Tout le monde s’excite…
(…)
Depuis que Serge Moati a sorti son bouquin Le Pen, vous et moi, aux Editions Flammarion, de nombreux observateurs découvrent les rapports privilégiés qui existent entre le journaliste et le politique.
En fouillant dans la longue histoire des liens entre Serge Moati et Jean-Marie Le Pen, je suis tombé – par hasard – sur une archive que je ne connaissais pas.
Je vous la livre brute. Pas besoin de mise en contexte, ni de mise en bouche ; vous allez la comprendre sans que je la précise.
Nous sommes le 25 mars 2002. Et voici le texte sous la vidéo : « Reportage à Saint-Cloud, au siège du Front national. Jean Marie Le Pen fait ses dernières relances téléphoniques, avant le 2 avril, afin d’obtenir les cinq cents parainnages d’élus pour pouvoir se présenter aux élections présidentielles de 2002. Reportage brut ».
Est-il nécessaire de vous rappeler que Jean-Marie Le Pen a bien obtenu, en 2002, ses 500 signatures ?
Coup de pouce du journaliste au politique ? Travail journalistique « »normal » » ?
Je ne veux pas, je ne sais pas juger. Chacun ici se fera son opinion, mais je trouve ce document – factuel – plus pertinent qu’une polémique subjective et stérile.
Quant au livre, Flammarion ne me l’a pas envoyé et je ne l’ai pas lu. Si une attachée de presse passe par ici…
perso je me souviens d’une itw ou Moati faisait passer Le pen pour un gentil, sur Inter je crois bien, Calvi a fait pareil si je ne m’abuse, zéro question dérangeante, que du bonheur cet homme là je vous dis… un peu comme cette photo où il apparaissait en N&B tout souriant et donnait l’illusion d’un gentil grd-père… zappé l’Algérie et tout le reste…
devoir d’information, déontologie tout ça… aux oubliettes
personne n’est parfait
moi la première
mais certains sont vraiment gerbants
Bonjour,
J’ai du mal a imaginer Moati dupe de sa relation avec le pen et inversement et pourtant a partir de quelle degré est-on complice?
Peut etre que ce pacte implicite est expliqué plus que la fascination qu’il a pour le personnage.
La relation Moati/lepen est certainement plus répandue qu’avouée.
Cela dit quand on dine avec le diable…
Curieux de lire ce livre et d’en attendre des avis.
Moatti était-il, est-il sincère où dans la stratégie constante du PS depuis Mitterrand d’actionner le FN pour contrer la droite classique ?
Avec le résultat que l’on connaît depuis Jospin parce qu’en définitive c’est la classe ouvrière qui déménage à l’extrême droite
Je tombe de haut,
Moatti monidole grand fornicateur!
Qu’on m’apporte le sécateur!
Que doit-on apprendre à nos enfants
Si la confiance n’est que confiture
c8b7 captcha coulé
Des musulmans paisibles (je n’ose plus dire français (ironique pour les mal-comprenants)…) défilent en suppliant que l’on ne les assimile pas à de dangereux mercenaires, criminels, sanguinaires. Un documentaliste, un juif, francmac, de gauche, nous expose sa fascination (maitrisée?) pour un homme qui c’est bâti une réputation sur son refus de reconnaitre les crimes nazis, et cette longue route entre attirance, répulsion et incompréhension durerait depuis plus de 20 ans, un socialiste élu gouverne au centre droit, la femme d’un président raconte ses misères amoureuses dans un bouquin pour voyeur, un président pris dans x affaires en attente chez des juges vient nous raconter que lui seul peut nous sauver, la téléréalité grignote le cerveau des ados et finit par éteindre le peu qu’il reste à leurs parents, ébola tue et les télés nous balancent les images d’une terrible peste qui sévit dans des villages qui n’ont rien à envier à la misère qui devait régner au moyen age en occident, sous l’oeil rond des familles attablées devant le 20h passant de l’info au fromage et du fromage aux séries de tf1…je peux continuer longtemps
Alors, Moati, n’est qu’une preuve de plus de la vulgarité qui règne et de la tromperie qui nous saisie.
L’honneur, la pensée sont plus que jamais des valeurs rares.
Albatros, Si l’Honneur et la pensée étaient des valeurs, elles seraient déjà vendues.
Moati étale sa veulerie et ne réagit même pas à la mise en cause de la mémoire de son père, face à un Le Pen pour qui l’antisémitisme génocidaire est une constante et une jouissance perverse; voir http://www.memorial98.org/article-le-pen-la-passion-genocidaire-123854439.html
Suite à l’article de Rue89 interviewant Serge Moati, j’avais écrit ces quelques lignes Après avoir commis ce film sur la campagne présidentiel de Le Pen père en 2002, Serge Moati avait affirmé qu’il était en empathie avec celui qu’il surnomme amicalement aujourd’hui « mon facho » ! Il avait participé alors à sa dédiabolisation. Et je reste moi aussi convaincu qu’il faut écouter l’ennemi pour mieux combattre ses idées point par point. Le problème c’est que la dédiabolisation est allée un peu loin, car c’est clair : Moati aime Le Pen !
