Je suis un fan du Canard depuis toujours. Je ne l’ai jamais manqué un mercredi, depuis des lustres. En plus, ces dernières semaines, les révélations y tombent, avec la régularité d’un coucou suisse…
Je suis un fan du Canard depuis toujours. Je ne l’ai jamais manqué un mercredi, depuis des lustres. En plus, ces dernières semaines, les révélations y tombent, avec la régularité d’un coucou suisse…
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Depuis la semaine où Christian Estrosi a été mis en cause par le Canard, à propos de ses deux appartements, (et ce n’était pas, loin de là, la première fois), c’est comme si une boîte de Pandore s’était ouverte, dans les colonnes de l’hebdo.
Les révélations s’y enchaînent, comme dans un feuilleton.
Chaque semaine.
Et c’est un véritable bonheur pour un lecteur friand de ces « scoops », pointant des habitudes et des pratiques scandaleuses.
Des comportements qui, à vrai dire, une fois dénoncés, semblent repousser comme du chiendent.
Observons qui a, récemment, pris la grêle, dès le mardi soir (ah qu’il est doux le moment où le Canard arrive dans les rédactions, les ministères et les lieux de pouvoir…)
Fadela Amara ? Une « prise de guerre », datant de l’ouverture, qui insupporte la plupart des historiques du sarkozysme, qui le lui font sentir régulièrement.
Christine Boutin ? Possible candidate à la présidentielle, elle a déjà été sortie du gouvernement (d’où sa mission sur la mondialisation) et elle n’a jamais été une sarkozyste du premier cercle.
Rama Yade ? Ce n’est pas un mystère, sa popularité et ses foucades répétées énervent le chef de l’État et ses proches, depuis des mois. Toute balle perdue est donc la bienvenue.
Christian Blanc ? Lui aussi, vient de « l’autre rive » et il énerve pas mal de sarkozytes qui se demandent à quoi il sert. D’où ce dernier coup fumant…
Alain Joyandet ? Il est dans une situation un peu différente. Épinglé, ce matin, pour la deuxième fois (vous vous souvenez de son jet). L’un des « Messieurs Afrique » du gouvernement, présenté par Claude Guéant soi-même à Omar Bongo (demandez ce qu’il en pense à son collègue Bockel, évincé) est, lui, dans le collimateur, parce que les dossiers sulfureux qu’il traite lui valent, évidemment, bien des ennemis.
On peut, enfin, ajouter à ces « victimes » récentes, la tentative spectaculaire de liquidation, il n’y a pas d’autre mot, dont Rachida Dati fut l’objet, au moment de l’affaire de la rumeur Bruni/Biolay. Le tout via des propos, entre guillemets, dans le Canard, de Claude Guéant, en personne, qui expliquait que le Président ne voulait plus voir l’ex-Garde des Sceaux. Mais on se souvient, aussi, comment il dût amender cette sortie et rétropédaler, en usant d’une formule qui restera historique et symbolique du sarkozysme : « La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui »).
Bref, en mettant tout ça à plat (et j’en oublie, probablement), on peut avoir le sentiment que les bonnes vieilles méthodes sont de retour.
Que les transfuges, les ralliés, mais aussi les moins intégrés au dispositif, comme les sarkozystes ayant failli – et même ceux qui sont chargés de vider les poubelles – ont du souci à se faire. L’ambiance doit vraiment être formidable autour de la table du Conseil des ministres.
Du coup, je crois bien que les casseroles n’ont pas fini de tintinnabuler…
En tout cas, alors que les politiques et leurs conseillers nous cassent les oreilles, dès qu’ils en ont l’occasion, à propos des « saloperies » qui sortiraient sur le net, il est plutôt intéressant de constater que, pour le moment, pour s’entretuer, tous ces politiques continuent à préférer le bon vieux papier journal du Canard. Au passage, remarquons qu’aucun site internet n’a encore réussi à inquiéter le palmipède qui joue le numéro du vieil indifférent, en toisant Mediapart, Bakchich, Rue89, @si et les autres (je ne parle même pas des blogueurs, ces gueux…).
