Je cède aujourd’hui la place à un des clients de l’épicerie, Jeremy Desaix ; à propos de la vidéo qui a animé bien des discussions la semaine dernière…
Je cède aujourd’hui la place à un des clients de l’épicerie, Jeremy Desaix ; à propos de la vidéo qui a animé bien des discussions la semaine dernière…
(…)
Un homme se vantant de gagner 70 000 euros face à un agent de la SNCF à l’issue d’une agression verbale va peut-être devoir se justifier auprès de sa hiérarchie pour son attitude. Par un simple fait divers, internet vient de nous démontrer qu’il portait en lui des pouvoirs d’une justice autonome qui se substituerait à notre justice traditionnelle. Un simple délinquant anonyme dans la vie réelle, un Meursault, peut ainsi se retrouver rapidement dans le statut de victime dès lors que la meute des internautes décide de se lancer à ses trousses. Cette justice parallèle ne se crée-t-elle pas au dépens de la démocratie ? Une nouvelle forme de société n’est-elle pas en train d’apparaître ? Quelles sont les garanties qu’internet peut offrir pour préserver nos libertés individuelles ? Telles sont, en partie, les questions que nous allons tenter de résoudre dans le texte ci-après.
« C’est la majorité ! Laquelle d’abord ? Celle qui croyait que la terre était plate ? Celle qui veut rétablir la peine de mort ? » Georges – Cuisine et dépendances (A. Jaoui, J.P. Bacri).
À l’heure de la généralisation de la communication via les réseaux sociaux, s’il est communément admis que nous sommes désormais entrés dans une nouvelle ère, il est en revanche plus délicat de cerner pleinement tous les effets de cette révolution. Comme très souvent dans ce genre de bouleversement, c’est par un événement banal, par un misérable fait divers que nous est offert, au travers de son caractère topique, l’illustration de certaines conséquences néfastes de cette révolution. Précisément, et c’est la thèse qui sera développée ici, cette redistribution des valeurs générée par nos nouveaux modes de communication pourrait faire trembler les fondements de notre démocratie (au sens tocquevillien du terme) et, sauf à créer au sein de la société civile des règles implicites de communication des informations sur internet, nos libertés individuelles pourraient s’en trouver fortement menacées.
Mais venons-en aux faits. Pour ma part, tout a commencé le jeudi 18 octobre 2012 à 9h08. Ces réflexions, qui étaient jusque là en germe dans mon esprit, ont alors pu trouver un exemple concret par le tweet du Huff Post qui titrait : « FRACTURE SOCIALE – ‘Moi je ne respecte pas les fonctionnaires français. Je gagne 70 K-euros (70 000 euros par an), vous gagnez le smic alors vous fermez votre gueule’. »
Je fus d’abord surpris. Je me demandais de façon objective pourquoi des propos aussi malheureux, discourtois, et par certains aspects incohérents ou dignes des comptoirs de Café du Commerce, étaient repris comme tels dans ce titre d’un web média. Etaient-ils prononcés par un personnage public ? Un homme politique ? Un professionnel de l’économie ? Etait-ce ‘‘je-ne-sais’’ quelle personne faisant autorité dans sa matière pour que cette phrase soit reprise de la sorte et suscite alors un si grand intérêt pour provoquer la rédaction puis la publication d’une telle dépêche ? Or, il ressortait très rapidement que ces paroles avaient été prononcées par un banal inconnu auteur d’une agression verbale. Bref, il s’agissait de reporter un acte d’incivilité comme notre pays en connaît malheureusement des dizaines quotidiennement. Alors pourquoi celui-ci remontait-il à la surface de la toile ?
Passé ce moment de surprise, je me suis ensuite interrogé sur le point de savoir où était dans ce message la part d’information qui m’avait peut-être échappée pour que le Huff Post décide de le publier ? Voulait-on nous aviser, par un beau cas pratique, de l’état du clivage existant entre les riches et les pauvres ? Souhaitait-on pointer du doigt l’opposition de plus en plus prégnante entre des « soi-disant travailleurs acharnés aisés » et des « pseudo planqués smicards » ? Désirait-on attirer de nouveau notre attention sur la fracture sociale qui avait déjà fait le succès de Jacques Chirac lors de l’élection présidentielle de 1995 ? Toutes ces explications pouvaient donner en effet un début de sens à cette information. Mais nous voyons néanmoins toutes les circonvolutions que nous devons emprunter pour donner du sens au message et, en soi, c’est déjà un indicateur de la faiblesse de l’argumentation.
