Et si la médiatisation était néfaste pour les otages journalistes ? C’est la question (à rebours des idées reçues) que posait dans Libération, un ex-otage américain, David Rohde. Rebondissant sur cette analyse, nous avons souhaité, alors que deux reporters de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, sont retenus en Afghanistan depuis plus d’un an, poser des questions rarement évoquées.
Et si la médiatisation était néfaste pour les otages journalistes ? C’est la question (à rebours des idées reçues) que posait dans Libération, un ex-otage américain, David Rohde. Rebondissant sur cette analyse, nous avons souhaité, alors que deux reporters de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, sont retenus en Afghanistan depuis plus d’un an, poser des questions rarement évoquées.
(…)
Dans les prises d’otages, le pouvoir tente-t-il d’intoxiquer l’opinion, en annonçant précipitamment de bonnes nouvelles non vérifiées ? Les journalistes qui traitent de la captivité de leurs confrères sont-ils parfaitement libres de ce qu’ils écrivent ? Peuvent-ils (par exemple) aborder librement la question des rançons éventuelles ? Les ravisseurs ont-ils forcément tort de considérer a priori que les journalistes peuvent être aussi, parfois, fournir des renseignements aux autorites de leur pays d’origine ? Enfin, les otages journalistes sont-ils mieux traités médiatiquement que les humanitaires, ou les expatriés qui travaillent pour des entreprises ?
Autant de questions qui ne seront peut-être pas populaires au sein de la corporation journalistique.
Quatre journalistes ont néanmoins accepté de s’y prêter. Bertrand Boyer, président de la Société des Journalistes de France 3, Raphaëlle Bacqué, (Le Monde), membre du comité de soutien à Ghesquière et Taponier, Georges Malbrunot (Le Figaro), lui-même retenu en otage en Irak en 2005, et Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières.
L’émission est proposée par Daniel Schneidermann, préparée par Dan Israel, et déco-réalisée par François Rose.
Les journalistes de france2 ont ajouté depuis quelque temps un mot de soutien aux autres otages,ce qu’ils ne faisaient pas au début.Cela atténue le sentiment qu’il y aurait deux poids deux mesures.Mais plus globalement y a-t-il un traitement de ce genre de crise qui serait parfait et qui échapperait à toute critique?
…
Un fait divers a timidement été traité à Noël: celui du journaliste retraité du Parisien. Pourtant les circonstances de sa mort étaient dignes d’un polar sordide, comme il était journaliste ses confrères se sont limités au strict minimum. Les ingrédients étaient captivants: un père bourgeois habitant le très chic 6ème, un fils désoeuvré insatisfait du montant de son argent de poche ( 500 € / mois ! ), un crime crapuleux commandité…
L’entre soi journalistique conduit à des dérives: l’excès de zèle pour célébrer la disparition et les jours de captifs et le silence pour cacher la fin tragique d’un journaliste. Le traitement de l’information lorsqu’il s’agit de journalistes est manipulé à outrance.
Chacun sait, bon les français à priori ne sont pas, jamais, chacun, qu’il ne faut JAMAIS parler des otages !! Puisque c’est l’unique but de la prise d’otages, la médiatisation d’un groupe isolé quel qu’il soit pour quoi qu’il le fasse et quoi qu’il revendiquerait!
Et chacun sait, bon les français à priori ne sont pas, jamais, chacun, qu’au plus la médiatisation de leur groupe isolé sera continue, au moins la chance de retrouver les otages sera proche. Et pour ensuite toujours recommencer. Et d’ailleurs, ailleurs!
A moins, et en France tout est aujourd’hui possible, plus rien jamais ne pourra plus nous étonner, que le groupe isolé soit directement organisé par les français, afin de justifier de mesures illégales et antidémocratiques comme la Loppsi 2 et autres délits que justifie la lutte « anti terrorisme »
mais bon……
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Heu « confraternité » cela n’existe plus que chez les franc-maçons et encore pas tous!chez quelques franc-maçons est plus vrai.
Ben confrère il faut une mère! Et qu’elle est telle
Des intervenants sobres et passionnants, un animateur pertinent et tenace, des échanges de qualité : bref, le webspectateur en sort informé et avec l’envie d’aller plus loin dans sa compréhension de ce sujet si délicat.
Merci à Raphaëlle Bacqué et Bertrand Boyer pour leur courageuse action et leur main tendue vers les familles des otages non journalistes.
Je ne souhaite pas réduire l’émission à une phrase, elle mérite d’être écoutée de bout en bout. Mais cette phrase-là, cette phrase si juste de Raphaëlle Bacqué, me pèse beaucoup : « pour lui [Nicolas Sarkosy], la communication est action ». No comment.
“pour lui [Nicolas Sarkosy], la communication est action”.
Ne peut-on écrire plutôt “pour lui [Nicolas Sarkosy], l’action est de la communication » Et rien d’autre ?
(10/01/2011) Michel Germaneau serait mort faute de médicaments, et pas « exécuté » comme déclaré par #sarkozy …selon JD Merchet (qui ne s’explique pas non plus l’attitude de notre président) http://bit.ly/hCRhNQ
à voir et à méditer dans le vrac de l’épicerie:les 36 secondes de « commandant en chef sarko »,de la com et du cynisme!mais d’actualité
Dans le contexte, j’interprète la phrase de Raphaëlle Bacqué notamment comme « la communication se substitue à l’action ». Par delà cette interprétation personnelle, la communication est un acte de parole – au sens psycho-linguistique du terme, pardon pour le jargon – qui est ici totalement dévastateur pour les familles qui en ont été destinataires.
Les mots ont un sens… Les « communiquants » le savent parfaitement bien, un exemple récent : http://www.lesmotsontunsens.com/seguela-le-salaire-moyen-d-un-chinois-c-est-10-du-smic-et-ils-sont-heureux-8823
Monsieur,
Cette semaine sur notre blog (http://de-jour-en-jour.over-blog.com) un dossier est consacré aux prises d’otages et à la question de la médiatisation.
Bien cordialement,
Thibaut Lengaigne pour « De Jour en Jour »