que nous nous contentons de faire. Et nous le faisons, pour beaucoup, de façon éclairée et plutôt accessible. Il ne nous manque plus que la volonté de nous sortir les doigts du cul pour faire quelque chose de ces bouillonnements, tous ensemble, non pas en nous faisant des bisous, pas plus qu’en débattant, mais en réfléchissant ensemble au meilleur moyen d’avoir une action efficace pour tout le monde, y compris pour ceux qui ne sont pas d’accord avec nous (souvent par espoir suiviste, d’ailleurs).
J’ai posé la question sur twitter, je n’ai pas eu de réponse : que nous manque-t-il concrètement pour agir contre le système « tout argent » ? La réponse, paskecépachair : la même VOLONTÉ politique que les zigouilleurs de justice d’en face.
A nous maintenant, parce que nous n’aimons pas le système politique actuel, d’en inventer un autre, qui soit réellement nouveau, efficace, et CONFORME AUX IDÉAUX QU’IL VÉHICULE.
Un article de CSP qui me semble intéressant dans l’idée.
Xavier Bignet, mais enfin ce n’est qu’une idée, hein…
J’adore le dessin.
Tout comme vous, j’en ai plus que marre de ces « bien pensants », bobos ou non, intellectuels ou non qui bavent sur vous, sur nous , les bloggeurs, les internautes, les twitteux. Oui, on trouve de tout sur le net, du bon, du mauvais, de l’info vraie, de la rumeur, du fake.
Votre idée de fact checking sur les sites peut devenir le moyen de mettre une bonne claque à ces ignorants.
Comment je le vois ? Pourquoi pas un label sur les sites checkés : cela permettrait de faire le tri et on saurait à quoi s’en tenir quand on lit l’info. Pour poster un document, une vidéo, une photo ou quoi que ce soit, on passerait par l’autorité de verification de l’info (genre BVP pour la pub), composée de personnes compètentes pour leur clairvoyance, leur impartialité et dont personne ne pourrait douter de leur décision. Après soumission de son information, on obtiendrait un numéro de controle, sésame pour poster la dite information.
Je me souviens de vous avoir soumis un mail ravageur à l’encontre de David Douillet. Parfois même les plus avertis peuvent se laisser surprendre ( tu crois facilement ce que tu as envie de croire: quoi Sarko pète les plombs ?) et hoaxbuster était silencieux.
So, prêt à collaborer à toute entreprise qui irait dans ce sens en licence CC bien entendu ;-))
pour ma part, je pense que cela n’est pas utile. Donnons d’une part les moyens aux autorités de régulation, de protection, de contrôle et de répression de bosser correctement (je pense ici à la cnil; Direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes; les tribunaux; les services fiscaux, l’institution nationale de la propriété industrielle par ex) car clairement s’il avait les moyens humains, financiers de bosser correctement, ce genre de difficulté n’aurait pas lieu, et d’autre part les moyens aux internautes d’agir avec discernement.
Je m’explique, en principe, la réputation de l’entreprise apparaît bien protégée par la loi de 1881 (posant un devoir d’objectivité et de prudence de l’auteur) : si une personne dépasse les limites de l’acceptable dans la diffusion d’une information, le juge pourra le sanctionnera et même prendre des mesures d’urgence. Néanmoins, il est vrai qu’à l’heure d’internet, cette loi fait débat face aux difficultés procédurales, mais surtout, à mon avis, face l’aspect dérisoire des peines et réparations attribuée à la société victime. Ba oui, restons réaliste, une entreprise victime sera orientée par son avocat et portera son conflit, non sur le fondement de la sur la loi de 1881 mais sur l’art 1382, devant les juridictions civiles pour obtenir l’allocation de dommages et intérêts bien plus élevée. Donc pour l’entreprise tout le problème résidera dans l’évaluation de son préjudice (l’atteinte à la réputation).
Au-delà des mesures pécuniaires, le juge peut même ordonner la publication de la condamnation (he hop on sanctionne la réputation de l’auteur de l’info). Là peut être que internet pose un problème : la décision de justice est peu lisible aujourd’hui=> peut etre qu’ici il faudrait faire évoluer la donne..