Poussant un peu plus loin mes investigations, je découvrais que le message du Huff Post était relié à la vidéo qui avait filmé la scène de l’agression verbale. Dès lors, le tweet m’est apparu sous un autre angle et une nouvelle hypothèse, plus convaincante cette-fois ci, m’est apparue : le message du Huff Post rentrait à ce moment-là en vibration avec – ce que je qualifierai de façon commode – l’ »air du temps ». C’était comme si, de concert, le tweet couplé à la vidéo, d’une part, et les mentalités d’une majorité de la société, d’autre part, se mettaient à vibrer sur la même fréquence et entraient en résonance les uns avec les autres de façon crescendo. Formulé autrement, ce tweet et cette vidéo ont été repris d’abord par les réseaux sociaux, puis par les médias, dans la mesure où ils apportaient une réponse à une demande du public. C’est ici que l’analyse détaillée de la vidéo devient très intéressante.
Si on essaye d’avoir une lecture neutre et dépassionnée de cette vidéo, on y voit une scène volée avec un téléphone portable et l’on devine très aisément que celui qui tient l’appareil ne souhaitait pas se trahir sur le fait qu’il était en train de filmer cette altercation à l’insu des protagonistes. Les images ne laissent percevoir uniquement que le sol, les pieds ou les jambes des personnes présentes sur la scène de l’agression. Certains twittos ont même fait savoir par la suite qu’ils regrettaient de ne pas voir le visage de l’auteur de l’agression. Ainsi, force est de reconnaître que, sur le plan strictement visuel et figuratif, la vidéo est d’un intérêt plus que limité.Si on écoute la bande son maintenant, on découvre les termes mêmes de l’agression qui est, je le rappelle, verbale. Sur la forme, le ton est virulent, querelleur, méprisant voire condescendant et, pour finir, insultant. Sur le fond, l’agresseur manifeste son mépris envers les fonctionnaires français qu’il estime lui-même nourrir et financer avec ses impôts. Par ailleurs, il semble hiérarchiser la qualité des personnes en fonction de leur niveau de rémunération et des loisirs qu’ils peuvent s’offrir avec leur argent. Il affiche lui-même ouvertement le montant de sa rémunération et les voyages qu’il peut se payer grâce à son salaire. Par ailleurs, c’est au travers de la bande-son que nous apprenons que l’agresseur est salarié d’Orange (même si les propos sont un peu confus sur le sujet) et que l’agressée est très probablement agent de la SNCF.
Arrivé à ce stade de mon exposé, je me dois bien évidemment de préciser, si besoin était, que je ne cautionne en aucune façon les propos tenus par le misérable bonhomme. Mais là n’est pas mon sujet. A vrai dire, quitte à fixer les idées, j’estime même ce point tout à fait accessoire à la cohérence des arguments qui vont être développés ci-après. Comme nous allons le voir, la préoccupation qui m’anime est d’une toute autre nature. De la même façon, à supposer que tout cela soit un magnifique coup monté (un « fake »), cet élément n’ôterait certainement en rien à la pertinence des présents commentaires.
Ceci ayant été précisé, revenons par conséquent à cette idée de la mise en résonnance de cette information avec l’ « air du temps » et cherchons à déterminer quelles seraient les grandes lignes de notre « air du temps » actuel. Sans vouloir rentrer dans des considérations purement politiques, une lecture rapide de l’actualité permet de relever pêle-mêle les éléments suivants : une crise économique anxiogène ; une impopularité constante des personnes appelées à gouverner notre pays ; un débat clivant sur la fiscalité d’où il ressort, si on caricature, qu’une minorité de riches serait opposée à une majorité de pauvres. Ainsi, selon une certaine lecture, on pourrait considérer que les deux acteurs involontaires de cette vidéo apparaitraient comme des figures symboliques de l’un et de l’autre camp. Ils seraient l’incarnation singulière des deux groupes qui s’opposeraient au sein même de la société française.
Tentons désormais de résoudre la question de la sanction qui doit être apportée à ce malheureux événement. Hors de la sphère internet, il me semble naturel que cette agression verbale relève au pire d’une amende prononcée par un tribunal de police (je laisse ici les éminents juristes le soin de confirmer mon sentiment). Je pense que ce genre d’altercation ne relève ni du tribunal correctionnel, ni d’une cour d’assises. A supposer que l’agent SNCF porte plainte au civil sur le terrain de la responsabilité civile délictuelle, elle pourrait prétendre le cas échéant au versement de quelques dommages-intérêts au titre du préjudice subi. Cela serait tout. Nous aurions alors évoqué ici une affaire triste, misérable, détestable et, malheureusement, une affaire comme nos tribunaux en traitent des dizaines tous les jours. Bref, une fois le jugement tombée, l’affaire aurait été close.
