C’est une histoire comme je les aime. Le départ d’une nouvelle…C’est une histoire comme je les aime. Le départ d’une nouvelle…
(…)
Tout est venu du commentaire d’un de mes plus ancien lecteur sur le Web, Armand, réapparu ces jours-ci dans l’épicerie.
Voilà sa réclamation » à propos de mon billet sur le Cabinet noir.
« Finalement j’ai récupéré pour pas cher un exemplaire papier, faute d’édition électronique. Manifestement les livres de Guy attirent les délinquants : le mien a pour marqueur de page un procès verbal d’infraction de la SNCF dressé par l’agent CF432. Le lecteur (ou la lectrice) voyageait en 2ème classe sur Paris-Briare le 9 janvier 2009 et a dû s’acquitter d’une amende de 15,60 Euros. Naturellement il (elle) a payé en espèces. Le livre est sorti en décembre 2008, la date de l’infraction est donc tout à fait raccord. La suite est simple. Armand m’a envoyé un scan du billet . Cliquez pour l’agrandir…
Le livre était proposé sur amazon.fr à 4,49 euros, par une librairie allemande.
Comme me l’écrit Armand par mail, le reçu était dans le livre. Il y servait visiblement de marque-page. Ce livre n’est visiblement pas un service de presse.
A priori, conclue Armand, c’est un vrai lecteur « délinquant de la SNCF » qui l’a acheté et lu dans le train, début 2009.
J’aime bien l’idée du voyageur (ou de la voyageuse) en infraction.
Qui est-il ou est-elle ?
Quant à savoir comment le Cabinet Noir a fini dans une librairie allemande, c’est une autre histoire.
Qui écrira la suite ?
Ici il y a trop de suspense et d’énigmes à résoudre : les éditions du Rocher n’ont qu’à bien se tenir 🙂
Après « les bourreaux de Béthune » c’est « l’inconnu du Paris-Briare » qui défraie la chronique !
ne prenez pas la piste du QR du reçu,ça mène à rien sauf a des analyses financières ?
Ca pourrait être amusant, un traçage du parcours des livres d’occasion comme on trace les billets de banque :
http://fr.eurobilltracker.com/
En tout cas il arrive parfois qu’on trouve des trucs marrants dans les livres d’occasion, ou intéressants (coupures de journaux, annotations pertinentes…)
On peut se dire que l’infraction est relative : la personne avait un billet (un titre présenté de 17 euros), un titre hors période apparemment !
Ça fait cher le voyage au total !
Encore un bel exemple inattendu d’un système rigide et zélé qui transformerait tout individu en délinquant là où en définitive c’est la SNCF qui se fait payer deux fois au lieu d’une !
Je peux encore l’admettre pour des places réservés dans un TGV en période de pointe mais quand c’est un TER, à moitié vide bien souvent, je trouve ce genre de réglementation injuste ! J’ai horreur de l’arbitraire, de l’aveuglement réglementaire, du manque de souplesse chez nombre d’employés de toutes sortes !
Tout peut faire sujet de discussion et même roman en effet 🙂
Conclusion : mieux vaut être un livre pour voyager d’Allemagne en France pour la modique somme totale de 4,49 euros 🙂
C’est un monde quand meme !
Le livre a eu un impact sur les législatives 2012, où le PS l’a emporté alors que Briare est une ville de droite :
http://elections.lefigaro.fr/resultats/election-legislatives-2012/loiret/3eme-circonscription/45250-briare/
Rectification : le PS l’a emporté à Briare même, mais la circonscription est restée à droite. Le livre a dû partir directement vers l’Allemagne sans passer par les bibliothèques municipales des villages avoisinants.
🙂
Briare, ah Briare, Briare et son canal qui relie la Loire à la Seine… encore une réalisation lancée par Sully (Maximilien de Béthune) et Henri IV… Décidément.
Pour relier Paris à Briare, on prend le train à Bercy.
A Bercy, il y a un port. A Briare, un canal.
Comment se livre est arrivé en Allemagne?
Par les voies d’eau?
Que dites-vous de cette hypothèse?
Quelqu’un vient passer le 31 à Paris, rejoins par train sa péniche à Briare, puis vogue sur la Seine, passe par le canal latéral de la Marne puis sur le canal de la Marne jusqu’au Rhin!
Et voilà le livre rendu en Allemagne.
Après, il faudrait voir quels sont les gabarits de péniche qui passent par tout ce trajet, pour réduire, éventuellement, le nombre de possibilité.
Charles.
Charles,
J’avais cru comprendre que ce livre avait été acheté sur amazon et qu’il a été livré depuis l’Allemagne à son propriétaire qui l’a perdu dans ce Paris-Briare en payant double tarif SNCF par dessus le marché 🙂
Le titre d’achat amazon étant utilisé comme marque page a été retrouvé dans ce « cabinet noir » avec le ticket de train de l’inconnu !