Parce que, et c’est là que je veux en venir, je n’ai pas beaucoup de doutes sur les origines de ces diverses informations désagréables pour des ministres, soudainement « tombées du camion ».
Évidemment, je comprends et j’approuve les journalistes du Canard qui sautent sur ces occasions.
Pas seulement parce qu’ils doivent bien remplir leurs colonnes, toutes les semaines, mais, surtout, parce que ces informations doivent sortir dans une démocratie digne de ce nom.
Mais une petite partie de mon cerveau me joue une autre sérénade.
Elle me susurre que si l’on doit absolument et résolument publier tout ça, on peut aussi et, en même temps, se demander, à chaque fois, qui la révélation arrange.
On doit sortir les scoops, mais aussi expliquer aux lecteurs que l’on n’est pas dupe(s) ; que l’on sait bien que l’on est parfois un peu utilisé(s), instrumentalisé(s) même, par ceux qui les propagent.
Certes, il ne s’agit pas de dévoiler les circuits opaques et occultes par lesquels transitent ce genre d’infos sensibles.
Mais d’offrir une contre-plongée, en appoint, sur leurs conséquences collatérales.
Et tenter de signaler, au passage, que l’on a bien capté quels peuvent être les bénéficiaires des basses œuvres. Montrer aux lecteurs, en fait, qu’on sait très bien qu’en dézinguant « Paul », on met « Pierre » en selle. Et ainsi de suite…
Je sais bien que ce que je propose est, probablement, compliqué.
Les journalistes vont logiquement expliquer que ces scoops ne sont que le fruit de leurs longues enquêtes, et pas le résultat de fuites.
Ou se réfugier, et c’est bien normal, derrière ce bon vieux secret des sources, qui est au journalisme ce que la formule du Coca Cola est à l’industrie du Soda.
Il n’empêche que, de temps en temps, on aimerait quand même bien que l’on nous dise, aussi, à qui profite le(s) crime(s) !
Salut Guy.
Plusieurs choses. Je pense que c’est un jeu très dangereux pour les deux parties.
Pour le Canard, d’abord, dont on va finir par savoir qu’il « prend ce qu’on vedut bien lui donner », et donc joue avec sa crédibilité en ne remettant pas en cause ses infos (c’est à dire en précisant, comme tu l’expliquais, que les infos pourraient bien profiter à certaines personnes).
D’un autre côté, le ou les bénéficiaires jouent à l’apprenti sorcier. En effet, en sortant les casseroles de ceux qu’il faut évincer, ils risquent de leur « libérer la parole », et je ne doute pas que tous les « poussés dehors » ont plein d’histoires croustillantes à raconter, et pas forcément en passant par le Canard.
Pas besoin d’explicite pour savoir d’où proviennent les infos de ces dernières semaines, ni les précédentes. En général la trajectoire de la balle perdue se suffit à elle même.
Mais pour cela, il faut savoir lire entre les lignes, ce qui n’est pas donné à tout le monde, je le concède.
Un peu de pratique du Canard, et une peu de jugeote, permettent sans trop de peine, de répondre à l’angoissant question: « à qui profite le crime ».
Ainsi si l’on prend cette fameuse livraison d’aujourd’hui (pour le commun des lecteurs – pour les privilégiés c’était donc hier), il est assez facile de voir que:
1. Rama Yade est épinglée en p.2, la traditionnelle page « gouvernement », où tout un chacun balance sur ses petits camarades dans un jeu de la barbichette qui dure depuis au moins la 4ème république. Rama Yade, mais aussi Christine Boutin, Hervé Morin et Bernard Kouchner y sont, cette semaine encore, à l’honneur. Le message est clair: le noyau dur de l’UMP se crispe encore un peu plus.