Mais c’est précisément ici que se situe le point de rupture avec le passé et qu’internet vient totalement bouleverser la donne. Intuitivement, nous devinions – notamment par la volonté de certains twittos de vouloir connaître le visage de l’agresseur – que les choses ne pouvaient pas en rester là. Nous anticipions que, dans la démarche involontaire et inconsciente la publication de cette information, il allait résulter la volonté de retrouver le misérable individu auteur de ces propos insultants pour le clouer au pilori numérique. Cette intuition s’est trouvée en effet confirmée dès le lendemain matin. Un nouveau message du Huff Post nous rapportait l’information reproduite ici in extenso : « FRACTURE SOCIALE – Orange a indiqué jeudi 18 octobre en fin de journée le lancement d’une enquête interne pour identifier le salarié auteur d’une vive agression verbale d’une employée de la SNCF. »Le groupe ne peut cautionner ces propos inacceptables qui ne reflètent en rien les valeurs de l’entreprise’ avait déclaré Orange au HuffPost jeudi. Le groupe a décidé ce vendredi 19 octobre de lancer une enquête interne afin de déterminer si un salarié de l’entreprise est réellement impliqué dans cette altercation », a déclaré une porte-parole du groupe à l’AFP. ‘Si tel est le cas, le groupe prendra les mesures appropriées vis-à-vis de ce salarié. Orange tient à exprimer sa solidarité vis-à-vis de la salariée de la SNCF et l’assure de son soutien’, a ajouté la porte-parole. »
Une nouvelle série de questions surgit alors. Pourquoi la société Orange a-t-elle lancé une enquête interne ? Cette enquête est-elle vraiment fondée sur le plan juridique ? Cette enquête est-elle menée pour répondre à une pression médiatique ? Orange souhaite-t-elle communiquer sur ses valeurs (sans aucune ironie) ? Quelle peut (ou quelle doit) être l’issue de l’enquête interne une fois l’individu identifié ? Une sanction, inévitablement. Il ne saurait en être autrement. Cette sanction peut d’ailleurs être plus ou moins graduée : progression de carrière ralentie ? arrêt total de cette progression ? licenciement ? Sans internet, cette escalade de sanctions collatérales n’aurait pu s’accomplir.
Selon moi, c’est ici que tout bascule : là où, auparavant, la sanction justifiée qu’appelait un tel comportement se limitait à la sphère strictement privée, nous vivons aujourd’hui, tant pour nos paroles que pour nos actes, sous la menace d’avoir à nous justifier auprès de notre entourage, de nos collègues, de notre employeur, de nos voisins.
Je souhaiterais apporter ici une forme de compassion, à défaut de magnanimité, vis-à-vis de l’agresseur en rappelant à chacun d’entre nous que, par notre humanité, nous portons tous en nous les germes du mal (le Livre de la Génèse évoque d’ailleurs assez bien cette idée de manière poétique). Personne, absolument personne, ne peut se prétendre à l’abri d’une erreur de jugement, d’une sortie de route, d’un « pétage de plomb » (version antique du « burn-out » aujourd’hui plus tendance) au cours desquels nous pourrions être amenés à tenir des propos que nous regretterions forcément par la suite. J’invite à cet égard à lire, à relire, et à lire encore de nouveau, un roman dont la longueur est inversement proportionnelle aux ressources inépuisables que nous pouvons en tirer, je veux parler de L’Etranger d’Albert Camus. En ce bas monde, nous sommes tous des Etrangers potentiels, des Meursault en sursis. Pour nous aussi, Maman peut être morte aujourd’hui ou peut-être hier. Pour nous aussi, nous pouvons nous retrouver de façon fortuite au milieu d’une plage baignée de soleil une arme à la main. Et nous aussi, nous pouvons commettre l’irréparable. Je sais que ce point peut choquer bon nombre d’entre nous mais, j’insiste, en raison de notre condition humaine, nous devons admettre cette absurde vérité. Dès lors, internet doit-il devenir un outil de sanctions irrégulé susceptible de faire tomber son fol couperet sur la nuque des Meursault que nous sommes ?
J’ai bien conscience que, par cette démonstration, l’agresseur aux 70 k-Euros endosse désormais le statut de victime expiatoire de « l’ air du temps », condamné et sanctionné, via le média des réseaux sociaux, à la suite de la publicité de propos qui relevaient de sa vie privée. Mais assumons pour un temps cette audace. Nonobstant la forme répréhensible du message de notre agresseur contre la pauvre fonctionnaire agent de la SNCF, le fond dudit message, n’en déplaise à certains, a tout à fait droit de cité dans une démocratie digne de ce nom. Ce monsieur a tout à fait le droit de penser et d’exprimer haut et fort ses opinions comme bon lui semble. A l’exception de certains îlots préservés par la loi dont la portée dépasse largement le cadre ces commentaires (je veux parler notamment des propos négationnistes ou racistes), l’étendue de notre liberté de parole est dans notre démocratie aussi vaste que possible. Ainsi, même si nous ne partageons pas son point de vue, ce monsieur a le droit d’exprimer le fait qu’il n’aime pas les fonctionnaires français. Si on prend le contrepoint de cette opinion, il est intéressant de relever que François Hollande avait exprimé il n’y pas si longtemps, dans des termes certes beaucoup plus policés, qu’il n’aimait pas les riches. C’était son opinion et elle méritait tout autant le respect pour ce qu’elle est en tant qu’opinion. Et est-ce que François Hollande a été sanctionné pour avoir exprimé cette opinion? Il semblerait plutôt que, fort de ses convictions, il ait même été élu au poste suprême de la République Française.