J’adooooooooooore ce genre de conversation qui comme le jeu de « la rumeur » transforme toujours une histoire en fonction de la manière dont on pense l’avoir comprise !
(en relisant bien l’énoncé c’est le titre de transport qui servit de marque page : la marque amazon, le prix du livre, le lieu d’expédition figurant sans doute sur la couverture) 🙂
Et en re-relisant je crois comprendre que c’est l’ami Armand qui l’a acheté sur Amazon à cette allemande libraire de son état ! En lisant le livre il a trouvé le fameux billet de train 😉
J’espère que d’autres comme moi avaient imaginé qu’Armand avait trouvé le livre dans le train 🙂
Blonde ? Non je ne suis pas blonde, pourquoi ?
« Briare, vous avez dit Briare…comme c’est Briare! »
😉
Au fait Guy, vous est-il arrivé de tomber sur un quidam lisant un de vos livres, dans le métro, dans un avion, sur une aire d’autoroute, etc ?
Malbrouck,
Je récapitule:
1)Armand a acheté le cabinet noir sur amazon, il y est encore (depuis l’allemagne)
http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2352040639/ref=dp_olp_used?ie=UTF8&condition=used
2)dans le livre il a trouvé la fiche de supplément payé par quelqu’un en infraction dans le train, fiche qui servait de marque-page.
Merci Poisson 😉
Ce qui me chagrine en fin de compte c’est que personne ne sait si ce livre a un jour été dans ce Paris-Briare ! Le marque page a t-il été mis dans le train ce jour là ou plus tard ? 🙂
Oui Armand, j’ai déjà vu quelqu’un lire Nos Délits d’initiés, dans un TGV…
« Putain de bordel de chiotte de merde de putain de bordel de crotte de bique » pensa Carline (son prénom est d’origine belge, mais heureusement francisé par ses parents) ayant aperçu au loin, dans l’enfilade de sièges, une casquette qui n’était pas celle d’un collégien attardé version je rap et j’t’emmerde.
Elle retourna son sac, lui sortit les tripes, et ne trouva toujours pas sa carte 12/25, les gros mots sont inutiles parfois. Sauf qu’un gars à lunettes assis en face la regardait avec un air désemparé pour elle, elle avait pensé à voix haute et curieusement elle n’avait qu’une envie à l’instant, rabrouer ce gus compatissant. Elle se retint et se contint.
Le gars à lunettes aux montures noires tendit son billet le premier, et malgré tout ne broncha pas quand l’agent sncf s’appliqua à remplir mon supplément, quel faux-jeton d’allié avec ses lunettes à la gomme.
-« Vous n’avez pas la monnaie? » dit l’agent qui sentait un goût de transpiration, suant la mauvaise conscience, quand je lui tendis mes deux billets de dix.
C’est le lunetté qui s’empressa de lui donner cinq pièces de vingt centimes, deux pièces de cinquante, une pièce de deux euros, une pièce de un euro et un billet de cinq euros. Il se promenait avec un fond de caisse ou quoi?
Je récoltais mes quatre euros et quarante centimes sans dire merci, j’ai mon quant-à-soi à moi.
Et paf, une fois le casquetté happé par sa destinée d’explorateur des lois physiques du mouvement à l’intérieur d’un objet en mouvement, l’autre se crut autorisé à entamer la conversation.
-« Vous allez à Briare? C’est joli Briare, avec son canal. »
-« En vrai je vais à Ouzouer-sur-Thrézée, vous connaissez? »
-« euh, non, et c’est joli Ouzouaire sur treizé? »
-« On dit Ozoir, ça s’écrit Ouzouaire mais on dit Ozoir »
-« Vous aviez l’air triste, j’ai entendu à vos mots que vous alliez pleuré presque »
-« bah oui me faire taxer de quinze euros, toute ma bourse passe déjà dans les transports pour rentrer chez moi »
-« Tiens je suis arrivée dans une minute, je reconnais ».
-« Ah vous allez descendre, tenez prenez ce billet de dix euros, je n’ai que ça, désolé, ça compensera. » Silence gêné.
« Vous êtes étudiante, vous n’êtes pas à sciences po par hasard? »
-« Non, je fais un CAP cuisine, sinon filez moi votre bouquin j’arriverais bien à le revendre cinq euros et ça fera le compte » dit Carline en l’arrachant délicatement des mains de David Abiker qui se dit intérieurement « merde, moi qui l’avait acheté », pendant que Carline pensait « ça compensera quoi au fait, c’est louche, il se prend pour qui? ».
Je ne sais pas pourquoi on dit le train-train, car il n’y a rien de plus inattendu qu’un voyage en train.
P.S. Voilà une mini-nouvelle, j’attends les autres. J’ai mis un é à la place d’un er, pure provoc, je lis machinalement des tweets sur le bord du blog.