En matière économique, la concurrence déloyale protège les entreprises contre les atteintes à la réputation émises par un concurrent, notamment sous la forme du dénigrement (l’art d’adapter la diffamation au monde des affaires).
Tout ça pour dire, qu’avec tout cet arsenal juridique, une entreprise est franchement pas si mal protège.
Donc, dans l’histoire, la vrai victime est peut être l’auteur qui ignore clairement le cadre juridique dans lequel il doit naviguer. Je pense que l’auteur ici est clairement le faible dans la relation juridique avec cette entreprise. Comme le travailleur face à l’employeur, le blogueur est ici dans une situation de faiblesse procédurale : il pense être dans son bon droit et il se goure.. (ici, on l’informe comme la procédure l’oblige, il tente d’y remédier et ca tourne mal ! est ce si grave? jen sais rien..)
Dans ce cas, une action préventive comme la tienne peut être justifiée : la création d’une autorité indépendante de veille.
Mais cela me pose un Pb: il s’agirait alors de remettre notre devoir d’objectivité et de prudence à une autorité, et donc de faire de nous, non des citoyens agissant avec conscience de ces droits et de ces devoirs, mais des petits enfants contrôlés (bon passes moi l’expression).
J’en conclu donc que la meilleure des solutions reste l’éducation!!! Comme on nous apprend qu’à vélo, on porte un casque, il faudrait nous apprendre à naviguer dans notre blogosphère avec discernement. En gros, on en revient à le pb fondamental de notre temps: le fait de nous laisser constamment dans l’ignorance de nos droits et de nos devoirs.. (enfin c ps le sujet ;))
voili voilou, sarah
entreprise peuvent engager la responsabilité civile et pénale. Il existe d’jà un paquet d’outils juridiques préventifs et répressifs alors donnons leurs les moyens d’agir!
(dsl la phrase ap mon voili voilou c de la merde! n’en tiens ps compte!)
@sarah : L’enseignement est en effet la solution ultime, à ceci près que cet enseignement est actuellement dispensé par les médias-pour-de-vrai, en grande partie, et qu’il faut composer avec notre temps pour faire admettre cette nouveauté. Oubliez les outils punitifs, déjà, ce sera la plus grande des révolutions pédagogiques. La carotte marchant mieux que le bâton, comme nous le prouvent les résultats désastreux de sarkokin-qui-s’en-dédit en matière de sécurité, les changements, dans tous les domaines, ne fonctionneront que si les intéressés au premier chef y trouvent un plus grand intérêt que dans la situation actuelle.
Et cet intérêt, il est plus nettement visible dans une qualité de l’information ASSURÉE que dans une fuite en avant vers plus de rumeurs et donc, de démentis gênants.
Expliquez à un dictateur qu’il sera encore plus puissant si les gens l’aiment de tout leur coeur, s’il fait des grandes choses pour le réel bonheur de l’humanité entière, genre promouvoir encore plus de liberté et d’égalité, vous verrez très vite que ses mesures seront très extrêmement opposées à la dictature dont il rêvait.
Si nous aimons l’argent, si nous aimons consommer, si nous trouvons normal d’aller bosser comme des crevards, c’est parce qu’on nous a expliqué que c’était dans notre intérêt vital : on nous a expliqué qu’en travaillant plus, on gagnerait plus, pour travailler moins (oui, je sais, ça fait drôle : comme quoi on pourrait presque rire de tout…). Du coup on bosse le plus possible, au point que quand on n’a plus de boulot, on pleure. Il s’agit donc de faire comprendre à tous que pour travailler moins, il faut… travailler moins, en fait, même si ça paraît con.
Pour les « journalistes » c’est pareil : il faut leur faire comprendre que s’ils font correctement leur boulot, ils auront le prestige qu’ils attendent, et plein de pognon pour faire joli.
Donc je réitère : dans le contexte actuel, il me semble que la proposition de Guy est plus que judicieuse.