Par conséquent, le risque que nous prenons à créer avec internet un nouvel outil de sanction réside dans la diminution contingente du champ de notre liberté d’expression. D’un outil dont l’architecture a été définie à l’origine par un petit cercle d’initiés épris de liberté, internet et son usage par la grande masse peut représenter une véritable menace. Dominique Cardon a déjà très bien décrit dans son ouvrage La démocratie internet l’histoire de ces pionniers et de la philosophie qui a gouverné à la structuration d’internet. A cet égard, la liberté et la gratuité continue à constituer les pièces maîtresses de l’édifice, ce qui en fait sous ces aspects un vecteur indéniable de démocratie. En revanche, si maintenant, en raison de la mise en résonnance avec ce fameux « air du temps », la masse des internautes décident de se payer la tête d’un représentant anonyme qu’elle estime être l’incarnation du gibier du jour à chasser, où sont dans ce cas les garde-fous pour assurer à chacun de ne pas à avoir, par exemple, à se justifier devant son employeur des propos tenus en dehors du lieu du travail ? Pour être complet sur ce point, je dois humblement reconnaître que ma réflexion est encore inaboutie sur les protections auxquelles pourraient prétendre les hommes publics (j’inclus ici les hommes et les femmes politiques, les professionnels des médias, etc…). Pour ces personnages publics, j’admets sans peine que la problématique est autrement plus complexe.
Ainsi, avec la possibilité pour les internautes d’alimenter eux-mêmes le contenu de la toile notamment via les réseaux sociaux, autrement dit avec l’avènement du Web 2.0, nous serions passés sans nous en apercevoir à l’ère de « l’adémocratie » internet. Une forme de société nouvelle serait née, d’où l’usage pour définir cette nouvelle société du néologisme « adémocratie ». Dans une adémocratie, nous ne sommes pas véritablement dans une dictature dans la mesure où le pouvoir n’est pas confié à une oligarchie. Au sein de l’adémocratie, le pouvoir serait bien entre les mains des internautes. Mais ceux-ci peuvent se comporter de telle sorte qu’à coup de tweets et de re-tweets, un individu peut réellement et malencontreusement se faire écraser par la masse. C’est ce point qui est critiqué ici.
Comment remédier à ce type de situation ? A défaut de pouvoir réglementer les messages diffusés sur internet, je pense qu’il convient de procéder par l’éducation de chaque internaute en tant que diffuseur de messages. Il faut qu’une forme de charte tacite et implicite voit le jour aux termes de laquelle seraient proscrits les messages qui pourraient engager des anonymes qui n’ont jamais donné leur accord pour se retrouver sur la toile. Je note de façon incidente que la victime de l’agression verbale a été, dans la foulée de cet événement, interrogée par une radio nationale et qu’elle a tenu à ce que ses propos soient diffusés sous couvert de l’anonymat. Ceci tendrait là-aussi à prouver que cette personne a été dépassée par l’ampleur de cette affaire et que son accord pour rendre public cet échange malheureux n’a jamais été sollicité.
En conclusion, je voudrais simplement rappeler qu’il est toujours plaisant de constater que la société aime à célébrer de façon posthume des écrivains censurés par leur époque, des poètes maudits par ses contemporains ou, de façon plus générale, des artistes qui ont eu leurs moments de faiblesses ou d’égarements voire, osons-le, leurs vices cachés ou leurs turpitudes abjectes. Inutile de citer ici des noms, la liste serait trop longue et chacun sera ainsi libre de se raccrocher au nom de l’artiste maudit qu’il vénère dans son jardin secret. Mon interrogation est alors la suivante : si les moments d’égarement moralement ou pénalement répréhensibles de ces artistes avaient été capturés par un téléphone portable, si par exemple on les avait vu à l’œuvre dans leur sexualité débridée ou déviante, ou encore, que sais-je, dans leurs prises de substances illicites, leur œuvre aurait-elle pu s’épanouir de la même façon pour arriver jusqu’à nous et aurions-nous eu alors la même perception de celle-ci ? Je vous laisserai la liberté d’apporter votre propre réponse.
Tout comme nous vénérons nos artistes maudits, sachons de la même façon trouver la réponse adéquate aux Meursault que nous pourrions rencontrer sur nos chemins respectifs et veillons à ce que la sanction apportée soit strictement proportionnée à la nature des faits incriminés. La version actuelle d’internet ne fournit pas les garanties nécessaires à la préservation des libertés individuelles. C’est à nous, internautes, de fixer les contours de celles-ci. Sachons à l’avenir ne plus diffuser les vidéos de faits divers où seraient mis en scène des anonymes. Cette idée-là, pour s’épanouir, doit en revanche être diffusée sans retenue car il en va de nos démocraties. A nous d’honorer la mémoire des Lumières et des pionniers d’internet en nous battant pour la préservation de nos libertés.