2. Joyandet et Blanc sont en page trois, la page traditionnellement réservée aux enquêtes théoriquement étayées. Dans les deux cas les éléments de faits, tendant à démontrer la cupidité des intéressés, viennent très probablement (hypothèse) d’acteurs périphériques aux dossiers évoqués, acteurs peut-être écoeurés par des pratiques qu’ils jugent indignes, ou tout simplement qui ont envie de se venger de personnalités pénibles (cas de Christian Blanc, dont, paraît-il, la morgue et le fumage de cigares en réunion dès le matin ont toujours eu le don d’exaspérer beaucoup de ses collaborateurs).
On a donc des cas de règlements de comptes au sein du système de pouvoir (phénomène somme toute classique)et des cas de petites vengeances perso qui remplacent pas (le manque de thunes ou de considération) mais qui soulagent.
Le Canard fait ses choux gras des faiblesses humaines depuis presque un siècle, et ça lui réussit. Médiapart et Bakchich s’essayent à l’exercice depuis deux-trois ans (avec un ancien du Canard pour le deuxième, d’ailleurs). Rendez-vous dans un siècle, pour voir.
Quant à @si et Rue 89 il ne me semble pas qu’ils soient sur le même « segment », non?…
‘On’, ‘on’ ‘on’ : soit vous savez, et vous en dites plus (vous allez pas encore répondre : « je suis pas journaliste moi », ou « j’écris ce que je veux je suis chez moi »?) ; soit vous ne savez rien, et vous prenez le risque de passer, au mieux pour un insinuateur et un manipulateur, au pire pour le fou de la fable : quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt. Cela dit avec tout le respect qu’on vous doit, ne serait-ce que pour votre gentillesse à nous ouvrir vos colonnes. Ce que j’ai préféré dans le Canard aujourd’hui, c’est l’encadré de première page sur les interventions élyséennes sur le Monde, mais je ne dois être qu’un naïf basique.
Tu as tout à fait raison Guy. D’ailleurs, en entendant Mme Boutin la semaine dernière, il semble qu’elle ne soit pas dupe non plus des origines de ces scoops.
Ce qui me chagrine néanmoins, c’est que dans notre beau pays, tout ceci fait jaser, certes, mais sans que ça ait la moindre importance, ou conséquence politique.
Je me dis que dans d’autres pays, Suède ou Angleterre par exemple, chaque révélation de ce genre serait suivie d’une démission… et bien en France non.
On en parle, et puis c’est tout. On en parle certes, mais pas trop non plus, sinon, les accusations de populiste, démago et poujadiste exécuteront bien vite le pauvre citoyen outré.
Le canard n’est plus enchaîné, il est muni d’un bracelet électronique avec récepteur incorporé.
La suspicion est légitime et, dans le cas Boutin, si elle a largement prêté le flanc elle-même à la critique, l’origine n’est guère mystérieuse. Mais précisément, ton billet commence sur le cas Estrosi : comment l’expliquer alors ?
Franchement, en ce climat de défiance envers les politiques, le sentiment grandissant d’injustice sociale, l’impression d’une caste au-dessus des lois qui se goinfrent et sert ses intérêts avant l’intérêt général, ces privilèges indécents dénoncés dans une certaine presse comme le Canard, il m’apparait complétement contre-productif de la part du pouvoir de sortir de telles polémiques en ce moment avec cette réforme des retraites très impopulaire.
Si c’est un moyen de diversion, c’est totalement raté, le dégoût prend le dessus, plus que l’indignation.