Xavier Bignet, mais je suis pas sûr de l’info.
reprise plus claire de ma phrase du §3 : « …on nous a expliqué qu’en travaillant plus, on gagnerait plus, dans le but final et confortable de travailler moins… »
Ah… comme je suis quelqu’un de la planete Gutenberg (comme a dit Naulleau à propos de Zemmour ainsi que je l’ai lu p.1 du Canard Enchaîné), je ne peux pas vous donner mon opinion sur votre idée que je ne connais pas et je le regrette sincèrement (les blogs sont un sattellite de la planète Gutenberg car c’est, malgré tout, de la lecture. Je suis bien d’accord avec le commentateur JC (Jésus?) : le problème de l’internet, c’est l’anonymat. Bien à vous.
Xavier Bignet dit : je suis d’accord! d’accord! et encore d’accord!
VieuxMoutard dit : l’anonymat sur internet est un faux débat car elle est loin d’être réelle. Il n’y a qu’à observer les procédures de la section délinquance astucieuse et cybercriminalité
sarah
Non je ne crois pas que cela soit l’avenir du net, ni des média.
L’avenir du net et des média c’est l’honnêteté intellectuelle.
Sinon à propos de votre vidéo de NS à NYC montant dans sa Mercedes « pourrie » (bien française)… pourquoi dans la voiture l’enfant se planque/se dissimule-t-il entre CBS et NS?
Charles.
Aujourd’hui le regard porté par les professionnels de la profession sur tout ce qui sort d’Internet est un mélange de curiosité, de méfiance, de peur, de mépris …
Demain le regard porté par les professionnels de la profession ET les sites internet ‘fact checkés’ sur tout ce qui sortira de l’Internet non vérifié sera un mélange de curiosité, de méfiance, de peur, de mépris …
Je ne vois aucune différence. A part pour certains sites ou blogs, qui atteindront avec ce label, la même crédibilité que lefigaro.fr, libération.fr ou lemonde.fr sans le label. La belle affaire !
Guy,
Voilà une excellente idée, que l’on s’empressera de me piquer une fois cette dernière publiée ici :
Imaginons un site web sur lequel on viendrait noter des blogueurs référents, de la façon que l’on note un acheteur ou un vendeur sur les sites les plus connus de commerce en ligne.
Imaginons la situation avec l’exemple de cette photo de souris gastronome : Le site voulant publier la photo irait sur le site en question, verrait s’il y a des graphistes / illustrateurs / photoshopeurs référencés. Si tel était le cas, il leurs soumettrait la photo en question pour analyse. Si l’analyse s’avérait pertinente, le site pourrait noter en conséquence le spécialiste, etc, etc.
Intéressé ?
Dans l’absolu, et il ne peut y avoir de vérité que dans l’absolu, l’information n’existe pas.
Il ne s’agit que de points de vue sur un fait donné. Et chacun le sien. Et son concassage et sa mise ne perspective ( du fait) en le reliant à d’autres faits ne peut rien prouver. Et la vérification de la rumeur puisque tout part de là, ne pourra jamais être établie. Et fort heureusement il en est ainsi de notre intimité.
Et il ne peut s’agir que de la contorsion du Fact et de sa checking correspondant à ce que l’on veut trouver, ou prouver, pour des intérêts divers et variés puisque l’on vérifie le tout et son contraire avec la même vérité prouvant la (les) seule (s) vérité (s) du fait. Comme avoue l’imagerie populaire, de bien avant le net, ‘On fait son lit (info) comme on a envie de se coucher (ça c’est pareil)’
Par chance, pour le contrôle et la vérification du politique, (on ne peut intervenir et vérifier que dans le fait public, politique est un lieu public, le simple fait, réel celui-là, est que chaque élu sait qu’il sera vu de tous et de chacun. Il est simplement dommage qu’il faille attendre une nouvelle technologie de dispersion des points de vue pour qu’arrive une obligation de transparence de la chose publique.
Et c’est vrai que Dati, la toujours jeune beurette, habituellement installée dans les cinq étoiles pour parler dans le poste de la tribune de génève. Là on sait
Qu’un sous ministre fait normal des vols privés à 120 000 euros, là on sait.
On sait que la restauration de Charles X et son régime censitaire est bien le fait républicain d’aujourd’hui.