🙂 je me suis emmêlé les pinceaux avec le « elle » et le « je », la faute au petit rectangle qui coupe le texte et à la relecture défaillante!
@poisson
En tout cas le vendeur a remarqué la pression acheteuse sur « le cabinet noir », puisqu’en suite de mon achat le prix est passé de 4,89 euros à 5,99 euros.
Je ne le lirai pas avant quelques semaines, en attendant je recommande chaudement le livre d’Imad Lahoud « le coupable idéal » (Editions Privé), un des livres les plus drôles que j’ai jamais lus. On le trouve à partir de 2 euros ici :
http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2350760588/ref=sr_1_1_olp?s=books&ie=UTF8&qid=1361348513&sr=1-1&condition=used
On peut discuter du travail de Guy qui coûte le prix d’un macchiato au StarBuck. J’ai pas encore vu de ménagères dans le train de banlieue lire autre chose que du Marc Lévy. Fifty Shades (50 nuances de gray) reste à la maison.
Dans le Paris-Briare il ne doit pas y avoir que des ménagères, une rechercher rapide Google sur cette ville m’a permis d’identifier des lieux de rencontre gay et un Bricorama.
@ Armand: quel lien entre les plans gay et Bricorama ? … la recherche du bon outil ?
Il faudrait un habitant du Loiret pour nous éclairer. Ou mieux encore que l’agent CF432 se manifeste.
Il ne faut pas en conclure que les lecteurs de Birenbaum sont des fraudeurs. Il arrive même à certains d’acheter les livres…
On imagine aisément une passagère un peu distraite, se trompant de date dans ses voyages, lisant Cabinet Noir, une épaule contre la vitre froide du train.
Survient alors l’agent CF432, sympathique barbu cégétiste au demeurant (oui, j’assume le cliché!) muni d’un carnet à souche, verbalisant sans vergogne ni haine la contrevenante, ne parvenant pas à lui arracher ne serait-ce qu’une grimace de désolation. D’ailleurs, que devient l’agent CF432 ? Conserve-t-il des exemplaires de ses contraventions, soigneusement numérotées par date, par code identifiant ? A-t-il trouvé l’amour au gré de ses pérégrinations ferroviaires ?
Il revient à ma mémoire ce livre d’économie politique acheté sur les quais, quand j’étais étudiant. Le « marque-ta-page » était une photo joliment coquine. Ma mère n’a jamais compris pourquoi Raymond Barre était mon auteur de chevet…
Il faut chercher du cote de la fabrique d’emaux……
Posez vous la question qui possede la fabrique ??????
Repondez a cette question et vous le saurez…….
Une des plus hautes personnalites de France se cache derriere cette enigme
L’agent CF432 ne pourra plus se manifester.
Il avait sans doute vu quelque chose qu’il ne devait pas voir…
Se trouvait-il réellement à bord de ce train en qualité de contrôleur SNCF ?
Ou bien était-il, comme cela se murmure désormais dans certains milieux, une taupe infiltrée par la fameuse Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse (BRDA) ?
On ne le saura peut-être jamais.
En revanche, ce que l’on peut révéler aujourd’hui avec preuve à l’appui, c’est la macabre découverte de son corps, effectuée ce triste jour par les gendarmes de Issoubly-sous-L’Huis, rendus sur les lieux après un mystérieux coup de fil anonyme…
http://www.lexpress.fr/medias/1049/537167_tziganes.jpg
Contactés par nos soins, ils déclarent cependant ne pas vouloir communiquer sur ce sujet, « car l’ennemi est puissant et déterminé ».
Il s’agirait en tout vraisemblance d’un réseau extrêmement complexe dont les ramifications pourraient s’étendre jusqu’en Allemagne, avec à sa tête une étrange tribu d’Amazones… (ou alors, j’ai vraiment RIEN compris)
Quant à la personne qui a écopé de l’amende, on ne la félicite pas : se faire choper pour un ticket « hors période de validité », c’est ballot quand même !
Mais après tout, Al Capone lui-même est bien tombé pour fraude fiscale…
Le problème n’était peut-être pas tant que le ticket était « hors période de validité », mais le livre que l’usager avait entre les mains…
-Contrôle m’ sieurs-dames, votre billet mademoiselle…
-A quelle heure arrive-t-on à Valenciennes ?
-Hein ?!mais vous allez à Nevers, là ! savez pas lire ?!
-Comment je sais pas lire ?!et ce bouquin c’est de la frite ?
– « Cabinet noir » z’auriez besoin de la lumière, ma petite dame, en attendant vot’ billet est valable jusqu’ à Briare, vous auriez dû descendre à Briare
– Mais je voulais aller à Valenciennes j’vous dis
– Bon j’ai pas que vous à m’ occuper, je vous mets une amende, vous verrez à votre arrivée à Nevers, et c’est quoi que vous faites , là ?…un touite ? bé marquez pas n’importe quoi…elles sont rouges mes chaussettes…