Un vrai article. A lire. ++
« je veux parler notamment des propos négationnistes ou racistes »
n’en sont-ce point ?
« L’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation », et des comportements de toutes sortes n’existeront plus autant. (Insultes, mépris, prises d’images, télé réalité …)
Autant l’argumentaire parait fondé, autant en pratique il ne conduit à rien. La censure prend toujours la défense du maillon dit faible pour s’imposer.
L’enfant fragile pour filtrer la pornographie, l’origine du Monde sur Facebook, voire l’érotisme. Protéger la famille cellule fragile de la société puis la Religion chrétienne en perdition, Piss Christ, La musulmane que ce serait une provocation de montrer une femme voilée marchant 3 pas derrière le Barbu.
En fait ce type qui pète les plombs aurait du en recevoir un de plomb par l’auteur du film, avec la force de la sanction immédiate, et en effet sa lâcheté l’a amené à confier à la meute ce qu’il aurait du laisser à nul autre le soin d’accomplir.
En définitive à mon sens le cas est plus proche de ses voyageurs du métro qui détournent la tête devant une agression mais elle se double ici du témoin qui intervient de façon couarde et en ayant conscience ne veut pas devenir un Héros.
Peur du Lynchage du vilain ? Mais nous n’avons pris aucune Loi à proprement parler contre le Lynchage. La société a fini par comprendre d’elle même ou se situait la Barbarie et ce texte y contribue
Cette manie d’édulcorer les responsabilités des individus en trouvant des excuses hypothétiques ou des circonstances atténuantes…
Avec ce principe très chrétien de rédemption et de brebis égarée, on finit par entrer en empathie avec tout le monde y compris le dernier des cons.
Sauf que maintenant ce ne sont plus les saintes prières qui le sauvent mais L’EDUCATION.
On soulignera que tous nos merveilleux préceptes de civilisation éclairée ne nous ont pas protégés de dictateurs pourtant esthètes et fins intellectuels ou de terroristes pourtant éduqués dans les meilleurs établissements du monde occidental.
Alors imaginez éduquer en masse la somme de toutes nos individualités avec des principes philosophiques qui glissent comme l’eau sur l’écaille d’un poisson.
On oublie trop souvent qu’avant d’être un animal pensant, l’homme est avant tout un prédateur vivant en groupes hiérarchisés.
La meute, c’est la base de notre ADN de champion de la chaîne alimentaire.
A trop intellectualiser la société tout en y extirpant la responsabilité propre de l’individu au sein de cette dernière, on finit par oublier les mécanismes de base qui font que l’homme par frustration ou par intérêt, n’hésite pas à laminer, atomiser celui qui lui semble plus faible, différent ou plus simplement le 1er qu’il rencontrera sur sa route.
Que se soit ce pauvre idiot ou que ce soit la somme de tout ceux qui ont montés en épingle ce qui reste selon les critères de notre civilisation ô combien tolérante, une petite « incivilité ».
Alors pourquoi exiger de la société ce que vous dédouanez à l’individu qui en est le premier composant?
Je n’aime pas cette vidéo, ce buzz de « la fracture sociale » (si chère à Chirac), du clivage, du mépris. Comme Bornéo, j’y vois plus la couardise du témoin qui filme en cachette, l’immobilisme du groupe face à l’agressivité d’un seul individu et ce sentiment trouble de vengeance post traumatique qu’on délègue à la meute en étant un peu gêné d’être resté sans rien faire.
Et bien moi j’invite les voyageurs témoins de ce genre de scènes à reproduire le geste ( en améliorant la qualité svp ) car c’est quotidiennement que mes collègues subissent ce genre d’altercations verbales (et physiques parfois), cela contribuera à montrer la réalité de la dégradation des relations SNCF/usagers puis clients( et enfin usagé-es…) et participera à ce que nos têtes pensantes découvrent la réalité de nos gares (croyez moi, ils imaginent que tout se passe à merveille et qu’il suffit de distribuer bonbons, chocolats et journaux pour que la satisfaction soit à son comble).
PS: je précise que de + en + le client mécontent n’hésite pas à pratiquer lui même la vidéo ou la photo à son avantage contre une situation conflictuelle avec un employé SNCF.
@ AS : Mon propos ne consiste en aucun cas à dédouaner l’individu de sa part de responsabilité. Je cherche simplement à démontrer qu’une nouvelle forme de justice créée par internet est en train de naître et j’affirme que cette justice-là n’a pas véritablement de garde-fous, ce qui peut être dangeureux pour nos libertés individuelles.
@Basthet : Avec votre logique, quelle peut être à terme la forme de paix sociale que vous pourriez envisager ?
@Tournebelles : Non, ce n’en sont pas. A trop vouloir donner un sens différent à des termes précis, on tombe là pour le coup dans les travers d’une dictature (Cf. 1984 : Yes = No ; War = Peace ; etc…).