Le net devenant, à nous peuple, notre virtuel suffrage universel.
0x : Une notation telle que vous la suggérez suppose une responsabilité préalable des diffuseurs potentiels de l’information, or le problème actuel vient exactement de l’absence de cette responsabilité. Contrairement aux sites de commerce en ligne que vous évoquez, où les « clients » ont l’impression de gagner quelque chose, l’information, a fortiori gratuite, ne donne pas la même impression à ses usagers : elle n’apporte pas de « profit » (sinon intellectuel, mais c’est une notion un peu mal vue depuis qu’il faut être riche à tout prix). Considérer que le consommateur prendra autant de soin à sélectionner ses sources d’infos que ses économies sur la dernière PS3 est illusoire. Il n’est qu’à voir la popularité d’un site comme Rue89 comparée à celle de PriceMinister.
En outre, si certains lecteurs sont en effet prêts à investir dans une opinion objective sur une info, la plupart seront subjectifs, et l’on verra des infos orientée détenir par le suffrage une légitimité qui, parfois, n’aura pas grand chose à voir avec la réalité des faits.
Quant aux auteurs d’articles, je doute qu’ils prennent le temps de vérifier toutes leurs sources de façon aussi systématique.
Votre proposition repose sur la bonne foi, ce qui est louable, mais naïf (et c’est bien dommage, car les naïfs ont bien souvent le mauvais goût d’avoir raison). Or dans le monde de l’argent-roi, de l’opinion facile et de la liberté de s’enrichir, la mauvaise foi est bien plus pratiquée qu’elle n’est condamnée, ce qui est un malheureux euphémisme.
ErwanC : Le « fact checking », la vérification des faits, devrait être imposée non pas à Internet et les blogs seulement, mais à TOUS les médias. Ça ressemble à un contrôle de la presse, c’est vrai. Et cela incite à la prudence. Mais en admettant que cette prudence soit mise en pratique, que l’organisme chargé de gérer la vérification des faits soit irréfutablement honnête et fiable, nous aurions alors une information d’extrême qualité au travers de tous ses vecteurs. En ce cas, les canards que vous citez seraient astreints aux mêmes règles de déontologie, ce qui finirait fatalement par mettre en exergue leur démagogie larvée. On reparlerait alors de presse d’information, et de presse d’opinion. Je vous laisse imaginer dans quelle catégorie atterriraient le figaro et le monde, qui donnent des informations aussi neutres que moi…
Bien sûr, un tel revirement n’est pas proche. Tant que la presse aura besoin d’argent pour informer, tant que la culture sera un « bien de consommation », ce sont ceux qui paient qui feront l’info. Mais l’exemple de Rue89, pour le plus connu, et quoi qu’on en pense, est encourageant : l’info brute y est plus expliquée que commentée (et que ces explications orientent à gauche tient plus du contexte politique actuel, à mon sens, que de la réelle volonté d’infléchir une opinion), et c’est gratuit. Même les annonceurs doivent, pour l’instant, se plier à la logique des lecteurs : sur Rue89, on ne peut pas dire que ces derniers viennent pour la pub…
Si nous nous en donnons les moyens (ce que nous n’aurons pas tant que Sarkozy et sa clique seront au pouvoir, car le processus en cours doit noyauter l’information), nous pourrons alors modifier le regard de nos concitoyens sur la presse. Et donc le regard de la presse sur nos concitoyens, et ainsi de suite.
Vous savez, ErwanC, si l’on observe bien l’Histoire, on se rend compte d’une chose très importante : le bon sens populaire l’emporte toujours sur les intérêts de quelques uns à le manipuler. On observe aussi que ce bon sens victorieux est immédiatement manipulé à nouveau, ce qui relance la machine, c’est vrai. Mais nous avons aujourd’hui les moyens techniques et intellectuels de faire triompher le bon sens de façon, sinon définitive, au moins beaucoup plus durable que quelques siècles. Enfin c’est mon avis.
Xavier Bignet, bon, d’accord, un peu donneur de leçon, des fois…
En flânant sur le web, j’ai appris que de nouvelles initiatives étaient prises. Bon, aux USA pour l’instant. A suivre.
