Je tourne la Ligne Jaune, chez arrêt sur images ce matin, je n’ai donc pas du tout le temps d’écrire…
Je tourne la Ligne Jaune, chez arrêt sur images ce matin, je n’ai donc pas du tout le temps d’écrire…
(…)
Une bonne occasion de répondre à ceux qui s’interrogent sur le générique de l’émission…
…
A bientôt !!
😉
Ca y est ! J’ai le cafard….
Monsieur Birenbaum,
Pendant vingt-deux ans, j’ai donné ma préférence à Madame Pétronille, épicière dans mon quartier.
Je me suis toujours pourvu du nécessaire et de l’accessoire chez Madame Pétronille.
Des boîtes de raviolis aux épingles à linge, si vous préférez.
Madame Pétronille accrochait une pancarte à sa porte, de sorte que l’on sache tous quand l’épicerie ouvrait et quand elle fermait : les horaires fondent la relation client, ils instaurent la confiance.
Il m’est cependant arrivé un jour d’appuyer sur la poignée de la porte de son commerce et qu’en même temps, la surprise me prenne à la gorge : la porte ne s’ouvrait pas. Je m’y reprenais ce jour-là à deux fois, pour vérifier que je m’étais bien servi de la poignée comme les jours qui avaient précédé. Passée la surprise, je reculais d’un pas, pour voir ce que je n’avais pas vu, qui ait pu m’alerter, qui ait pu me signaler que ce matin, je ne m’étais pas engagé vers le royaume du nécessaire et de l’accessoire, mais que j’avais marché droit vers l’enfer, car qu’est-ce que l’enfer sinon le pays de l’embarras. Je cherchais un indice, qui aurait pu me mettre en garde, qui m’aurait dit à temps que je faisais fausse route.
Donc, je reculais d’un pas. Je m’en suis instantanément voulu : oui, un signe, il y en avait un et si je ne l’avais pas vu, à qui la faute, sinon moi. C’était une deuxième pancarte, si l’on veut, en réalité, une affiche, scotchée à la hâte : « Fermé pour cause exceptionnelle ». Au passage, ce jour-là, comme les eux ou trois autres où la même aventure m’est arrivé (tête en l’air, je n’avais rien retenu de la première fois et tout s’est enchaîné exactement les fois qui suivirent comme je l’ai indiqué plus haut), j’ai dû me passer du nécessaire et de l’accessoire, quelle journée.
Le lendemain, Madame Pétronille avait repris sa place et tout était rentré dans l’ordre (je ne vous donne pas le détail des bonnes raisons qui avaient amené, chaque fois, Madame Pétronille à cette disposition qui ne lui ressemblait pas, fermer la boutique, toutes ces bonnes raisons sont d’ordre privé. Et n’allez pas imaginer qu’elles ne soient pas dramatiques, Madame Pétronille n’a jamais été portée sur la fantaisie).
Un jour, Madame Pétronille est morte. Malgré tout le respect que j’avais pour mon épicière, j’ai dû changer d’enseigne. Là, je résume, car je dois vous confier que j’ai pensé à me passer à jamais du nécessaire et de l’accessoire. J’y ai pensé le temps de me remettre de la disparition de Madame Pétronille, ce qui n’a heureusement pas été trop long, non plus. Retenez bien ceci : la vie est la plus forte.
C’est ainsi que je suis devenu un client de votre épicerie, Monsieur Birenbaum.
Moins bien achalandée que ne l’était celle de Madame Pétronille, sans vouloir vous blesser. Exemple : ni boîtes de raviolis chez vous, ni épingles à linge. Aussi, je dois maintenant partager ma journée en deux : aller m’approvisionner chez vous et aller ailleurs. Vous êtes curieux, je ne vous tourmente pas davantage : ailleurs, c’est n’importe où, aucun commerce ne vendra jamais d’aussi bonnes boîtes de raviolis, d’aussi belles pinces à linge qu’en proposait Madame Pétronille. Plutôt que de me lamenter sur mon sort -être réduit à filer nez au vent- j’ai décidé d’y trouver un petit bénéfice. Aussi, j’ai décidé qu’aller « ailleurs », « n’importe où », c’était suivre son goût et je le confesse, j’apprécie.
Donc, je suis client chez vous et ailleurs.
Eh bien sachez, Monsieur Birenbaum, qu’il n’y a que chez vous que l’on ne prévient pas le client qu’il va se casser le nez.
Pire, il n’y a que chez vous que l’épicier veut faire passer des vessies pour des lanternes. Car la porte est toujours ouverte… Donc, le client entre. Et là, il trouve un mot, le mot que vous lui destinez pour qu’il avale cette couleuvre : Aujourd’hui, je ne suis pas là, mais je suis quand même là, ce mot en est la preuve. Et vous voudriez qu’il fasse illusion.