Vox populli
Justice populaire ou le syndrome des » femmes tondues »
Toutes les milices, celles du web comme celles d’hier, nous montrent le long chemin à parcourir vers la raison et ou la liberté, celle qui participe à l’émancipation des esprits…. plutôt de de lyncher.
Votre question à Basthet est déplacée.
Au nom de la paix sociale, les agents de la fonction publique, les représentants d’une quelconque forme de contrôle ou d’autorité doivent subir sans trop se défendre?
Continuer de subir l’humiliation parce que l’usager est de méchante humeur (le pauvre souffre surement)?
Ce qui emmerde les penseurs et autres intellectuels de notre temps, c’est qu’ils veulent se persuader que l’homme peut se transcender en moins d’une génération de sa condition d’animal évolué certes mais qui reste désespérément soumis à certains de ses instincts primaires (qui sont totalement hermétiques à la notion de Raison).
La peur, la faim, la colère ou la joie sont cette palette d’émotions primaires qui font de l’Homme ne peut se développer plus vite que ses questionnements philosophiques.
Les élites ou intellectuels qui conspuent la lenteur des masses à évoluer, apposant une forme de mépris aux problèmes ou dommages liés à une telle évolution sont bien plus dangereux pour la paix sociale qu’un malheureux fonctionnaire qui n’en peut plus de subir la violence verbale et physique au quotidien.
Dés que la meute, cette basse représentation du peuple un peu « arriérée » montre sa souffrance, sa réalité quotidienne de façon maladroite, on s’empresse de crier au populisme, au réactionnaire, au dangereux, au vil, aux crasseux.
On lui impose pédagogie, compréhension, ouverture, émancipation des instincts primaires là où l’élite lui refuse obstinément le dialogue voire même la simple écoute.
On l’infantilise, on le rudoie avec un fond de paternalisme un brin agacé de le sentir si rétif.
Et le peuple devrait même remercier de si doctes enseignements alors que tous les signaux d’alarme de ses instincts hurlent qu’il a peur, qu’il n’est pas heureux, qu’il a faim et qu’on ne le comprend pas.
C’est pas Basthet qui est le péril de la paix sociale, c’est pas non plus la Vox Populi. C’est pas la Justice made in Internet, c’est pas Rachid, Sarah ou Jean-Benoit. C’est même pas cette conne de voisine qui s’obstine à se garer sur ma place de parking.
Ce qui met en péril la paix sociale, ce sont les élites et politiques déconnectées, arquées sur des principes sans aucune remise en question de leurs propres contradictions. Des élites qui ne maîtrisent plus tout depuis la création d’internet. Monstre fascinant et puits sans fond. Aucune maîtrise possible à moins de censure.
Quel joli pied de nez aux idéaux de libertés!
C’est cette déconnexion à l’heure de l’hyper-conection qui est périlleuse pour la paix sociale.
Je comprends qu’Orange réagisse énergiquement… Si en plus elle était indirectement responsable d’un suicide d’un employé de la SNCF cela ferait désordre!!! ;-)))
Charles.
@ As : Ainsi ferais-je partie de l’élite et des interllectuels déconnectés du peuple ? Ainsi aurais-je un quelconque mépris pour la fonctionnaire agressée ?
Il m’amuse de voir que vous avez pu vous forger une opinion sur ma personne sans avoir la moindre information tangible sur ma vie… Merci, cela me flatte.
Rêvons quelque secondes. Peut-être que nous avons été tous les deux dans la même école. Peut-être que nous prenons les transports en commun ensemble. Peut-être que je vous croise sans le savoir quand j’achète ma baguette à la boulangerie…
Je dois vous avouer en toute sincérité que vous me prêtez des intentions que je n’ai pas. Objectivement, vous ne connaissez pas mon histoire, ma vie, mes erreurs, vous ne savez rien. Vous ne connaissez pas non plus mes centres d’intérêt, mes passions.
Je vais oser vous faire tout de même deux confidences à mon sujet :
1/ J’ai écrit ce papier pour mes gamins (avez-vous des enfants cher As ?). Ayant moi-même pu commettre des petites erreurs de jeunesse qui n’ont pas prêté à conséquence, je souhaiterai qu’il en soit de même pour eux dans la société dans laquelle ils vont vivre ;
2/ Ma passion (vitale) est la musique… Je compose (eh oui). Je vous laisse le soin de trouver sur le net mes musiques. Vous en apprendrez plus sur moi que nulle part ailleurs.
Ce crétin est tombé dans la contrainte nouvelle : on peut dire n’importe quelle connerie, en France, à condition de pas être filmé ! Et comme ici bas, tout le monde filme son prochain…
C’est un peu comme en dopage, l’essentiel est de ne pas se faire gauler.
Sur le fond, j’indique à l’auteur que sa suggestion s’appelle le droit à l’image. Il est interdit théoriquement de diffuser l’image de quelqu’un sans son consentement.