« Columbia crée un diplôme de journalisme/informatique »
Le but de ce master est de « préparer une nouvelle génération de professionnels avec des compétences dans les aspects techniques des médias numériques et de l’information ». L’émergence du média Internet n’est pas anodine à la création de cette formation dont le lancement n’attend plus que la validation du ministère de l’éducation new-yorkais.
http://www.wmaker.net/npignard/Columbia-cree-un-diplome-de-journalisme-informatique_a2747.html
« Des cours de journalisme citoyen pour rien »
Aux USA, l’université de l’état du Kentucky proposera à partir du 14 février des cours de journalisme gratuit. L’objectif est d’inculquer aux web journalistes citoyens les bases du métier. Aux USA, l’université de l’état du Kentucky proposera à partir du 14 février des cours de journalisme gratuit. L’objectif est d’inculquer aux web journalistes citoyens les bases du métier.
http://www.categorynet.com/index.php?option=com_content&task=view&id=87606&Itemid=690
Bien sûr que je suis intéressé 0x
J’ai mon avis sur la question. Je ne pense pas qu’on puisse vérifier toutes les informations sur internet. C’est un travail de titan. Par ailleurs, tout téléspectateurs regardent, sceptique, le journal de vingt heures (ça rime). Je ne crois pas que l’internaute gobe l’internet sans lunettes.
Pour conclure, la représentation a toujours suscité des problèmes, à l’époque des impressionnistes, ou avant. La diffusion de l’image et son non-contrôle font tomber les masques. Ca passera
Mon cher Guy,
Votre billet m’inspire trois reflexions :
1 Je suis consterné de voir que les »faiseurs d’opinions » ont encore besoin de se drapper dans les anglicismes pour appuyer leur démonstration. On pourrait trouver un équivalent : »vérifitude » peut être… Non, je rigole.
2 Vous voulez créer, en somme, une police de l’info du net. Attention, vous virez »vieux con réactionnaire ».
Pour moi, c’est un compliment…
3 Pour finir, est-ce un savonage ou un acte manqué, mais vous qualifiez la télé et les journaux de »vrais médias ». Si j’étais copain avec Gérard Miller, je lui demanderais son avis…
Hélas…
En effet, il est plus que temps d’envisager
quelques solution intelligentes avant que
l’ACTA (voir Wikipédia, Quadrature du net,
Acrimed, etc. pour plus d’infos) n’emporte
tout sur son passage et ne fasse plus du net
qu’un espace de liberté dont nous pleurerons
le souvenir à l’aube d’une société dictatoriale.
@ la pantoufle charentaise : nul savonnage, internet n’est pas un média. C’est une conversation.
Pour faire court on pourrait simplement attendre des blogueurs qu’ils étiquettent plus clairement leurs écrits avec des qualifications du genre :
* résultats d’enquête menée par nos soins ;
* analyse d’une information (source de cette dernière) ;
* reprise d’une dépêche (de quelle agence de presse) ;
* billet d’humeur (je me parle et je trouve que c’est intelligent alors je vous le répète)
* cætera, cætera…
Rien qu’avec ça on saurait à quoi s’en tenir. On peut aussi demander aux agences de presse de confirmer des informations à défaut de les avoir préalablement débusquées.
Vous pourriez par exemple définir, avec quelques blogueurs de votre cru, un étiquetage que vous appliquerez systématiquement à votre épicerie… c’est vous qui voyez !
Sinon à la place de votre projet de ‘Bureau des Circonlocutions’ je préfère l’idée de Ox.
Dans tous les cas, je me méfie de tout ce qui aurait pour but de nous offrir des informations (opinions) estampillées. Déjà que l’on ne mâche pas beaucoup, ce serait encore pire. L’incertitude c’est bien aussi non ? Et si nous (ré)apprenions plutôt à douter un peu plus ? Si le réseau (et pas que lui) pouvait y contribuer, ce ne serait pas une mauvaise chose.
Ne défendant ni le gagne-pain Internet ni le gagne-pain sur papier j’ai peur de faire quelquefois dans la désinvolture. Croyez-bien que c’est malgré moi.