On discutait avec mon Pedro, c’est son surnom…
On discutait avec mon Pedro, c’est son surnom..
(…)
Par sms.
Dès que j’ai appris.
Ça mouille moins les sms.
One Less qu’il a répondu mon Pedro.
Je lui ai dit qu’il y avait beaucoup de réactions sur Twitter.
Pour dire un truc.
Des RIP (Rest In Peace), des hommages, des fleurs.
Des couronnes numériques quoi…
Et là, mon Pedro a eu une fulgurance :
« Oui je connais, mais j’ai jamais été à un enterrement sur Twitter« .
Il avait tout dit mon Pedro.
Rassurez-nous Guy, vous êtes en vie ?
PARIS 1967
À Jean-Marc Roberts, à notre adolescence envolée mais qui revient souvent se poser
sur nos têtes, bien sûr, il n’y a que lui et moi pour le savoir, et puis surtout lui dire
aussi depuis toutes ces années combien il fait partie de moi, combien je l’aime.
Paris 1967
Paris 1967, tout c’ que j’ai dans la tête c’est un
album des Beatles, la guitare de Dylan, un riff
des Rolling Stones, la voix de Claude François
et les tubes d’Hervé Vilard.
J’imagine « Les Marionnettes » de Christophe,
j’entends le piano sublime de Polnareff, Antoine
me fait partager ses « Élucubrations » et
Dutronc m’apprend qu’il y a « Sept cent millions
de Chinois ». Ça alors !
J’ai encore dans les oreilles le Doubidoubidou
de Frank Sinatra, le Da Dou Ron Ron de Johnny
Hallyday et Les Dalton de Joe Dassin.
Je m’ raconte des histoires en écoutant la voix
glamour de Sylvie Vartan et les accents romantiques
de Françoise Hardy, même Sheila avec ses
couettes et sa jupe écossaise a quelquefois
des refrains qui m’enchantent.
J’écoute Adamo avec tendresse, Pétula Clark
avec délice, Dalida avec douceur et Brassens
avec curiosité.
Je respire du Alain Barrière, du Nino Ferrer,
de l’Eddy Mitchell à pleins poumons.
J’ n’en suis pas encore aux drogues dures que
deviendront pour moi les mots de Léo Ferré,
la magie particulière de Nougaro, la force
de Jean Ferrat, la poésie d’Aznavour et la rage
de Bécaud.
Je m’initie sans retenue au premier album
de Gérard Manset et je découvre en passant deux
dealers de première catégorie que seront bientôt
Éric Charden et un certain Michel Sardou.
Plus tard, un peu plus tard, je consommerais
aussi du Barbara, du Moustaki, du Guy Béart,
du Reggiani sans modération.
J’ ne sais plus qui m’a refilé mes premières
pilules de Michel Delpech et mes comprimés
de Julien Clerc, ni mes doses de Charles Trenet
dont j’abuse depuis quelques temps, je crois que
c’est Jean-Marc Roberts, cet ami, ce frère
croisé dans la cour de Chaptal, toujours bien
approvisionné de substances en tous genres.
Oui, Mesdames et Messieurs, j’ m’en suis mis
jusque-là du Hugues Auffray, du Graeme Allwright,
du Serge Lama certains soirs, du Michel Fugain
dans le juke-box d’un café.
Et puis j’avoue, j’ai abusé d’ l’étrangère aussi
mais pas n’importe laquelle, du Simon & Garfunkel,
du Donovan, du Otis Redding, du Pink Floyd
d’importation, du Cat Stevens de contrebande et
bientôt de l’Elton John en vente libre.
Au bout du compte, Monsieur le Commissaire,
ma vie c’est l’histoire d’un petit garçon qui passait
toutes ses nuits à écouter des chansons, sur un
transistor en bakélite
DB ( été 2012)
Oui Lovely.
et one less paradis fiscal (Chypre)
au delà…
Saluer commence dans la tête, après, cimetières, twitter, condoléances diverses ou autres expressions, y compris ne rien dire, ne sont que des supports…
Ici ou là les us diffèrent,ils ne sont qu’exigences culturelles, régionales, mais dans la t^te, le sens de l’au revoir, est universel.
Je n’ai lu qu’Affaires étrangères paru l’année de ma naissance!
J’ai bien aimé.
A lire: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/26/01016-20130326ARTFIG00438-pro-mariage-gay-asperge-de-gaz-comme-les-autres.php
La disparition d’un compagnon de vie c’est l’apprentissage d’un face à face solitaire avec les souvenirs communs…L’absence trouve un contenu dans la convocation régulière des souvenirs…Un entre deux mondes s’invite dans votre nouvelle vie…
On peut tout à fait envisager des unions et des funérailles sur Twitter, à condition que ça se fasse entre gens de même microcosme. C’est beaucoup plus marqué socialement qu’un enterrement ou un mariage irl où on peut inviter la bonne.