Je ne parlais pas pour vous cher Jérémy quand j’évoquais les z’élites et les z’intellectuels.
Ma prose est parfois brouillonne, seul le 1er paragraphe vous interpellait directement.
Le propriétaire des lieux, le supporte mais tout le monde n’est pas habitué à ma manière d’empoigner le débat quand il m’intéresse.
Ne vous connaissant pas, je ne me permettrais pas de vous cataloguer dans quoi que ce soit.
Au moins vous aurez piquer ma curiosité sur votre personne avec ce dernier post.
Hormis ce 1er paragraphe qui vous implique directement, le reste de la mouture est plus général et porte sur les différences de perception du réel et la schizophrénie entre une vision idéalisée de la société et la réalité tenace de la condition humaine.
Et oui, votre interrogation, quand à la volonté de Basthet de tous nous impliquer à défendre celui qui est agressé, était maladroite.
Il ne s’agit aucunement de délation mais d’être un minimum citoyen et concerné par toute cette violence gratuite et humiliante.
J’ai des enfants et j’ai commis moi aussi des bétises qui n’ont pas prêtées à grandes conséquences.
2 différences notables:
-J’ai toujours assumé mes conneries jusqu’au bout. Et quand je trainais de la patte, mon daron se chargeait de me rappeler mes devoirs à coup de pieds au cul.
J’ai été élevée avec rigueur, amour et sens des responsabilités. Cela ne m’a pas traumatisée et j’ai appris le respect qu’on devait aux gens qui travaillent, à la valeur des choses et à un certain sens du devoir et du bien public.
Malgré cette éducation sauce bidasse, je ne pense pas être devenue une vieille conne réac (c’est dire l’exploit selon les critères des psys)
Reste que ce que vous semblez mettre cette agression sur le compte d’une bêtise, comme celle qu’on pouvait commettre dans notre jeunesse… Je suis désolée mais si vous considérez cette agression comme une simple bêtise, on a effectivement un problème de mètre étalon.
-Si jamais un de mes enfants osent se comporter d’une telle manière que ce soit devant un fonctionnaire, un adulte ou même un mioche de son âge, il est évident qu’il ne pourra plus s’asseoir pendants plusieurs jours et que le laïus sera plus long qu’un roman de Tolstoï.
Et c’est bien en pensant à eux et à leur avenir que je les mettrais directement le nez dans la bouse qu’ils auront pu lâcher.
Ce n’est pas une bêtise, ce n’est pas une incivilité.
C’est une agression verbale visant à humilier l’interlocuteur devant témoins.
C’est violent, c’est gratuit, c’est immonde.
J’espère sincèrement que vous ne serez jamais confronté à ça. Si on y survit la première fois, le prendre en pleine bouche au quotidien est usant surtout quand il n’est pas suivi par une sanction qui fait passer l’envie de recommencer.
Et je ne parle pas de prison ou sévices physiques mais d’une immersion quelques jours dans la peau d’un mec de la SNCF ou de la RATP lui permettrait de comprendre que le mec en bas de l’échelle, il y est pour rien dans tout ce merdier mondial.
Ah! et récurer des chiottes publics aussi. En France, c’est limite de la torture tellement les gens sont des porcs mais c’est salutaire pour l’ego hypertrophié.
Un truc qui le ramène à la réalité de tout à chacun et le renvoie à sa propre morgue.
Mais ces pratiques « éducatives » sont considérées comme dégradantes pour le fautif et contraire à ses droits. on appréciera le soin apporté à la victime, la vraie, qui elle doit comprendre que la justice agit au nom de la société et non en son nom.
Donc sa souffrance, son traumatisme moral on s’en tamponne, on la cantonne à une « incivilité ». Dossier classé, au suivant…
J’ai des enfants et je ne veux pas qu’ils grandissent dans une société où l’agressivité, la violence verbale et le mépris d’autrui sont considérés comme des peccadilles.
Ps: Je m’en vais fouiner dans votre passion avec curiosité.
Cet article est plutôt bien écrit et il a le mérite de nous inviter à une sacrée belle réflexion sur « les temps nouveaux »…
J’ai moi meme participé à partager la fameuse vidéo surtout parceque le propos portait en effet toute la symbolique de « la lutte des classes » 🙂
Dans mon esprit ce gars qui pète un câble ne représente pas forcément « une classe supérieure » arrogante et insultante à l’égard de la classe populaire (incarnée par l’agent SNCF)….J’ai plutôt entendu un gars à bout de nerfs, aigri ou frustré par sa propre condition (peut être ?) et utilisant des stéréotypes grossiers de l’arrivisme libéral (le fameux 70 KF), la Baule etc…. Ce genre de référence ça fait plutôt rire et sourire !