Si c’est une façon d’utiliser le Canard pour faire le ménage, et bien, cela ne dénote pas de la médiocrité dans laquelle s’exerce la politique en France : coups bas, manipulations, mensonges, cuisine politicienne. Tout ce qui fait que la politique dégoute de plus en plus, perd toute crédibilité et ne donne plus aucun espoir. Ce qui laisse, à mon sens, une place de plus en plus importante, à des partis plus protestataires, anti-système et dangereusement populistes. Il ne faut pas s’étonner de voir partout en Europe la montée de l’extrème-droite et des partis très anti-européens, par rejet des partis traditionnels qui nous ont mené à ce désastre et une Europe qui ne fait plus rêver personne. (L’Europe vit-elle ses derniers jours ?? On peut sérieusement commencer à douter de sa pérennité).
Bien sûr que le Canard (pas dupe de tout cela) a raison de sortir ces révélations, les journaleux de France ne faisant plus leur travail mais de la propagande gouvernementale, sortant des sondages ou infos bidons dès qu’à l’Elysée on décide qu’il faut nuire à intel ou faire monter dans les sondages tel autre, etc… (Le sondage sur le gaullisme dépassé » en est un exemple, contre Villepin bien sûr). J’ai rarement observé une telle servilité de la part des médias vis-à-vis du pouvoir. Ils suivent docilement le calendrier médiatique et les thêmes et les contre-vérités imposés par l’Elysée.
D’ailleurs, qu’il(le petit qui se prend pour le maître du monde) impose son candidat à l’achat du Monde, la presse écrite déclinant d’année en année, car déjà suspectée de trop de connivence avec le pouvoir, son désir foireux de contrôle des médias entrainera le Monde à sa perte encore plus vite. Belle opération en perspective !!
Heu sinon, je ne connais pas très bien l’économie, mais j’ai lu un article sur Le Temps, un journal suisse, je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai comme un doute sur la véracité du discours ambiant sur la dette, les déficits, l’apocalypse à venir si on ne fait rien, et bla bla bla ….Du moins, j’ai la sale impression qu’on ne nous dit que des bobards.
« Les institutions sont plus exposées à la dette privée qu’aux emprunts de leurs gouvernements »
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5580e868-772b-11df-b66a-49c3504c021e/La_menace_sur_les_banques_europ%C3%A9ennes_dans_le_d%C3%A9tail
« Les banques françaises et allemandes pourraient faire rechuter la finance mondiale »
http://www.moneyweek.fr/20100633753/actualites/actu-economie/banques-dettes-financement-exposition/
Si je comprends bien, ce ne sont pas les déficits publics qui font la plus grosse part de la dette ??? C’est en fait l’argent emprunté pour sauver le secteur privé, c’est ça ???
Je ne sais pas très bien qui est cet économiste, mais il explique :
« Que faites-vous des montagnes de dettes à rembourser ?
On n’apprend jamais rien des événements ou on a la mémoire courte. La crise dans laquelle nous
sommes entrés en 2007-2008 était due à un excès de dette privée. Et s’il a fallu mobiliser des dettes
publiques, c’est pour sauver le secteur privé. »
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf-articles/2010/croix2-12-05-10.pdf
Un autre que je ne connais pas plus, explique aussi ça :
« Avis d’expert. Le secteur financier et les agences de notation, dont l’extraordinaire clairvoyance nous a conduit où l’on sait, sont de retour sur le devant de la scène, toute honte bue, et réclament sans vergogne l’application immédiate de plans de rigueurs pour juguler une dette qu’ils jugent excessive, ce qui ne peut que casser une reprise encore fragile, avertit l’économiste Paul De Grauwe, qui rappelle que la dette souveraine n’a gonflé qu’en raison de l’insouciante prodigalité du secteur privé et non du public. « Derrière chaque euro supplémentaire de dette publique, il existe un euro de dette privée qui a été repris ou soutenu par l’Etat, » »
Bref, compliqué tout ça pour moi, mais est-ce vraiment le déficit public qui pèse vraiment le plus sur la dette ? J’ai des doutes là, mais d’après « lémédias zofficiels » il faut donc croire (si si puisqu’on vous le dit) que le service et les fonctionnaires sont des vilains fainéants qui nous coûtent trop cher et qui ruinent la France.