12 ans après, Serge Moati nous remet ça avec un livre qui sort ces jours-ci « Le Pen vous et moi ». Et je le crains, à lire cet itw de Rue89, Serge Moati a toujours autant de bêtises à raconter et n’a tjs pas compris pourquoi Le Pen avait accepté qu’il le suive dans cette aventure : « Je ne sais pas. Je dois être brave type. On est gros tous les deux, je ne sais pas. Il y a un truc, cela ne s’explique pas. » (sic)
Et ça m’insuporte toujours autant, aujourd’hui, ces personnalités médiatiques qui nous assomment de leur fatuité, qui ne sauront jamais comment filmer l’ennemi, prendre la bonne distance critique !
Oh bien sûr, il a ressenti un écoeurement, « Une fatigue du truc. Après la « fournée » de Bruel, ça [lui] est arrivé. » Mais malheureusement, il se croit investi de je-ne-sais-quelle-mission pour aller se (la) raconter avec Le Pen. « Dans ce livre, je ne me situe ni en débatteur, ni en persécuteur, ni en procureur. Je déteste cette posture-là du journaliste. Cela ne m’intéresse pas. » Bien incapable de réfléchir en terme d’impact, d’image, de place du spectateur/narrateur/sujet, incapable de penser cinéma ! Tout juste ce qui l’intéresse c’est nous gaver avec la suffisance de celui qui a la parole et qui s’en sert si mal ! Qu’est-ce qu’il a à nous dire Moati ? Pourquoi prend-t-il la parole ? Pour nous raconter que Le Pen en privé, « il est sympathique » et que ça le trouble l’humanité des salauds ? Non, probablement pour nous informer du plus essentiel trait de sa propre personnalité qui intéresse tout le monde : « Et puis moi, j’ai une particularité, c’est que je ne hais jamais, c’est curieux hein. Je n’arrive pas à haïr. J’ai beau me forcer, je ne peux pas. Ça m’échappe. Je peux me bagarrer, je peux être un adversaire farouche, j’adore boxer. Mais haïr, non. » Mais va filmer des chatons Moati !
Son problème à Moati, c’est qu’il croit que l’immersion « au cœur de l’antre et à ne pas broncher », qu’être le premier témoin « on entend des choses, on reste calme, la caméra garde l’œil froid », ça va (nous) permettre de déconstruire le discours. Et bien non, ça nous parle juste de la fascination de Serge Moati que le journal définit comme « documentariste, juif et de gauche » pour l’homme ou l’animal politique Jean-Marie Le Pen ! http://rue89.nouvelobs.com/2014/09/17/facho-serge-moati-raconte-relation-pen-254905
Cher Martin,
pour ceux qui nous scandalisent h24 en rafale, laissant notre pauvre petit cerveaux épuisé, saturé par tant d’alertes successives, il l’ont depuis vendu, que dis-je bradé…
Quand l’intimité ne vaut plus rien, la pensée peut s’accommoder, s’adapter, et l’honneur peut se dévaloriser, on peut négocier son prix, c’est alors que certains marchands, spécialistes du chaos, reniflent les proies…c’est ainsi depuis la nuit des temps nous pensions que les Lumières seraient éternelles, mais sa chandelle vacille cruellement, nous renvoyant à cette l’insoutenable légèreté de l’être. Et comme l’écrivait Flannery O’Connor je cite :
« Les braves gens ne courent pas les rues »…
très chère Albatros, 🙂
Flannery O’Connor a encore quelques pas, quelques entre-chats de retard ou d’avance de toute façon pas de son temps, son horloge interne ne sachant sur quel croissant se caler, pour savoir faire autre chose qu’un mot, un balourd de roue de locomotive qui la fait tourner entre les coupures de rails.
Les braves gents on acquis la conscience, et sont devenus des gens braves, soldats du bonheur.
Notre révolution copernicienne est l’ouverture au bonheur sans limite connue. Que Freud en ait fait une jaunisse pour l’Humanité a peu d’importance, nous lui céderons volontiers quelques jouissances si tant est que en soyons saturées,ah oui, sans limite, tant pis nous lui laissons ses narcisses.
La haine réflexe que l’on peut produire en voyant le pen, ne se détruit pas par l’amour incantatoire mais par la jouissance, ce triomphe est l’utilité de tout
Bonsoir Guy
Il faudrait aussi retrouver l’archive de Le Pen fimé par Moatti dans son bureau le soir du 21 avril 2002 quand il apprend qu’il sera au deuxième tour de l’élection présidentielle.