Eh bien sachez que, celle dont j’avais appris à me priver, Madame Pétronille, eh bien, aujourd’hui, Madame Pétronille me manque.
Marcel (*)
(*) non, rien à voir avec le Marcel qui vous en veut. Le hasard ne fait pas toujours bien les choses, mes parents ne pouvaient pas savoir, n’empêche qu’ils me font passer pour qui je ne suis pas.
J’adore votre texte Marcel/Fabienne.
Je ne me serais pas casser le nez sur le sommaire mot d’excuses de l’épicier (oui, je sais Guy, c’est votre blog/épicerie et vous faîtes ce que vous voulez nananère).
Je reprends donc, je ne me suis pas trouvé fort dépourvue car vous etiez passé par là pour un très joli post scriptum.
longue vie à David Bowie, David Lynch, Patricia Arquette, et à l’épicier aussi!
Le générique est la 1ére chose qui m’a frappé à la ligne jaune :). A savoir, l’album de Bowie dont c’est issus, 1. Outside, est l’album le plus fort du sieur David depuis les années 70 (a très très forte inspiration Nine Inch Nails, autre petit génie de la musique).
@Môssieur Fabienne/M’âme Marcel :
Vous écrivez : « Moins bien achalandée que ne l’était celle de Madame Pétronille, sans vouloir vous blesser. Exemple : ni boîtes de raviolis chez vous, ni épingles à linge. »
Vous commettez là une erreur commune, qui consiste à confondre marchandises et clients.
En effet, le mot « Achalandage » signifie « Ensemble des chalands, c’est-à-dire des clients, qui représentent la partie la plus importante d’un fonds de commerce. »
Un commerce bien achalandé est donc une boutique – que dis-je ! un espace de vente ! – jouissant d’une large clientèle alliant bon goût et fidélité. Et non pas une vague épicerie du fin fond de la Lozère n’ayant à proposer que trois au quatre boîtes de raviolis périmées endormies sur une étagère poussiéreuse.
Fabienne, il y a une chose que vous n’avez pas encore comprise en dépit de votre talent d’écriture. Dans le système de gratuité totale et d’échange dans lequel nous sommes vous (lecteurs) et moi, ici, il faudra vous habituer à des jours sans. Il n’en demeure pas moins que dire que « I’m deranged » c’est une vessie, de même que le trailer de Lost Highway, c’est assez gonflé…
Bah Guy, vous avez raison sur le fond mais avouez quand même que Marcel a.k.a Fabienne a une jolie manière d’exprimer sa déception.
Déception n’est pas mécontentement. L’échange c’est aussi accepter quelques grognements sans, pour autant, risquer de se faire vampiriser par ses « clients » exigeants (on a bien compris que votre vie ne se résumait pas à une épicerie)
Bon pour Bowie, j’avoue que c’etait gonflé de le prendre pour menue monnaie mais je pense plutôt qu’il est une victime collatérale de la déception de Monsieur Fabienne/Marcel.
Et puis, c’est vous qui avez commencé en mettant sur un même niveau Biolay et Gary Cooper (oui je sais, c’est bête mais je m’en suis toujours pas remise)
Pour ma part, de l’album « Outside », c’est plutôt « The Hearts Filthy Lesson » qui m’a le plus touchée.
Ou alors c’est le clip qui l’illustre qui m’a marquée avec ce je ne sais quoi de morbidité réjouissante.
A (re-)voir et à (ré-)écouter…
http://www.youtube.com/watch?v=9_sjm2YiL6E
Bon ben pour les oeufs frais je vais sur le marché.
SOS mR les piciers
je pense que ti adress « gbirembaum@gmail.com » dicone.
In iffit dipis 11H02, ji suis à 15 missages com qui ti auré risu ‘m ripon a tin pricidin missige.
1 siul il y u siffit.
ci qui me dirang un chouaia.
Je ti va mitre den li indesirables……in attend que ti riper
disoli
Kelly-Eric Guillon
SOS mR les piciers
je pense que ti adress “gbirembaum@gmail.com” dicone.
In iffit dipis 11H02, ji suis à 15 missages com qui ti auré risu ‘m ripon a tin pricidin missige.
1 siul il y u siffit.
ci qui me dirang un chouaia.
Je ti va mitre den li indesirables……in attend que ti riper
disoli
Kelly-Eric Guillon
WTF?
Salut Guy, une nouvelle « ligne jaune », celle de Estopa – No Quiero Verla Mas
http://www.youtube.com/watch?v=WEDXEefQDg0