J’ai oublié un lien.
« Dette et Austérité : aujourd’hui comme hier, les marchés se trompent, par Paul De Grauwe »
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3054
La question qu’il faudrait peut-être se poser c’est à qui profite de voler dans les plumes du Canard !
C’est bien de vouloir regarder la lorgnette par ses deux bouts, mais les meilleures agences de presse n’ont pas encore réussi à ébranler qui que ce soit pour le moment.
Réussir à faire renoncer 9500 euros mensuels à Boutin en pleine controverse mondiale sur la vuvuzela, faut avouer que c’est délicieux, non ?
cela me rappelle l’histoire de Duhamel…
et autre de La Fontaine
Tantôt renard tantôt corbeau…
Tantôt chasseur tantôt chassé
comme le dit si bien C. Guéant dans sa nue simplicité…la vérité, et ou les copains d’hier…
Je n’sais pas ce qui m’arrive, je viens d’entendre des clochettes tintinnabuler ! Et je me retrouve : « Petit garçon » ! ^^
ben voilà… c’est lu…content?
à propos, le Sakozysme…c’est un condensé de la pourriture politique française d’après guerre…
Du rétropédalage perpétuel…et ils ont pas fini d’enfoncer la France… Le FN a de beaux jours devant lui!
Il y a un (excellent) film de Sydney Pollack, avec Paul Newman, qui traite brillamment le sujet : « Absence of Malice »
Au cas où vous ne l’auriez pas vu, je vous le conseille…
j’ai du mal à imaginer le canard laquais du pouvoir et sans chinoiser d’avantage, j’espère que la grande lessive ne fait que commencer.
Mais votre analyse est judicieuse et dans ma naïveté, je n’avais pas fait tous ces rapprochements.
c’est vrai que le Canrd défouraille en ce moment, pour les plus grands intérêts de Sarko ? Possible, mais sur les révélations du Canard la question « à qui profite le crime » s’est toujours posée, à eux d’en tenir compte. D’ailleurs faut que je lise le bouquin qui avait bien énervé le Canard à ce sujet. Sinon ce matin il y avait aussi un article bien peu favorable à Sarko sur la reprise du Monde.
Quand Graeme Allwright pointa son nez dans votre texte, avec casseroles et barda, j’ai tout d’un coup souvenir d’une de ses chansons, qui ne ferait que seoir à merveille à nos soldats de la politique qui ne parlent, encore et encore, en ayant le déferlement de la situation…..jusqu’à la ceinture !
http://www.youtube.com/watch?v=mWP4rLMecxg
Ne jamais oublier qu’à la treizième chambre le canard fut toujours relaxé pour humour quelque fois satyre, jamais condamné pour insuffisance politique. Le canard reste le prof de Guillon et Porte pas de charlie, puisque Val né le 14 septembre 1952 à Paris, est un humoriste, écrivain, musicien, chansonnier, acteur et journaliste français, les renie.
Mais sarkozy avait pas dit que le canard était un journal mensongé? (je sais plus qd)
L’electeur moyen de droite doit pas en penser moins et pas le lire. Ca pourrait être plus chiant que bon de rendre crédible ce journal à l’éléctorat concerné (bon il faudrait déjà que les reprises citent tjrs le canard enchainé).
Et puis rien empeche les ‘victimes’ de se venger via le canard aussi. Avec un peu de chance ça va faire boule de neige…
Le vrai probleme c’est que sur sarko ya plus rien à balancer tout ce qui est sorti est déjà tellement énorme.
« Le vrai probleme c’est que sur sarko ya plus rien à balancer tout ce qui est sorti est déjà tellement énorme »
Si si..
Sarko, par Alliot-Marie, vient de prolonger l’impunité dont jouit Perdriel depuis 15 ans, dans cette escroquerie de 30 MF qui a été enterrée 10 fois en 15 ans.