Il (Le Pen) tire une gueule de six pied de long tellement il est … contrarié.
Je n’ai pas retrouvé cet extrait du film de Moatti sur la campagne 2002.
Zgur_
Pierre, oui il faut sûrement le lire.
Olivier…
Zgur je vais chercher mais je le sais, puisque Le Pen me l’a dit. Je l’explique dans Nos délits d’initiés. Je vais vous retrouver ça…
Moati intellectualise Le Pen pour soigner sa réputation. Ca fait parler de lui. Son reportage se vend bien et son livre aussi.
Pour ma part, ceci me laisse totalement indifférente car je ne m’intéresse ni à l’un, ni à l’autre. Il me semble et en commençant par vous-mêmes Guy, qu’il faut attaquer le Front National sur leurs intentions politiques car il est facile de démontrer que leurs idées sont utopiques et populistes. Les journalistes sont très capables de décrédibiliser Mélenchon. Pourquoi ne pas faire de même avec Marine. Ah! Droite quand tu nous tiens….
Encore un cas de promo sans le faire exprès? Un documentaire hier soir sur france 5
http://www.france5.fr/emission/les-faussaires-de-lhistoire/diffusion-du-28-09-2014-22h25
où on voit Ivan Levaï faire un mea culpa…, auquel je ne crois qu’à moitié.
Et pourquoi n’est-ce pas ce documentaire qui passe sur france 3 demain? Au lieu du « ravis par Marine (Le Pen) « ?
La complaisance est plus complexe que les « je voulais lui faire la peau » de Levaï ou « le coeur a ses raison que la raison ne connait pas » de Moati.
Petites histoires qui ne sont là que pour masquer ceux, les acteurs actifs, qui sont aux manettes?
Je ne comprends pas (en toute bonne foi) ce que tu veux dire, Guy
Le documentaire de Moati avait été diffusé après l’élection, non? de quel coup de pouce parles-tu?
Guy, je ne comprends pas votre réponse « olivier… ».
C’était juste quelques lignes de colère pour dénoncer l’irresponsabilité de journalistes tel que Moati…
Olivier, je marquais mon accord.
Non John Doe, l’émission que je publie est diffusé AVANT l’émission.
« l’émission que je publie est diffusé AVANT l’émission »
Boulalah ! je vieilli moi, comprends plus rien.
LAPSUS avant l’élection 😉
@ Martingrall :
« Moati mon idole ». Il l’aurait peut-être été moins si vous aviez connu, comme moi, des stagiaires surexploités par un Moati s’appropriant facilement le boulot des pigistes. Mais bon, vous pouvez toujours dire que je persifle n’ayant que ma bonne foi pour étayer mon propos.
Oups, pendant que personne ne regarde, je vais ajouter un s à vieilli.
Chut…
@ Varlin, monidole c’est pour rire 🙂
Dans son prochain livre Zemmour sera négationniste
C’est proprement hallucinant
ces mecs qui battent le pavé parisien, les télés avec leurs idées d’une violence inouïe sont des bombes à retardement, il se passe quelque chose de bien dégueulasse dans notre France….
savoureux, à Mouans-Sartoux samedi après-midi, Guy, mais Bedos sur l’estrade coupant le Pen en menus morceaux, presque en face, Moati se justifiant devant une possible lectrice.
Je m’interroge sur Serge Moati qui était de presque toutes les réunions dans le bureau de Jospin en 2002 au siège de campagne, était-il un indic de J-M Lepen ? J’ai participé à cette campagne, la proximité de Moati avec le clan Lepen me glace le dos. Je me souviens très bien de ses propos avec un journaliste politique de Libé devant la Maison de la Mutualité quelques jours après le 1er tour, il évoquait la nécessité d’un sursaut démocratique.
PS: le journaliste qui suivait la campagne pour 2002 à Libé s’appelait Eric Aeschimann, je me souviens parfaitement de ce dialogue entre Eric, Serge et moi, les airs désabusés que prenait Serge pour dire que le nazisme ne passerait pas;
Albatros,
Zemmour comme Moati disposent des deux faces de la même posture. Ils amarrent leur barques dans un courant bien huilé et passent à la caisse. Ceux, beaucoup, que l’on ne perçoit pas immédiatement mettent un peu d’invention. Rien de plus, surtout rien de moins, pour le même résultat, la marée haute et basse avec entre les deux le dépôt d’épaves et de rebuts.
Samuel Pisar et Vladimir Pozner contre ces deux là zemmour peut devenir négationniste, et moati donner des leçons
Albatrox, heu c’est méchant, mais ils ne sont pas dans la vraie vie, et Moati apprendre le journalisme,……