C’est très fréquent qu’un précaire s’en prenne à un autre précaire en s’inventant un statut « supérieur » décrivant parfaitement le rêve libéral dans ce qu’il a de plus abject chez le pauvre (le rêve de dominer, d’écraser etc)
Un des éléments de cet « air du temps » dans lequel chaque partie est victime meme si elle revêt le costume de bourreau oppresseur !
Et très vite une bonne amie bienveillante sur facebook a tenu à me dire que la vidéo la dérangeait parce qu’elle avait conscience et souvenir du drame social chez Orange qui a conduit à tant de suicides (c’est important pour réfléchir les bons amis bienveillants) 😉
Franchement je préfère le style laconique de l’épicier.
Mettre en parallèle Hollande qui dit « je n’aime pas les riches » à la télé patentée et Gugusse qui dit « je hais les fonctionnaires » dans une vidéo volée…
Tout est possible alors?
La protection qu’on peut envisager pour un homme public…
pas mon problème, sorry.
Un homme public doit s’assumer et ne pas avoir de casseroles au fesses, surtout des casseroles du genre liées à ses devoirs politiques. Ou des casseroles qui le rendent vulnérable au chantage, qui affaiblisse son pouvoir et en font une marionnette. C’est pas nouveau. Curieusement plus il y a de vidéo volée ou de divulgation sur eux plus ils se sentent pousser des ailes, car ils pensent que cela les couvre, y-a-t-il eu une seule démission suite à un scandale dévoilé par une indiscrétion en France?
Cette histoire (et ce texte) fait partie de radio-brouillage.
Entre radio-paris qui ment et tout ce brouillage qui cherche à nous anéantir toute lucidité avec des situations genre auberge espagnole (ou au moins où chacun voit ce qu’il a envie d’y voir, ici un appel à plus de condamnation ou un appel à plus d’indulgence).
@!!***???!ø!! (gros mot vite-fait)
Malbrouck, je suis assez d’accord avec vous, sauf quand vous écrivez : »le rêve libéral dans ce qu’il a de plus abject chez le pauvre (le rêve de dominer, d’écraser etc ») »
J’ai connu la vie dans les pays communistes sous le joug de l’URSS, et je vous prie de croire que le rêve, non libéral, mais de supériorité du à la hiérarchisation des communistes était beaucoup plus important que dans les pays libéraux.
Et si c’etait une operation séduction de la SNCF et ses employés!
@JD loin de moi l’idée de rétablir la paix sociale par ce moyen, juste illustrer mon quotidien fait de » privilégiés » » preneurs d’otages » » fainéants » et autres « prime de charbon » …. J’ai pensé en visionnant cette vidéo: quelle illustration de la « lutte des classes » !!! Pour une fois, c’est pratique au lieu d’être théorique !
Ce genre de discours » vous êtes nuls, pauvres et vous avez bien mérité votre condition ( źaviez qu’à faire des études ) » je l’entends tous les jours et cela joue sur le mental des agents à chaque fois un peu plus, le taux de malades et d’absentéisme en hausse constante est la pour me le rappeler.
@ Basthet : la lutte des classes de quoi ? Le gars gagne 40 000 euros, il est en pleine crise de mégalomanie dans cette vidéo, c’est la grenouille qui essaie de se faire plus gros que le bœuf. Il raconte n’importe quoi de manière très incohérente.
Mais ça, les médias, avant de diffuser à grande échelle cette vidéo, ne l’ont pas vérifié. L’essentiel, c’était le message, le buuuuzz à faire tourner, comprends-tu, Coco ! Il va y avoir du clic !
J’ai soulevé, grosso modo, la même question que vous, J. Desaix, dans les forums d’Arrêt sur Images. Bien que votre raisonnement me paraisse trop compliqué, j’en arrive à la même inquiétude :
ça va devenir la mode, de s’enregistrer et se dénoncer les uns les autres ?
Sur quels critères de moralité ? Le mien ou celui d’un facho ?
Et pourquoi ne pas plutôt intervenir directement quand on assiste à une injustice (ici sans risque de violence physique, à priori) ?
Merci @ jeremy !
Merci à toi Guy pour ta confiance et pour m’avoir fait cet honneur de pouvoir disposer de ton Epicerie pour accrocher ce papier.
J.
Dis donc, tous les deux, restez corrects, on vous voit !
@oblivion si un rapport de de 1 a 60 en terme de salaire ne vous semble pas relever de la difference de classe( sachant que c’est son argumentaire au cadre pour » fermer la gueule » de la guichetiere) libre a vous mais je vis ce mepris de classe tout les jours donc je continue de penser que, buzz a part, cette video a plus rendue service aux agents d’accueil que de nombreuses greves….
De plus c’est quand meme bien le comportement du cadre qui est a remettre en cause plutot que le moyen a mon avis.
Enfin, pour ce qui est d’intervenir, autant compter sur l’intervention divine ( experience quotidienne et la video le confirme malheureusement)
Sur le role de lémedias (poke asi ) et leur non verification pour buzzer nous sommes amplement d’accord néanmoins ….