Cette affaire s’est terminée par un non lieu de 3 erreurs grossières en 8 lignes, pondu par un juge d’instruction membre de la SDL depuis 92 et membre de conseil de surveillance du Monde depuis 95, et alors que Monde et Obs étaient en train de se rapprocher !
Les pièces sont entre les mains de la commission des lois de l’assemblée et du sénat, et aussi de Mathus et Bayrou, qui viennent de râler à propos de l’intervention de Sarko dans la reprise du Monde…
Analyse intéressante sur les sources et leurs motivations du canard et des sujets traités.
Ce qui s’ensuit, ce sont les critères de sélection de ces révélations par les autres médias pour savoir sur qui se mettre en boucle.
Oh du Boutin à 18000€ ? Proie facile : feu ! touché ! coulée.
Christian Blanc et ses cigares ? info très peu souvent reprise.
Tout cela n’est pas nouveau. Cela me rappelle le livre « La face cachée du Canard ». Certes, les informations viennent des politiques, mais de là à voir un côté manipulateur derrière tous les articles, il y a un gouffre.
Dernière exemple : le gouvernement aurait pu ne pas attendre les articles du Canard pour déclarer que les ministres ne toucheraient plus leur retraite de député.
La satire reste un baromètre essentiel de la santé démocratique.
Guy, c’est la réflexion que je me fais depuis plus d’une semaine.
L’autre jour, Bakchich mettait en lumière le fait que le Canard a vait repris à son compte un contre-argumentaire d’Euro-RSCG à propos d’un bouquin signé « Cassandre » qui balance sur DSK.
Puis il y a eu cette volée de « scoops » crapoteux concernant des deuxièmes et troisièmes couteaux du gouvernement. Des gens qu’on peut lâcher sans fâcher personne. Qui seront les prochains sur la liste ?
En outre , les pièces compromettantes divulguées par le Canard viennent presque toutes d’une seule source : Bercy. Curieusement, aucune allusion dans les numéros récents au conflit d’intérêt manifeste entre Eric Woerth, ministre du Budget, et sa femme Florence, organisatrice de l’évasion fiscale de Mme Bettencourt (dont les fonds placés en Suisse ont miraculeusement été transférés vers Singapour avant que Bercy ne récupère les listes de comptes domiciliés en Suisse…)
Bref. J’ai beaucoup de considération pour le Canard et son indépendance, mais tout ça pue l’instrumentalisation…
@martin_grall : c’est la 17ème chambre, je crois, pour les délits de presse, non ?
« La Mare aux Canards », l’unique chance pour la France d’en-bas, blogueuses, blogueurs, gueuses et gueux de se faire une idée sur celles et sur ceux qui nous gouvernent et, qui n’ont cesse de nous parler d’éthique et de morale financière !.
Beaucoup de beau monde y compris les «blogueurs et (les) gueux..comme vous le dites si bien Cluedo», eux, ils ne possèdent pas de carte de presse et, ils ne bénéficient pas des avantages qui vont avec. Ils n’ont pas ou si peu de casseroles tintinabulantes aux trousses. La toile leur permet de déverser leurs états d’âme, n’en déplaisent à Hercule Poirot. Ce phénomène sera-t-il pire demain ?. Ma réponse est oui.
Quand à penser qu’il soit possible, un temps soit peu, de réguler l’utilisation copier/coller d’un article paru dans le Canard Enchaîné, dont j’en suis un fervent lecteur, ça relève du miracle, même avec l’aide de Ste Rita, la sainte de l’impossible.
Les geux savent faire la part des choses dans le domaine de la duperie. Bien qu’ils soient souvent contraints à avoir le cul entre deux (selles) chaises par un manque d’indépendance, faute d’avoir le minimum vital.
@ Loïc
Effectivement, que cela soit en GB, Suède ou aux Etats-Unis, des personnes impliquées à tel point dans ce type d’affaires seraient obligées de renoncer à leur(s) fonction(s)..
C’est sidérant.